Cette histoire je la dedie à Mamie Jane et Papi Théo (dont je me souviens à peine, étant trop jeune quand ils sont partis), Bonne Maman et Bon Papa (que je n'ai jameis connue, Papa Manu (encore un inconnu pour moi) et Mamie Agnès (qui nous a qutté il y a deux ans et demi peu après les fêtes de fin d'année) ainsi qu'à leur deux enfant qui ne sont plus de ce monde, Agnès (que je n'ai pas connu car elle est morte trop jeune, mon grand-père avait à peine onze ans) et Dominique (que je n'ai pas non plus connu). Mais je la dédie aussi aux vivants, dont Mamie Denaim, Papa Émile qui ont chacun 91 ans ainsi que Tante Colette, sœur de Mamie Agnès qui à elle aussi 91 ons ! Et aussi au reste de ma famille, bien trop nombreuse pour que je puisse citer chacun de ces membre...
Vingt-quatre heures.
Voilà, il ne te reste plus que vingt-quatre heures à vivre.
.......
Les médecins l'ont annoncé il y a déjà une heure.
Ils ont dit qu'ils ne pourraient pas te sauver.
Qu'ils nous laissaient vingt-quatre heures pour te faire nos adieux, avant de te débrancher à tous jamais.
Que cela ne servirait à rien d'essayer de te maintenir en vie, que tu resterais dans un état végétatif.
Alors il vaut certainement mieux que nous te laissions partir en paix.
Et ça fait mal.
La douleur est, pour moi, insurmontable.
J'ai l'impression qu'on va m'enlever une partie de moi. Et je ne le supporte pas.
.......
Je me suis assoupi.
J'ai dormi quelques heures.
Il ne te reste maintenant plus que vingt heures à vivre.
.......
Dix-huit heures...
Je veux gémir, pleurer, crier, hurler ma haine !
Mais je n'y arrive pas... Pourtant je le veux ! Je veux expulser toutes ses émotions qui bloque ma poitrine, qui m'empêche parfois même de respirer...
Mais je n'y arrive pas. Toutes ses émotions reste, là, bloquées dans ma gorge.
.......
Dix-sept heures...
La porte s'ouvre doucement, dans un petit grincement qui ce mêle, durant un instant, au bip régulier des machines.
Lya entre timidement dans la pièce, elle me regarde, et me fait l'un de ses plus grands sourires.
Elle s'avance vers moi et tend ses petits bras dans ma direction. Je la soulève et l'installe sur mes genoux.
Maman se tient dans l'encadrement de la porte. Elle me fait un petit sourire timide. Mais ses yeux disent autre chose, ils sont rouges, elle a pleuré.
Qu'y a-t-il de pire que de savoir que sa mère a pleuré ?
Oui, il y a le fait que tu partes...
Lya remue sur mes genoux. Je retourne mon attention sur elle. Elle me sourit toujours.
Oh non...
Elle ne sais pas.
Elle ne sait pas que tu vas partir.
Les larmes me montent aux yeux.
C'est vraiment horrible, elle ne sait pas, elle ignore tout.
« Ah non ! Toi aussi tu vas pas pleurer hein ! Déjà Maman tout à l'heure ! Pas toi aussi ! fait la petite voix fluette de Lya, Non mais qu'est-ce que vous avez ?! »
Ses paroles mais fendent encore plus le cœur.
Je lève la tête vers Maman. Elle se mord la lèvre inférieure, une larme roule doucement sur sa joue.
En fait il y pire de savoir que sa mère a pleuré : c'est la voir pleurer...
« Hein qu'est-ce que vous avez à la fin ?! Lya me donne un coup, Pourquoi vous voulez rien me dire ?! elle ne sourit plus, ses yeux se remplissent de larmes, Et puis pourquoi Jane elle dors ? On est en plein milieux de la journée... sa voix s'éteint presque vers la fin de sa phrase... »
Du haut de ses cinq ans elle de comprend pas. Elle ne comprend pas que, bientôt, dans quelques heures, tu partiras à jamais...
Elle est encore trop jeune pour comprendre...
« C'est... c'est, la voix, fragile, de Maman s'élève, c'est parce que Jane va bientôt partir...
— Ah bon ? Et elle va où ?
— J-je ne sais pas... L-loin...
— Et on part avec elle ?
— N-non, on ne peut pas...
— On la reverra ?
— Non. Maman étouffe un sanglot.
— Vous allez pas la mettre dans la terre toute seule comme Papa ! s'écrit-elle soudain. »
Aucun de nous deux ne lui répond.
Lya commence à comprendre.
Elle te regarde et d'un coup rageur tape sur ton lit. Elle te hurle :
« Non ! T'as pas le droit ! T'as pas le droit de partir comme Papa ! T'as pas le droit... Non... »
Elle se retourne et enfouit son visage plein de larmes dans mon sweat. Elle pleure, sanglote.
Je la serre contre moi d'une main et de l'autre j'attrape celle de ma mère. Je me laisse aller et pleure autant que je peux.
Nous restons, tous les trois ainsi, un long moment.
.......
Seize heures....
Une infirmière nous a apporté un repas il y a quelques minute.
Quand elle a déposé le plateau sur la table, nos regardes se sont croisés et elle m'a sourit tristement. Son regard avait l'air tellement désolé pour nous.
Pour toi...
.......
Je n'est pas très faim.
Mais je me force quand même à manger sinon Lya m'y obligera.
Elle sourit à nouveau, mais pas comme avant, son sourire est moins grand, plus triste.
« Mais, quand Papa est parti, vous aviez dit qu'on ne pouvait pas aller le avec lui, alors que là Jane elle va le voir ! C'est pas juste ! Moi aussi je veux aller voir Papa ! dit Lya, la bouche pleine de pâtes. »
Je finis ma bouchée et lui répond doucement :
« Je sais Lya, mais pour le moment ce n'est pas ton tour d'y aller... ces mots me blessent, me déchirent, un jour aussi Lya devra partir.
— Mais alors ce sera quand ? Et si Jane part rejoindre Papa on pourra pas la revoir !
— Oui... c'est Maman qui lui a répondu, sa voix est toujours aussi fragile.
— Mais on va pas la laisser partir comme ça ! elle te montre d'un grand geste, en manquant de renverser son assiette, Il faut quand même qu'elle emmène des affaires et des souvenirs avec elle ! »
Avec Maman nous nous regardons.
Puis elle sourit doucement et dit :
« Alors qu'est-ce qu'on attend ! Il faut qu'on se dépêche ! Allez en route mauvaise troupe ! Vous finissez vos assiette et on y va ! »
.......
Quatorze heure...
On fouille dans toute la maison.
On cherche des affaire que tu pourrais emmener avec toi dans ton voyage.
J'ai trouvé ton journal intime -et il était vraiment mal caché- et Emmanuel.
Si tu te souviens de ta peluche-ourson que tu avais appelé Emmanuel ? Eh bien je l'ai retrouvé !
Lya a décidé qu'elle te donnerait Dominique, son doudou girafe.
Elle a dit que de toute façon elle était trop grande pour les doudous et que comme ça tu aurais quelques chose à elle.
Maman c'est occupé de te mettre quelques habits -à la demande de Lya- pour que tu puisse te changer.
Je l'ai vu glisser cette horrible robe jaune que tu détestes tellement.
.......
Onze heures...
Nous sommes revenus.
Comme il se fait vraiment tard, il a été décidé que nous installerions tes affaires demain matin sur la table.
Pour le moment nous installons les matelas pour pouvoir dormir.
L'infirmière de toute à l'heure nous aide.
.......
Je n'arrive pas à trouver le sommeil.
Lya est roulée en boule près de moi et dort comme un loir.
Mais moi je n'arrive pas à dormir.
Je n'arrête pas de penser au fait que je ne te verrai plus jamais sourire, vivre...
.......
Trois heures...
Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit.
Je n'ai pas arrêté de me réveiller et de me rendormir, c'est épuisant...
.......
On mange notre petit-déjeuner tout en proposant chacun des idées sur comment installer tes affaires sur la table.
.......
Deux heures...
On installe tes affaires.
On s'amuse un peu comme l'on s'est amusés à chercher des choses dans la maison.
Lya a pris à l'insu de Maman un pot de moutarde dans le frigidaire.
On a bien rit.
.......
Une heure...
Il faut qu'on se dépêche !
Lya a eu une superbe idée, te mettre ton plat préféré pour que tu l'emmène avec toi.
Voilà comment l'on se retrouve à McDonalds pour te prendre un hamburger frite avec des nuggets en supplément, un coca cola en boisson -comment peux-tu aimer cet horreur ?- et une glace vanille avec des smarties et un coulis de caramel.
Tout ce qu'il y a de meilleur pour la santé quoi.
.......
Une demi-heure....
On vient de rentrer.
On a installé les dernières choses dont la nourriture -désolé, mais la glace a peut-être un peu fondu-.
Je m'éloigne un peu et observe.
La table est posée juste à côté de ton lit, de l'autre il y a toutes ces machines auxquelles tu es reliée.
Sur la table il y a Emmanuel et Dominique posés au milieux, côte à côte. Derrière eux il y a une pile de vêtements -Maman a même pensé à te prendre des sous-vêtements...-, tes baskets préférées -les rouges- et ta bombe d'équitation.
Devant les deux peluches, ton repas bien gras et calorique est installé. J'ai aussi pensé à prendre ton porte-vue où tu rangeais tous tes dessins. Ton journal intime est posé juste à côté -promis je ne l'ai pas lu !-.
Lya a pensé qu'il te serait peut-être utile d'avoir avec toi de quoi te laver, voilà comment expliquer le fait qu'il y est une serviette, un savon le Petit Marseillais, un shampooing, ta brosse à dent -et une de rechange-, ton dentifrice, ta brosse à cheveux et ton peigne ainsi que quelques autres babioles à cheveux en tout genre.
D'autres objets que l'on n'a pas réussi à placer sur la table, sont en dessous de cette dernière.
.......
Dix minutes...
Il ne te reste plus beaucoup de temps.
Dix minutes c'est rien.
Ma gorge se serre.
Je sens comme un poids énorme peser sur mes épaules.
.......
L'infirmière entre doucement dans ta chambre, son regard s'arrête un instant, un peu surprit sur la table.
Elle se tourne vers Maman et lui dit :
« Madame Agnès Cardon ?
— Oui... sa voix est tremblante, incertaine
— Les médecins vont arriver pour... elle ne finit pas sa phrase, on a tous comprit, même Lya »
Cette dernière s'avance vers ton lit, elle monte dessus et avec une douceur dont je ne l'ai jamais vue faire preuve, elle te pose un léger bisous sur le front et murmure :
« Au revoir Jane, passe le bonjour à Papa... »
Une larme roule sur sa joue et vient s'écraser sur la tienne.
De sa petite main délicate, Lya l'essuie.
Elle descend du lit et va prendre la main de Maman qui se retient avec peine de pleurer.
Comme moi.
.......
Un médecins entre.
Je ne fais pas attention à lui, trop concentré à mémoriser les trait de ton visage une dernière fois.
.......
Je mets ma main de ma poche et la serre pour m'empêcher de pleurer, je sais que tu ne voudrais pas que je pleure. Alors je me retient du mieux que je peux.
Ma main rencontre un papier plié.
Je le sort, le déplie et regarde de quoi s'agit-il.
Une vieille photo.
Je sourit doucement, voilà ce qu'il manquait pour que tu partes.
Je la pose sur la table de façon à ce qu'elle soit sur les genoux d'Emmanuel.
.......
Le bruit de machine s'arrête.
Le bip régulier, qui m'était devenu si apaisant, se tait.
.......
Sur la photo tu souris, tout le monde sourit.
Dessus il y a Papa, avant que la maladie ne l'emporte.
Lya n'a que trois ans et elle regarde l'objectif avec ses grand yeux vert.
Nous deux, nous sommes bras dessus, bras dessous en nous rions, je me souviens que Tante Hel nous avait dit pour nous faire rire : " Dites fromage ! ".
Maman a un doux sourire sur le visage, un que je n'ai pas vu depuis longtemps maintenant.
Nous étions heureux.
.......
Voilà, c'est fini, tu es partie à jamais.
Tu me manqueras, Jane.
Adieux.
Théodore, ton frère jumeau qui t'aime plus que tout au monde.
PS : Les nuggets c'est pour Papa donc tu n'oublies pas de partager !
Lya.
C'est un texte touchant, plein de tristesse.
Ta plume est légère et fluide mais il y a beaucoup de fautes d'orthographe et de frappe, c'est un peu dommage.
Tous mes encouragements pour la suite :)
Merci pour ce commentaire, pour les fautes d'orthographe j'essaye d'en laisser passer le moins possible mais je n'y arrive pas toujours...
Merci :)