14- Mamie gribouilleuse

— Scott ! Comment allons-nous faire pour choisir ?

— Faut r’garder les symboles du rêve r’pêché, Mamie Griselda.

— Les gribouillis que nous n’arrivons pas à lire ?

— Ouais. Chaque déchiffreur d’rêve est spécialisé dans un type d’gribouillis, comm’tu dis.

— Lors de ton observation de tout à l’heure, as-tu pu trouver, par déduction, le déchiffreur qu’il nous faut ?

— J’hésite entre deux déchiffreuses, en fait.

— J’ignorais qu’il y avait des femmes avec de telles responsabilités.

— Bah ouais. Pourquoi pas ?

— Ce monde est bien, tout compte fait.

— À ton époque, ç’aurait été un métier d’bonhomme…

— Sais-tu ce qu’elle te dit mon époque ?

— D’n’plus m’aventurer sur l’terrain d’ton âge ? J’pense avoir saisi le message. Rev’nons aux déchiffreuses. Les deux sont à des coins opposés du PDRQNMJ. C’est chaud…

— Il faut trancher, dans ce cas. Parle-moi d’elles. Une des deux va finir par sortir du lot, comme une évidence.

— Espérons…

— Je t’écoute.

— La première, c’est Pallida. Les motifs sur l’rêve m’ont fait penser à elle. Mais, j’ai un doute… Si j’me plante, on est foutus…

— Tout va bien se passer, Scott. Et la deuxième ?

— La deuxième, c’est Aphylla. La déchiffreuse la plus douée que je connaisse. Elle est vachement charmante, hyper ravissante et...

— D’accord, je vois. Allons voir Aphylla, alors ! Je te fais confiance, si tu dis qu’il s’agit de la plus professionnelle des déchiffreuses du jeu.