— Patober ! Je me désespère… Je sais pas comment m’habiller pour la Berceuse de Décembre...
— Tu es très bien comme tu es, Paëlla. Ravi en sera ravi !
— Tu te lasseras donc jamais…
— De ?
— De me chambrer, de me cuisiner, de me salonner, de me salledebainer avec ce survivaliste Roi du Nord. N’empêche que, grâce à lui, on est sortis vivants du piège de la cabane givrée !
— C’est vrai, Paëlla. Tu as raison.
— Donc, je reste habillée comme ça ? Et je rajoute une écharpe ou pas ?
— Une écharpe, bonne idée ! Il risque de faire froid.
— Si je mets une écharpe, on va croire que c’est pour me cacher derrière, non ?
— C’est le cas ?
— Pas du tout. Je me cache de personne.
— Alors, mets une écharpe.
— Oui, mais laquelle ?
— Mais, tu as combien d’écharpes, Paëlla ?
— Dois-je vraiment répondre à cette question ?
— Non. Choisis-en une, c’est tout.
— Tu vas m’aider ! Quand tu penses à la Berceuse de Décembre, quelle couleur te vient en premier ?
— Je ne pense à aucune couleur en particulier… Le blanc, peut-être ?
— D’accord… J’ai une écharpe blanche, une autre grise et blanche, une blanche et beige et aussi…
— N’importe laquelle, Paëlla ! N’importe laquelle ! Tu sais que Kass et Ravi vont arriver et qu’on va les faire attendre ?
— Qu’ils attendent ! Le choix de l’écharpe, c’est important.
— Vraiment ?
— Oui.
— Tu peux passer une mauvaise soirée à cause d’une écharpe ?
— Chaque détail compte.
— Même une écharpe, c’est un détail qui compte ?
— Tu te rends pas compte ! Cette Berceuse de Décembre, c’est mon rêve de petite fille ! Tout doit être parfait ! Même l’écharpe ! Donc, Patober, dis-moi laquelle choisir…