18. Des tirs lumineux dans la nuit

Par Rachael

La délivrance d’un message dans son implant de comm n’interrompit pas l’exercice en cours qu’Aslak continua d’écouter distraitement. Son algorithme de décryptage s’empara du texte puis lança la procédure. Il programma une lecture orale, afin de ne pas avoir à déchiffrer les instructions du contrôle de mission.

Les explications de ses hommes se changèrent en murmures indistincts dans ses oreilles bourdonnantes. La stupéfaction le fit bafouiller quand arriva son tour de parler. Il secoua la tête avec impatience :

— Entraînement terminé. Vous êtes au point. On agit à la tombée de la nuit.

Aslak garda sa surprise ainsi que ses doutes pour lui. Ce n’était pas un humain, mais un neohumain qu’ils devaient capturer. Ceux qu’on appelait ici les ultras. Et il venait de recevoir les consignes complémentaires pour transpercer ses défenses et le neutraliser.

Aslak n’était pas du genre à hésiter ou reculer devant une mission difficile, sinon il ne serait pas là. Pourtant, la seule idée de s’attaquer à un neohumain heurtait toutes ses convictions et lui donnait des sueurs froides. Cela ressemblait à une sorte de sacrilège, un crime de lèse-majesté. Qu’on lui fournisse la marche à suivre pour réussir à mettre hors de combat un être semblable à ceux qu’il considérait jusqu’ici comme invincibles, cela le révulsait et le perturbait profondément.

Aslak n’allait pas pour autant perdre son temps à se complaire dans des réflexions oiseuses. Pas quand venait le moment de l’action.

 

¤¤¤

 

L’équipe conduite par Bryn s’était déployée discrètement au coucher du soleil, complétée par les deux agents de permanence au quartier général. Ceux-ci se tenaient prêts à leur signaler toute anomalie, qu’elle concerne une des personnes surveillées ou un des points de la propriété Ardéirim. Pas question d’investir les lieux : le domaine du président de la Fondation était hors limites. On risquait le méchant incident diplomatique si on touchait à ce qui constituait le véritable pouvoir sur Ione.

Si on y réfléchissait, Miesko Ardéirim n’était visiblement pas averti de la présence du visiteur que son fils Ennius hébergeait. Annoncer en public le retour de l’ancêtre disparu aurait été la seule manière fiable d’assurer la sécurité de celui-ci. S’il ne l’avait pas fait, c’est qu’il l’ignorait. Cela signifiait que l’Alliance avait encore toutes ses chances.

Bryn se sentait peu à l’aise dans cet imbroglio où les stratégies des uns et des autres lui échappaient. À commencer par celles de Yalis/Eshan. Pourquoi était-il brusquement apparu ce matin aux limites du domaine, alors qu’il s’y terrait depuis des semaines ? Bryn était bien content de laisser aux spécialistes du haut commandement la responsabilité des décisions à prendre.

Ce qu’il retenait à présent, c’est que les protagonistes étaient sous surveillance, de même que la propriété où tout allait se dénouer. Pour le moment, le quartier ronronnait, tranquille : peu de commerces ou de lieux de vie dans les rues adjacentes. Un coin de riches qui vivaient enfermés à l’intérieur de leurs grandes propriétés. Pas étonnant qu’Ennius délaisse cette maison, se dit Bryn : trop isolée à son goût, à part pour y organiser quelques fêtes orgiaques.

Bryn et ses hommes ne ratèrent rien de l’intrusion qui se déroulait à quelques dizaines de mètres d’eux.

— On était censés repérer une sortie, pas une entrée !

— Six silhouettes, systèmes de combat de l’Expérion opérationnels.

— Qu’est-ce qu’on fait ?

Bryn réfléchit à toute vitesse. Ils n’étaient pas autorisés à s’introduire dans le domaine. Cependant, si l’opposition récupérait leur cible, les conséquences risquaient d’être bien plus terribles qu’un incident diplomatique.

— On entre et vous les démolissez ! Préactivation de vos systèmes d’armement, vous les activerez quand on sera sur eux. Ils sont plus nombreux que nous, mais on va les surprendre.

Les cinq pénétrèrent à leur tour par le passage maintenant ouvert dans la végétation. Brouilleurs en marche, tous capteurs à puissance maximale, ils se frayèrent un chemin entre les arbres et les buissons, sur la trace des hommes de l’Expérion. Ceux-ci avaient aussi activé des brouilleurs, mais ils manquaient de discrétion, si bien qu’il était presque aisé de les suivre au son.

 

¤¤¤

 

Le parc bruissait sous la brise nocturne venue de la mer. Elle apportait les effluves du large, chargés d’une humidité qui caressait les feuillages assoiffés par le soleil de la journée. La terre chaude exhalait des odeurs entêtantes de végétaux en décomposition.

Les hommes avaient pénétré en combinant de bons vieux moyens manuels – un trou dans la haie – avec d’autres, plus évolués, afin de circonvenir le champ de force qui ceinturait la propriété.

Ils progressaient à présent courbés près du sol, selon le plan préétabli. Aslak n’aimait pas cet endroit. La texture molle du terrain, parfois spongieuse, donnait l’impression qu’on pouvait s’y enfoncer à tout moment, qu’on ne savait jamais dans quoi on mettait les pieds ou les mains. Jusqu’ici, rien n’avait cédé sous son poids ; on se situait après tout en pleine ville et non dans la terrifiante forêt ionienne peuplée de créatures hostiles. Malgré tout, le parc comportait essentiellement de la flore indigène dont il ignorait les dangers. S’y mélangeaient quelques espèces importées, choisies parmi les rares qui n’étaient pas empoisonnées par les micro-organismes locaux. Aslak n’avait rien d’un spécialiste de botanique, il avait lu ces informations dans la documentation sur Ione, comme une illustration que cette satanée planète savait se défendre contre les envahisseurs.

Bientôt, ils apercevraient la maison, fondue dans la végétation, émergeant à peine du sol. Leurs capteurs avaient confirmé qu’un seul individu s’y trouvait. Leurs propres brouilleurs devaient empêcher quiconque de percevoir leur approche.

Au signal d’Aslak, tous ses hommes se figèrent. Ils renvoyèrent une identification de routine. Aslak, à l’affût des bruits environnants, mit un moment à se rendre compte que seuls quatre avaient répondu.

— Holger ?... Il est hors ligne, quelqu’un peut le contacter ou le voir ?

— Négatif.

Quatre voix lui étaient parvenues en même temps ou presque.

— Regroupement, déploiement des boucliers, armement en mode de tir. On dirait que nous ne sommes pas seuls.

— Bon sang, c’est des fangeux de soldats de l’alliance, hurla Skuerd.

Durant les minutes qui suivirent, des tirs lumineux sillonnèrent la nuit entre les arbres. Dans chaque groupe, la communication était devenue difficile, entravée par les brouilleurs de l’autre camp réglés au maximum de leurs capacités. Personne ne recevait plus de nouvelles de ses équipiers. Les effets des armes perfectionnées que portaient les combattants s’annihilaient mutuellement, si bien que cela aboutissait à des duels où les hommes se balançaient en face à face toute leur puissance de frappe. Cela continuait en feu d’artifice jusqu’à ce qu’un bouclier cède ou surchauffe, ce qui revenait au même : une explosion finale et un soldat de moins. Les arbres en prenaient leur part ; seule l’humidité ambiante empêchait que tout cela ne dégénère en gigantesque flambée. Côté bruit, ce n’était pas non plus d’une grande discrétion.

S’il l’avait pu, Aslak aurait sonné la retraite, car il était évident que l’objectif ne serait pas atteint. Sans compter que si l’on attendait trop, la police locale aurait beau jeu de récolter des preuves de l’implication de l’Expérion dans une opération totalement contraire aux accords en vigueur. Cependant, une extrême confusion rendait aléatoire tout retour en arrière. Il lança quand même l’instruction, après avoir pulvérisé un soldat du camp adverse dont le bouclier venait de disparaître. Mais lui n’était pas autorisé à quitter le champ de bataille sans ses hommes. Personne de son équipe ne devait rester sur le terrain vivant, tels étaient les ordres.

Étalé dans la boue collante, Aslak tenta de s’orienter et vérifia la charge générale de ses armes. Il avait tué deux ennemis en dépensant une énorme quantité d’énergie ; la pile qui lui servait à alimenter ses systèmes n’avait plus grand-chose à donner. S’il voulait préserver son bouclier, il fallait sacrifier le brouilleur, mais dans ce cas, il risquait d’attirer le ou les adversaires encore en état de combattre.

Autant en finir rapidement. Aslak désactiva tout sauf son bouclier et attendit, attentif aux sons de la nuit. On entendait des froissements de feuillages, des craquements de branches, à droite, où un arbre brûlait. Il enclencha l’infrarouge, puis balaya l’obscurité de gauche à droite. On se battait toujours à droite, mais les traces étaient faibles, comme dans un duel au corps à corps. Énergie épuisée. Changement de stratégie : il supprima son bouclier inutile désormais et redirigea l’énergie restante vers ses armes afin de conserver le maximum de puissance de feu.

Aslak se leva et courut, ramassé pour se faire discret, vers le bruit qui s’intensifiait.

 

¤¤¤

 

— Contact rétabli. Pas de visuel. Statut : paramètres vitaux dégradés.

Bryn jura. Seul. Son dernier homme venait d’être touché. Ignorant du nombre d’ennemis encore présents dans l’arène, il tâchait d’expédier son adversaire par crainte de l’arrivée d’un autre.

Bryn était d’abord resté en arrière-garde pour coordonner l’action. Impossible pour lui de se mesurer avec les soldats d’en face, véritables machines de guerre aux capacités de destruction considérables. Il ne disposait pas lui-même de systèmes de combat intégrés, uniquement d’implants de communication et de repérage perfectionnés grâce auxquels son camp possédait un petit avantage. Cela n’avait pas suffi à contrebalancer l’infériorité du nombre.

À un point de l’affrontement, certains soldats des deux bords avaient épuisé les réserves de leurs systèmes. Bryn était alors venu prêter main-forte à ses équipiers en mauvaise posture, qui se battaient avec l’énergie du désespoir. Muni en tout et pour tout d’une arme de poing, il avait réussi à abattre un adversaire, mais il ne tenait désormais qu’un gourdin inutile : plus d’énergie.

Les deux hommes en étaient arrivés à une des plus parfaites expressions de l’art du combat : le duel à l’arme blanche, à une distance où l’on pouvait distinguer son ennemi et mesurer sa propre technique à la sienne. L’autre se défendait bien, mais Bryn sentait qu’il pourrait prévaloir, avec un minimum de temps pour évaluer ses faiblesses. Ce temps qui lui manquait !

Bryn entendit au même instant qu’il la vit une nouvelle silhouette se dessiner en ombre, devant la lumière projetée par un arbre en feu. Temps écoulé ! Dans un sursaut, il feinta, plongea, roula sur lui-même et se releva en plantant son couteau dans la jambe de son adversaire. Celui-ci bascula et Bryn lui trancha la carotide. Pas le loisir d’hésiter.

Il rampa rapidement, protégé par le corps devant lui, puis se propulsa dans un fossé en contrebas.

L’autre jura en découvrant son compagnon qui se vidait de son sang dans la pénombre tiède. Sa forme se redressa, une arme à la main.

— Je vais te trouver, petit homme, et tu regretteras de t’être aventuré jusqu’ici, susurra-t-il.

Bryn regarda autour de lui avec désespoir. Il faisait une cible facile. Sa signature thermique allait guider l’ennemi vers lui sans encombre. Tentant une manœuvre vieille comme la galaxie, il lança une branche vers la gauche et bondit dans la direction opposée, pour se jeter derrière un buisson après deux pas d’élan. Un éclair de feu lui traversa la jambe droite. Il s’écroula à sa réception au sol et heurta durement une souche avec l’épaule droite ; la douleur se réverbéra de haut en bas de son corps malmené et se mit à pulser au rythme de son cœur.

Dans le silence bourdonnant de ses oreilles, il entendit ricaner.

— Combien de mes hommes as-tu pulvérisé à part ce pauvre Tarax ? Voyons, avant de te tuer, je pourrais te transpercer d’autant de trous que tu leur en as fait.

Bryn se retourna sur le dos, étourdi ; sa vision floue lui laissa entrevoir le soldat qui approchait. Une haine impuissante le saisit.

— Pas bavard, mais ça tombe bien, murmura l’autre, on n’a pas trop le temps.

Il leva la main et appuya une fois, deux fois : jambe gauche, bras droit. Un dernier tir visa l’estomac du soldat de l’Alliance.

Bryn hurla, mais sa volonté resta concentrée sur une possibilité dans sa main gauche : il l’avait glissée dans sa ceinture à l’arrière et touchait le couteau ensanglanté qui reposait dans sa gaine.

L’autre venait de ranger son arme. Vide ?

— Dommage, j’aurais aimé continuer, mais je vais devoir finir tout ça à l’ancienne.

Il sortit un poignard d’un fourreau sur sa cuisse et avança, un éclair de satisfaction dans ses yeux aux lueurs d’incendie.

Bryn regarda la mort s’approcher. Il assura sa prise sur le manche et paria sa vie sur sa main gauche, celle qui ratait tout ce qu’elle voulait.

Il propulsa l’arme au jugé avec toute la rage qu’il ressentait. Elle s’enfonça dans la gorge de l’autre qui eut un sursaut, ouvrit la bouche et s’effondra sur Bryn.

Mort.

Bryn tenta faiblement de se dégager du poids qui l’écrasait. Impossible, son seul bras valide n’avait plus de forces. Il abandonna et glissa dans un état de demi-conscience. Des flashs rouges le tourmentaient, indicateurs de paramètres vitaux préoccupants : pression sanguine en chute libre, température en baisse, pouls trop rapide.

C’était bien la peine d’avoir réussi à décimer l’ennemi jusqu’au dernier pour crever là et créer un scandale épouvantable auprès de la Fondation et du gouvernement d’Ione. Après le vacarme d’apocalypse du combat, invraisemblable que personne ne vienne aux nouvelles.

Au moins, Yalis était sauf.

Bryn sentit sa conscience s’effacer comme quand il s’endormait. Il se dit que ce n’était pas si terrible de mourir.

 

¤¤¤

 

Une douleur lancinante le tira de l’inconscience. Le poids sur sa poitrine bougeait et réveillait toutes les souffrances de son corps. Lorsqu’il ouvrit les yeux, sa vision trouble ne discerna qu’une silhouette. Quelqu’un était là. Pour l’achever ?

— Bryn ; crétin, comment as-tu fait pour te mettre dans cet état ?

La voix dans sa tête : Yalis.

Il murmura en retour, en un raclement rauque qu’il entendit à peine lui-même :

— Tu es venu pour finir le travail ? Tu n’as rien à faire, il suffit d’attendre. Ça ne fait même pas mal.

— C’est sûrement ce que je devrais faire, ce serait plus simple, mais je sens que je vais me compliquer la vie à cause de toi.

— Si tu as vraiment l’intention de me sauver, tu devrais agir vite, j’ai très froid. C’est mauvais signe, non ?

— T’as pas intérêt à lâcher maintenant.

— Non, je m’accroche encore un peu, c’est tellement bien ici.

— C’est pas désespéré si tu peux plaisanter. Je ne savais pas que pour devenir tueur de spions pour l’Alliance, il fallait de l’humour.

— J’ai triché aux tests.

Une main se posa sur la poitrine de Bryn et une chaleur se diffusa dans son corps. Il se sentit moins mal. Pour un peu, il se serait laissé aller.

— Non, tu ne t’endors pas ! prévint la voix de Yalis. Raconte-moi un truc pendant que je te ramène à la maison.

Bryn se sentit soulevé, soutenu comme s’il flottait entre deux eaux. Chariot à antigrav, ou tour d’ultra ? Ses murmures essoufflés les accompagnèrent le long du court trajet.

— Jolie stratégie ! Tu t’es bien débrouillé… pour te débarrasser… de tous ceux qui te talonnaient… Une dizaine de cadavres… sans lever le petit doigt… Pas mal.

— Je t’ai demandé de parler, pas de m’accuser de machiavélisme.

— J’ai tort, peut-être ?... Tu te crois… innocent ? La pauvre victime persécutée… par un sort trop injuste ?... Mes hommes sont morts… pour te protéger… tu en es… le seul responsable.

Bryn finit hors d’haleine, satisfait d’avoir déballé ce qu’il avait sur le cœur. Il ne voyait plus assez net pour profiter de la réaction de Yalis, mais un silence de quelques secondes le renseigna sur l’impact de ses paroles. Touché.

Un soupir audible précéda la réponse de Yalis :

— Pour un type qui a perdu la moitié de son sang, tu argumentes encore assez bien. Moi qui te prenais pour un garçon simple.

— Simplet… tu veux dire ?

— Ouais, on peut dire ça.

L’arrivée les dispensa de continuer. Un caisson médical attendait. Bryn s’y retrouva sans avoir compris comment.

— Quand tu te réveilleras, tu seras réparé, promit Yalis.

— Et toi… tu seras où ?

— Peut-être plus près que tu ne le penses. Tu peux dire ce que tu veux, mais tu me dois une vie, Sonbryn Eodyn Fraehl.

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aranck
Posté le 19/11/2019
Hello !
Très bon chapitre encore, court et concis, on est dans l’essentiel. L’affrontement entre les deux camps est très bien retranscrit et tout à fait suffisant.

J’ai, par contre quelques bémols à apporter pour ce qui concerne les armes utilisées. J’ai presque eu l’impression que celles-ci étaient peu efficaces malgré une technologie futuriste et qu’une bonne kalachnikov aurait été plus infaillible.
Les « soldats » perçoivent mieux les bruits, peuvent repérer leurs ennemis, mais ils finissent avec des armes de poing ou des armes blanches. Je trouve ça étonnant pour « l’époque », même si ces armes peuvent faire partie de leur panoplie, au cas où.
D’ailleurs cette phrase : « Dommage, j’aurais aimé continuer, mais je vais devoir finir tout ça à l’ancienne » me perturbe aussi. Finir « à l’ancienne » quand des siècles les séparent de l’époque « ancienne » en question, ça m’a fait bizarre. Ils ne devraient même pas y songer.
Bref, c’est un détail et ce petit côté antique ne me dérange pas plus que ça, sauf que s’il est volontaire, il serait bon d’expliquer pourquoi les armes existantes sont si défaillantes.

Dommage pour Aslak, qui, bien que machine à tuer, possède ses propres pensées sur les ultras (qui semblent à ses yeux être des êtres supérieurs qui ne devraient pas être tués). Il semblerait même qu’il a de l’admiration pour eux. S’il n’est pas le seul à le penser, on peut supposer que l’avenir des ultras ne sera pas si moche que ça pour peu que d’autres personnes, plus influentes, les soutiennent.

J’avoue aussi que, quitte à ce qu’il y ait des morts, je préfère que ce ne soit pas Brynn.

J’adore d’ailleurs le dialogue de la fin entre lui et Keizo. C’est excellent !

QQ minuscules remarques :
« Elle apportait les effluves du large, chargés d’une humidité qui caressait les feuillages assoiffés par le soleil de la journée. » j’ôterai la virgule.

« Il assura sa prise sur le manche et paria sa vie sur sa main gauche, celle qui ratait tout ce qu’elle voulait. » Rater tout ce qu’on veut est une formulation étrange. « Celle qui ratait tout . » aurait été suffisant ?
Rachael
Posté le 19/11/2019
Hello,
Ah c'est marrant que ce "à l'ancienne" te choque. Aujourd’hui, on a des armes de poings automatiques très destructrices, mais pourtant les soldats sont toujours munis de couteaux et autres lames et les blessures à l'arme blanche sont toujours nombreuses. Je ne vois pas de raisons que ça change dans le futur. Le "low tech" a de l'avenir, selon moi, car fiable, silencieux et toujours disponible... (un peu salissant, certes... ^^)
Sinon, pour les armes : Ce n'est pas qu'elles ne soient pas efficaces, c'est que les boucliers le sont aussi. La kalachnikov, justement, n'aurait pas eu d'effet sur les boucliers des soldats. C'est vrai qu'elles s'épuisent vite, mais on peut aussi imaginer que les soldats étant entrés clandestinement sur Ione, ils n'ont pas la pleine possession de leur attirail habituel.
C'est marrant, ça n'a choqué personne jusqu'ici, mais je note ta remarque !
Rachael
Posté le 19/11/2019
Tiens, j'ai rajouté un truc qui pourrait clarifier : Cependant, si l’opposition récupérait leur cible, les conséquences risquaient d’être bien plus terribles qu’un incident diplomatique. (et maintenant l'ajout) Il (Bryn) fit taire ses craintes concernant la pauvreté de leur armement. Les autres avaient dû entrer eux aussi clandestinement, avec un armement réduit. Du moins pouvait-on l’espérer…"
Est-ce que ça t'aiderait à trouver ça plus réaliste ?
aranck
Posté le 19/11/2019
Oui, c'est pas mal du tout ! Et puis je ne suis pas choquée par l'emploi du mot "ancienne", mais je me suis demandé à quelle époque il faisait référence surtout.
Et j'avais oublié de te signaler aussi cette phrase "Il leva la main et appuya une fois, deux fois : jambe gauche, bras droit. Un dernier tir visa l’estomac du soldat de l’Alliance." C'est encore de l'ordre du détail mais il appuie sur quoi ?
Rachael
Posté le 19/11/2019
Ah, Ok, je vais voir pour "ancienne".
Sur la phrase en question, l'idée c'était qu'il appuie sur un truc genre gachette ou bouton, et aussi pour éviter de répéter tir/tirer...
aranck
Posté le 20/11/2019
Il leva la main et visa : jambe gauche puis bras droit. Le dernier tir fut pour l'estomac etc ?
Rachael
Posté le 20/11/2019
Ah oui, c'est bien, ça ! vendu !
Keina
Posté le 19/08/2019
Eeet le voilà, le grabuge! Elle était très fluide, cette scène d'action, rien à redire. Bon, du coup, Alask n'aura pas fait long feu. Mais ouiii, ça y est, Bryn et Keizo se retrouvent! 😍 J'espère bien que Keizo ne sera pas loin au réveil de Bryn!
Rachael
Posté le 19/08/2019
Et non, le pauvre Aslak était un personnage "jetable"... SUper si cette scène t'a plu, c'est la première fois que je faisais une scène de ce genre.
Aliceetlescrayons
Posté le 29/06/2019
Raaaah! Ce chapitre!! oO
Je l'ai dévoré d'une traite, accrochée à chaque mot. Surtout sur la fin. J'ai eu peur que tu supprimes ce pauvre Bryn :o
L'action est top, on visualise très bien les scènes. La tension est palpable. Bref, très bon chapitre! ^^
Ps : je n'ai pas commenté le précédent parce que je n'avais rien de particulier à dire, si ce n'est que j'avais hâte de savoir la suite. Bon, ben j'ai toujours hâte :D 
Rachael
Posté le 29/06/2019
Merci, c'est chouette que ce chapitre te plaise parce que je ne suis pas très aguerrie dans les scènes d'action, alors c'est génial si celle-ci fonctionne ! Oui, je sais il faut que je poste la suite, je vais y bosser dans les jours qui viennent ! 
Fannie
Posté le 24/06/2019
<br /> « Tu me dois une vie » : voilà une expression intéressante. Ce ne sont pas des chats, mais avec le caisson, c’est effectivement comme s’ils pouvaient avoir plusieurs vies.
Je ne sais pas ce qu’il faut penser d’Aslak. Il ne m’inspire pas grand-chose, mais c’est sûrement voulu. Comme il est dans l’équipe des « méchants », j’ai un a priori négatif. Mais le passage : « Pourtant la seule idée de s'attaquer à un neohumain heurtait toutes ses convictions et lui donnait des sueurs froides. Cela ressemblait à une sorte de sacrilège, un crime de lèse-majesté. Qu'on lui fournisse la marche à suivre pour réussir à mettre hors de combat un être semblable à ceux qu'il considérait jusqu'ici comme invincibles, cela le révulsait et le perturbait profondément. » me laisse penser que ça pourrait éventuellement changer...
Voilà. C’est principalement un chapitre d’action et je ne suis pas douée pour commenter ce genre de scènes.
Coquilles et remarques :
Ce n'était pas un humain, mais un neohumain [néohumain (ce mot revient plus loin) ; on met l’accent aigu même si c’est un préfixe grec]
lesquels se tenaient prêts à leur signaler dès qu'une alarme se déclenchait [Je trouve bizarre d’employer le verbe « signaler » sans COD ni subordonnée introduite par « que ».]
pas empoisonnées par les microorganismes locaux [micro-organismes, à moins d’adopter la graphie rectifiée]
mit un moment à réaliser que seuls quatre avaient répondu [Je propose : se rendre compte, s’apercevoir, remarquer]
rendant tout retour en arrière aléatoire [Je trouve que « rendant aléatoire tout retour en arrière » sonnerait mieux.]
se balançaient en face à face [en face-à-face ; avec des traits d’union quand c’est un substantif]
Pas le loisir d'hésiter [Il manque le point]
et tu regretteras de t'être aventuré jusqu'ici, susurra-t-elle [Pendant un moment, j’ai cru que c’était une soldate.]
d'avoir réussi à décimer l'ennemi jusqu'au dernier [décimer ne veut pas dire exterminer (c’est encore un anglicisme) ; je propose : anéantir, massacrer]
Un soupire audible précéda la réponse [Un soupir]
J’ai laissé passer le verbe réaliser dans le chapitre précédent : « Ennius réalisa qu'il contemplait le spectacle de sa ville pour la dernière fois avant un fameux saut dans l'inconnu ». Mais ici, il passe relativement bien.
Rachael
Posté le 24/06/2019
Oh là là, voilà encre bien des coquilles... Là pour le coup, j'ai plein de questions (enfin non, juste deux...)
- "susurra-t-elle". Je conçois que ce ne soit pas clair. Est-ce que tu mettrais "susurra-t-il", impliquant que c'est un homme, ou est-ce que tu mettrais plutôt un truc du genre "susurra sa voix" ? 
- pour décimer, pour moi c'est tuer en grand nombre, ce qui est peut-être une exagération ici, puisqu'ils ne sont qu'une poignée, mais je ne vois pas en quoi c'est un anglicisme. Ca a bien ce sens en français ? Peut-être en revanche faut-il enlever "jusqu'au dernier" qui est pléonastique ?
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