La parole du roi
“Some are Born to sweet delight,
Some are Born to Endless Night.”
William Blake – “Auguries of Innocence”
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Louis était seul dans la salle de télévision. Des rais de poussière dorée tombaient depuis les fenêtres sur le carrelage, comme du miel. Les exclamations des autres adolescents et la collision répétitive d’une balle sur le mur lui parvenaient de l’extérieur. Louis, contrairement aux autres, ne profitait jamais de la dernière sortie avant le coucher.
Il eut envie de compter les rayons du soleil et ferma les yeux. Le bourdonnement du poste de télévision lui tenait compagnie dans le noir de son esprit, et le jingle ridicule du talk-show. Il se prépara mentalement à entendre la voix du présentateur, une voix désagréable et nasillarde. Louis ne comprenait pas pourquoi les gens l’aimaient tant ; mais quand il se posait la question, il se rendait compte que lui aussi, il l’aimait bien. Malgré lui. Du bout des doigts, il tapotait le plastique de la chaise, selon un rythme qui pulsait dans son crâne du matin au soir, du soir au matin, qui était toujours là quelque part. Ça faisait passer le temps plus vite.
Bienvenue, bienvenue ! Installez-vous...
Louis entrouvrit les paupières. Une chanteuse connue venait de faire son apparition sur le plateau, yeux plissés, sourire crispé. Elle s’asseyait au bord du canapé traditionnel et n’osait pas regarder devant elle.
Alors, dites-nous, sincèrement, comment allez-vous ?
Haussement d’épaules de la part de l’intéressée. Gêne.
Qu’est-ce que vous voulez que je réponde ?
C’est qu’on se fait du souci pour vous depuis votre appel à l’aide…
L’appel à l’aide. Louis n’en avait pas entendu parler. S’il arrivait à chiper un journal aux infirmiers… en tout cas, sur le visage un peu empourpré de la célébrité, brouillé par la qualité changeante de la retransmission et la courbure de l’écran, on lisait la fausse bonne humeur. Le masque. Et les autres souriaient avec ce petit affaissement de l’arcade sourcilière qu’ils voulaient faire passer pour de l’honnêteté.
Louis secoua la tête, tapa une dernière fois sur la chaise et se leva. Il croisa une employée de ménage dans le couloir qui chantonnait toujours le même air. Elle releva légèrement la tête sur son passage et lui fit un sourire. Il y répondit, mais s’écarta de manière à ne pas la frôler.
La fine odeur médicamenteuse, le blanc uni, les portes fermées. Décor de sa vie.
Son coin de chambre était le plus impersonnel de l’étage, peut-être même de la clinique. Les enfants faisaient en général l’effort de cacher ce blanc presque obscène, ce propre dérangeant, sous une couche de posters et de photos, voire de dessins ou de coupures de presse. Mais pas Louis. Il pouvait contempler le blanc pendant des heures sans se fatiguer. Ça l’aidait à faire le vide dans sa tête. Ce qu’il détestait le plus pendant ces moments-là, c’était la main d’un infirmier ou de Maurice sur son épaule, qui le rappelait à la réalité. Quand on le touchait, le garçon sentait le goût ferreux de la ceinture sur sa langue et le contact tiède d’un manche de couteau dans sa paume.
Debout devant son lit à la couverture excessivement bien faite, il ferma les yeux et se mit à compter, compter, compter... Jusqu’à l’arrivée de son colocataire essoufflé, trempé de sueur. Combien de temps s’était-il écoulé ? Louis avait peur de consulter sa montre.
En se brossant les dents à côté de Maurice, il observa avec attention le visage devant lui, dans la glace. Un garçon qui avait les yeux noirs et des cheveux ondulés avec des reflets de paille et d’écureuil. Louis se regardait, parce qu’il essayait de voir quelqu’un d’autre que lui. Il essayait d’inventer un adolescent sans nom, interné là à sa place. Pas lui. Un autre. Pas lui, parce qu’il avait déçu sa mère en ayant besoin de venir ici.
Mais ce soir encore, Louis échoua à se trouver différent de lui-même et regagna son lit.
— Encore une journée bizarre aujourd’hui, remarqua Maurice.
— Oui.
Tout était bizarre dans la clinique depuis ce qui s’était passé.
Louis vérifia que le tiroir de sa table de chevet était bien verrouillé.
L’infirmier Ravel passerait bientôt dans les chambres pour la distribution de médicaments. Louis aimait bien Ravel. Il aimerait bien lui parler.
≈
L’odeur de pêche, aigre et douce, le tira du sommeil avant son alarme. Il avait beaucoup sué durant la nuit et le nuage olfactif s’échappait de ses draps, de son pyjama, de ses cheveux. Il inspira secrètement, à la fois attiré et repoussé par la fragrance de son corps en sommeil. Rendu nerveux par ce paradoxe, Louis repoussa sèchement ses draps, posa ses pieds sur le sol frais. Maurice était assis en tailleur dans son lit, son profil se balançait au rythme de la musique électronique dont les basses et percussions s’échappaient de son walkman. La lumière du matin était grise, mais l’air, étouffant. Bientôt, on frapperait pour la tournée de médicaments habituelle, et la clinique paraissait figée dans l’attente, prise dans une atmosphère ouatée et faussement rassurante.
Après avoir avalé ses cachets, Louis n’alla pas au réfectoire avec Maurice. Il préférait attendre la fin du service, au moment où il y avait le moins de monde. Les couverts en plastique ne suffisaient pas toujours.
Enfin il se leva, en se grattant les mains parce que l’odeur fruitée de sa transpiration s’y était accrochée, et descendit au rez-de-chaussée. Quatre personnes terminaient leur tasse de chocolat ou leur croissant. Louis s’installa le plus loin possible d’eux, évitant de les regarder, eux et leurs plateaux. Il garda les yeux baissés sur son propre plateau et son couteau en plastique, dont les dents ridicules étaient mal découpées – défaut de fabrication. Par endroits, au lieu d’une dent, il y avait un creux. Un trou. Comme dans les rangs de la clinique depuis l’incident. Plusieurs internés avaient disparu, retirés des soins par parents et tuteurs légaux. La mère de Louis n’avait même pas essayé, et même si c’était pour les mauvaises raisons, il l’en remerciait.
Les surveillants et quelques infirmiers discutaient dans un coin. Quand une fille aux cheveux rouges fit tomber son plateau, poussant un cri de rage pour marquer le coup, il s’interrompirent et Ravel se précipita pour la calmer. Il lui prenait déjà les bras et la forçait à lui faire face ; on ne savait jamais avec cette fille-là, elle pouvait exploser à tout moment. Elle s’était teint les cheveux elle-même et avait fait ça n’importe comment. La direction n’avait vraiment pas apprécié. Les autres adultes jetaient des regards suspicieux à la scène et s’échangeaient des murmures. L’appétit coupé, nerveux, Louis alla porter son plateau à la desserte.
En remontant le couloir jusqu’à l’escalier, il s’arrêta un moment pour observer le parc par une fenêtre.
C’est alors qu’il les vit.
≈
— Père Jérémiah Melon, pour vous servir, dit-il en tendant la main.
— Inspectrice Leroy.
Elle réprima le réflexe de lui brandir sa carte de police devant le nez et serra la paume offerte dans la sienne. La femme qui accompagnait le prêtre, un appareil photo à long objectif suspendu au cou, une bulle de chewing-gum aux lèvres et des boucles d’oreille tapageuses en forme de crucifix, ne déclina pas son identité, et quelque chose dissuada Leroy de la lui demander.
— Vous êtes sur une affaire ? subodora M. Melon.
L’inspectrice hocha prudemment la tête. Ils reprirent leur route, suivant le sentier de graviers qui serpentait dans le parc jusqu’à la porte de la Clinique du Laurier-noble.
— Je comprends, dit-il sur un ton de conspirateur. Et je crois bien que nous sommes sur la même.
Leroy haussa un sourcil. La photographe fit éclater une bulle et riva des yeux agressifs sur elle, comme pour la dissuader de dire quoi que ce soit. Son scepticisme avait sans doute transparu dans ses gestes ou son expression ; l’affaire appartenait la police, certainement pas au diocèse.
Le père Melon continuait de parler dans le vide, et Leroy hochait la tête aux endroits appropriés. Elle dressa tout de même l’oreille à la mention d’un « exorcisme », qui la fit s’arrêter un bref instant, déconcertée. De quoi il parlait, ce vieux con ?
Le prêtre laissa échapper un petit rire et la prit par l’épaule pour l’inciter à se remettre en marche.
— C’est pour cela que je suis là, vous savez, lança-t-il. Pour constater par moi-même l’étendue et la nature des dégâts. Le diocèse doit se méfier de toutes les demandes d’exorcisme qui lui parviennent, c’est fou ce que les gens ont peur du Démon, de nos jours… non pas que je les blâme, notez, mais l’angoisse nous chauffe les sangs et nous fait parfois dire et penser des sottises.
— Ah… si vous le dites.
Un sourire doux et absent aux lèvres, il sortit un mouchoir de sa poche et s’épongea le front.
— Bien sûr, c’est confidentiel, ajouta-t-il. Tout comme votre présence ici, j’imagine ?
— Plus ou moins, oui.
Elle répondit au sourire par un étirement sec des lèvres.
— Ne vous inquiétez pas, lui assura-t-il. Je sais garder les secrets.
En approchant, Leroy nota qu’un garçon à la fenêtre les regardait approcher, le visage presque collé à la vitre. Quand ses yeux croisèrent les siens, il se détourna et disparut.
La porte s’ouvrit quelques secondes avant qu’ils aient gravi la dernière marche, comme si on les avait attendus de pied ferme, voire guettés. Un homme aux larges épaules, difficilement contenues dans son costume, les accueillit d’une manière discrète, qui contrastait avec son apparence :
— Bienvenue, chuchota-t-il.
Leroy fouilla son visage à la recherche d’incompréhension, d’incrédulité face à la présence du prêtre Melon et de sa paparazza en herbe, mais il ne paraissait pas surpris.
— M. Brisebane, directeur de la clinique, se présenta-t-il, toujours à voix basse, en faisant entrer les trois nouveaux-venus. Mademoiselle Leroy, comment se porte votre prédécesseur ?
— Il va s’en sortir.
— Bien, bien… par ici, je vous prie.
Il fit un hochement de tête aux deux autres, signifiant qu’il ne les invitait pas.
— Parfait, lança M. Melon, que rien ne décourageait. Nous allons, eh bien, nous imprégner un peu de l’endroit avant de…
Leroy n’entendit pas la fin de la phrase, parce que la photographe avait donné un coup de pied dans une table basse et renversé la pile de magazines qui s’y trouvait. Brisebane lui fit prendre un couloir désert et la poussa avec délicatesse vers une porte ouverte.
— Nous serons mieux dans mon bureau, expliqua-t-il.
— Vous étiez au courant du fait que l’Église veut se mêler de l’affaire ? demanda-t-elle.
Il eut l’air gêné, se frotta le front et lui fit signe de s’asseoir. Puis il contourna son bureau et s’installa dans son siège de ministre.
— Certaines choses… vous comprenez, ne méritent pas notre attention, répondit-il de sa voix étouffée. Mais si nous ne pouvons rien faire pour les empêcher, alors…
Il faisait chaud dans ce bureau. Comme s’il avait lu dans ses pensées, Brisebane se leva et tira les stores à sa fenêtre. Une ombre bardée de trous lumineux descendit sur la pièce.
— Mademoiselle Leroy, dit-il d’une voix beaucoup plus professionnelle. Vous reprenez donc l’enquête de l’inspecteur Krik. Vous pensez pouvoir y apporter une solution ?
— J’en suis certaine. J’ai relu attentivement les compte-rendus et les notes de mon collègue… et…
Le directeur agençait changeait de place de petits objets sur son bureau, les passant de gauche à droite, les alignant sur le rebord ou contre la lampe… Leroy s’éclaircit la gorge et continua.
— Je pense resserrer l’enquête sur cinq suspects. Sans oublier, bien sûr, le reste de votre clinique. J’ai les mandats nécessaires.
Elle ouvrit son sac à dos et en sortit une liasse de papiers, qu’elle lui tendit. Il releva les yeux et les saisit prudemment.
— Allez-y, l’encouragea-t-elle.
Il les feuilleta avec d’infinies précautions. Les pages avaient l’air de le brûler. Son front luisait de sueur. Finalement, il reposa la paperasse et y laissa sa main à plat, ouverte.
— Mademoiselle Leroy…
— Inspectrice.
— Oui, oui… vous pensez qu’il vaut la peine d’importuner les patients et le personnel ?
Elle laissa passer un blanc. Le directeur transpirait profusément.
— Un garçon est mort, M. Brisebane, et mon collègue s’est fait poignarder.
— Bien sûr, dit-il avec agitation. Bien sûr. Mais je pensais… eh bien…
— Ce n’était pas un accident. Le médecin légiste est formel.
Ils se fixèrent dans le blanc des yeux. Leroy avait crispé les mains sur ses genoux, prête à lui sortir d’autres arguments pour le convaincre une deuxième fois. Elle pressentait chez cet homme une forte animosité, qu’il tentait de cacher par une agitation et une politesse de directeur anxieux. Tant qu’il ne flanchait pas, elle refusa de briser le contact visuel.
— Très bien, soupira-t-il. Vous avez carte blanche. Mais allez-y doucement, certains enfants sont… eh bien… fragiles, et ils ont besoin d’un environnement doux et équilibré pour guérir...
Il se leva, imité par Leroy, qui se garda bien de lui susurrer qu’elle n’avait pas besoin de son accord pour mener son enquête. Mieux valait le laisser croire qu’il avait son mot à dire sur la question. Certaines personnes étaient plus faciles à manier et manipuler quand elles se croyaient les maîtres, et Brisebane faisait partie de ces gens-là.
Ce premier chapitre est clairement surprenant. Quand on commence à suivre Louis et à découvrir son quotidien, on ne s'attend pas à un voir un prêtre débarquer avec une inspectrice. C'est quand même un sacré duo !
Les questions que tu soulevés sur leur présence trouvent quelques réponses au fur et à mesure : un enfant à été tué et le précédent inspecteur poignarde. Le criminel n'a pas l'air d'un ange. Pourrait-il s'agir de Louis ? J'ai pour l'instant du mal à le croire mais il faut se méfier de tout le monde.
J'ai bien aimé la première fois que tu as parlé du précédent inspecteur "il va s'en sortir" sans préciser ce qui lui était arrivé. Ça fonctionne très bien pour attiser notre curiosité. Peut-être même que tu aurais pu laisser le mystère planer un peu plus longtemps ? Après ça pourrait faire un peu force donc à voir.
Bon tu vois j'ai déjà pleins de questions, je poursuis ma lecture !
Intriguée par ton titre découvert dans les HO, je suis venue lire ton premier chapitre.
Tu y retranscris très justement la lenteur du temps hospitalier, rythmé par la prise de médicament et l'errance. La chaleur aussi, ce sont toujours des bâtiments trop chauffés, ce qui rehausse des odeurs de lino et de détergent. A la lecture on retrouve ce trouble, ce sentiment de circulation vaine, de vide, de démangeaison nerveuse.
Louis s'avère lui aussi troublant de part l'attention particulière qu'il porte au couteau, et ses tentatives dissociatives qui n'aboutissent pas.
L'aspect policier ne tarde pas à ce mettre en place non plus, donc beaucoup de chose se posent et trouve à se relier assez facilement, autour de la circulation des regards, ce que j'ai trouvé bien vu et très filmique. En tout cas, cette histoire d'exorcisme m'intrigue et ça soulève beaucoup de questions sur le cadre social et historique de ton récit, ce qui me va bien.
J'aime aussi particulièrement l'attention que tu apportes aux petites mimiques et expressions fugitives de tes personnages. Ce sont des détails qui participent à rendre l'écriture très organique et légèrement anxiogène.
Je te laisse avec quelques petites remarques de forme :
* « Le bourdonnement du poste de télévision lui tenait compagnie dans le noir de son esprit, et le jingle ridicule du talk-show. » : je ne vois pas l'intérêt d'une rupture syntaxique ici, du coup je suppose qu'il manque un mot ?
* « Bientôt, on frapperait pour la tournée de médicaments habituelle, » : un peu maladroit qu'habituelle s'accorde avec la tournée du coup.
* « eux et leurs plateaux. Il garda les yeux baissés sur son propre plateau » : répétition plutôt lourde.
* « Le directeur agençait changeait de place de petits objets sur son bureau » : petite coquille
Heureuse que ce début t'ait plu, j'aime bien d'ailleurs ce que tu dis de cette ambiance d'attente vaine, nerveuse et en même temps profondément ennuyante. Louis est un garçon très troublé (comme tous et toutes dans l'établissement) et ça se ressent dès le début, en effet ^^
Ton retour sur les détails me rassure aussi, c'est vraiment une chose à laquelle je m'efforce de faire attention, car beaucoup de trucs passent par-là.
Merci pour tes remarques de forme ! Je ferai attention à ça. Et plus généralement, merci de ta lecture ! ;D
J’aurais dû commencer cette histoire bien plus tôt. J’aime beaucoup !!
Il y a pas mal de choses dans ce premier chapitre, mais ça fonctionne tout à fait, tu dis juste ce qu’il faut, tu donnes des pistes dont on sent qu’elles vont converger, s’emmêler, qui vont en tout cas suivre un fil rouge que tu commences déjà à tendre. J’adore !
Ce Louis est déjà super attachant je trouve, dès sa remarque sur le présentateur télé, le fait qu’il se demande de quoi il parle. Sa naïveté touchante mais son petit côté un peu inquiétant (pourquoi est-il là ? Est-il dangereux ? A-t-il été mêlé à ce qui s’est passé ? mystèèère) en font déjà un personnage tangible et nuancé.
Et puis ce ton à la fois lourd et léger, parce que le sujet est sérieux mais qu’il y a un peu d’humour et d’anodin, j’aime trop !
On se représente très bien ce que tu racontes en tout cas, j’avais plein d’images dans la tête en lisant.
J’aurais peut-être raccourci d’un chouia le morceau sur les visiteurs, parfois j’avais l’impression qu’ils racontaient des trucs qu’on peut déjà déduire et je me dis que peut-être une ellipse aurait été plus efficace. Mais je suis dans une phase où j’ai envie de tout couper partout pour maximiser l’efficacité alors faut peut-être prendre ça avec un grain de sel hihi.
Des bisous et à bientôt pour la suite ! Merci pour la lecture ! ♥
Détails et pitites suggestions :
« Il croisa une employée de ménage dans le couloir qui chantonnait toujours le même air. » : j’aurais mis des virgules autour de « dans le couloir », sinon on peut se demander si c’est pas le couloir qui chantonne
« Debout devant son lit à la couverture excessivement bien faite » : je vois pas très bien ce que c’est, une couverture excessivement faite… euh… genre le lit est impeccable ?
« Louis aimait bien Ravel. Il aimerait bien lui parler. » : Il aurait bien aimé ?
« le nuage olfactif s’échappait de ses draps » : je suis pas sûre qu’olfactif soit approprié dans ce contexte, odorant peut-être ?
« l’affaire appartenait la police » : à la police
« Leroy hochait la tête aux endroits appropriés » : moments appropriés ?
Contente que ce premier chapitre ait été à ton goût, en tout cas. Surtout Louis qui est un personnage que j'aime bien même si ce n'est pas celui qui a le plus de place dans cette histoire (j'essaie de lui en laisser un peu plus !) Pour l'humour et l'anodin c'est top que tu l'aies noté ! En effet, j'essaie de faire en sorte que ça soit pas trop pesant malgré le sujet. Pas facile-facile x)
Non mais tu as raison, c'est important aussi d'aller à l'essentiel. De toute façon ce chapitre va devoir changer au moins un peu, quand la fin (le premier jet en tout cas) sera écrite.
Des bisous, et à bientôt ! Merci à toi pour la lecture et les suggestions !
Tellement de suspens dans ce premier chapitre, et tellement de pistes qu'on sent laissées au lecteur ! J'arrive un peu tard je crois sur cette histoire qui est déjà très avancée, mais ce premier chapitre me semble très prometteur, et j'ai hâte de voir ce que tu as fait de l'intrigue. D'autant plus que ton écriture est très fluide et maîtrisée, bravo !
Oui, l'histoire est avancée mais tu n'arrives pas tard du tout au contraire ! heureuse que ce début t'ait plu et à bientôt j'espère ^^
J'aime beaucoup ton écriture, c'est le premier de tes écrits que je lis mais c'est vraiment bien. L'ambiance est intéressante, y a eu un meurtre, notre inspectrice a plein de suspect (cinq quand même) et le résumé donne vraiment l'eau à la bouche. Il me rappelle un peu un manga que j'ai lu où il y avait aussi un jeu avec un roi qui donne des ordres aux autres.
Je me mets à la suite au plus vite !
Je suis bien contente que ce début t'ait plu :) oui, Leroy débute avec pas mal de suspects potentiels en tête. Mais bon il faut que je change le résumé xD
Oh ça me dit quelque chose ce manga... y a "king" dans le nom aussi non ?
A bientôt !
J'avais oublié combien tu écrivais biiiiiieeeeeen! Je le savais intellectuellement mais de lire c'est du miel pour les yeux.
C'est incroyable aussi de lire le texte à la lumière des petits spoilers que tu m'avais glissé cet été. La dernière phrase du chapitre résonne tout autrement je trouve !
J'adore comment tu suggères tout en délicatesse, presque pudiquement mais seulement sous le couvert de la poésie, les troubles et obsessions de Louis.
Bref. Je m'en vais lire la suite puisque je n'ai rien à dire !
Oh du miel pour les yeux c'est un beau compliment ça merci ! Ah et oui, c'est vrai que tu as eu droit au pitch cet été ^^
Je suis contente si tu trouves de la délicatesse et de la poésie dans l'évocation des problèmes de Louis. c'est difficile d'aborder ce genre de choses sans tomber dans l'excès ou le mélodrame...
Merci pour ta lecture ! :*
Ce premier chapitre est vraiment intéressant, j'y vois plein de pistes lancées que j'ai hâte de suivre dans les prochains chapitres : le meurtre, l'agression du prédécesseur, le possible exorcisme, les pensionnaires… Un univers que tu as su rendre riche dès le début, et intriguant aussi. Tant de mystères !
L'ambiance froide et glauque de l'hôpital psychiatrique, j'ai trouvé ça très réaliste. J'ai la forte intuition qu'il se passe des choses pas très jouasses en ce lieu…
J'ai également beaucoup aimé être, en quelque sorte, dans la tête de Louis. Je trouve que là aussi, comme l'ambiance et la description, tu es dans la maitrise de ce que tu fais. Tout a l'air pensé et réfléchi à fond. Et c'est un régal à lire… !
C'est avec grand plaisir que je reviendrai pour la suite ! :D
Merci Dédé ! :*
Je me lance dans cette fiction sans avoir lu le résumé ; c'est cool parce que du coup au tout début j'étais vraiment dans la brume (genre je croyais que Louis était en pension x) Et j'ai eu l'impression de découvrir l'histoire à tâtons, avec une espèce de précaution. Je pense que ça joue avec une autre impression que j'ai eu, à savoir que dans ce chapitre tout le monde parle à demi-mot, l'inspectrice et le directeur, bien sûr, mais même Louis !
Enfin bref, plein plein de trucs restent ô combien mystérieux et ça donne très très envie de lire la suite !
Ton écriture est agréable, rien à redire pour moi ;)
A très bientôt !
Ton résumé m'a beaucoup plu alors j'ai lu le premier chapitre pour me faire une idée.
Je l'ai trouvé super. Je trouve que tu réussis vraiment à mettre en place une ambiance intéressante qui donne envie de lire la suite.
Je reviendrai par ici pour la suite donc à tuti!
Merci pour ton passage :D
Voilà un moment que je voulais passer par ici, et enfin me voilà !
J'aime beaucoup l'ambiance que tu poses. Louis est assez inquiétant comme gamin. Je me demande bien qui est mort et comment...
Je file lire la suite ! (ça m'aide à faire mon ménage ^^)
je suis contente que tu aies apprécié ce début ^^ pour les questions, je te laisserai découvrir tout ça dans la suite (bon j'ai vu que tu avais lu tout ce qui était posté ♥ mais dans la suite de la suite !)
Merci de ton passage !
J'adore ce premier chapitre, vraiment. Il y a tout pour donner envie de cliquer sur "suivant" : l'ambiance, le mystère, les personnages étranges (la phrase "Quand on le touchait, le garçon sentait le goût ferreux de la ceinture sur sa langue et le contact tiède d’un manche de couteau dans sa paume" qui fait bien peur...).
Ce mélange d'enquête officielle et d'exorcisme me plaît beaucoup. Je ne sais pas où tu vas nous emmener, mais je vais te suivre ;-)
Je t’avais fait un commentaire très global et bien trop court pour les HO, je reviens maintenant avec les petits détails. Mon avis général n’a pas changé, j’aime beaucoup ce début !
Il a une conception du temps assez particulière, Louis. Ça ne m’avait pas frappé autant à la première lecture.
Intéressant, ce changement de POV vers l’inspecteur Leroy, avec le rappel à Louis (Leroy nota qu’un garçon à la fenêtre les regardait approcher), j’ai bien aimé le procédé de lien entre les deux parties. Mention pour le directeur, ou au moins l’impression qu’il laisse à l’inspectrice et leur petit duel. L’ecclésiastique et sa comparse son assez flippants aussi !
Il y a un travail chouette sur les lumières dans ce chapitre, et sur les odeurs aussi.
Détails
Le bourdonnement du poste de télévision lui tenait compagnie dans le noir de son esprit, et le jingle ridicule du talk-show : elle est bizarre cette phrase, je me demandais si tu l’avais fait exprès, parce que c’est étrange, mais pas forcément désagréable.
Et les autres souriaient avec ce petit affaissement de l’arcade sourcilière qu’ils voulaient faire passer pour de l’honnêteté : j’ai du mal à visualiser cet affaissement dont tu parles. Disons que ça ne m’évoque pas grand-chose, alors je le signale.
Quand on le touchait, le garçon sentait le goût ferreux de la ceinture sur sa langue et le contact tiède d’un manche de couteau dans sa paume. : flippant !
Debout devant son lit à la couverture excessivement bien faite : c’est la couverture qui est bien faite, ou le lit ?
La lumière du matin était grise, mais l’air, étouffan : pas de virgule après « air »
Les autres adultes jetaient des regards suspicieux à la scène et s’échangeaient des murmures : j’aurais mis « échangeaient des murmures »
Repet : quelque chose dissuada Leroy de la lui demander/comme pour la dissuader de dire quoi que ce soit.
Tant qu’il ne flanchait pas, elle refusa de briser le contact visuel : j’aurais mis deux passé simple ici.
Mieux valait le laisser croire qu’il avait son mot à dire sur la question : lui laisser croire
Oh c'est fou ce que tu as remarqué sur Louis, j'avais même pas fait gaffe non plus ! xD et oui du coup je voulais faire le lien entre les deux points de vue, histoire qu'on comprenne que ça se passe au même moment/endroit ^^ pour Melon et la photographe, héhé on les reverra, j'espère qu'ils continueront à être bien :p
pour les détails :
- oui cette phrase était faite exprès pour avoir une petite impression de bizarrerie ^^
- hmm, oui peut-être que c'est pas très évocateur finalement.
- oui, en fait c'est le lit qui est bien fait et la couverture qui est bien mise x)
merci pour tes autres remarques judicieuses ! Et pour ta lecture !
Je suis ravie de retrouver ta plume dans ce chapitre qui nous plonge très vite au coeur d'un univers très spécial. Je plussoie danette, et m'hébahis devant ta capacité à nous distiller en peu de phrases une ambiance de folie (c'est le cas de le dire ici... OK c'était trop facile...).
Non seulement ça, mais tu prends le point de vue de Louis qui semble ête un garçon très "raisonnable" et ça aussi, c'est fort, parce qu'on se demande pourquoi il est là, et ce qui lui arrive.
et puis aussi une enquête, un meurtre, des coups de poignard... ca part très fort.
Merci beaucoup pour ton co:mpliment sur l'ambiance ! C'est vraiment super si ça fonctionne ^^ (et joli jeu de mots huhuhu)
Pour Louis, disons que les troubles ne se voient pas forcément du premier coup d'oeil. On les cerne souvent avec du temps et de l'observation d'ailleurs ;)
Merci pour ta lecture et ton commentaire !
L'apparition du prêtre est surprenante ! Avec une photographe, en plus ? Je suis impatiente de savoir ce que c'est que cette histoire d'exorcisme.
Mais j'ai aussi bien envie d'en savoir plus sur Leroy qui me plaît déjà et bien sûr, sur Louis (couteau ? ceinture? Brrr...)
Je ne connaissais pas encore ta plume et je m'aperçois que c'est un tort : j'aime beaucoup. C'est délicat, autant dans les dialogues que dans les descriptions ou les introspections. C'est une écriture qui se 'laisse oublier" au profit de l'histoire. Dans le bon sens du terme évidemment ! Parce qu'elle est précise et efficace, tant dans la syntaxe que dans le vocabulaire. Directe et riche.
Je vais continuer avec plaisir
Détails :
"l’affaire appartenait la police, certainement pas au diocèse." appartenait à la police.
"Le directeur agençait changeait de place de petits objets sur son bureau," : c'est normal les deux verbes à la uite l'un de l'autre ?
Je suis contente si tu as apprécié ce début et, surtout, si tu as apprécié Leroy jusque là ! Elle laisse pas mal de lecteurs un peu indifférents donc ça fait plaisir ^^ c'est super si ma plume te plaît en tout cas, ce n'était pas un tort et loin de là : tellement de choses à lire sur FPA ;) s'effacer devant l'histoire, c'est le but que j'essaie d'atteindre !
Quant à cette histoire d'exorcisme, héhé, on en apprend plus dans la suite.
Merci pour ton relevé, c'est effectivement à corriger T-T et non, les deux verbes à la suite, c'est pas normal x)
Je vais commencer par un grand merci : tes cinq premiers chapitres m'ont permis de renouer en douceur (niveau longueur de chapitre et de fiction) avec la lecture sur FPA.
Des mois que je n'avais rien lu sur la plateforme (et que j'en culpabilisais...), il était temps que je m'y remette ! Et puis ton résumé m'avait intrigué. Toutes les raisons étaient donc réunies pour que je vienne par ici.
Maintenant que j'ai lu ces cinq premiers chapitres, le titre que tu as choisi me parle davantage et me paraît plus qu'approprié ;-)
Ce premier commentaire sera peut-être un peu plus général que les quatre autres. Je n'ai eu aucun mal à rentrer dans ta fiction. Utiliser différents points de vue comme tu l'as fait facilite d'autant plus cette sensation. Tu distilles suffisament de choses pour attirer et pas assez pour que le lecteur ait envie de continuer à lire pour creuser plus en profondeur.
J'avoue être plus attirée par les points de vue des adolescents que par celui de Leroy. Certainement parce qu'ils sont l'envers du décor, les réponses aux questions que Leroy se pose dans son enquête. Certainement aussi parce qu'au delà de leur mal-être psychologique, ils sont beaucoup plus que ça.
Pour rebondir sur ce dernier point, j'avais déjà été bluffée par ta capacité à cerner et à décrire avec précision ce qui pouvait se passer dans la tête de quelqu'un avec ton texte "Bordeline". J'ai eu plaisir à retrouver cette sensation, notamment par rapport à Théa au début du chapitre 2. C'est vrai, tout simplement. Cette authenticité t'évite en plus de tomber dans le cliché.
Quelques petites choses remarquées sur ce premier chapitre :
- "Le bourdonnement du poste de télévision lui tenait compagnie dans le noir de son esprit, et le jingle ridicule du talk-show." > il ne manquerait pas un verbe à la fin de ta phrase ?
- "Quand une fille aux cheveux rouges [...] il s'interrompirent." > ils
- "Le directeur agençait changeait..." > une virgule à ajouter entre les deux ?
Rendez-vous au prochain chapitre !
Cliène
Quel honneur, je suis ravi si mon texte a pu te replonger dans les lectures PAennes ♥ Cela dit, il ne faut pas culpabiliser pour ça, je crois qu'on a tous des péridoes où on lit beaucoup moins.
Bon, c'est déjà un bon point si tu es entrée dans l'histoire facilement ^^ tant mieux si c'est "en douceur" et pas trop direct ou, au contraire, trop lent. Tu n'es pas la seule à préférer les adolescents, et bon, c'est peut-être logique, ils attirent plus la sympathie que Leroy.
Oh, merci pour ce que tu dis sur le passage avec Théa ♥ je suis vraiment contente. Faire passer toutes les émotions qui sont dans leur tête est assez crucial pour ce texte, donc j'espère que cet aspect continuera à être correct ! Et j'espère ne pas tomber dans le cliché, effectivement...
Merci pour le relevé de fautes, et puis pour ta lecture ^^ (en fait, pour le jingle, non il ne manque pas de verbe mais la phrase est peut-être construite un peu bizarrement)
Décidément, tu as l'art et la manière de débuter tes histoires en beauté ! Tout y est, et tout est bien placé : le cadre, l'ambiance, l'intrigue, un petit côté malsain, les personnages... Bravo ^^
Et à très vite pour la suite, du coup !
Liné
Bon, c'est super si tu trouves que le décor et l'ambiance sont bien placés avec ce premier chapitre ! A bientôt, et j'espère que la suite te plaira :D
C'est le mystérieux projet X dont tu parlais ? Et bien ce premier chapitre pose bien les bases du mystère. J'avais imaginé un côté purement policier au début, mais tu as mentionné un exorcisme et l'Eglise, donc me voilà encore plus intriguée (comment ça, quand l'Eglise s'en mêle ça pue ?)
Le décor est sympa et promet aussi pas mal de choses. Je me demande pourquoi Louis en est arrivé là !
A voir ce que la suite nous réserve !
Oui il s'agit bien du "Projet X" auquel j'ai trouvé un titre y a quelques jours en cherchant bien ! Effetivement il n'y aura pas que l'élément policier, mais un peu de religion et du fantastique aussi. Je suis contente si ça intrigue ^^ quant à Louis et aux autres personnages centraux, j'espère développer un peu plus leur histoire dans le suite !
A bientôt j'espère :D
Mon commentaire a un peu tardé, mais ça m'a fait une excellente excuse pour replonger dans ce premier chapitre que j'ai vraiment beaucoup aimé ♥
Comme toujours, t'arrives à établir des ambiances par un procédé que je ne m'explique même pas. Ca serait intéressant de faire une analyse de texte pour découvrir ce qui donne une telle consistance à l'ensemble, mais d'ici là, je me contente d'apprécier !
L'atmosphère est déjà bien pesante, le décor jouant, forcément, et le point de vue de Louis servant bien à accentuer des choses qui pourraient sembler banales ou innocentes. En plus, les petites évocations d'exorcisme, tout ça, ça fait toujours son effet... Tous les ingrédients pour un huis-clos bien flippant xD Typiquement, la scène ou Leroy aperçoit Louis à la fenêtre, c'est le genre de scène qui me collerait bien la pétoche si on était dans un film... et ton écriture a vraiment cet aspect très visuel qui fait qu'on s'y croirait.
Je me demande... Leroy/le roi, c'est innocent ou tu essayes de nous embrouiller, déjà ? :p
J'ai vraiment très hâte de découvrir où tu nous emmènes avec ça, les personnages sont déjà très vrais et très présents, j'aime toujours autant ton style, bref, je serai là pour la suite de l'enquête aromatique, tu peux en être certaine ♥
Merci d'avoir pris le temps de faire un commentaire ♥ je suis d'ailleurs super contente si une ambiance se dégage de ce premier chapitre ! Plus je le relisais moins j'en étais certaine x'D
C'est sûr, le décor annonce en lui-même une certaine couleur. Quant au point de vue de Louis, c'est super s'il fait ressortir ce genre de trucs ! C'est un peu l'un des "enjeux principaux" de l'écriture de cette histoire, adopter les points de vue de différents enfants avec différents troubles et maladies, mais sans que ça devienne non plus caricatural, parce que bon ils restent des personnes avec leur propre personnalité et ça aussi j'aimerais le faire ressortir. Enfin, l'avenir nous le dira x) et promis, il y aura des scènes d'exorcisme à base de laurier et de ciboulette. Merci pour ce que tu dis sur le côté visuel en tout cas, je suis ravie si ça marche et si ça peut donner le ton !
Pour Leroy/le roi, je ne parlerai qu'en présence de mon avocat.
Je suis très contente que ce début t'ait plu ♥ j'espère que la suite sera à la hauteur ! Merci encore de ta lecture Danouch !