Viya entra en catimini dans un établissement nommé le Phare des Docks et se dirigea vers les toilettes, en priant pour ne pas être interceptée par un serveur ou reconnue par un membre d’une des trois Corporations, dont nombre d’entre eux établissaient ici leurs quartiers. Elle-même y avait accompagné Kerl à deux ou trois reprises. Elle avait besoin d’un endroit calme où réfléchir et laisser libre cours à son émotion. Elle avait presque atteint son but lorsqu’une voix retentit, narquoise :
– Eh bien, qu’avons-nous là ? Une… Oratrice muette ? Oh, c’est vrai. Il paraît qu’on vous a mis à la porte.
Elle se figea en reconnaissant Guy Igane, le plus célèbre des membres de la Guilde des Écrivains, rendu populaire par ses livres de littérature sentimentale que le Tout-Hydendark s’arrachait. Il affichait un sourire railleur, des cheveux sombres lissés en arrière, et une barbe entretenue avec soin.
– Veuillez m’excuser, répondit-elle en avançant d’un pas, d’une voix qui ne fut guère plus qu’un murmure.
Il se pencha vers elle. La jeune fille croisa ses yeux verts vipérins et une odeur mentholée écœurante vint lui chatouiller les narines.
– De nous avoir tous humiliés en faisant l’étalage de votre médiocrité ? Certainement pas.
Viya posa sur lui un regard furieux, auquel il répondit par un sourire amusé. Puis il partit rejoindre la tablée qu’il partageait avec ses confrères comme si elle n’existait soudain plus.
Le cœur tambourinant, Viya se rua dans les toilettes. Lorsqu’elle vit dans le miroir doré son regard désespéré et son menton tremblant, elle tomba à genoux et éclata en sanglots.
Le front appuyé sur le rebord du lavabo, elle entendit son sac basculer sur le côté et son contenu se répandre sur le sol. Elle n’y prêta pas attention. Plus rien n’avait d’importance.
Les images de ses cinq années passées au 26 Place des Orpailleurs tournaient en boucle dans son esprit. Elle les regardait défiler, saisie de nausée. Elle se revoyait, debout au milieu de la nuit, à étudier dans la splendide bibliothèque de l’hôtel particulier ou encore sur la scène de l’amphithéâtre, surplombée par une statue gigantesque de la muse Polymnie, à répéter sans relâche alors que ses compagnes de dortoirs dormaient depuis longtemps. Elle haïssait son obstination. Elle ne lui avait servi à rien. Elle avait tout perdu.
Tout. Elle renifla. Asséna un coup de poing rageur contre l’émail de la vasque, puis un second et un troisième. Maudite soit Eugénia, maudit soit l’Ordre, maudit soit Kerl qui n’avait rien fait pour lui obtenir un sursis !
Un éclat brillant attira son regard. C’était un petit couteau que son ancien mentor avait glissé dans ses affaires. Guy Igane l’avait reconnue au premier coup d’œil. Si elle voulait éviter des brimades supplémentaires, il lui faudrait changer son apparence.
Elle releva la tête. Rougis par les larmes, ses yeux avaient pris une teinte de boue. Elle les fixa durement. Dans le miroir, sa mâchoire saillait à paraître transpercer la peau.
Viya tendit la main vers la lame. À l’instant où ses doigts se refermèrent sur le manche, elle entra dans une colère froide. Elle se redressa et trancha une première mèche de cheveux, puis une seconde. Lorsqu’elle eut coupé tout le côté droit de ses lourdes boucles noires, elle s’arrêta un instant, recommença à pleurer et reprit son œuvre en sanglotant de rage.
– Eh bien, ma chère, pourquoi un tel massacre ?
Elle sursauta et se retourna en essuyant avec précipitation son nez et ses yeux du dos de sa main. Une femme magnifique, aux cheveux bruns tressés en couronne, se tenait derrière elle.
Viya crut que son cœur allait s’arrêter en la reconnaissant.
– Madame la Grande Poétesse.
– Je t’en prie, appelle-moi Psappha.
Elle fit un élégant pas vers le miroir et tira d’une pochette un rouge à lèvres qu’elle appliqua d’un geste assuré. Viya la regarda faire, emplie d’une douloureuse admiration. Cette femme était tout ce qu’elle ne serait jamais. Célèbre, libre, adulée pour ses vers que l’on s’arrachait sur le tour du Lac Royal comme dans les bas-fonds d’Hydendark, la Poétesse était un des joyaux de la Guilde des Écrivains. Son parfait opposé.
– Alors, dis-moi ? Pourquoi cette triste mine et cette coupe de cheveux ébouriffante ?
Elle ne sut pas ce qui l’étonna le plus : que la femme semble vraiment soucieuse de sa réponse, ou qu’elle ignore son identité. Son cuisant échec devait pourtant être sur toutes les lèvres et elle avait dû de toute manière assister aux Joutes.
– Je viens de me faire expulser de l’Ordre des Orateurs.
Sa voix était cassée.
Elle trouva la force d’ajouter :
– Et j’ai probablement réalisé la pire prestation de toute l’histoire des Joutes Automnales cette après-midi.
Le visage de Psappha s’assombrit.
– C’est donc toi. J’imagine que c’est pour ça qu’Igane est venu te voir. Il n’a pas pu résister à la tentation de te lancer une pique.
Viya acquiesça et fondit en larmes.
– Oh, ma pauvre enfant…
Dans un état second, elle sentit la Poétesse l’attirer contre elle et la bercer doucement. Le geste fut si inattendu et tendre qu’elle se laissa faire. La femme portait un parfum vert et fleuri. Viya songea qu’elle n’aurait jamais l’occasion de se parer d’une telle fragrance.
Lorsqu’elle se fut un peu calmée, Psappha l’écarta et lui proposa d’arranger ses cheveux. Viya se fichait bien de son apparence, en cet instant, mais elle avait désespérément besoin d’attention et la laissa s’occuper d’elle.
– Notre monde est cruel, fit l’Écrivaine. Les gens ne voient que le brillant verni des Joueurs de Mots. Ils ignorent qu’à Hydendark, tout s’écrit toujours avec du sang, le nôtre ou celui de nos concurrents.
Oh oui, Viya l’avait appris à ses dépens.
– Qui te formait ?
– Kerl.
Le nom laissa un goût amer dans sa bouche.
– Et que vas-tu faire, maintenant ?
– Je ne sais pas.
Elle ajouta, comme un signal de détresse :
– Je n’ai nulle part où aller.
Psappha resta silencieuse trois longues minutes, donnant une forme à sa tignasse.
– Quel âge as-tu ? finit-elle par demander.
– Dix-sept ans.
– Un bon ami a passé la soirée ici avec moi. Il n’est pas encore parti. Il est Légendier. Tu es trop âgée pour entrer chez les Écrivains, mais la Confrérie des Légendiers n’est pas regardante. Il pourrait peut-être t’aider.
Les Légendiers, le troisième Ordre, le moins reluisant. Il s’agissait de raconteurs d’histoires populaires. Il était rare que les aristocrates fassent appel à eux et ils se contentaient le plus souvent de s’installer sur des places pour conter des fables aux badauds.
– Pourquoi pas…
Viya avait conscience que son ton manquait de conviction, mais elle n’était pas en position de refuser.
– Je te préviens, Fid n’est pas commode et tu ne lui plairas peut-être pas.
– F… Fid ? balbutia-t-elle sous le coup de la surprise.
C’était un ancien Orateur, expulsé pour insubordination. On racontait sur lui des ragots terribles. Quinze ans plus tôt, il aurait fomenté une révolte contre le pouvoir en place, pour empêcher la coalition des armées du Continent de se rendre à la guerre contre l’Ennemi, qui sévissait au Nord. Il avait été blanchi, mais les rumeurs perduraient, notamment celles qui le disaient dissident et déséquilibré.
Un sourire espiègle traversa le visage de Psappha.
– Tu le connais, je vois.
– J’en ai entendu parler.
Elle avait volontairement aplati sa voix, comme Kerl lui avait appris à le faire, pour masquer son trouble. Il ne manquait plus que la Grande Poétesse la trouve ingrate ou irrespectueuse. Mais cette dernière ne sembla guère s’en soucier et lui rendit le couteau.
– Je crains de ne pas pouvoir faire plus pour ta chevelure, ma chère. Allons parler à Fid, avant qu’il ne soit trop ivre pour garder les yeux ouverts.
À ces mots, Viya eut toutes les peines du monde à retenir une grimace. Dans quoi s’embarquait-elle ? Elle ne savait pas, mais la jeune fille maigre aux cheveux courts qui la contemplait de l’autre côté du miroir avait retrouvé un semblant de combativité.
Avec un sourire encourageant, Psappha ouvrit la porte. Elles retournèrent toutes deux dans la salle tamisée. Viya fut prise d’un vertige quand elle réalisa que Guy Igane la fixait d’un air moqueur. Elle l’ignora de son mieux et balaya le reste des clients du regard.
Elle ne connaissait pas le visage de Fid, mais elle sut qu’il s’agissait de lui à l’instant où ses yeux gris croisèrent les siens pour ne plus la lâcher. Âgé d’un peu plus de quarante ans, il se tenait avachi sur sa chaise dans un coin de la salle, un verre de vin rouge à la main et la chevelure ébouriffée, mais ce regard lui coupa le souffle.
– Qu’est-ce que c’est que ça encore ? demanda-t-il d’un ton bourru lorsque Psappha s’approcha en poussant Viya devant elle.
La chemise blanche de l’homme était froissée et son col entrouvert. À en juger par le nombre de verres alignés sur la table, il se trouvait là depuis un moment, ce qui n’augurait rien de bon.
– Une jeune fille qui aimerait devenir Légendière, expliqua Psappha tranquillement.
C’était loin d’être exact. Tout ce qu’elle voulait, c’était sortir de sa situation précaire.
– Tu as toujours un faible pour les chats errants, Psa’, grommela-t-il.
– Eh bien, Fid ? lança soudain Guy Igane assis deux tables plus loin. Les Légendiers manquent-ils à ce point de candidats qu’ils doivent auditionner des ratés ?
Viya sursauta et voulut tourner la tête, mais Psappha l’en dissuada d’une infirme pression sur l’épaule.
– Ne te préoccupe pas de lui, souffla-t-elle. Il cherche l’affrontement. Pas très malin, Fid pourrait l’anéantir en une seule phrase.
Viya n’eut pas l’occasion de le vérifier. Le Légendier ne réagit pas à la pique. Il fit plutôt signe à Viya d’approcher, d’un geste que l’alcool rendait maladroit. Quelques rires s’élevèrent lorsque la jeune fille obtempéra, les joues brûlantes. Lui ignora avec superbe les ricanements, posa son verre et se pencha vers elle, en appui sur ses coudes. Il la scruta quelques secondes et demanda :
– C’est vrai ?
Les deux mots résonnèrent à ses oreilles sans qu’elle parvienne à en comprendre le sens.
– Je… euh… Pardon ?
Le Légendier leva les yeux au ciel.
– Ça veut devenir Légendière ?
Elle acquiesça. Il fronça les sourcils.
– Une phrase, s’il te plaît.
Viya se liquéfiait. Son ton, ses pupilles braquées sur elle, tout la déstabilisait.
– Euh… Oui. Oui, je veux devenir Légendière.
Il se rencogna contre sa chaise et vida son verre, avant de couler un regard vers Psappha.
– C’est une menteuse.
La Poétesse s’avança vers lui.
– Donne-lui une chance, Fid chéri. Elle vient d’être expulsée de l’Ordre des Orateurs, ça vous fait un point commun. Elle a perdu sa Joute Automnale, cette après-midi.
Il décocha à la jeune fille un sourire sardonique.
– Ce qui ne nous fait donc pas de second point commun.
Viya ferma les yeux, encore une fois humiliée. Elle savait très bien que Fid avait fini Lauréat des Joutes, du temps où il était encore Orateur. Sa prestation avait suscité l’émoi dans tout Hydendark pendant des semaines. Elle entendit l’homme remplir à nouveau son verre et avaler une lampée. Elle sentait son regard sur lui. Elle s’obligea à rouvrir les paupières.
– Laissez-moi une chance, je vous en prie.
Elle ignorait pourquoi elle venait de supplier ce type acariâtre, mais cela dut lui plaire, car il leva son verre comme pour trinquer avec elle.
– Ah ! Enfin, ça fait preuve d’un peu de volonté !
Mais à ces paroles, elle sentit toute son assurance s’envoler.
– Arrête de la maltraiter, Fid, gronda Psappha. Cette jeune fille est secouée par ce qu’elle vient de vivre. En plus, tu n’es pas loin d’être ivre mort. Tu sais que tu vas regretter d’avoir été si rude quand tu auras décuvé.
– Je suis encore assez lucide pour voir que ça n’a rien à faire au 12 Dreamyard Alley. Maintenant, si tu veux bien m’excuser, Psappha, mon cœur, je vais me coucher.
La Poétesse eut une moue dépitée, mais ne tenta plus d’argumenter. Mortifiée, la jeune fille le regarda se lever et enfiler sa redingote. Elle était en train de laisser passer sa chance.
Sans comprendre ce qu’elle faisait, elle se mit debout et le retint par la manche. Sous le coup de l’alcool, il chancela, mais s’appuya à la table. Son verre n’eut pas cette opportunité et éclata contre le parquet.
Le bris fit se tourner quelques têtes dans leur direction. Alors que Psappha se décalait pour les dissimuler aux regards des curieux, Viya s’agrippa plus fort au manteau de l’homme.
– Ça s’appelle Viya. Et je vous demande de m’accorder une chance. S’il vous plaît.
Il posa sur elle un regard furieux.
– Si tu penses que les Légendiers ne sont bons qu’à ramasser les rebuts des autres Ordres, tu te trompes. C’est une vocation à part entière et elle réclame un engagement.
– J’en suis consciente.
C’était faux, mais cette fois, Fid ne la traita pas de menteuse. Non, il leva vers elle un index tremblant et ânonna d’une voix très basse une phrase plus terrible encore :
– Tu dis avoir fait partie des Orateurs. Qu’est-ce qui me prouve que tu ne cherches pas à nous intégrer sur leurs ordres pour nous détruire de l’intérieur ?
– Allons, Fid, mon cher… commença son amie avec un sourire figé.
– Qu’est-ce qui me le prouve ? répéta-t-il en abaissant son visage à quelques centimètres de celui de Viya.
Son haleine était chargée d’alcool et ses yeux écarquillés. Elle avait fait une erreur en acceptant la proposition de Psappha. Cet homme était ivre, acariâtre et paranoïaque. Il osait insulter l’Ordre des Orateurs, pour lequel elle avait quitté la Sororité et auquel elle avait consacré cinq ans de sa vie. Les Corporations connaissaient souvent des périodes de tensions, mais jamais l’Ordre n’aurait pu commettre une pareille exaction. Surtout, ce Fid méprisait la précarité de sa situation. Réprimant son envie de le frapper, elle raffermit son emprise sur le manteau du Légendier. La colère lui donnait une force qu’elle ignorait posséder.
– Jamais mon Ordre ne se livrerait à une telle bassesse. Jamais il ne chercherait à anéantir une autre Corporation.
Il eut un ricanement.
– Penses-tu ! Les Orateurs sont capables de bien pire. Et ce n’est plus ton Ordre.
– Croyez-vous vraiment que le puissant Ordre des Orateurs aurait sciemment organisé la cinglante humiliation qu’il a essuyée cette après-midi ? Qu’il m’aurait bannie et privée de mon avenir dans le seul but de détruire une Corporation de seconde zone ?
Le visage de Légendier se contracta un bref instant sur les deux derniers mots. Pourtant, lorsqu’il répondit, ce fut avec un calme absolu :
– Non. Mais qu’il tente désormais de tirer profit de ton incompétence manifeste, très certainement.
Même ivre, il avait un don pour asséner des phrases pareilles à des coups. Viya se sentit suffoquer.
– Devenir Oratrice était mon rêve. Je viens de la Sororité. J’ai traversé le monde du nord au sud pour rejoindre Hydendark et le réaliser. Désormais, je n’ai plus rien. Vous êtes mon dernier espoir !
Il se dégagea d’une brusque torsion et articula d’un ton dur :
– Hydendark est un cimetière rempli de rêves en lambeaux, gamine. Ne compte pas sur moi pour te prendre en pitié.
Viya ferma les yeux, anéantie. Elle ne s’effondrerait pas devant lui. Elle ne s’effondrerait pas !
– Demain, seize heures au Dôme d’Argent, prononça-t-il alors. Nous déterminerons si tu es bien qui tu prétends être.
Et sans lui accorder d’attention supplémentaire, il récupéra sa canne contre le mur et sortit du pub en titubant un peu. Quelques curieux le suivirent du regard, mais le gros des clients s’était à nouveau désintéressé d’eux.
– Pardon, bredouilla Viya lorsqu’elle fut seule avec Psappha.
– Si tu veux t’en sortir à Hydendark, ma fille, il va falloir arrêter de t’excuser pour tout.
La femme ne semblait guère choquée par le mauvais caractère de l’homme qui venait de les quitter. Viya, elle, se sentait vidée par leur court échange. Même dans le cas de figure très improbable où Fid l’accepterait dans la Confrérie, elle ne supporterait pas le caractère du Légendier. Elle hésitait à honorer le rendez-vous du lendemain. Avant qu’elle n’ait pu lui confier ses doutes, un Écrivain héla la Poétesse, qui adressa à la jeune fille un sourire d’excuse.
– Je te souhaite le meilleur pour ton rendez-vous avec Fid. Il a ses bons côtés, quand on le connaît. Il s’est montré un peu brutal ce soir, mais sa peur n’est pas infondée.
« À Hydendark, tout s’écrit toujours avec du sang, le nôtre ou celui de nos concurrents. », avait dit l’Écrivaine quelques minutes plus tôt. Même si, à l’intérieur du 26 Place des Orpailleurs, Viya avait vécu protégée des querelles, elle comprit que ce n’était pas qu’une image. Si elle n’allait pas trouver Fid demain, elle laissait passer sa seule opportunité. Hydendark se montrait sans pitié.
– Merci. Merci pour ce que vous avez fait pour moi.
– Il faut bien nous entraider, répondit simplement Psappha.
Et elle rejoignit, dans un froufrou de robe, un groupe qui discutait avec animation.
Je me suis un peu plus penchée sur les personnages qu’au premier chapitre. Avec l’arrivée de Fid, Guy et Psappha et de leurs caractères tous différents, je trouve ça intéressant.
J’ai d’abord hâte d’en apprendre plus sur le personnage de Fid qui me semble quand même un peu aigri. Mise à part ça je suis certaine qu’il pourrait devenir un personnage attachant. Si tant est qu’il accepte Viya comme élève. Sinon c’est mort.
Aussi hâte de voir le développement de Viya plus tard mais elle semble bien se débrouiller malgré qu’elle ait été mise à la porte.
Une plume toujours claire. J’ajouterais quand même que trouver un nouveau potentiel ordre aussi vite ça peut paraître rapide mais j’ai lu tes réponses aux commentaires plus bas et effectivement ça peut s’expliquer !
Je m’envole vers la suite !
Je me suis un peu plus penchée sur les personnages qu’au premier chapitre. Avec l’arrivée de Fid, Guy et Psappha et de leurs caractères tous différents, je trouve ça intéressant.
J’ai d’abord hâte d’en apprendre plus sur le personnage de Fid qui me semble quand même un peu aigri. Mise à part ça je suis certaine qu’il pourrait devenir un personnage attachant. Si tant est qu’il accepte Viya comme élève. Sinon c’est mort.
Aussi hâte de voir le développement de Viya plus tard mais elle semble bien se débrouiller malgré qu’elle ait été mise à la porte.
Une plume toujours claire. J’ajouterais quand même que trouver un nouveau potentiel ordre aussi vite ça peut paraître rapide mais j’ai lu tes réponses aux commentaires plus bas et effectivement ça peut s’expliquer !
Je m’envole vers la suite !
Une petite réserve sur ce chapitre : j'ai trouvé que ça allait un peu vite. J'aurai bien aimé que Viya marine un peu dans sa détresse avant d'être consolée. Peut-être en intercalant quelques descriptions de son environnement et un peu d'introspection ?
Sinon, j'ai beaucoup aimé ce chapitre ! Guy est particulièrement odieux et vient enfoncer Viya alors qu'elle est déjà au plus bas.
Psappha est un rayon de soleil. Son arrivée fait énormément de bien (même si je pense que ça pourrait être encore mieux si elle arrive un peu plus tard). C'est la première qui semble faire preuve d'un peu de compassion envers les autres (même si je me méfie des apparences dans ton histoire qui devrait avoir son lot d'hypocrites). Fid saoul semble nettement moins sympathique mais pour ma part, je l'apprécie déjà. On devine sous les apparences quelqu'un plus altruiste que la moyenne. Je pense que sa déchéance est due à un engagement qui n'a pas plu en haut lieu. C'est un peu vague comme théorie, j'essaierai d'affiner ça en lisant la suite xD
Point que je n'ai pas soulevé dans mon précédent commentaire : les dialogues sont excellents ! Ce qui est particulièrement important vu que certains personnages sont censés être des orateurs brillants. Franchement chapeau.
"– Ce qui ne nous fait donc pas de second point commun." wow, très bien cette réplique !
Je me lance sur le prochain chapitre !
Je note pour ta suggestion ^^ Toujours dans l'optique d'un roman jeunesse, j'essaie d'enchaîner un peu les événements, mais je vais y réfléchir !
Merci pour Guy, Psappha et Fid, tu as bien cerné leurs caractères, donc je suis contente ;-)
Merci pour les dialogues, j'y ai mis un soin particulier vu le contexte de l'histoire en effet, je suis heureuse de savoir qu'ils fonctionnent !
Merci pour ce beau retour ! <3
Deux petites choses qui me sont restées dans les yeux :
"Ce qui ne nous fait donc pas de second point commun" je trouve cette phrase un peu lourde. Peut-être "Nous n'avons donc pas de second point commun" ? A toi de voir, mais à l'oreille "ce qui ne nous fait pas" me semble un peu complexe
"Un éclat brillant attira son regard. C’était un petit couteau que son ancien mentor avait glissé dans ses affaires. Guy Igane l’avait reconnue au premier coup d’œil. Si elle voulait éviter des brimades supplémentaires, il lui faudrait changer son apparence"
Dans la construction de la phrase actuelle, j'ai cru que c'était le couteau que Guy Igane avait reconnu (même si le "e" à reconnue nous dit bien que c'est d'elle que l'on parle). Peut être qu'entre le moment où elle repère le couteau et celui où elle pense à Guy Igane, elle pourrait à nouveau se regarder dans la miroir? Couteau --> reflet du miroir et donc cheveux longs et bouclés --> Guy Igane l'a reconnue immédiatement, plutôt que couteau --> Guy Igane. Je ne sais pas si je suis claire, auquel cas n'hésite pas si tu as des questions !
Encore bravo pour ce très bon deuxième chapitre !
Je prends note de ta remarque sur la tournure de phrase "ce qui ne nous fait pas", je vais y réfléchir !
Tu as raison pour le couteau, il y a sans doute une petite confusion liée à l'enchaînement des phrases, je vais rectifier ça :-)
Merci pour ta lecture !
Le personnage maternel de Psappha, le vieux loup Fid, même si ce sont des stéréotypes faciles à reconnaître, ils fonctionnent bien ensemble.
Je me répète, je suis happée.
J'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes et que l'aspect un peu "stéréotypé" de ces deux personnages s'estompera par la suite tout en préservant leur essence ^^
Merci infiniment pour ta lecture et à bientôt !
Je suis impatiente de poursuivre ma lecture et surtout, j'ai besoin de savoir ce qu'il adviendra de Viya et Fid maintenant que, presque, tout est dit.
C'est toujours un plaisir de voir que les lecteurs lisent toute l'histoire disponible d'une traite !
Je vais poster la suite bientôt. Normalement je poste tous les deux jours mais j'ai un peu perdu la confiance sur ce texte et j'avais besoin de prendre du recul. La suite arrive sans doute en début de semaine !
Si tu le veux et que tu as le temps, je serais heureuse d'avoir un retour global sur ces 32 premiers chapitres :-) Pas d'obligation cependant !
En tous cas merci infiniment pour ta lecture ! <3
J'ai bien aimé ce chapitre. J'ai aimé en particulier le fait que tout ne soit pas si facile pour elle. Pendant un moment, j'ai cru qu'elle allait être accepté facilement dans son nouveau chez elle, et le rappel à la réalité quand Fid lui explique qu'il ne repèche pas les erreurs des autres étaient très très bien.
Je trouve toujours que l'histoire avance un peu rapidement et manque un peu de contexte posé au début. Les actions s'enchaînent un peu sans calme, je pense que tu pourrais rajouter un chapitre entier pour bâtir une fondation au récit, mais c'est bien sûr subjectif.
Quelques pistes que j'ai noté :
cours à son émotion => Je pense que dire ses émotions est meilleur. On ressent rarement une seule émotion. Surtout dans ces cas-là.
elle entendit son sac basculer => Est-ce vraiment possible ? On peut entendre le sac qui heurte quelque chose, mais on ne peut pas tellement l'entendre basculer si ? Je pense que ce serait plus juste de dire qu'elle entendit le sac quand sa chute lui fit heurter quelque chose.
La femme portait un parfum vert et fleuri => Alors j'ai été étonné de lire vert donc j'ai fait une petite recherche et je crois que ça ne fonctionne qu'en disant fleuri vert. Vu que vert est un adjectif de vision, je pense qu'il est impropre de le coller à une odeur. Sauf si c'est l'odeur des fleurs justement (qui du coup doivent se placer avant). Je suppose hein, je dis peut-être de la merde.
Elle avait volontairement aplati sa voix, comme Kerl lui avait appris à le faire, pour masquer son trouble. => Ce moment est très cool car il caractérise bien le côté oral de ton histoire. Ça nous remet les pieds dans l'univers qu'on lit.
Pas très malin, Fid pourrait l’anéantir en une seule phrase. => Ici j'ai eu un bug. Ils se battent aussi avec leur voix ? Enfin ils se battent même ? Parce qu'anéantir sonne très combat, pas juste oral, mais physique. Du coup...
Le visage de Légendier => du légendier me parait plus juste ?
– Hydendark est un cimetière rempli de rêves en lambeaux, gamine. Ne compte pas sur moi pour te prendre en pitié. => Mon passage préféré du chapitre. Ce personnage est haut en couleur et à une très bonne entrée dans l'histoire. C'est pour l'instant le seul qui m'attire vraiment. Mais ça changera sûrement en apprenant à connaître les autres.
Bon courage dans ton écrit :)
Merci aussi pour tes pistes sur la forme !
Concernant le sac : je dirai qu'on entend le frottement de la chose qui bascule, non ? Je veux dire, on entend rarement du silence puis seulement l'impact. Il y a le son que fait l'objet en glissant... je vais y réfléchir !
Pour un parfum vert ; on peut dire d'un parfum qu'il est "vert" quand il exhale des fragrances végétales (pas de fleurs, mais plutôt de feuilles, d'herbes, etc, bref de chlorophile) , c'est un sens particulier en parfumerie. Maintenant, je t'avoue que je n'en sais pas plus sur le terme technique, je vais me renseigner. Pour moi c'est un parfum qui mélange et des odeurs de fleurs et des odeurs végétales, donc il est vert ET fleuri. Je vais voir ça de plus près xD
Alors, euh, non, ils ne se battent pas physiquement et les mots ne sont pas non plus magiques en eux-mêmes. C'est plutôt "anéantir" comme dans une rap battle. Terminer quelqu'un avec une punchline, métaphoriquement. Si le sens prête à confusion, je vais le changer.
Merci d'avoir relevé la coquille de/ du; je vais corriger :-)
Merci pour ta lecture !
Ce que je veux dire c'est que "le sac tomba en provoquant un sifflement" ne me parait pas bizarre, mais "elle entendit le sac tombé" j'ai l'impression qu'elle entend un truc qui normalement ne fais pas de bruit lol.
Mais j'exagère vraiment pour rien là.
J'aime beaucoup Psappha, je peux ressentir son charisme et sa classe à travers mon écran ! Ça fait du bien un peu de gentillesse dans le monde difficile de Viya :/ J'aime beaucoup les noms que tu donnes à tes personnages d'ailleurs. Ils sont originaux sans être imprononçables !
Fid paraît très mystérieux mais on sent derrière son apparence de rustre c'est juste un gars qui a vécu des choses dures et qui ne fait pas confiance au premier venu. Je suis sûre que derrière tout ça c'est un mec gentil !
Juste 2 petites choses que j'ai remarquées, si ça peut t'aider :
Dans le premier paragraphe, tu répètes la racine d'établir (avec une fois "établissement" puis "établissaient") tu pourrais trouver un synonyme facilement je pense :)
Vers la fin : "Elle sentait son regard sur lui" je crois que tu voulais dire "son regard sur elle" non ? Elle ne sent pas son propre regard qu'elle pose sur lui, enfin disons que ça relève de l'évidence ^^ Je pense que c'est une coquille alors je t'en fais part ;)
Hâte de lire la suite en tout cas ! Bonne journée :)
Merci pour les noms des personnages ! C'est toujours important pour moi qu'ils demeurent simples et prononçables, en effet ^^
Je te remercie pour tes remarques, je les note ! Pour le moment, j'ai beaucoup de choses à faire IRL, donc je rassemble toutes les remarques des plumes dans un document à part et j'unifierai ensuite sur le site ^^
Très bonne idée de regrouper les remarques des commentaires dans un document ! Je vais suivre ton exemple je crois, et m'ajouter un dossier sur Scrivener :D
Un tout bon second chapitre ! Pas grand chose à y redire, à vrai dire. J'ai aimé ce regain d'intensité avec la coupe de cheveux, puis l'arrivée de Psappha qui rend un peu de douceur, et enfin la rencontre avec Fid. Il m'a l'air d'être un personnage bien énigmatique, dont je me réjouis d'en découvrir toutes ses ressources !
A tout bientôt ! :)
Je te remercie pour ce beau commentaire !
À très vite !
Ciel
La scène de la coupe de cheveux est émouvante, l'irruption de l'écrivain illustre très bien le fait que la vie risque de ne pas être toute rose pour Viya, et les personnage de la Poétesse et surtout de Fid sont intrigants à souhait !
Bref, on a très envie de tourner la page (ou plutôt de cliquer sur "suivant") pour assister à la rencontre du lendemain !
Ce que je vais faire sans tarder, d'ailleurs ;)
Je ne sais pas si la perfection existe, (surtout en écriture ^^), mais je suis tout de même très heureuse que tu aies apprécié ce chapitre !
A bientôt !
On est pris assez vite dans le tourbillon de l'histoire, et on veut connaitre ce que va devenir Viya. Pour Fid, il ressemble un peu actuellement à un stéréotype qu'on voit régulièrement dans les livres,... à voir.
La joute verbale - présenté au premier chapitre - est un exercice toujours délicat à écrire. Et en lisant je m'y suis plongé assez facilement. Il manquait peut-être un peu plus de phrases que l'une ou l'autre des oratrices auraient pu prononcer. (mais c'est justement ce qui est parfois compliqué à écrire, on veut leur faire dire à nos personnages des choses qui sont parfois vraiment compliqué à trouver nous mêmes.)
As tu lu des livres de Alain Damasio (principalement la horde du contrevent), il met en scènes quelques joutes, dans ses livres, très bien écrites.
Au plaisir de lire la suite,
Merci pour ton retour !
C'est vrai que Fid a peut-être au début de l'histoire un caractère un peu stéréotypé ^^ Il évolue plus finement par la suite (du moins, je l'espère)
Pour l'échange très court entre les Oratrices, c'est volontaire. Il y aura d'autres joutes dans l'histoire (rédigées intégralement, cette fois). Mais le livre s'adressant à un public jeune adulte, je n'avais pas envie d'introduire d'emblée un passage trop technique. J'ai préféré me centrer sur le personnage principal. Je ne sais pas si ce choix est le bon ; en tout cas, je réfléchirais à ta remarque.
J'ai en effet lu Damasio. La joute dans la Horde m'a beaucoup marquée ! Je cherche à m'en détacher, même si j'apprécie ^^ La forme des différents passages de joutes sera peut-être moins flamboyante ^^ Je suis issue d'une formation universitaire qui me porte davantage à faire attention à la clarté des arguments, au fond plutôt qu'à la forme :-) Mais j'espère que cela te plaira tout de même.
Merci pour ta lecture !
Merci pour ton adorable retour !
Pour la sonorité entre Igane et Iguane... non, ce n'est pas voulu ! Par contre, mon correcteur me le remplaçait souvent par... Ignare xD