15/12

Par Sinead

On m'a dit que j'étais belle,

Trop peut-être,

Et que si je ne voulais pas d'ennuis, il allait falloir

Cacher,

Cette beauté exubérante sous le voile de la

Soumission.

Mais j'aime le vent dans mes cheveux,

Et le soleil sur mon visage,

Les gouttes de pluie dans mes yeux

Et les caresses sur mon corsage.

On m'a dit que j'étais une fille facile

Et que je faisais honte à ma famille.

Que mon regard sur le trottoir sauverait mon

Ame.

Sourde j'ai été aux

Menaces,

A peine voilées par un peu de bonté.

Aujourd'hui, aveugle je suis car

L'acide vengeur m'a fait rentrer dans le

Rang.

On m'a dit que j'avais de la chance d'être encore

En vie.

Ils ne comprennent pas, que même

La Mort

Ne me fera pas plier.

La liberté a le goût qu'on lui donne,

Et la mienne je la préfère

Sucrée.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Grde Marguerite
Posté le 13/02/2021
Une petite bévue dans cette phrase : "Que mon regard sur le trottoir sauveraiT mon / Ame."

Tout d'abord, une première image, une couverture du magazine "Elle" avec une Afghane voilée (et sa fille sur les genoux), puis ces malheureuses brûlées à l'acide par petit ami trop jaloux, ou un frère ou un père à la morale rigide...
Bien, de vous emparer de tous les sujets, même de celui-là, a priori assez peu compatible avec la poésie. Rien ne semble vous faire peur.
Sinead
Posté le 16/02/2021
Pas une femme voilée non, mais qui justement montre ses blessures.
En vérité, tous les sujets peuvent être mis en poésie, même les plus durs. Si tu as l'occasion de lire " Rouge Pute" de Perrine le Querrec il est édifiant.
Vous lisez