On m'a dit que j'étais belle,
Trop peut-être,
Et que si je ne voulais pas d'ennuis, il allait falloir
Cacher,
Cette beauté exubérante sous le voile de la
Soumission.
Mais j'aime le vent dans mes cheveux,
Et le soleil sur mon visage,
Les gouttes de pluie dans mes yeux
Et les caresses sur mon corsage.
On m'a dit que j'étais une fille facile
Et que je faisais honte à ma famille.
Que mon regard sur le trottoir sauverait mon
Ame.
Sourde j'ai été aux
Menaces,
A peine voilées par un peu de bonté.
Aujourd'hui, aveugle je suis car
L'acide vengeur m'a fait rentrer dans le
Rang.
On m'a dit que j'avais de la chance d'être encore
En vie.
Ils ne comprennent pas, que même
La Mort
Ne me fera pas plier.
La liberté a le goût qu'on lui donne,
Et la mienne je la préfère
Sucrée.
Tout d'abord, une première image, une couverture du magazine "Elle" avec une Afghane voilée (et sa fille sur les genoux), puis ces malheureuses brûlées à l'acide par petit ami trop jaloux, ou un frère ou un père à la morale rigide...
Bien, de vous emparer de tous les sujets, même de celui-là, a priori assez peu compatible avec la poésie. Rien ne semble vous faire peur.
En vérité, tous les sujets peuvent être mis en poésie, même les plus durs. Si tu as l'occasion de lire " Rouge Pute" de Perrine le Querrec il est édifiant.