L’air sentait le brûlé. Non, pas exactement le brûlé. Minho huma l’air une seconde fois. C’était assez difficile à identifier. Pourtant, il avait l’impression de connaître cette odeur.
De la ferraille brûlée.
D’où pouvait-elle provenir ? Facile : Ils étaient entourés d’un labyrinthe de métal. Cependant, il était difficile d’imaginer un incendie dans cet édifice. Il aurait fallu un départ de feu immense. Et dans le cas de l’incendie, ils étaient tous morts.
Deuxième possibilité : Quelque chose dans le labyrinthe avait brûlé. Mais quoi ? Bah, il ne savait pas. Et les autres blocards non-plus d’ailleurs. Lorsque Minho sortit de sa cabane, ils étaient tous soit devant une de leurs fenêtres, soit sur le seuil de leur porte. Leurs expressions montraient bien l’incompréhension de l’évènement. Minho était d’accord avec eux sur ce point. Il ne s’était jamais rien produit de tel auparavant. C’est même absurde. D’abord, personne n’aurait pu déclencher le feu. Les portes sont fermées. Ensuite, le ciel était clair, sans nuage, pluie ou éclair qui aurait pu causer un départ de feu. Il fronça les sourcils. En sortant de sa cabane, une ambiance de panique prenait déjà les blocards les plus jeunes. Alby et Winston tentaient d’organiser les blocards pendant que d’autres rassemblaient tout leur courage pour ne pas devenir fou. Je sais, ça peut sembler bizarre un tel choc psychologique juste pour une petite odeur de brûlé, mais les blocards avaient leurs raisons : Rien ne se produisait, en dehors des routines. Et Ça ne présageait rien de bon. D’un autre côté personne n’aurait l’idée d’aller s’approcher du labyrinthe pour voir ce qui se passe, étant donné de la peur des blocards envers le labyrinthe.
Minho réévalua tout de suite son jugement. Merde. Newt.
Il courut vers les matons et les prévint rapidement de son détour vers l’édifice de métal. Puis, il s’enfonça dans la forêt, ne sachant pas trop où mettre les pieds vu l’obscurité. Il trébucha sur des branches hautes où il s’emmêla les pieds à plusieurs reprises. Il jura et continua sa route. Newt était peut-être obstiné et audacieux, mais c’était un de ses amis les plus proches au bloc. Il s’arrêta subitement, réalisant qu’il n’était pas seul. Il tourna la tête et vit que Gally l’avait rejoint.
- Tu as eu la même idée que moi ? demanda-t-il avec son habituel ton supérieur
- Non, railla Minho, je crois que nos intentions sont opposées.
- Pas du tout, s’emporta Gally. On veut tous les deux le meilleur pour les blocards.
- Tss, ce n’est pas ce à quoi je pens…
Il y eut un énorme bruit, comme un choc de quelque chose sur une paroi de métal. Gally et Minho se regardèrent furtivement, puis coururent à vive allure vers la clairière près de la boîte, à l’endroit où s’était installé Newt. Et évidemment, pas de trace de Newt. Nul besoin de trop réfléchir pour savoir ou il était allé. Après avoir parcouru la plaine du regard, Newt vit son ami juste devant une les façades du labyrinthe, qui devait être à l’origine du choc. D’ailleurs, un autre retentit. Plus profond. La terre trembla sous sa force. Comme si ça ne suffisait pas, une rafale de vent s’ensuivit. Ils le rejoignirent en sprintant. Les chocs étaient maintenant répétitifs et de plus en plus fréquents, chacun faisait perdre pied à l’un des trois blocards. Gally hurla à Newt :
- Mais bordel, qu’est-ce que tu as fait ?!
Newt avait une mine reforgnée. Il fronçait les sourcils. Mais il n’était nullement impressionné par les événements actuels. Un tremblement de terre de forte amplitude commença. Minho était désorienté, mais il voyait une étincelle dans le regard de Newt.
Cela arriva ensuite très vite. Deux portes de métal du labyrinthe bougèrent. Gally s’effondra sur le sol comme s’il avait revécu son pire cauchemar. Elles s’écartèrent l’une de l’autre dans un crissement effroyable, qui obligea les jeunes adolescents à se boucher les oreilles tellement l’aura du son était épouvantable. Alors que l’aube pointait, les portes du labyrinthe s’étaient ouvertes. Tous les blocards arrivèrent dans la clairière, la mine effarée. Alby passa devant, et ne peut s’empêcher de lâcher son bâton lorsqu’il le vit.
L’intérieur du labyrinthe.
Un lieu de désolation où tout sentiment, hormis la peur, est absent. Il était plongé dans l’obscurité, bien que des minces rayons permettaient d’entrevoir la lumière du ciel sans nuage. Le lierre pendu aux murs semblait passer un message. Celui de faire comme lui en pénétrant dans le labyrinthe. Les crissements qui se laissaient entendre dans le labyrinthe n’arrangeait pas la situation.