Viya retrouva sans trop de mal le chemin de sa chambre, où elle se changea rapidement, mourant soudain d’envie de dormir et de ne plus penser à rien.
Elle allait se glisser sous les draps lorsque des coups furent frappés à sa porte.
Un garçon d’envrion son âge se tenait sur le seuil. Des boucles brunes et souples encadraient des traits fins, encore un peu enfantins. Il avait des yeux gris, rieurs et lumineux.
– Salut, Viya ! Enchanté, je suis Dan. Très heureux que tu sois là, je ne vois pas si souvent de nouvelles têtes. Enfin, même si je connaissais déjà la tienne. Tu t’évanouis souvent dans la rue ?
Elle resta un moment interdite face à cette entrée en matière et son ton volubile. C’était donc lui, Dan. Il parut soudain réaliser qu’elle était en pyjama.
– Désolé, bredouilla-t-il en retirant la main qu’il lui tendait pour la passer dans ses cheveux, tu dormais ?
Viya se surprit à sourire.
– Pas encore.
Il acquiesça en esquissant un rictus embarrassé. Dan. Elle avait déjà entendu ce nom.
– Ravie de faire ta connaissance. C’est toi qui as battu un Orateur aux Joutes Automnales, non ? Bravo.
Il prit un air modeste.
– Je suis coincé ici la plupart du temps depuis que des types se sont attaqués à moi, alors j’ai eu tout le temps de travailler. Et puis, j’étais bien décidé à fêter mon retour à Hydendark. Mais mon triomphe n’est rien en comparaison du tien ! Conteuse du Prince-Héritier, rien que ça !
Elle se figea. Dan allait rapidement se rendre compte qu’elle n’était pas digne de son admiration. N’avait-il pas assisté à son échec déplorable lors des Joutes ?
– Si on veut, tempéra-t-elle avec prudence, je ne sais pas si je suis encore en poste... Il m’a engagée sur un seul conte, je ne sais pas trop ce qui lui a pris.
– Tu as su lui raconter la bonne histoire, j’imagine. Une de celles qui avaient suffisamment résonné en toi pour le toucher à son tour.
– C’est Fid qui me l’a conseillée, je n’ai pas vraiment de mérite.
– Oh, Véra me conseillait aussi, au début. Qu’importe, tu as su la transmettre. Laquelle c’était ?
Viya se surprit à hésiter. C’était stupide, toute la ville ou presque en connaissait le titre. Mais Dan savait quelque chose qui demeurerait inconnu pour n’importe quel citoyen d’Hydendark. Il savait que le choix de Fid de lui proposer cette histoire n’était pas innocent. Il avait été calibré pour toucher son âme. En lui en révélant le titre, elle se révélait elle, au moins un peu.
– La chèvre de Monsieur Seguin, lâcha-t-elle dans un souffle.
Dan acquiesça, en souriant. Elle pensa se sentir terriblement vulnérable, exposée, tant ce choix hurlait son besoin de liberté et l’enfermement qui avait été le sien, mais contre toute attente, ce fut une agréable chaleur qui vint se loger au creux de son ventre. Étonnant, comme cet aveu abolissait soudain une distance entre eux.
– Moi, mon premier c’était le Seigneur des Anneaux. Je ne l’ai pas retenu par cœur, évidemment, le texte est trop long.
– Ça ne me dit rien.
Il lui fit un clin d’œil.
– Rien d’étonnant, le seul exemplaire de la Confrérie est ici. Je te la raconterai, si tu veux. Tu pourrais me conter quelque chose, toi aussi.
La respiration de Viya se bloqua dans sa gorge. Il avait proposé cela avec tant de naturel, comme si raconter une histoire à une inconnue était la chose la plus aisée au monde. Ça l’était sans doute pour lui. Fid avait vanté le talent du garçon. Ça aurait dû l’être pour Viya.
Elle prit conscience qu’elle avait froid, en dépit de la chaleur qu’exhalait le poêle derrière elle. Sa fièvre revenait.
Il se méprit sur son silence.
– Sauf si ça ne t’intéresse pas, évidemment.
– Non, tout au contraire. C’est juste que… je préférerais ne pas t’en offrir une en échange. Quand je dis que je n’ai pas de mérite, ce n’est pas de la fausse modestie.
Les sourcils de Dan se froncèrent. Il la regardait intensément. Elle réalisa avec amertume qu’elle l’avait sans doute déçu. C’était mieux ainsi. Il semblait l’estimer, mieux valait briser d’un coup net cette illusion. Elle ne méritait ni son admiration ni son amitié.
– Tu ne devrais pas te rabaisser ainsi.
Sa voix n’était que bienveillance. Sa prévenance inutile lui fit monter les larmes aux yeux et le visage de Dan se troubla à leur vue. Sa main vint saisir la sienne dans un geste spontané.
– Hé, murmura-t-il doucement. Est-ce que ça va ?
Elle fut parcourue d’un frisson.
– Oui, mentit-elle. J’ai juste de la fièvre depuis quelques jours, je suis un peu… enrhumée. Rien de grave.
Il acquiesça et l’étudia quelques instants.
– Je reste avec toi, si tu veux. Je peux te raconter le Seigneur des Anneaux. Enfin, sauf si…
– Non, l’arrêta-t-elle un peu trop vite. Je veux l’entendre.
Elle ne comprit pas pourquoi ces mots s’étaient échappés d’elle et pourquoi elle les avait prononcés de cette voix presque suppliante. Dan, lui, ne s’en étonna pas, mais au regard doux qu’il lui offrit, elle comprit qu’il avait cerné sa solitude et son manque de confiance en elle.
– Fid ne choisit que des personnes exceptionnelles, tu sais ?
Elle eut un pincement au cœur. En un sens, Dan avait raison. Fid avait choisi une future Protectrice de l’Intermonde. Mais pas une Légendière.
– Je ne suis pas exceptionnelle comme toi et certainement pas comme lui.
– Est-ce que c’est important ? Chacun l’est à sa façon.
À nouveau, sa pure gentillesse la déstabilisa.
Elle dégagea sa main d’un geste sec
– Je sais que tu l’es, insista Dan. La chèvre de Monsieur Seguin l’est. Déterminée. Courageuse.
– Tu es vraiment en train de me comparer à une chèvre ?
La répartie tira à Dan un éclat de rire qui résonna à travers le couloir et Viya se surprit à sourire de nouveau. Les couches de mal-être dont elle s’entourait consciencieusement s’effritaient sous le regard pétillant du jeune homme. Pendant un court instant, Viya oublia la fièvre et la menace qui pesait sur eux.
Déterminée. Courageuse.
Peut-être que cette Viya-là existait quelque part, en elle. Peut-être qu’il suffisait de croire à l’expression d’inébranlable confiance de Dan pour la faire ressurgir.
La jeune fille l’invita à entrer. Il se rencogna contre le mur, au bout du lit. Elle hésita encore un court instant, puis elle se glissa entre les draps.
– Tu as besoin de quelque chose ? demanda-t-il simplement de son timbre onctueux. Une autre couverture ?
– Juste de ton histoire.
– Tes désirs sont des ordres.
Elle s’empourpra stupidement à cette phrase et tira un peu plus la couverture sur son visage. Dan, lui, ramena ses jambes en tailleur. Son regard gris traversa la fenêtre pour errer une poignée de seconde sur la mer étale et métallique, puis il prit une inspiration et commença à raconter.
Lentement, Viya sentit son angoisse et sa colère refluer.
***
Les trois premiers jours que Viya passa sur l’Archipel se déroulèrent dans un calme presque irréel. Le matin, elle descendait prendre son petit-déjeuner en compagnie de Dan et d’Élisabeth, dans une ambiance détendue et chaleureuse. L’après-midi, ils passaient des heures entières à la bibliothèque. La grande tour qui accueillait la réserve de livres des Légendiers, préexistante à l’acquisition de l’Archipel par la Confrérie, comportait cinq étages desservis par un monte-charge. Seuls les deux premiers entreposaient des ouvrages, le palier supérieur avait été converti en salle de lecture, tandis que le reste de l’édifice demeurait vide. C’était au troisième que les jeunes gens passaient le plus clair de leur temps. Dan et Élisabeth racontaient des histoires. Viya, elle, se taisait. Elle n’avait connu jusqu’à présent que la solitude ou la compagnie d’adultes. Elle trouvait déroutant de partager des moments avec des personnes de son âge. Le soir, Dan continuait à lui raconter le Seigneur des Anneaux.
Ariane, elle, ne les fréquentait guère. Elle ne se joignait à leur repas qu’en coup de vent, puis disparaissait. D’au moins six ou sept ans plus âgée que les deux autres, elle ne goûtait pas leur insouciance. Viya avait d’abord essayé de nouer le contact afin d’obtenir des informations sur la situation d’Hydendark, puisqu’on refusait de l’impliquer. Face au mur impassible auquel elle se heurtait, elle avait fini par renoncer.
Souvent, ses pensées s’égaraient vers Hydendark. L’idée d’extorquer des informations à Eugénia la hantait, mais elle ignorait comment regagner la ville.
– Fid va voir le Conseil aujourd’hui, pour tenter de rallier les deux autres Corporations à notre cause, lâcha la jeune femme au matin du quatrième jour, en débarrassant son petit-déjeuner. Si c’est encore possible…
Viya se figea, sa cuillère suspendue à mi-chemin entre ses lèvres et sa bouche. Élisabeth, elle, en oublia de redresser la théière qu’elle avait inclinée pour se servir une tasse de thé. Ce fut le juron poussé par cette dernière quand le contenu se répandit au sol qui tira la jeune Légendière de sa stupeur.
– Parce que oui, si tu te le demandais, Fid est sorti de prison. Avant-hier soir.
Elle avait prononcé cette phrase sans agressivité, mais son apparent calme dissimulait mal son agacement.
– Bien sûr que je me le demandais, répondit-elle la gorge serrée. Il va bien ?
Ariane déposa sa vaisselle dans l’évier d’un geste brutal et se tourna vers elle. Elle combla les trois pas qui la séparaient de Viya et abattit avec violence le plat de ses mains sur la table où la jeune fille était assise.
– Comment veux-tu que Fid aille bien ? Le connais-tu donc si mal ? Ou bien te moques-tu, au fond, de son état et de qui il est ? Tu donnais l’impression de surtout vouloir t’amuser, ces derniers jours !
Les mots la touchèrent en plein cœur. Elle devait bien s’avouer qu’elle n’avait plus tant pensé à Fid.
– Nous sommes tous inquiets ! répliqua Dan. Mais Viya et moi sommes coincés ici, on ne peut rien faire. Elle est tributaire comme moi des informations qu’on veut bien nous donner et Véra voulait l’épargner un peu.
– L’épargner ? Les choses ont commencé à partir en vrille depuis qu’elle nous a rejoints. Elle est sur l’Archipel parce qu’elle a agressé une Oratrice, Dan !
– Alors quoi ? Tu penses que c’est à cause d’elle qu’un type a décidé de nous détruire ? Tu trouves vraiment judicieux de rejeter la faute sur l’une des nôtres ?
Ariane conserva un long moment le silence, les lèvres pincées. Son corps tremblait d’émotion. Lorsqu’elle lui répondit, sa voix fut à peine un souffle, mais elle résonna aux oreilles de Viya comme un coup de tonnerre :
– Est-ce que tu l’as seulement déjà entendue conter ?
Les sourcils de Dan se froncèrent. Viya, elle, se liquéfia sous cet assaut meurtrier. Ariane l’avait déjà écoutée, au Palais-Citadelle. Fid lui avait assuré qu’elle s’en était bien sortie, et c’était vrai. Elle n’avait pas balbutié. Le contenu de l’histoire avait su toucher le Prince-Héritier. Néanmoins, cela n’avait rien à voir avec l’art que déployait son mentor, ou le brio de Dan et d’Ariane.
Le jeune homme ouvrit la bouche pour questionner sa consœur, mais celle-ci tourna les talons avant qu’il n’ait pu articuler le moindre son. La porte d’entrée claqua derrière elle. Viya repoussa sa chaise et s’enfuit dans l’escalier.
Entre les battements de son cœur tambourinant, elle entendit Élisabeth l’appeler. Elle verrouilla l’huis de sa chambre derrière elle, les yeux brûlants de larmes contenues. Elle prit une inspiration pour se calmer, passa une main confuse dans ses cheveux.
Le miroir accroché au mur lui renvoya son reflet et sa gorge se noua. Elle se trouva au moins aussi maigre que lorsqu’elle avait été chassée des Orateurs, et plus livide que jamais. Son regard, lui, brillait de cette lueur de détresse qui ne semblait jamais vouloir le quitter.
Une larme roula sur sa joue. Viya la chassa aussitôt et affronta à nouveau son reflet. La détresse n’avait pas quitté ses yeux, mais une petite flamme de colère grandissait dans son ombre.
Elle en avait assez de subir. Elle allait trouver un moyen pour retourner à Hydendark, confronter Eugénia, découvrir le plan d’Igane et sauver la Confrérie.
Ensuite, elle deviendrait Légendière. Celle qu’elle voulait être.
*
Au milieu d’une plaine enneigée, Viya voit Sœur Helena s’avancer vers elle.
– Rejoins-nous. Tu vois bien que tu n’es pas à ta place à la Confrérie. Ta fièvre en est la preuve. Tu es faite pour être une Protectrice.
Le timbre de la femme est maternel, mâtiné d’inquiétude. Il serre le ventre de Viya plus efficacement que n’importe quelle menace.
– Ma fièvre est tombée. Ce n’était rien. Un coup de froid.
– Ta fièvre reviendra. Tu dois te dépêcher, tu n’as plus beaucoup de temps. Tu m’entends, ma fille ? Tu n’as plus beaucoup de temps et tu…
Viya fut réveillée en sursaut par le contact d’une couverture qu’on déposait sur elle.
Ses paupières s’ouvrirent sur Dan, penché au-dessus de son lit. Elle avait réfléchi, encore et encore, et épuisée, avait dû finir par s’endormir. Dehors, la nuit était tombée. Debout derrière le garçon, Élisabeth jouait avec un assortiment de crochets métalliques. Elle avait forcé sa serrure.
– Reste couchée, murmura-t-il alors que Viya esquissait un geste pour se redresser.
Sa voix n’était que douceur. Il ignorait donc encore qu’une impostrice se tenait face à lui.
– Vous avez des nouvelles de Fid et de sa confrontation au Conseil ? demanda-t-elle.
Dan secoua la tête.
– Véra s’est enfermée dans son bureau dès qu’elle est rentrée. Avec Archie.
La jeune fille se passa une main sur le visage. La propension de Véra à la maintenir dans l’ignorance l’agaça, mais elle eut pour mérite de renforcer sa détermination.
– On est désolés pour ce que t’a dit Ariane. Elle est parfois si exigeante.
Viya laissa retomber son bras avec un soupir et tourna la tête vers Élisabeth.
– Non, elle a raison. Au moins sur un point : je ne devais pas être ici.
Ils allaient la contredire, alors elle leur raconta tout. Son enfance au Prieuré. Eugénia. Le fait qu’Igane projetait selon Fid de détruire l’Intermonde. Elle leur livra aussi les conclusions auxquelles elle était parvenue.
– Je dois aller à Hydendark, mais Véra le refuse.
Ébranlés par ce qu’ils venaient d’apprendre, ses deux amis ne répondirent tout d’abord rien.
–Si Véra n’est pas honnête avec nous, finit par dire le garçon, je ne vois aucune raison de l’être avec elle et de quémander son accord pour traverser…
– Dan ! s’offusqua Élisabeth qui semblait comprendre ce qu’il avait en tête.
Il adressa à la jeune rousse une moue espiègle.
– Oh, allez ! On l’a fait des dizaines de fois, par le passé ! Véra ne nous a pas tué.
– On était des mômes, on voulait juste s’amuser un peu. Mais là, on parle de s’opposer à Véra et à une condamnation du Conseil.
– Fait quoi ? les coupa Viya.
Dan et Élisabeth s’affrontèrent du regard quelques instants. Finalement, la jeune Légendière rousse finit par céder.
– Sur le Rafiot, il y a une pièce avec une armoire…
–… Et au fond de l’armoire, il y a un autre monde qui s’appelle Narnia, l’interrompit Dan avec un sérieux mortel.
Viya cilla de stupeur. Un silence tomba entre eux. Le jeune homme conserva quelques secondes son aplomb, avant d’éclater de rire. Élisabeth lui lança un oreiller à la figure pour le faire taire.
– Désolé, c’était trop tentant, s’excusa-t-il avant d’ajouter à l’adresse de Viya : je te fais marcher, c’est dans un livre.
Il ne réalisa pas que lorsqu’on avait grandi au Prieuré entourée de femmes chargées de protéger une faille ouverte sur un autre monde, l’idée n’avait rien d’aberrant.
– Il y a une armoire, reprit Élisabeth, dont on peut retirer le fond. Tu peux te cacher derrière, tout contre la coque du navire. On le faisait souvent, pour aller en ville pendant notre apprentissage, parce que nous n’avions pas le droit de quitter l’Archipel. Une fois arrivée, il suffit d’attendre un peu que tout le monde ait débarqué pour sortir incognito à ton tour. Alfred reste à bord, mais il ne bouge pas de la salle de pilotage.
La solution n’était pas parfaite. Mais le jeu en valait la chandelle. Un résultat concluant auprès d’Eugénia compenserait sa désobéissance.
Dan lui fit un clin d’œil.
– Le bateau fera deux allers-retours demain. Tu pars à l’aube, tu reviens à midi, et pendant ce temps Élisabeth et moi couvrons ta disparition. Facile.
Son assurance était contagieuse. Viya finit par opiner.
Un chapitre merveilleux ! Une histoire qui nous garde en halène. Et des personnages adorablement attachant !!!
Hâte de lire la suite ^^
Ah ça fait du bien d'avoir Dan ! Viya commençait à être dangereusement seule dans le dernier chapitre, ça sentait mauvais pour elle. Sa relation avec le gentil Dan et dans une moindre mesure Elizabeth va lui faire du bien. Les prochains chapitres vont être plein de dangers, il vaut mieux les affronter ensemble.
La réaction d'Ariane montre aussi le ressentiment que peuvent ressentir certains légendiers. c'est bien vu de nuancer un peu par rapport au don et la gentillesse d'un Dan.
Les refs à LSDA et Narnia sont géniales pour le lecteur, c'est des petits sucres à chaque fois ahah J'ai bien aimé le moment où Viya demande à Dan s'il la compare à une chèvre. De l'humour bienvenu (=
Un plaisir,
A bientôt !
Tout chouette chapitre que voilà, j'aime trop trop la figure de Dan, toute bienveillante, faite d'optimisme et de joie. Tu sais, je lisais et je me disais : maaaais euuuuh moi aussi je veux qu'on me narre le Seigneur des anneaux comme çaaaaa ! Hihi, c'est le genre de détails pour l'intrigue qui ajoute un petit effet de doux rêve pour le lecteur, et quand le lecteur a envie de se trouver dans ton monde, malgré toutes les crouilles, c'est toujours bon signe ;)
Et Ariane : argh, la pouffe. Mais un peu d'animosité était inévitable, d'une certaine. Je m'attendais un peu que tout le monde n'accueille pas Viya les bras ouverts, et la, pour le coup, pas très sympa la nana :/
Et enfin : j'aime bien parce que ça fait plusieurs chapitres que les enjeux sont plus clairement délimités pour Viya. On saisit où elle veut aller, et puis elle évolue, surtout ! Il y a une nouvelle forme de "rage" qu'on ne trouvait pas chez elle auparavant, je trouve, enfin là j'ai bien aimé sa réaction face à Ariane. Viya est plus déterminée qu'elle ne l'a probablement jamais été et ça me plaît :)
Me réjouis de découvrir si son plan va foirer ou pas ^^
Voilà, bisou !
Je me rends compte que j'ai pris du retard dans la réponse aux commentaires !
Je suis heureuse de savoir que tu apprécies Dan, j'avais en effet envie d'une figure un peu optimiste et solaire après ces chapitres un peu rudes !
Ariane n'est pas très sympathique, c'est vrai, mais comme tu le remarques, ça ne me semblait pas hyper cohérent que toute la confrérie soit avec Viya d'emblée.
Oui, globalement j'essaie de clarifier les objectifs de Viya et ça passe par renforcer son caractère !
Trop hâte que le petite trio commettent le méfait mouahahah x) Et puis, Viya n'est pas à une connerie près de toute façon ! Une condamnation ou deux... quelle différence mdr xD
Sinon, Dan me parait très sympathique ! A-t-il un petit faible pour Viya ? Je crois que oui, mais à voir par la suite ! Elisabeth a l'air fun aussi. Ariane en revanche, beaucoup moins, mais je pense qu'elle cache beaucoup de sentiments et d'émotions, et ses réactions ne sont peut-être pas représentatives de sa réelle sensibilité ou empathie... Bref, hâte de voir comment tout ça va évoluer !
ET HATE DE REVOIR EUGENIA (#Fangirl)!
A bientôt <3
J'ai adoré écrire cette ambiance sur l'Archipel. Dans ma tête, ça fait un peu colonie de vacances xD Des jeunes prêts à faire des conneries . Mine de rien, en lisant ton commentaire, je me dis que Viya m'a échappée, parce que je me rends compte qu'elle est un peu plus tête brûlée que ce que j'avais prévu au départ xD
L'agressivité d'Ariane arrive comme un cheveu sur la soupe je trouve. C'est loin d'être incohérent et ça rajoute à l'animosité qu'on lui associe tout de suite. En même temps ça nous intrigue : a-t-elle eu un semblant de cette relation avec Fid par le passé ? Heureusement que Dan et Elisabeth sont là - j'ai apprécié de lire le point de vue de Viya les associer à "ses deux amis".
Le plan me semble foireux, mais parfois ce sont les plans d'apparence foireuse tant ils sont si simples qui fonctionnent, donc pourquoi pas. Je m'étonne de voir Viya partir seule, parce qu'elle serait bien capable de faire une syncope en chemin, mais en même temps je suppose que c'est important qu'elle trouve son indépendance de cette manière... Toutefois ça m'interroge : le "c'est bien qu'elle soit seule" ce n'est pas la première fois qu'on le remarque - est-ce que ça ne sera pas la fois de trop, qui nous montrera finalement que bon, elle a déjà trouvé son indépendance ? On le voit bien dans ses relations avec les autres Légendiers, c'est toujours son estime de soi qui pêche plutôt que son intention de faire les choses comme elle l'entend. Un peu de compagnie mettrait de la lumière sur... son courage et sa détermination ;) (Tu ne t'étonneras pas si j'ai trouvé ça très bienvenu leur petit retour autour de La Chèvre de monsieur Seguin.)
Au plaisir de lire la suite <3
Pour le SdA, je trouvais ça bien d'avoir une référence un peu plus "jeune" que les autres. (Idem pour Narnia, qui vient après). Et puis je trouvais drôle de faire référence à un monde de fantasy dans un monde de fantasy... ma passion des mises en abîme :-)
Je trouve ta théorie sur la façon dont la compagnie des autres peut influencer la capacité de Viya à se découvrir elle-même intéressante. Ça pourrait m'inspirer une ou deux petites modifications :-)
Merci pour ta lecture !
J'aime beaucoup Dan et ses échanges avec Viya.
Ariane me semble juste peinée de ne peut être pas avoir le même lien que Viya avec Fid... à voir, j'ai hâte ! :)
Du coup, ça gâche un peu l'ambiance à laquelle cette pauvre Viya avait enfin droit... mais ça la pousse à l'action, ce que j'attends depuis un moment !
Par contre, j'ai un peu espéré que Dan pourrait partir avec elle (il a l'air d'un bon coach de vie, avec son optimisme et sa bienveillance), mais apparemment, ça ne va pas se passer comme ça. Ceci dit, il faut peut-être que Viya soit seule pour se "réaliser" vraiment.
Mais le jeune Dan me plaît bien !
Je trouve que depuis la fusillade, c'est plus fluide et l'histoire est plus palpitante. D'ailleurs, tu dois constater que je suis moins pénible dans mes commentaires ;)
C'est un vrai plaisir et j'attends la suite avec impatience à la fin de chaque chapitre !
C'est vrai qu'Ariane n'est pas très agréable ^^ En fait, je ne voulais pas que l'ambiance soit trop chaleureuse, pour ne pas glisser dans la mièvrerie ou un côté un peu hippie, avec des Légendiers qui ne seraient qu'amour et bienveillance et accueilleraient à bras ouverts tous les marginaux ^^ D'où sa présence.
Je n'en dis pas plus sur le rôle de Dan, mais il a effectivement cet aspect "coach de vie". Plus globalement, je trouvais intéressant d'avoir dans un univers de fantasy un jeune homme qui soit tout simplement bienveillant et doux sans être torturé par son passé ou que sais-je ^^
Ah, je suis heureuse de savoir que l'histoire te plaît davantage depuis quelques chapitres ! Je suis un peu en galère avec le prochain chapitre, il faut que je le réécrive partiellement. Du coup, il va peut-être falloir patienter encore un peu. Peut-être qu'il sera prêt dans le week-end.
Merci pour ta lecture <3