Mes joues dévalent mes larmes
Tant leur force transperce ma peau
J'ai peur.
Une peur mirage qui me broie le coeur
Qui me tient réveillée dans ses profonds abysses
Dont même Hades ne veut pas
Une peur irréelle qui brûle la vue des anges
Éteignant les lumières de la nuit
Une peur si forte qu'elle balaie tout sur son passage
Sauf les cris refoulés dont elle se nourrit à grandes goulées
Une peur si noire que même le sommeil n'ose l'approcher
De peur d'y perdre le peu d'heures qu'il lui reste
Une peur si dense que mon seul rêve est de ne plus jamais croiser la sorgue
Pour m'oublier dans un jour fatigué des terreurs nuitées