12. Sibylle

Par tiyphe

Jacques

Jacques s’était dissimulé derrière une colonne du couloir pendant que les frères sortaient de la salle. Jeanne s’était arrêtée un instant sur le pas de la porte, un objet qu’il ne reconnut pas à la main. Elle avait poussé un long soupir et Jacques avait senti de la tristesse dans cette lamentation. Il l’avait regardée s’éloigner dans le couloir opposé, tiraillé entre le désir d’accomplir ce pour quoi il était venu et l’envie de réconforter son amie.

Depuis l’apparition des Êtres Supérieurs, il avait du mal à se reconnaître et surtout à comprendre ses propres choix. Avant sa priorité aurait été de suivre Jeanne, sa confidente, cette charmante et séduisante femme, forte et mature. Il avait toujours été solitaire dans sa vie, mais l’éternité l’avait changé ; il avait à présent développé des amitiés, des affinités. La socialisation devenait quelque chose de naturel dans un monde avec si peu de conflits. Il aurait pu l’écouter, la conseiller, comme elle l’avait fait avec lui.

Mais ses mauvaises habitudes semblaient subitement revenir. Ignorant son débat intérieur, il redressa ses lunettes sur son nez droit et constata que le corridor était vide. Personne ne se rendait dans cette aile du château en ce jour de fête. Il se glissa alors discrètement dans la salle de Création. Le Grand Occupant s’attarda un instant sur la chaise en lambeaux, puis observa la seconde, encore intacte.

Il suffisait simplement d’y penser, s’encouragea-t-il. Jacques était malheureusement un homme de science. La magie ou l’imagination étaient des notions auxquelles il avait des difficultés à y croire. Même si sa vision avait drastiquement changé sur la vie après la mort, il avait toujours été dérangé par la Création.

Quel était le but de ce pouvoir ? Le Bien et le Mal devaient bien avoir une raison pour les laisser jouer avec les lois scientifiques qui faisaient tourner la Terre, la Lune, l’Univers. C’était comme si les deux femmes avaient finalement des dons divins. Cependant, selon les dirigeantes, il leur était possible de tout créer hormis des êtres vivants. Dans quel intérêt ? Était-ce afin de prouver qu’elles n’étaient pas des Déesses et qu’ils ne se trouvaient pas au Paradis ? Sinon, pourquoi ne pouvaient-ils pas profiter des senteurs exquises de la forêt, des fleurs, de l’herbe fraîchement coupée ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas goûter aux délicieuses saveurs des fruits juteux, de la viande saignante, d’une sauce épicée ?

Jacques tenta de se concentrer et repoussa ces questions qui le suivaient depuis si longtemps. Il possédait à présent la Création, il devait saisir cette opportunité et laisser les pourquoi de côté. Le premier obstacle fut de trouver une idée de ce qu’il voulait faire apparaître. De quoi avait-il besoin dans l’immédiat ? Qu’est-ce qu’il lui servirait à mettre son plan à exécution ? Quel était son plan ? Il marchait à présent de long en large dans la pièce. Faire les cent pas favorisait sa réflexion, mais pas son imagination. Il s’arrêta un instant.

Le Mal lui avait conseillé d’utiliser l’enfant à la peluche pour l’aider. Repenser à l’Être Supérieur lui donna des frissons, d’abord d’anxiété puis d’excitation. Il devait donc emprunter le garçon, c’était la seule solution. Il ne trouva pas anormal d’envisager de prendre le petit comme on prend un objet que l’on rendra plus tard. Il avait une fois de plus perdu le contrôle. Il tapa sa paume de son poing et reprit sa marche. Comment allait-il faire alors que Tom était constamment collé à son frère ? Il devait occuper ce dernier pendant qu’il enlèverait le premier.

À ce moment-là, comme si elle avait deviné ses pensées, une jeune femme se présenta à l’entrée de la pièce. Elle était élancée, fine et aux formes avantageuses. Son regard, vert foncé et profond, encadrait un nez droit comme celui du Grand Occupant. Un rictus étrange s’étira sur le visage de ce dernier.

— Ma descendante, dit-il avec fierté.

La jeune femme lui rendit son sourire et balaya une mèche rousse de sa main.

— J’ai justement besoin de toi, enchaîna Jacques.

Après lui avoir annoncé son plan, la rouquine sortit de la pièce en faisant danser ses courbes et sa longue chevelure rougeoyante. Jacques se tourna vers la fenêtre et observa la fête à ses pieds. Un sentiment de pouvoir s’infiltra dans ses veines et imaginer fut un jeu d’enfant. Grâce à son ambition et sa soif de pouvoir, il trouva les forces qu’il fallait pour créer. Jacques avait le regard sur le peuple qui serait bientôt le sien et les mains croisées dans son dos, quand la copie conforme de Monsieur Bill apparut sur la seule chaise intacte de la pièce.

***

Louise

Louise était retournée seule aux festivités. Jacques s’était éclipsé ce qui n’était pas pour lui déplaire. Elle avait besoin de se retrouver isolée et ne voulait pas devoir faire la conversation au Grand Occupant. Elle se trouvait encore trop déstabilisée par la venue des Êtres Supérieurs et surtout par le cadeau du Mal.

Conan, son Conan, était là. Il n’était pas présent physiquement, mais elle savait, elle sentait qu’elle allait le revoir. Il lui fallait découvrir comment réveiller l’amour de sa vie qui se trouvait dans le corps d’un autre, surtout lorsque cet étranger l’insupportait par son comportement insolent et irrespectueux.

Quelque chose n’allait pas. Elle ne comprenait pas pourquoi elle agissait de nouveau comme si elle avait 20 ans. Un rouge de colère parsema ses joues et son nez légèrement retroussé, accentuant le vert émeraude de ses yeux en amande. Un courant électrique traversa son système nerveux alors qu’elle soufflait bruyamment. D’un pas rapide et déterminé, elle s’élança vers la cour.

S’étant changée avant de rejoindre les Occupants, elle portait à présent une robe moins encombrante que la précédente. Son corset laissait entrevoir un élégant décolleté en cœur. La jupe descendait aux chevilles et était plus droite. Des reflets dans les tons rose pâle et doré striaient la toile beige.

Pour se calmer, elle décida de passer entre les Occupants, de saluer son peuple, de serrer la main aux plus âgés et de sourire aux plus jeunes. Elle prit même un instant pour jouer avec des enfants, prenant plaisir à voir de la joie sur les visages de ses sujets. Leur bonne humeur devint vite contagieuse. Voilà ce en quoi elle avait évolué : une femme faisant attention à son peuple, cherchant à le protéger, à le combler. Elle n’était plus une gamine capricieuse et prétentieuse.

C’est donc avec un grand sourire qu’elle monta sur l’estrade où les instruments de musique avaient été déplacés pour son discours. La lumière environnante avait baissé, c’était le soir. Mais pour ce jour exceptionnel, des spots avaient été installés sur les étages et sur les remparts afin d’éclairer la cour. La soirée ne faisait que commencer.

Louise aperçut Jeanne sortir du château, elle tenait un objet étrange dans la main qu’elle confia discrètement à un homme. Puis elle se dirigea à son tour vers l’estrade où elle vint poser au côté de son amie. Celle-ci leva la tête fièrement, tapota légèrement sur le microphone devant elle et attendit patiemment que les personnes présentes se tournent vers elles. Quand elle eut toutes les attentions et le silence, elle commença son discours :

— Mes très chers Occupants, nous fêtons aujourd’hui les 472 ans de l’Entre-Deux. Tandis que certains viennent d’arriver...

Louise croisa le regard de Lucas, elle resta suspendue à ses yeux de glace et se reprit rapidement. Seules quelques personnes avaient aperçu son trouble, dont Jeanne qui posa une main sur son épaule pour l’encourager avant de finir sa phrase :

— D’autres sont là depuis très longtemps.

La jeune Créatrice offrit un sourire chaleureux à sa vieille amie avant de continuer, à présent sûre d’elle :

— Il est important de célébrer ce moment, tous ensemble, s’enjoua-t-elle. Nous sommes une grande famille et cela pour l’éternité. C’est ce qu’ont compris les Êtres Supérieurs en nous offrant deux nouveaux Créateurs.

Certaines personnes s’agitèrent. Ils avaient tous entendu un, mais pas deux. Louise sentit Jeanne se tendre à ses côtés, elle ne lui avait pas fait part de son intention de dévoiler les pouvoirs de Lucas au peuple. La Princesse resta concentrée et poursuivit :

— Le jeune Tom ainsi que son frère Lucas occupent à présent cette nouvelle fonction.

Un homme jura bruyamment, tandis que d’autres se tournaient vers les principaux intéressés. Un fin sourire espiègle se glissa sur les lèvres de Louise qui prenait du plaisir à voir le garçon dans une position inconfortable en étant au centre de l’attention.

— Jeanne et moi-même nous appliquerons à suivre leur formation, expliqua-t-elle. Mais ils restent de simples Occupants, nous ne chamboulerons pas la hiérarchie.

Elle marqua une pause, posant son regard émeraude sur les citoyens.

— Pour finir, rappelez-vous que votre vie d’avant n’a plus d’importance, votre rang dans la société ne compte plus ici, vous êtes libres d’être qui vous voulez, de faire ce que vous voulez, dans les règles de bons comportements, ajouta-t-elle avec un sourire.

Elle se tourna vers Jeanne, la laissant clore :

— Nous vous souhaitons à tous une très agréable soirée ! Profitez du feu d’artifice, ainsi que du champagne avec modération.

Tandis qu’elle finissait sa phrase, des coupes remplies d’un liquide doré apparurent sur les tables autour de la foule. Les Occupants s’y déplacèrent avant de se prélasser au centre de la cour. Certains se posèrent sur le sol pour profiter pleinement du spectacle, tandis que d’autres déménageaient des chaises pour s’y asseoir. Quelques instants plus tard, la luminosité devint plus légère alors que le feu d’artifice se lançait au-dessus du lac.

Louise le connaissait par cœur pour l’avoir inventé. Elle se tourna vers Jeanne pour lui faire une accolade. C’était la deuxième fois en trois jours que la grande Créatrice était autorisée à prendre la Princesse dans ses bras. La jeune dirigeante s’enjoua intérieurement, elle se laissait aller, ce n’était pas si désagréable. Le changement qui s’opérait en elle n’avait finalement pas que du mauvais. Les deux femmes se séparèrent et Jeanne caressa la joue de son amie. Un sourire maternel trônait sur son visage. Louise le lui rendit avant de descendre de l’estrade où un nouveau groupe s’installait pour jouer après le spectacle lumineux.

***

Sibylle

La femme à la longue chevelure flamboyante profita du feu d’artifice pour se glisser entre les Occupants. Elle se concentra vers son objectif et ne fit que discerner de grands flashs de couleur tandis que des personnes s’exclamaient avec différentes interjections. La rousse aperçut enfin son but ; l’ours en peluche. Elle se rapprocha du petit garçon qui le tenait. Son autre main était prise par celle du jeune homme aux cheveux argentés qui se teintaient des couleurs des rosaces explosant dans le ciel. La voleuse se souvint avoir dansé avec lui plus tôt dans la journée. C’était donc lui que son ancêtre voulait détrousser, le petit protégé de la Princesse.

Elle se laissa un instant pour contempler les traits fins du visage de ce nouveau Créateur. Elle le trouva séduisant. Elle secoua la tête, faisant voler ses longs cheveux rougeoyants pour se reconcentrer. De son vivant, elle avait eu pour hobby de dérober les biens des familles bourgeoises et riches pour le compte d’une dangereuse mafia. Elle avait adoré la sensation de l’adrénaline qui s’insinuait sous les pores de la peau jusque dans les veines lorsqu’elle s’était infiltrée, de nuit, dans les grandes villas vides des côtes californiennes. Elle avait profité alors des belles choses, admiré les œuvres d’art et, finalement, envié plus ou moins ce mode de vie. De temps en temps, elle s’était même servie, prenant des bijoux ou des chaussures pour son compte.

Sibylle avait vécu dans les années 80 et 90 aux États-Unis. Alors que les mondes du cinéma, de la musique et du jeu vidéo s’emballaient et permettaient de faire oublier les guerres, la jeune femme avait été élevée par la famille de Los Angeles. Cette grande organisation criminelle l’avait aidée à se venger de la mort de ses parents puis finalement à vivre comme bon lui semblait. Beaucoup l’avaient comparée à un personnage de comics qu’elle adorait. Vêtue de cuir noir, elle avait dévalisé les plus beaux trésors de Beverly Hills.

À présent, elle n’avait plus sa famille ni de riches villas à dépouiller. Alors quand Jacques lui avait proposé ce travail, elle n’avait pu refuser. Depuis sa mort, elle faisait tout pour ressentir l’adrénaline d’un vol, c’était ce qui l’avait fait vivre. Et c’est ce qu’elle désirait par-dessus tout ; se sentir vivante.

Rapidement et prudemment, elle bouscula une femme forte qui tomba presque sur l’enfant. Alors qu’il lâchait la peluche, la rousse s’en saisit et se mit à courir. Légère, elle savait se faire discrète entre les Occupants absorbés par le spectacle de lumières. Elle entendit la grosse dame s’excuser auprès des garçons et le plus petit cria que son ourson avait disparu. Elle se dissimula dans la foule et aperçut son ancêtre se rendre vers les deux frères qui cherchaient le ou la coupable.

La voleuse cacha la peluche sous les branches d’un arbuste synthétique au feuillage conséquent dans un énorme pot de fleurs. Puis elle se dirigea de nouveau vers la scène de crime. Elle trouva Jacques qui parlait fort pour couvrir les bruits du feu d’artifice, remettant plusieurs fois ses lunettes sur son nez.

— Que se passe-t-il ? J’ai entendu crier, s’exclamait-il.

La jeune femme rit intérieurement. Il était bon comédien son ancêtre. Elle s’approcha jusqu’à être dans le champ de vision de son arrière, fois quatre, grand-père. Lucas l’aperçut également. Il fit une mine surprise avant de demander :

— Sibylle ? Qu’est-ce que tu fais là ?

La rousse répondit le plus sérieusement possible :

— J’ai vu Papi Jacques s’énerver avec de grands gestes, j’ai accouru de suite. Que se passe-t-il, Lucas ? fit-elle mine de s’intéresser en insistant sur le prénom d’une voix langoureuse.

Le Grand Occupant leva un sourcil en entendant "Papi Jacques", mais ne releva pas. Lucas raconta l’événement tout en essayant de rassurer le cadet qui était en larmes.

— Séparons-nous, proposa Jacques. Je vais avec Tom et, toi, avec Sibylle, ajouta-t-il à l’intention de Lucas.

— Non ! s’exclama ce dernier. Il n’en est pas question, je ne laisse pas mon frère tout seul.

La descendante et son ancêtre échangèrent un regard discret. Le jeune homme se tenait à présent accroupi devant l’enfant, tentant de le rassurer.

— Ne t’inquiète pas Tom, je ne vais pas t’abandonner. Je peux essayer de te recréer Monsieur Bill, dit-il.

Alors que les explosions de couleurs retentissaient dans le ciel de jais, Lucas matérialisa un ourson. Puis un deuxième, un troisième, cela dura quelques minutes, mais le petit garçon ne s’arrêtait jamais de pleurer. Il répétait en boucle que ce n’était pas Monsieur Bill. L’aîné lui proposa d’essayer également, mais ses émotions étaient apparemment trop fortes pour que l’enfant ne puisse créer.

Sibylle intervint alors :

— Lucas, fit-elle en se rapprochant de lui et en posant sa main sur le bras du jeune homme. Jacques a raison, nous devons partir à sa recherche. Fais-moi confiance, mon ancêtre est un Grand Occupant et un papi gâteau, il ne fera pas de mal à Tom. De plus, nous connaissons tous les deux mieux les lieux donc ce sera plus simple et plus rapide.

La jeune voleuse fut la seule à voir le discret hochement de tête de remerciement que lui offrit son parent. Il renchérit d’une voix calme et mielleuse :

— Retrouvons-nous à la grande porte du château dans une heure.

Lucas capitula et expliqua succinctement à son petit frère qui acquiesça, acceptant bizarrement la séparation. Alors que le feu d’artifice se terminait sur un final des plus magnifiques et des plus bruyants, Sibylle eut le temps de voir Jacques, tenant l’enfant par la main, se diriger vers le château. Elle plongea son regard vert sombre dans celui azur du jeune homme et eut presque de la peine pour lui, concernant ce qui allait se passer, presque.

***

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Sorryf
Posté le 22/01/2020
Oooh intéressant cette histoire de "récompense". Et les deux garçons qui n'ont rien demandé se retrouvent être des récompenses.
Je me pose une question sur la ressemblance physique entre Lucas et Conan : est-ce qu'ils se ressemblent réellement et c'est pour ça que Lucas a été choisi par les entités ? ou est-ce que l'apparence de Lucas a changé ? Est-ce que c'est une simple question de perception ? (je ne crois pas que Jeanne ait fait le rapprochement entre les deux ? Mais Tom sur le tableau a noté la ressemblance).
J'aime bien Sybille la voleuse ! j'espère qu'elle sera pas troooop trop méchante ! (je ne suis pas du tout pour le Lucas/Louise ! je pense que Conan est un affreux, d'ailleurs quand Lucas parle mal je pense que c'est Conan qui prend possession de lui)
Jacques, par contre, il a l'air super méchant.
J'aime beaucoup la scène quand Lucas crée tous les nounours, mais ça marche pas pour Tom. D'ailleurs, le premier nounours (celui qui n'a pas été créé) est toujours porté disparu. A moins qu'il ait été créé par Tom inconsciemment, lui aussi, vu que les objets ne sont pas censés traverser.
Je me suis aussi posé la question de la destruction : 5 personnages peuvent maintenant créer. Est-ce qu'on peut détruire, dans ce monde ? j'y ai pensé a cause du sabre laser : maintenant qu'il est créé, va-t-il rester la pour toujours ? ou peut-il être transformé, disparaitre, décréé ? comment marche le recyclage dans ce monde sans vie ? Tant de questions existentielles !
Comme tu vois j'aime toujours beaucoup !
tiyphe
Posté le 22/01/2020
Coucou Sorryf !
Super contente de voir que tu poursuis l'aventure et que ça te plaise !

Concernant les ressemblances physiques entre Lucas et Conan, ils se ressemblent vraiment, d'où la réaction de Louise et le fait que Tom s'en rende compte aussi. Il y a une explication à cela dans le dernier chapitre :P Oui je mets le suspense jusqu'au bout xD
Conan n'est pas une personne ultra importante dans le passé de Jeanne, d'où le fait qu'elle ne pense pas spécialement à faire le rapprochement.
Mais du coup je note le fait que tu aies tiqué là dessus, je peux peut-être ajouté un petit quelque chose à ce propos.

Sybille est un de mes persos préférés, qu'il faut que je développe mieux d'ailleurs comme Flammy me l'a si bien souligné ! Team Lubylle aussi xD
"je pense que Conan est un affreux, d'ailleurs quand Lucas parle mal je pense que c'est Conan qui prend possession de lui" -> J'adore que tu penses ça !! <3 Mais je ne te dirai pas si c'est vrai ou pas :P

"A moins qu'il ait été créé par Tom inconsciemment, lui aussi, vu que les objets ne sont pas censés traverser." -> ça aussi j'aime beaucoup !!

C'est de bonnes questions pour la destruction ! C'est expliqué plus tard, mais non, quelque chose de créé ne peux pas être détruit. A part comme on le fait nous sur Terre, en étant broyé, brûlé....

Je vois et ça me fait très plaisir <3<3
Keina
Posté le 30/10/2019
Coucou Tiyphe ! J'ai commencé à lire L'Entre-deux, et comme tu le vois, je n'ai pas réussi à m'arrêter ! Bon, je fais quand même une petite pause pour commenter. J'aime bien le principe de cet Entre-deux créé par deux entités dont on se demande quel est leur objectif... Pourquoi avoir mis Jeanne et Louise à sa tête ? Pourquoi l'avoir créé à cette date précise ? Et puis ce coup du sort qui fait que Jeanne ne peut même pas passer l'éternité avec son "prince charmant"... C'est bien trouvé, ç
Keina
Posté le 30/10/2019
argh pardon, mon doigt a ripé. Bref, ça donne des enjeux clairs à l'histoire, enjeux qui sont relancés avec l'arrivée de Tom et de Lucas !
C'est drôle, parce que sur Netflix, je regarde "The good place", et on est un peu dans la même idée, même si elle est exploitée complétement différemment. Dans ton monde, le fait que les créateurs ne puissent créer du vivant donne une coloration intéressante à l'intrigue. Du coup, comment sont arrivés la carpe et le héron (ou la cigogne, je sais plus ?).
Et, par dessus tout ça, l'entité maléfique qui s'en mêle et donne à Jacques un pouvoir de créateur caché aux yeux de tous. A moins que ce ne soit un leurre pour pousser Jacques à commettre des mauvaises actions ? Après tout, on ne l'a pas encore vu créer, et le voilà qui kidnappe Tom... Ça sent le roussi tout ça ! Je vais continuer ma lecture !
tiyphe
Posté le 30/10/2019
Coucou Keina !

Ça me fait super plaisir de voir que tu n'arrives pas à t'arrêter :3 Merci beaucoup pour ton commentaire !
Tu te poses les bonnes questions et j'espère que j'arriverai à y répondre !

Je regarde la série Netflix aussi, je me rappelle quand elle est sortie, j'avais commencé à écrire ce livre et au début je m'étais dit "Oh non, on va croire que j'ai copié, alors que j'ai commencé à écrire avant que ça sorte !" Au final, ça ne parle pas tout à fait de la même chose donc ça va, et la série est tellement drôle que je ne leur en veux plus xD
Flammy
Posté le 22/09/2019
Coucou !

Avant tout, une remarque sur le chapitre précédent, je suis surprise que Jeanne n'engueule pas plus les enfants en leur interdisant de créer des armes. Ils peuvent comprendre quand même qu'un monde sans armes, c'est mieux ><" Bon, même si a priori, des morts, ça ne meurt pas, ça peut créer des tensions quand même quoi.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce chapitre ! J'ai beaucoup aimé avec le point de vue de Jacques au début, surtout que bon, il vire pas méchant de suite, il a des hésitations, et j'aime bien cet aspect là ! Bon, après coup, il passe vite en mode méchant, mais au moins, on a son point de vue, et ça j'ai vraiment beaucoup apprécié ! Surtout le côté "Quel est le but de tout ça", toutes ses questions qui n'ont pas forcément de réponses, c'est cool.

D'ailleurs, question sur la salle de Création. Il faut forcément être dans cette salle pour créer ? Pourquoi il va pas dans sa chambre, ça serait plus discret, non ? Moins de chance que quelque vienne. Et d'ailleurs, qu'est-ce que Sibylle fait là ? Ca m'a surpris de la voir là, alors que, a priori, elle n'a aucune raison de rentrer dans la salle de création ou même de chercher Jacques là.

D'ailleurs, autre truc qui m'a surpris avec Sibylle. Bon, qu'elle soit une voleuse, ok. Mais je trouve qu'elle aide vachement vite Jacques sans poser de questions :/ Jacques reconnait lui même avoir un énorme changement de comportement, et Sibylle ne bronche même pas, ça m'a fait un peu bizarre.

Pour Louise, j'aime bien voir la dualité entre son caractère actuel qui rentre en conflit avec ce qu'elle était plus jeune, c'est intéressant. Bon, par contre, annoncer pour les Créateurs, c'était peut-être pas l'idée du siècle parce que bon, NON, ils ne seront pas juste des Occupants, ils ont un énorme pouvoir et peuvent s'en servir pour créer une deuxième faction... Bref, c'est se voiler la face je trouve de se dire qu'ils sont des habitants comme les autres.

Pourquoi elles peuvent faire apparaître du champagne ? C'est du jus de raison au final, donc si elles peuvent faire apparaître le jus, pourquoi pas le fruit ? Je m'étais déjà posé la question avec les meubles en bois ^^

Bref, j'ai vraiment apprécié ce chapitre !

Pluchouille zoubouille !
tiyphe
Posté le 23/09/2019
Coucou Flammy !

Ta remarque concernant les armes est très pertinente ! Je n'y avais juste pas pensé et c'est une problématique importante. Je rajouterai quelque chose à ce sujet. J'avais dû être plus dirigée par le fait que Jeanne est surprise et désemparée face à la situation, mais elle peut reprendre le contrôle et intervenir à ce propos oui.

Alors je suis trop contente ! C'est LE gros point de cette troisième version, ne pas faire de Jacques juste un "méchant". Parce que c'était le cas avant "ouloulou, il est méchant, il fait des trucs méchants, ouloulou" xD
Bref personne ne s'attachait à lui ni à son point de vue et j'ai dû faire un gros travail là-dessus o/ Du coup, je suis contente que ça fonctionne, en espérant que ça fonctionne dans la suite aussi ^^

Non pas besoin d'être dans la salle de Création pour créer, c'est genre une salle d'entraînement. C'est peut-être plus pour l'aspect symbolique de la chose, et comme tout le monde est à la fête, il a peu de chance de trouver quelqu'un.
C'est peut-être pas assez clair pour Sibylle ou alors je n'avais pas trouver l'intérêt de l'indiquer, mais c'est Jacques qui l'a appelée, peu importe la manière.
tiyphe
Posté le 23/09/2019
Il semblerait que mon commentaire soit trop long, j'ai dû le diviser en deux ^^'

Sibylle est un personnage un peu particulier (que je suis souvent la seule à aimer xD) et avec toutes tes remarques, elle mérite sûrement d'être encore plus développée. Elle n'a pas eu de vraie famille de sang de son vivant, alors elle se raccroche à son ancêtre, sans voir le mauvais chez lui. Comme elle ne voyait pas le mauvais dans le fait d'appartenir à une mafia ^^'
Elle s'accroche beaucoup aux gens et est assez naïve, ce qui lui porte défaut. Elle se laisse manipuler. M'enfin bon je vois que ce n'est pas assez clair, donc je vais bosser ça !

Louise ne fait pas toujours les bons choix et c'est ce que j'aime chez elle ! Elle était impulsive de son vivant et a un peu perdu ça dans l'Entre-Deux. L'arrivée de Lucas et Tom, mais surtout de Conan, révèle ça et du coup, bah elle fait des boulettes comme annoncer les 2 nouveaux Créateurs xD

C'est expliqué un peu plus loin, mais elles peuvent faire apparaître des dérivés "morts" des êtres-vivants. Une porte en bois n'est pas vivante, le bois est mort, il n'a plus de racine, plus de sève, ce n'est plus qu'un objet. Pareil pour le champagne du coup.

Merci encore pour tes commentaires très longs et donc très complets !!
Bisou !
Flammy
Posté le 23/09/2019
Pour Sibylle, c'est dommage, parce qu'honnêtement, on le ne voit pas du tout ^^" Je la voyais comme une femme assez légère, "mauvaise" de base puisqu'elle fait de mauvaises actions sans poser de question, accro au vol. Bref, bien loin de ton tableau beaucoup plus intéressant, c'est vraiment dommage !
tiyphe
Posté le 24/09/2019
Je le conçois et du coup je vais faire un gros travail là dessus :D
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