đ™»'đšŽÌđšŒđš‘đš˜ 𝚍𝚎𝚜 đšŽÌđšđš˜đš’đš•đšŽđšœ

Par Helhest

L’obscurité régnait en maîtresse absolue. À bord du Prométhée-7, seules les lumières artificielles coulaient le long des parois.  Dehors : Un néant noir, figé, oppressant. Une nuit repliée sur elle-même. Et ce silence, si profond qu’on croyait parfois l’entendre respirer.

Dans la cabine centrale, un halo blafard s’échappait d’un panneau de contrôle. Une lueur faible, presque honteuse d’exister, qui se rétractait à chaque pulsation comme si elle hésitait à s’éteindre. Ce n’était pas un rythme réconfortant, mais c’était tout ce qu’il restait. Souvent, Gaël la regardait comme on surveille les derniers soubresauts d’une veilleuse au bord de l’extinction. Chaque éclat devenait un rappel : le vaisseau respirait encore. Eux aussi.

Chaque matin simulé — 07h00, selon un système obstinément fidèle à sa propre fiction —, Alex se levait avant lui. Il parcourait les mêmes circuits, lançait les mêmes diagnostics silencieux, avalait sa ration sans goût. Rien ne bougeait, rien ne changeait. Mais ils répétaient les gestes comme on répète un vieux chant dont on a perdu les mots, pour ne pas oublier qu’on sait encore chanter.

Ils avaient fini par perdre jusqu’à l’idée que le monde ait un sens, une direction, un ciel. Les repères s’étaient effacés, emportés par la dérive d’un vaisseau perdu et glissant sans fin entre vide et oubli. Alors que, blottis dans sa carcasse, deux corps refusaient de s’éteindre. Deux cœurs battaient doucement, à contre-rythme du silence.

Le Prométhée-7 tanguait sans cap — mais eux, ils restaient. Ils flottaient l’un autour de l’autre comme deux astres orphelins, reliés non par une orbite mais par l’habitude d’exister ensemble. Quand les lumières s’éteignaient, ce n’était pas l’obscurité qu’ils redoutaient. C’était l’idée de la traverser seuls.

Il n’y avait plus d’extérieur. Alors ils s’étaient faits refuge. Chacun devenait pour l’autre un centre de gravité fragile, une chaleur persistante dans un univers devenu abstrait.

Gaël n’avait jamais connu la ferveur du soleil. Depuis des siècles, l’astre déclinait. Sa lumière fanée n’était plus capable de réchauffer autre chose que les souvenirs. Pour lui, ce n’était qu’un disque blême suspendu dans un ciel de cendre, responsable de l’hiver sans fin qui avait recouvert le monde bien avant sa naissance.

Pourtant, il se souvenait encore des histoires. Des voix douces de son enfance qui lui parlaient d’étés brûlants, de rayons qui caressaient la peau, d’ombres nettes projetées sur du sable doré. Il y avait eu les livres aux pages abimées, les rares photos aux couleurs passées et aux recoins déchirés : des corps allongés sous un ciel éclatant, des visages riant dans la lumière.

Il ne savait pas ce que ça faisait d’avoir chaud jusqu’au cœur. Mais il en gardait un écho. C’était ce rêve qui l’avait poussé à partir, pas l’appel de la mission. Pas même l’illusion de sauver ce qu’il restait de l’humanité. Juste l’espoir ténu et insensé qu’au bout du vide, quelque part, brûlait encore un soleil capable de réchauffer pour de vrai. Et qu’un jour, il comprendrait enfin ce que cela signifie.

Devant l’ère glacière, l’humanité avait finalement levé les yeux. Et construit des vaisseaux pour fuir.

Nouvel Espoir — c’était le nom du programme. Une poignée d’astronefs, lancés dans différentes directions, porteurs de mémoire et de chance. Avec la nécessité d’aller. De dépasser la nuit. De trouver un nouveau soleil.

Le Prométhée-7 était l’un de ces vaisseaux. Le seul dont ils savaient encore qu’il existait, ou croyait encore exister. Ses systèmes répondaient à peine. Ses coordonnées étaient floues. Mais il dérivait entre deux étoiles invisibles.

Ils étaient tous les deux plus maigres qu’à leur départ, les traits tirés et les yeux cernés. Alex parlait moins, mais ses rares rires étaient comme une faille lumineuse dans la coque. Gaël l’observait souvent à la dérobée, comme pour graver chaque pli de son visage dans une mémoire menacée d’effacement.

Cela faisait exactement deux ans qu’ils avaient quitté la Terre. Et un an, presque jour pour jour, qu’ils avaient cessé de recevoir les signaux du poste de navigation. Depuis, ils étaient en perdition.

Gaël écrivait. Il noircissait des carnets numériques dont les pages ne seraient sans doute jamais lues ; il exprimait des impressions, des souvenirs, des bribes de chaleur ancienne qu’il ne voulait pas laisser mourir tout à fait.  Il ne datait plus. Il n’écrivait pas pour garder une trace : il écrivait pour tenir. Comme on souffle sur une braise froide dans l’espoir qu’elle rougisse encore.

De temps à autre, Alex lisait sans commenter. Il s’asseyait près de lui et tournait les pages lentement, parfois longtemps après leur écriture. Un jour, il lui avait dit simplement :

— Continue. Même si on n’arrive nulle part. Surtout si on n’arrive nulle part.

Et c’était peut-être cela, leur miracle silencieux. Être devenus, l’un pour l’autre, la seule certitude dans un monde où même le soleil avait cessé d’exister.

Les jours ne s’écoulaient plus. Ils s’empilaient. L’un contre l’autre.

Ils mangeaient à heures fixes. Une pâte grise, tiède, déshydratée — avalée sans un mot. La même, chaque jour. Toujours trop peu, jamais assez. Ils avaient divisé leurs rations par deux dès les premières semaines. Il fallait durer. Personne ne savait combien de temps encore ils dériveraient dans ce silence, alors ils avaient choisi la faim maîtrisée plutôt que la fin trop proche.

Journal de bord — Entrée 735
Aujourd’hui, j’ai rêvé du sable. Du vrai, pas celui des simulateurs. Chaud, orange, un peu collant sous les genoux. Ma sœur riait. Elle portait un cerf-volant rouge. Il montait dans le ciel, très haut, et il brillait tellement fort que je croyais qu’il allait brûler. Le soleil faisait tout trembler. J’en garde la chaleur sur mes cils. Est-ce que c’est possible ?

Certains jours, les entrées s’enchaînaient avec précision ; d’autres, elles devenaient brèves, hachées, comme si les mots hésitaient à s’afficher. Le journal devenait alors un poème incohérent, une prière désaxée mais vivante.

C’était dans cette dérive que leur amour avait grandi. Non pas comme un feu, mais comme une braise discrète. Loin des regards et des grandes déclarations, entre deux silences. Gaël ne se souvenait plus du premier contact : c’était peut-être une main frôlée, une épaule offerte un soir de panique. Ce dont il se souvenait, en revanche, c’était la sensation de ne plus être seul. D’avoir, au cœur de l’abandon, un rythme cardiaque autre que le sien.

Puis un grésillement. Sec. Aigu. Comme un fil de cuivre qu’on tire lentement dans l’oreille.

Le son s’insinuait lentement, comme un murmure anormal. Il semblait venir de partout, ou de nulle part. Peut-être un parasite ou un souffle coincé dans les câbles. Mais rien n’avait jamais duré aussi longtemps.

Alex leva les yeux sur le terminal inerte. Gaël s’était figé. Sur l’écran de communication, une courbe flottait — fine et instable.

— Tu vois ça ?

— C’est peut-être un écho. Ou une interférence.

Mais leurs cœurs s’étaient déjà mis à battre un peu plus fort. L’espoir, même infime, s’immisçait comme un poison lent : il colorait les murs, dilatait leurs pupilles.

Ils passèrent des heures à recalibrer les antennes, relancer les protocoles. Aucun message clair.

— Ça pourrait être la Terre.

— Ou une station de relais…

— Ou juste une étoile morte.

— Peut-être.

Le souffle électromagnétique persistait. Fuyant, irrégulier, mais il était là — et ça changeait tout.

Alex tapait plus vite. Ses gestes retrouvaient une netteté oubliée. Gaël ne sentait plus la faim, ni le poids du silence : il entendait à peine son propre souffle tant son cœur battait fort.

Le signal n’avait rien d’intelligible, mais il ouvrait un possible. Un dehors. Un lien fragile entre eux et quelque chose d’autre que l’infini.

Ils se parlaient davantage. Vérifiaient les relevés trois fois au lieu de deux. Corrigeaient les antennes à la main s’il le fallait.

Ils se mirent à tout vérifier — les filtres, les fréquences, les boucles d’analyse. Alex programma une séquence automatique de balayage. Gaël augmenta la sensibilité du récepteur, jusqu’à faire saturer les capteurs. Il n’y avait toujours rien de lisible, pourtant le son perdurait.

Et cela suffisait.

Ils reformulaient les hypothèses, traçaient des schémas et remettaient en ordre les modules inutilisés. Il y avait de nouveau une direction, même floue. Un vers où aller.

Ils remirent en route l’éclairage secondaire dans le couloir nord. Ils vérifièrent les panneaux solaires — pourtant déjà hors d’usage.

Tout devenait important.

À mesure que le monde reprenait forme autour d’eux, quelque chose s’éclaira sur leurs visages. Un sourire timide, mais vrai.

Journal de bord — Entrée 746
Aujourd’hui, une voix du vide.
Ou peut-être mon cœur, que je confonds.
Alex a dessiné un lever de soleil sur la paroi, avec une craie sèche qu’il a trouvée dans son kit pédagogique. Ce n’est qu’un cercle jaune maladroit, mais je l’ai regardé longtemps.
Il m’a pris la main. Il ne l’a pas lâchée. Pas une seule seconde.
Et j’ai eu cette pensée, folle et douce :
Et si… Et si on survivait, toi et moi ?

Et si ce n’était pas la fin ? Et si tout cela avait un sens ?

Lorsque la lumière du module s’éteignit pour simuler la nuit, le signal mourut. Ils ne l’entendirent pas disparaître, déjà plongés dans un sommeil peuplé d’étoiles, là où même le vide semblait respirer un peu. Et derrière leurs paupières closes, le monde restait immense.

Le lendemain, ils attendirent. Mais le signal ne revint pas. Pas une vibration parasite. Rien. La bande de fréquence resta muette, même après trois redémarrages complets du récepteur. Ils continuèrent d'essayer malgré tout. D'abord avec méthode et rigueur. Puis avec une nervosité contenue. Alex insista sur les relais. Gaël vérifia les câbles, encore et encore. Chaque tentative s'éteignait dans le même silence mécanique.

À la fin du troisième jour, ils cessèrent de parler autant. Les hypothèses devinrent brèves. Les gestes, moins vifs. Il y avait dans l’air quelque chose qui recommençait à peser.

Une fine buée stagnait par moments sur les parois froides. Le soleil à la craie commençait à s’estomper. L’air était plus dense, saturé d’un quelque chose imperceptible.

Une fluctuation ancienne, minuscule, mais répétée. Elle affectait à la fois la ventilation auxiliaire et l’un des modules de lecture du spectre radio. Une dérive thermique peut-être. Ou un court-circuit partiel. Rien d’alarmant. Juste... un décalage.

Alex s’acharna pourtant. Il refit les calculs. Recroisa les valeurs. Mais la conclusion s’imposa lentement, comme une bruine sur une vitre froide : Le signal n’avait jamais existé. Ou plutôt, il n’avait jamais été qu’un bruit, amplifié par une sonde mal calibrée. Un artefact, un mirage électronique produit par une chaîne en déséquilibre.

Il n’y avait plus de doute.

La trajectoire était vide. Aucune étoile identifiable dans le champ. Le système de navigation n’avait plus transmis de coordonnées depuis des mois. Elle se contentait maintenant de clignoter doucement, comme si elle attendait qu’on admette, enfin, que rien n’attendait.

Journal de bord — Entrée 751
Plus aucun relais. PLus aucune route.
Le ciel est devenu un mur. Ce n'est pas la peur qui nous tien, ce soir.
C'est l'épuisement. L'immense calme qui nait quand on cesse de prétendre.
Alex dort encore, sa main dans la mienne. Sa paume est chaude. Ce détail me bouleverse plus que tout.
Nous avons décidé. Ensemble. Pour ne plus flotter à vide.

Il n’y aura peut-être pas de miracle. Mais il y a eu toi. Et c’est assez. 
Gaël, silence. Fin de transmission.

Vous devez ĂȘtre connectĂ© pour laisser un commentaire.
Will MaĂŻlaw
Posté le 27/07/2025
Bonjour Helhest,

J'ai adoré ton histoire. La vie de nos deux personnages, l'ascenseur émotionnel, on espÚre avec eux, on souffre avec eux. Ta plume a réussi à me faire ressentir la complexité des émotions qu'ils ressentaient, et ça, c'est beau !
C'est le genre d'histoire dont la fin en demi-teinte, reste en mĂ©moire un petit moment. MĂȘme si c'est trop triste !

Petite question : pourquoi ils ne sont que deux sur le vaisseau ? Seuls survivants ? J'imagine que c'est un petit peu les espoirs de l'humanité envoyé aux 4 coins de la galaxie pour coloniser des mondes plus viables, un peu difficile avec si peu de monde à bord :D.
Je sais que le fond de ta nouvelle n'a rien Ă  voir avec ce genre de considĂ©ration, et qu'on laisse plus place Ă  l'humain et aux Ă©motions, mais comme j'ai beaucoup aimĂ© je ne peux pas m'empĂȘcher de poser la question.

Merci pour cette belle découverte en tout cas :)
ClaraDiane
Posté le 26/07/2025
Coucou Helhest ! Tu m'as brisé le coeur T_T
J'aime beaucoup ton style, tout en finesse et en douceur malgré l'histoire que tu as choisi de raconter. J'ai espéré avec eux au milieu du texte et maintenant je suis triste T_T bravo !
Helhest
Posté le 27/07/2025
Bonjour Ă  toi,

D'abord, je te remercie de l'intĂ©rĂȘt apportĂ© Ă  cette courte histoire. Je suis heureuse de lire que tu as ressenti ce que j'ai moi-mĂȘme Ă©prouvĂ© pendant l'Ă©criture !
Chris Falcoz
Posté le 17/07/2025
Bonjour,
J'ai bien aimĂ© cette histoire de deux personnes solitaires qui finalement finissent par se trouver, Ă  dĂ©faut de trouver un vĂ©ritable soleil. Cela rend l'histoire beaucoup moins triste qu'elle aurait pu l'ĂȘtre.
Deux petits détails m'ont sortis de ma lecture à un moment : "l'air glaciÚre", et le fait qu'ils ne soient que depuis deux ans dans l'espace. D'aprÚs le récit, j'ai cru qu'ils étaient là depuis bien plus longtemps.
Merci pour le partage ! :)
Helhest
Posté le 18/07/2025
Bonjour,

Je te remercie d'avoir pris le temps de lire et de laisser ce petit commentaire tout gentil. Déjà, je suis contente de lire que l'émotion recherchée et exactement ce que je souhaitais transmettre ; l'histoire n'est pas un Happy End, mais elle n'est pas non plus aussi triste que ça.

En ce qui concerne la time line... C'est une remarque trÚs pertinente que je n'ai pas ressenti ni lors de l'écriture, ni lors de ma relecture.
Pendant la rĂ©daction, je me suis demandĂ©e combien de temps pouvait tenir l'ĂȘtre humain dans un Ă©tat de dĂ©sespoir... Et j'ai tranchĂ© sur le fait que deux ans, c'Ă©tait certainement suffisant ; il faut Ă©galement penser aux vivres qu'ils ont Ă  bord Ă©galement dont le stock n'est certainement pas illimitĂ©. J'ai essayĂ© de garder une certaine cohĂ©rence avec l'ombre du dĂ©sespoir qui plane au dessus du vaisseau. Mais je prend bonne note de cette remarque trĂšs intĂ©ressante.

P.S ; la petite erreur a enfin Ă©tĂ© corrigĂ© ! Merci de l'avoir faite remontĂ©, elle a Ă©chappĂ© Ă  ma vigilance. ☀
RoseDL
Posté le 17/07/2025
Oh mince, j'ai vraiment espĂ©rĂ© avec eux qu'ils trouvent un soleil ! C'est une histoire trĂšs triste que tu as Ă©crite... En tout cas, ça marche, on se projĂšte bien avec les personnages. Il y a peut-ĂȘtre juste ce passage au dĂ©but "Chaque Ă©clat devenait un rappel : le vaisseau respirait encore." qui m'a bien fait buguer. J'ai vraiment cru que le vaisseau Ă©tait organique et du coup j'ai eu un peu de mal avec les paragraphes suivants oĂč je m'attendais Ă  ce que ça soit dĂ©veloppĂ© 😅. Merci pour le partage !
Helhest
Posté le 18/07/2025
Oups, je suis désolée - ou pas, finalement. Cela dit, je suis ravie d'avoir su te guider aux cÎtés de Gaël et d'Alex.

Je prends note de cette phrase que je ne changerais pas avant la fin du concours, de toute maniÚre. Mon texte ayant été présenté ainsi pour la participation, je patienterais pour me relire et éventuellement corriger ça.
En tout cas, c'est une excellente remarque. En rĂ©digeant, je ne l'ai pas vu de cette maniĂšre et je trouve trĂšs intĂ©ressant d'avoir l'avis de personne autre que moi-mĂȘme Ă  ce sujet.

Avec plaisir, c'est plutît à moi de remercier ton avis tout gentil et trùs motivant ! ★
Paul GenĂȘt
Posté le 13/07/2025
Bonsoir Helhest. Elle m'a beaucoup plu ta nouvelle. C'est bien Ă©crit et je trouve cette idĂ©e de bruit parasite intĂ©ressante parce qu'elle force le lecteur Ă  se poser la question du sens. Elle le place dans une perspective qui le contraint Ă  envisager d'abord une solution puis, Ă  accepter une situation oĂč la question du sens de l'existence est inĂ©vitable. Alors bien sĂ»r, il y a l'amour mais est-ce suffisant ? On ne sait pas. C'est vertigineux comme interrogation.
Je pense que l'histoire entre les deux personnages gagnerait Ă  ĂȘtre racontĂ©e plus longuement, c'est peut-ĂȘtre l'aspect de la nouvelle qui fonctionne moins bien car 2000 mots, c'est bien peu.
Un petit détail enfin : je pense que tu voulais écrire "Úre glaciaire", non ?
Merci Ă  toi en tout cas pour cette belle lecture.
Helhest
Posté le 18/07/2025
Bonjour Ă  toi, j'espĂšre que tu te portes bien.

Dans un premier temps, je tiens à remercier ton commentaire trÚs encourageant. Je suis contente de lire que cette histoire a pu te convaincre malgré les points négatifs que tu y décÚles.

En parlant de ça, je te rejoins entiĂšrement sur le point de la longueur. J'ai pris conscience que 2000 mots, c'Ă©tait peu pour tout ce que j'aurais aimĂ© ajouter. Cependant, j'ai quand mĂȘme trouvĂ© cette thĂ©matique trĂšs agrĂ©able Ă  Ă©crire et j'espĂšre avoir su poser les Ă©motions des protagonistes comme je le ressentais.

Effectivement, l'erreur a été corrigé, merci de me l'avoir placé sous le nez parce qu'elle a échappé à mon regard malgré mes nombreuses relectures !

Merci Ă  toi, Ă  nouveau, pour cet avis constructif et trĂšs agrĂ©able Ă  lire.★
Raza
Posté le 12/07/2025
Bonjour!
Bienvenue à bord du prométhée-7, pour un voyage vers LA TRISTESSE. blague à part, nouvelle fort prenante, avec ce huis clos je me sentais oppressé, oppressé, et encore oppressé, mais je voulais tellement qu'ils s'en sortent.... mais non.
Donc bien écrit, triste à souhait mais c'est l'idée, et puis comme quelqu'un d'autre le disait la "solitude à deux", c'est un thÚme intéressant :)
Si je devais dire un truc plus critique, je parlerais des comparaisons, (comme....) que j'ai trouvĂ© nombreuses, peut ĂȘtre aurais tu pu varier un peu, mais je chipote!
À bientît <3
Helhest
Posté le 18/07/2025
Bonjour, Raza !

Je te remercie pour ton gentil commentaire.

Tu as percé mon point faible à jour... Mince. J'ai un vrai problÚme avec les comparaisons, mais je t'assure d'essayer de travailler sur ce souci !

En tout cas, je suis ravie de lire que cette histoire t'a plongĂ© dans l'Ă©motion escomptĂ©e. ★
Gnucki
Posté le 09/07/2025
Salut Helhest !

Un trÚs beau texte avec beaucoup de sensibilité. J'ai une certaine fascination pour les voyages dans l'espace et leurs implications. Cette recherche de la lumiÚre d'une étoile me parle énormément.
La thématique de la solitude vécue à deux est également trÚs puissante et ton texte lui rend honneur.

Merci pour la lecture !
Helhest
Posté le 10/07/2025
Bonjour, Gnucki, j'espĂšre que tu te portes bien.

Merci beaucoup pour ce commentaire. Je suis ravie de lire que ce voyage dans le néant t'a plu.

J'ai adorĂ© Ă©crire cette nouvelle, bien qu'elle fut difficile par le nombre imposĂ© de mots. Alors savoir que d'autres l'apprĂ©cie autant que moi me fait chaud au cƓur. ✩

RedFuryFox
Posté le 07/07/2025
Hello Helhest,
Ton écriture est fluide, posée, tu as bien réussi à mettre en place ce huis clos : la dérive, l'enfermement, le désespoir lent mais aussi cette lumiÚre douce avec l'histoire d'amour entre Gael et Alex. C'est touchant, pudique, leur maniÚre d'exister à deux dans l'oubli de l'univers.
Et puis ce "faux signal", cet espoir cruel que tu instaures. J'ai aussi espĂ©rĂ© un avenir radieux pour eux. La fin est amĂšre mais rĂ©elle, pragmatique et surtout, efficace. MĂȘme si au fond, on espĂšre encore un miracle (mon cĂŽtĂ© bisounours ça).
C'était trÚs bon ! Merci pour cette lecture :)
Helhest
Posté le 08/07/2025
Coucou Ă  toi !

C'est à moi de te remercier pour ce commentaire encourageant. Je suis ravie de lire que cette histoire a su t'héberger au sein du Prométhée-7 auprÚs de nos protagonistes.
Pour cette petite fin... Elle a, j'espĂšre, l'avantage de te faire imaginer ce que tu souhaites. ♫
Rimeko
Posté le 07/07/2025
Hello,
Quelques petites remarques au fil de ma lecture :
« Pourtant, il se souvenait encore des histoires. Des voix douces de son enfance qui lui parlaient d’étĂ©s brĂ»lants » -> J’ai eu un moment de confusion ici ; en fait avec « qui lui parlaient » je me suis figurĂ© que les (grands-)parents de GaĂ«l avaient encore connu le soleil, mais en fait non, c’était des siĂšcles plus tĂŽt...
« — Continue. MĂȘme si on n’arrive nulle part. Surtout si on n’arrive nulle part. » -> J’aime beaucoup !
« Puis un grĂ©sillement. » -> Le passage d’une idĂ©e / d’un paragraphe Ă  l’autre me paraĂźt un peu trop abrupt, avec l’amour plutĂŽt dĂ©crit dans le passĂ©, et soudain le grĂ©sillement dans le prĂ©sent.
« Ils ne l’entendirent pas disparaĂźtre, dĂ©jĂ  plongĂ©s dans un sommeil peuplĂ© d’étoiles, lĂ  oĂč mĂȘme le vide semblait respirer un peu. Et derriĂšre leurs paupiĂšres closes, le monde restait immense. » -> C’est trĂšs beau aussi <3
« L’air Ă©tait plus dense, saturĂ© d’un quelque chose imperceptible. // Une fluctuation ancienne, minuscule, mais rĂ©pĂ©tĂ©e. » -> Est-ce qu’on est censĂ© comprendre que la fluctuation, c’est le quelque chose d’imperceptible, ou... ? Je ne suis pas sĂ»r d’avoir fait correctement le lien logique.
« PLus aucune route. » -> Plus ?
« Ce n'est pas la peur qui nous tien(t), ce soir » -> Mais la faute est peut-ĂȘtre dĂ©libĂ©rĂ©e, vu que c’est le journal d’un perso...

Suite Ă  ces remarques, je crois que ce n’est pas surprenant que je dise que, si je devais critiquer un truc, ce serait parfois les passages d’une idĂ©e Ă  l’autre qui me semblent un peu abrupts et pas forcĂ©ment hyper clairs. Y a deux (trois ?) fois oĂč je m’attendais Ă  une suite logique entre un paragraphe et le suivant, et en fait non, il y avait une rupture, que je n’ai comprise qu’en relisant le passage : du coup ça casse un peu l’immersion... AprĂšs c’est peut-ĂȘtre juste moi qui suis lent Ă  la comprenette aujourd’hui x)
En tous cas j’aime vraiment beaucoup les descriptions et comment tu nous poses cette ambiance de vaisseau Ă  la dĂ©rivĂ©, de quĂȘte du soleil et de l’espoir juxtaposĂ©e au vide impassible de l’espace... C’est une thĂ©matique que j’aime beaucoup en SF extra-terrienne, d’ailleurs, d’à quel point le cosmos s’oppose Ă  la vie / Ă  l’humain, ce qui le rend si fascinant et terrifiant Ă  la fois. Et du coup, cette petite « bulle » du vaisseau (« PromĂ©thĂ©e », aussi, ça marche toujours trĂšs bien dans ce genre de contexte...), avec leur amour doux, GaĂ«l qui Ă©crit (activitĂ© trĂšs humaine s’il en est !), et la symbolique du soleil Ă  la craie...
J’ai vraiment espĂ©rĂ© avec eux quand il y a eu ce nouveau soleil donc, ouch, le beau pincement au cƓur quand il s’avĂšre que ce n’était que des parasites :(( Je ne sais pas s’ils ont pris une dĂ©cision, euh, dĂ©finitive, Ă  la fin du texte, ou s’ils continueront jusqu’à ce que ça ne soit plus possible parce que ça vaut quand mĂȘme la peine, puisqu’ils sont Ă  deux et encore vivants, mais... en soi, ce sont deux conclusions qui se tiennent. Bizarrement, mĂȘme si le texte est triste, qu’il pourrait trĂšs bien ĂȘtre dĂ©primant... je trouve qu’il y a une certaine beautĂ©, une certaine lumiĂšre, qui s’en dĂ©gage ? Je l’ai trouvĂ© trĂšs touchant. Merci pour la lecture en tous cas !
Helhest
Posté le 08/07/2025
Bonjour Ă  toi, Rimeko !

Pour commencer ; merci pour ce commentaire constructif à souhait qui met en lumiÚre les défauts de cette nouvelle.

→ Concernant les petites confusions que tu as pu desceller, je rectifierais ça lorsque le concours aura rendu son verdict. J'ai laissĂ© cette nouvelle pour la participation, alors je la laisse telle quelle jusqu'Ă  la fin (exception faite aux fautes d'orthographe !).
→ Pour ce qui est des paragraphes qui virent d'une idĂ©e Ă  l'autre, sache que les 2000 mots m'ont posĂ© un vrai challenge... Il m'Ă©tait difficile d'Ă©crire ce que je souhaitais sans dĂ©passer le nombre de mots et je n'ai pas su faire mieux qu'apporter ce cĂŽtĂ© abrupte au texte. Cela dit, je comprends tout Ă  fait ton ressenti.
→ Les fautes ne sont absolument pas volontaires, merci de les avoir relevĂ©e. Je vais changer ça de suite !

En tout cas, je te remercie pour ta bienveillance et la motivation que tu apportes dans ce message. J'ai fait de mon mieux pour poser un cadre malgré le texte qui se veut court.
Quant à la fin... J'aime me dire que le lecteur peut s'imaginer ce qu'il préfÚre. Ca ne donne pas une finalité en soit, alors ça permet de rendre le drame moins dramatique, ou plus dramatique, selon le bon vouloir du lecteur.
Je suis vraiment ravie de lire que ta lecture t'a plu et merci encore pour ta bienveillance. ♫
Erioux
Posté le 03/07/2025
Bravo Helhest, j'ai bien aimé ton texte. J'ai eu espoir un moment que les héros découvre un soleil. C'est un peu déprimant. Tu écris bien, on se sent dans ce vaisseau spatial qui dérive. Les petits bouts de journaux de bord nous transmettent bien l'espoir et le désespoir des voyageurs. C'est trÚs bon. Merci!
Helhest
Posté le 08/07/2025
Merci à toi pour ce gentil commentaire. Je suis heureuse de lire que cette histoire a su t'émerger à bord du Prométhée-7 le temps de ta lecture.
Passe une excellente journĂ©e. ✩
MrOriendo
Posté le 03/07/2025
Hello Helhest !

Comme promis, me voici pour découvrir ta nouvelle pour le concours d'été.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que tu livres ici une interprétation personnelle, originale - et dramatique - de l'absence de soleil.
DÚs le départ, la situation est posée. On plonge avec Gaël et Alex dans une routine inutile, qui les raccroche à la réalité, qui leur permet de ne pas perdre complÚtement leurs repÚres. On s'imagine à leurs cÎtés dans cette capsule perdue au milieu de l'espace, et plus on avance, plus on comprend les enjeux de leur mission, le caractÚre désespéré de leur situation, plus notre sang se glace.
Et puis d'un coup, l'espoir. Ce signal fugace, qui leur offre un dernier sursaut de vie. Le temps pour nous d'apprendre le lien qui s'est tissé entre eux, et l'importance de ce journal. C'est cet espoir qui rend la chute de la nouvelle à la fois inattendue - bien que logique - et cruelle.
Bref, une belle histoire, encore un de ces moments suspendus dont tu as le secret, servi par ta plume qui parvient vraiment bien à créer des ambiances qui nous happent.
Le thĂšme Ă©tait "pas de soleil", ils n'en ont trouvĂ© aucun... si ce n'est celui qui brille Ă  l'intĂ©rieur d'eux-mĂȘmes.
Au plaisir,
Ori'
Helhest
Posté le 08/07/2025
Hi, Ori' !

D'abord, je te remercie d'avoir pris le temps de lire cette nouvelle, et encore plus d'avoir laissé une petite trace de ton passage.
Je suis ravie de lire que l'histoire te fut intĂ©ressante malgrĂ© le thĂšme un brin romantique - qui n'est pas ce que tu favorises. Ton retour est, une fois encore, trĂšs agrĂ©able et trĂšs encourageant. ✩
Syanelys
Posté le 29/06/2025
Coucou Helhest,

J'ai beaucoup aimé ce duo désespéré qui dépeint deux astronautes dépendant l'un de l'autre, entre réconfort commun et flamme de courage à entretenir. Leur galaxie intime, c'est leur survie, exilée face à l'adversité et recouverte d'un amour intense entre eux.

Un simple message, Ă©phĂ©mĂšre et perdu dans la nuit Ă©ternelle, et voilĂ  qu'on s'accroche Ă  l'espoir comme on consigne toutes vĂ©ritĂ©s avant qu'elles ne tombent dans l'oubli. Je m'attendais tout de mĂȘme Ă  un petit sauvetage pour rĂ©compenser le fruit de l'amour inĂ©branlable... Snif.

Finalement confrontés au néant, ta chute est trÚs remarquable : ils dériveront ainsi, sans flotter à vide...

Merci pour le partage !
Helhest
Posté le 02/07/2025
Coucou Ă  toi,

Tout d'abord, je te remercie d'avoir pris le temps de lire cette nouvelle.

Ensuite, je suis ravie de lire que tu aies apprécié Gaël et Alex. Je suis désolée, pas de sauvetage pour cadeau, parce qu'aprÚs tout... Tout ne se passe pas comme on aimerait que ça se passe !

Merci Ă  toi pour ce gentil commentaire qui me motive Ă  persister dans mes Ă©crits. ❀
Belisade
Posté le 29/06/2025
Bonjour Helhest,
Dans l'atmosphÚre oppressante de la cabine du vaisseau, vide de presque tout ce qui rendait humains les deux protagonistes, le moindre espoir déclenche les énergies et une lueur d'avenir. La suite est plus triste, retour au néant. J'ai bien aimé la frénésie des deux héros quand ils mettent tout en action pour retrouver leurs espoirs. Et leur déception quand il n'y a que du vide. Ton texte est haletant. Merci pour ce beau moment dans l'espace.
Helhest
Posté le 02/07/2025
Bonjour,

Merci beaucoup pour ton gentil message. Je fais de mon mieux pour tenter de captiver les lecteurs qui souhaitent s'aventurer dans mes textes et je suis ravie de lire que tu as aimé ce voyage auprÚs de Gaël et Alex.
J'ai beaucoup apprĂ©ciĂ© Ă©crire ce moment de frĂ©nĂ©sie et j'ai moi-mĂȘme Ă©tĂ© déçue - plutĂŽt triste, en rĂ©alitĂ© - de la fin qui les attendait...
Vous lisez