1. L'équipage

Notes de l’auteur : Le titre que j'ai mis au livre est provisoire car je ne sais vraiment pas comment l'appeler pour l'instant.
Ceci n'est que le début du roman.
N'hésitez pas à me laissez un commentaire pour me dire ce que vous en avait pensé ou pour me donner des idées de titre.

Très bonne lecture. :)

-Bonjour mademoiselle Strauss, me réveilla l’IA du vaisseau-mission. Il sept heures en votre premier jour de mission de sauvetage. Laissez-moi analyser vos signes vitaux : température corporelle, OK. Tension artérielle, OK. Fréquence cardiaque, OK. Fréquence respiratoire, OK. Saturation en oxygène, OK. Présence et sévérité de douleur, OK. Passez une excellente journée mademoiselle Strauss.

J’ouvris peu à peu les yeux puis retirai le masque à oxygène qui couvrait la partie inférieure de mon visage. Je me redressai sur mon lit, la tête encore embrouillée par le gaz endormissant. Assise, j’observai ma nouvelle chambre. En face de moi, se trouvait une chaise accompagné d’un bureau blanc parfaitement immaculé avec de multiple rangement de part et d’autre de celui-ci. Une porte dissimulée dans le mur sur ma droite semblait cacher la penderie. Tandis qu’à gauche, il y avait la porte de ma chambre. Etant trop fatiguée à cause de l’embarquement et de tous les préparatifs qui le concernait, je n’ai pas pu déballer mes valises hier. Ces dernières, trois grosses caisses métalliques, jonchaient encore sous mon bureau. Je me levai et allai les ouvrir. La première contenait mes affaires personnelles de physique-chimie. La seconde, tous mes enregistrements de livres, musiques et films ainsi que plein de petits bibelots, me rappelant mes meilleurs souvenirs. Tandis que la dernière contenait mes habits, mes chaussures et mes affaires de sport. Je pris un pantalon et un tee-shirt au hasard puis les mis, retirant ma combinaison de nuit que je déposai délicatement sur mon lit. J’enfilai des chaussures et après avoir pris une brosse à cheveux et un élastique rangeai les valises sous le bureau. Je brossai soigneusement mes cheveux mi-long avant de les attacher en une tresse simple. Il y avait, dans le cadre de mon lit, mon téléphone, incrusté dans une fente prévue à cet effet.  Je le retirai de celle-ci pour venir ensuite l’insérer dans une fente de mon bureau. Deux écrans s’allumèrent alors : l’un, holographique à la vertical et l’autre, numérique à l’horizontal, couvrant toute la surface du bureau. Par le simple contact de mes doigts sur la surface lisse de ce dernier, je pus naviguer à travers mon téléphone. J’y découvrit que j’avais reçu divers messages de mes amis et de ma famille. Tous réclamaient de mes nouvelles et me souhaitaient de réussir ma mission. Normal, si je ne la réussissais pas, tout le monde à bord du vaisseau-capital mourrait. Je trouvais les données du vaisseau-mission dans un mail que le ministre de l’Intérieur m’avait envoyé il y a une semaine. Celui-ci m’informait que j’avais réussi le concours de participation à la mission et que je faisais donc partie des sept personnes retenue pour l’accomplir. Je cliquai sur l’une des nombreuses pièces jointes et l’ouvrit. Le plan du vaisseau-mission s’afficha sur les deux écrans. Je l’étudiai, tentant de retenir les emplacements des lieux. Je m’étonnai de l’immensité de ce vaisseau. Pour seulement sept personnes et huit années de mission, c’était énorme. Je consultais ensuite rapidement les dossiers de l’équipage : à part moi, il n’y avait que des garçons. Génial ; j’espérais qu’ils étaient suffisamment sympas pour ne pas me violer après une semaine. Fort heureusement, on avait tous maximum quatre ans d’écart d’après les données des dossiers. Une photo individuelle attira mon attention : l’un des six garçons avait une paires d’antennes sur la tête, une caractéristique évidente que ses parents étaient des Marsiens. Il avait vraiment une sale tête sur la photo. Il était quoi lui ? Ah, ingénieur-technicien, d’après les informations indiqués sur son fichier. Au moins il serait utile sur un vaisseau spatial. Une autre photo individuelle attira mon attention : L’un des cinq autres garçons avait la couleur des yeux et de ses cheveux d’un bleu très clair. La couleur de sa peau était très pale et terne. Surement un Uranien celui-là. Un frisson me parcouru l’échine. Les Uraniens étaient réputés pour avoir un sale caractère dut au condition climatique extrême qu’on subit leurs ancêtres pour survivre. Autant dire qu’il valait mieux éviter d’en croiser un. Heureusement, ils avaient le système circadien inversé au notre, donc aucune chance d’en croiser un en plein jour. Je fermais les différents fichiers et récupérai mon téléphone de la fente. Je sortie de ma chambre puis arpentai le couloir, me dirigeant vers l’infirmerie. Les couloirs noirs et long du vaisseau-mission était pareil à ceux du vaisseau-capital sur lequel j’ai vécu. J’aperçu enfin l’enseigne de l’infirmerie au loin. Arrivé devant la porte, je la fis coulisser sur le côté et mon regard tomba sur deux garçons en train de discuter dont l’un deux étaient l’Uranien ! Prise de panique, je bafouillais :

-Veuillez m’excuser, je me suis trompée de porte.

-Non, non, attends…commença le deuxième garçon.

Mais trop tard : j’avais déjà refermé la porte et me dirigeai vers le réfectoire. J’ouvris la porte de ce dernier et vis le Marsien debout, à inspecter les différents placards de la cuisine commune. Je commençai déjà à repartir qu’il me lança, accompagné d’un signe amicale de la main :

-Yo la compagnie !

Intimidée, je n’osai pas entrer.

-Ramène toi la Terrienne !

Ainsi encouragée, je m’approchai lentement de l’ingénieur-technicien. Au fur et à mesure, je me rendis compte qu’à part ses antennes légèrement recourbés en avant, il avait le physique de n’importe quel adolescent de mon âge. Et, ciel ! ce qu’il était grand !

-Tiens, je savais pas qu’il acceptait les fourmis dans l’équipage, me charia-t-il.

-C’est qui que tu traites de fourmi ? Répondis-je en arrivant à sa hauteur.

-Toi, répliqua-t-il tout sourire en insérant son téléphone dans un coté du distributeur à complément alimentaire.

-Oui je suis petite, et ? Un problème ? Dis-je alors qu’il avalait ses comprimés.

-Non, aucun, c’est juste que quand j’ai vu ton dossier, j’en n’en revenais pas de la taille qui était indiqué, rigola-t-il en reprenant son téléphone.

-Oui et bien ? Pas la peine d’en faire toute une galaxie, repris-je en enfonçant à mon tour mon téléphone dans la fente prévu à cet effet. Tu veux qu’on parle de la tête que tu fais sur la photo individuelle ?

-Non. Allons manger plutôt, j’ai faim.

-Tu esquives le sujet, fis-je remarquer en regardant mes gélules sortir du distributeur.

-Arrête de parler et prends tes pilules, dit-il en s’éloignant.

Je les avalai, repris mon téléphone et le suivis en traversant la largeur de la cuisine. Il avait déjà ouvert trois placards lorsque j’arrivais à ses côtés. L’ingénieur était en train de regarder les différents sachet sous-vide mis à disposition quand je lui demandai :

-Tu t’appelles comment ?

-Morel.

-Morel ? C’est pas un prénom ça, répondis-je confuse.

-Ah, tu voulais mon prénom. Désolé, j’ai pas l’habitude qu’on me demande mon prénom, répliqua-t-il en rigolant, trop fier de sortir cette phrase.

Je le dévisageai, sérieuse, cherchant à comprendre ce qu’il trouvait de drôle.

-Typhë-l, finit-il par répondre en voyant ma tête.

-Typhë-l ? Mais c’est un prénom vénusien ça.

-Bon, ça va, tu vas pas remettre en question toute mon existence aussi, dit-il en me balançant un sachet « petit-déjeuner » que je rattrapai de justesse.

Alors qu’il alla s’assoir à la table commune, je dévisageai le sachet de porridge comme si je suspectai qu’il y avait du poison à l’intérieur.

-J’ai oublié les couverts, déclara Typhë-l en se levant puis cherchant dans les tiroirs. Quoi ? Qu’est-ce qu’il y’a ?

-Je ne mange jamais sucré le matin.

-Et bien, débrouilles-toi, moi j’ai faim, je mange, dit-il en se rasseyant, cuillère en main.

Je trainai un tabouret jusque sous le placard, montai dessus et ouvrai ce dernier. Après l’avoir fouillé, j’en sortis un sachet d’insectes et d’algue écrasés ainsi qu’un sachet de fruit sec en poudre. Je mis de l’eau à chauffer et en attendant que cette dernière bout, versai la poudre de fruit sec dans l’autre sachet. Ensuite, je versai l’eau bouillante dans le sachet et remuai le tout à l’aide d’une cuillère. Je m’installai en face du garçon à antennes et soufflai sur ma préparation minute.

-Tu vas vraiment manger ça ?

-Oui, les aliments sucrés au petit-déjeuner, ça me donne envie de vomir.

Il me dévisagea un instant avant de recommencer à avaler sa mixture trop sucrée pour moi. Je goutai au contenant du sachet mais c’était encore trop chaud. Sans m’en rendre compte je fixai Typhë-l. Après plusieurs secondes il me reprocha :

-Arrêtes de me regarder et manges.

-C’est trop chaud pour l’instant.

-Et bien arrêtes de me regarder quand même, c’est très bizarre.

-Tu ne m’as pas demandé comment je m’appelle, lui fis-je remarquer.

Le Marsien arrêta de mastiquer sa bouchée pour répondre :

-Et ? Vexée ?

- Oui, beaucoup.

-Dommage, j’en ai rien à faire, déclara-t-il en recommençant à manger.

Mon visage se décomposa par tant de froideur de sa part. Je tentai une nouvelle fois de manger mon infusion et cette fois-ci, ce fut moins chaud. Le gout très particulier de ce plat qui m’était si familier à présent me réconforta un peu.

-Viens là ! J’t’prends un V un ! Gueula quelqu’un du couloirs alors que la porte du réfectoire s’ouvrit à la volée, laissant entrer un garçon avec des lunettes de pilote.

-Hey ! Salut ! Je pensais pas qu’il y aurait autant de monde déjà levé à sept heure et demie, déclara joyeusement le nouveau venu.

Typhë-l et moi nous levâmes pour aller l’accueillir tandis que l’autre garçon continuait à crier « Viens là ! J’t’ prends un V un ! » avant d’arriver dans la pièce et de s’exclamer fasciné :

-Par toute les galaxies de l’univers ; un Marsien !

Le changement de ton si soudain nous fit tous les trois exploser de rire.

-Je n’aurais jamais cru en rencontrer un de mon vivant, enchanté, déclara le garçon au cheveux rouge pétant en serrant la main de Typhë-l.

Hilare de la situation, ce dernier se présenta aux deux nouveaux venus puis je fis de même :

-Je m’appelle Reïch-l et je suis la physicienne-chimiste de la mission déclarai-je en adressant un « coucou » timide de la main.

-Je suis Gabrië-l, le pilote et informaticien-assistant, répondit le garçon avec les lunettes d’aviation en venant me serrer la main solennellement.

-Et moi, c’est Joey, ou Jo, comme vous préférez. Je suis le mathématicien et co-pilote second, continua le garçon aux cheveux rouge en me checkant la main avec énergie.

A peine c’étaient-ils présenté que j’avais déjà oublié qui était qui. On retourna à table tandis que les deux nouveaux venus prirent leurs compléments alimentaires du jour pour ensuite se préparer un repas avec les sachet sous-vide.

-Vous avez visité le vaisseau ? nous demanda Joey en touillant dans le sien.

-Non pas encore, répondis-je.

-Je voulais le faire mais je suis tout de suite tombé sur le réfectoire et j’avais faim alors voilà, dit Typhë-l.

-Nous on s’est croisé dans les couloirs, commença Joey en regardant Gabrië-l, et on a finit par se défier à la course à pied.

-Et alors, qui a gagné ? Demanda Typhë-l entre deux bouchées.

-Moi, répondit le pilote en s’installant à la droite de Typhë-l.

-Ouais mais de peu, rétorqua le garçon au cheveux rouge en s’asseyant à ma gauche. Hé regarde ce que je sais faire avec mes yeux.

Joey rapprocha son visage du mien et fis trembler ses yeux de gauche à droite avant d’arrêter en rigolant. Sacré personnage. Je recommençai à manger.

-Simple curiosité, commença le pilote. Vous avez quel âge ?

-Seize, dis-je en commençant à boire le fond de mon sachet.

-Dix-huit, répondit le garçon à antennes.

-Vingt, déclara Joey, le mathématicien plus pour nous que pour Gabrië-l.

-Ah, ça va, repris ce dernier. Je pensais qu’on avait une plus…

-ATCHOUM ! Le coupa Joey.

Il y eu un silence de surprise puis on explosa tous les trois de rire.

-Excusez-moi, c’est le piment.

-T’as mis du piment dans ton porridge ? S’étonna le Marsien outré.

-Oui.

-Ciel ! C’est quoi cette équipage qui n’a aucun gout ! Entre la petite là qui mange des algues au petit-dèj’ et toi qui met du piment dans le porridge…Gabrië-l, rassure-moi, dis-moi que tu manges quelque chose de normal au petit-dèj’.

-Une compotée de pomme avec du beurre de cacahuète reconstitué.

-Voilà ; merci Gabi. Oh là là, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, nous réprimanda Typhë-l.

Ce dernier débarrassa son sachet et déposa sa cuillère dans le nettoyeur avant de se rassoir en face de moi. Ayant également finit, je fis la même chose que lui pour ensuite venir me rassoir.

-Hey ! Salut ! Lança Gabrië-l à quelqu’un derrière moi.

Joey et moi nous retournâmes tandis que les deux nouveaux venus vinrent nous rejoindre. Il s’agissait des deux garçons que j’avais croisé plutôt à l’infirmerie. L’un était l’Uranien l’autre je n’en avais aucune idée.

Joey et Gabrië-l se présentèrent tour à tour puis invita les nouveaux à faire de même.

-Je suis votre médecin et je m’appelle Aurë-l, bonjour à tous. Et je vous présente Ka-l, notre informaticien et co-pilote.

-Bonjour, dit froidement l’Uranien en croisant mon regard.

-Touches pas ! C’est fragile.

-Pardon ; désolé, déclara Joey tandis que Typhë-l se massait les deux antennes.

-Et du coup, tu peux vraiment « voir » même en fermant les yeux ?

-On peut dire que oui. Là, si je ferme les yeux (ce qu’il fit) je vois où vous vous trouvez grâce à la chaleur que votre corps dégage. Globalement vous êtes tous d’un rouge-orangé, sauf Ka-l qui réside dans les teintes verte-bleuté. C’est donc un Uranien à 100%, souria le Marsien en rouvrant les yeux.

Il y eu un blanc gênant pendant lequel on était tous debout en cercle, à se regarder sans trop savoir quoi dire ou faire. Puis Joey alla se rassoir pour finir de manger. Gabrië-l l’imita tandis qu’Aurë-l alla se réchauffer un sachet.

-Et si on allait vérifier le trajet ? Proposai-je à Typhë-l.

-Oui, bonne idée, admit-il en passant devant moi pour se diriger vers la porte.

-Je vous suis, lança l’Uranien.

Typhë-l et moi nous arrêtâmes nets pour observer Ka-l.

-Tu ne veux pas manger d’abord ?

-Non. Allons-y.

Après avoir franchit la porte, nous marchâmes cote à cote en direction du cockpit qui se situait à l’avant du vaisseau. Puis, petit à petit, nous commençâmes à distinguer un bruit anormalement répétitif. Plus nous nous en approchons et plus le bruit était inquiétant.

-Qu’est ce que c’est que cet affreux bouquant ? Finit par demander Typhë-l.

-Je ne sais pas. J’espère juste que rien ne s’est cassé dans le moteur ou les réacteurs, ajoutai-je ensuite.

S’ensuivit ensuite d’un nouveau blanc coupé à intervalle régulier par l’horrible bruit métallique qui provenait d’une de nos chambres.

-Et le co-pilote ; qu’est-ce qu’il en pense ? Souriai-je sur la fin pour tenter d’alléger l’atmosphère.

L’Uranien gardait toujours son habituel regard froid. Il mit un temps avant de répondre durement :

-Allons voir ce que c’est.

Ainsi, nous continuâmes notre avancée pour nous arrêter devant la porte de la chambre d’où provenait le bruit ; celle de Ka-l. Il plaça la paume de sa main droite sur un écran digital et, après validation de ses empreintes, ouvrit la porte. A l’intérieur, c’était la même configuration de meubles que la mienne. Ka-l se précipita sur la valise d’où provenait le fameux bruit. Il ouvrit la caisse métallique et un animal que je ne connaissais pas bondit sur Typhë-l. Ce dernier cria de peur et s’enfuit dans les couloirs.

-Qu’est ce qui t’as pris d’emmener un animal à bord ?

Mais Ka-l ne me répondit pas ; continuant à enfiler d’étrange chaussure à roulettes.

-Qu’est-ce que tu fais ?

Aucune réponse de sa part. Il se leva puis s’engagea à toute allure à leur poursuite. Je sortis ma tête de la chambre pour savoir ce qu’il faisait. A l’aide de ses chaussures spéciales, il les rattrapa pour ensuite prendre dans ses bras l’animal au plumage blanc.

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