Le ciel tel une aquarelle impressionniste se déclinait dans de magnifiques palettes estivales.
L’air respirait les fragrances des mille fleurs d’un pré verdoyant. Une brise rafraîchissante semblait vouloir embrasser chaque pétale emportant coccinelles et papillons de coquelicots en marguerites. Deux silhouettes enfantines qui gambadaient parmi les herbes folles dérangeaient à peine ce moment délicieux où la nature embaumait la sérénité.
« Par ici. »
Une fillette ouvrait la marche, guidant de la main un garçonnet.
« C’est par ici.
- Es-tu sûre Maëlle ?
- Oui, je l’ai vu là-bas. »
La fillette, d’une dizaine d’années tout au plus, paraissait déterminée à entraîner le garçon guère plus âgé. Ils semblaient être à leur aise au milieu des champs car, sans doute, ils n’avaient vécu que dans ce cadre enjôleur.
Les deux enfants courraient à présent pressés de rejoindre un lieu connu d’eux seuls. Atteignant l’orée d’un bois, ils s’y engouffrèrent écartant les épaisses fougères effrayant les petits mammifères qui y avaient trouvé abri. L’aventure végétale s’arrêta lorsqu’ils atteignirent finalement la base d’un éboulis de roches piqueté de mousses. Grimpant avec prudence, ils gagnèrent finalement un promontoire et y découvrirent l’entrée de la vieille mine laissée à l’abandon depuis des décennies. Maëlle écartait déjà la cascade végétale qui dissimulait en partie l’entrée, invitant de la main son compagnon à la suivre. L’inquiétude du garçon tranchait avec la détermination de la fillette.
« Comment aurait-il pu arriver jusqu’ici ?
- Je l’ai vu entrer ici comme je te vois Jérémy. »
À cette ultime invitation, le garçonnet balaya ses réticences à pénétrer l’obscurité. Il s’engouffra à la suite de sa guide. Une chape oppressante s’abattit sur lui. Inquiet d’être dans un tel endroit, il ne pouvait toutefois pas se résoudre à abandonner. La lueur chancelante que leur apportait la torche qu’ils avaient pris soin d’emporter n’était qu’un faible réconfort pour Jérémy. Maëlle, quant à elle, ne semblait pas souffrir de leur enfermement volontaire. Ses pas étaient sûrs, ils paraissaient même impatients d’avancer plus avant en quête d’une aventure passionnante. Les minutes s’égrenaient dans le silence à peine rompu par le son des pas sur le sol. La flamme d’une chandelle s’agitait dans le tunnel. Lorsque, soudainement, un bruit attira leur attention. Tendant l’oreille, Jérémy ne put s’empêcher d’émettre un cri en reconnaissant un gémissement.
« C’est lui… La voix brisée par les larmes qui s’écoulaient déjà sur les joues du garçon.
- Chut ! Comment veux-tu qu’on le retrouve si tu pleures ?
- Oui, tu as raison. »
Se guidant au son des gémissements, les deux enfants progressaient vers l’objet de leur quête, sinuant dans les entrailles de la terre, bien loin de la surface. Au détour d’un ultime virage, ils débouchèrent dans une cavité plus spacieuse. Au centre, ils découvrirent une fosse obscure d’où provenaient les gémissements déchirants. Ces derniers étaient devenus de plus en plus forts à mesure qu’ils approchaient.
« Nous l’avons trouvé ! »
Tout comme Callisto, j'ai un peu de mal à saisir pourquoi ce texte a essuyé des critiques assassines.
Le début est décrit de manière si poétique et l'ambiance si idyllique, c'est très intéressant quand on sait qu'on a faire à une nouvelle d'horreur. La pression monte doucement et les inquiétudes du petit Jérémy y participent beaucoup.
merci du commentaire.
Je vais essayer de modifier pour supprimer les répétitions.
Merci de me l'avoir signaler.
Je t’avoue qu’à la lecture des premières lignes, je me suis dit : « C’est bien trouvé, très poétique, mais l’auteur.e en fait peut-être un peu beaucoup »… puis j’ai lu la suite, et à mesure que les enfants se rapprochent de leur destination, avec ces gémissements lugubres, on quitte peu à peu l’ambiance idyllique posée au départ, et en relisant, on voit bien que ça tranche vraiment. Transition réussie donc !
Pour finir ce commentaire, j’ai relevé une petite coquille je crois : « Les deux enfants courraient à présent
semblant pressé » pressés, non ?
Bref, un début bourré de mystère, on se demande sans cesse « mais que cherchent-ils ces enfants à la fin ?? » (j’en suis presque inquiète pour eux ;-;) J’ai hâte de connaître la conclusion de cette histoire, merci pour ce moment de lecture bien sympathique !
Effectivement, il y a des raisons de s'inquiéter.