Igane se tenait à quelques pas de la maison commune du Prieuré. Il portait un élégant costume blanc. Avec ses cheveux impeccablement peignés en arrière et sa barbe soigneusement taillée, on aurait pu s’imaginer qu’il se rendait à une importante célébration.
Le pistolet avec lequel il avait tiré une balle fumait encore au bout de son bras et une cinquantaine de femmes et d’hommes armés jusqu’aux dents l’entouraient.
Face à eux, Fid, Sœur Helena, Dan, Élisabeth et Viya faisaient pâle figure. L’Écrivain contemplait avec un air amusé leur petite bande sortie en hâte de la bâtisse.
– Voyez-vous ça : une ex-Oratrice déplorable devenue conteuse incompétente, une religieuse, deux gamins à peine sortis de l’adolescence et un infirme. Je dois avouer que je m’attendais à mieux.
Fid tressaillit sur l’emploi du mot « infirme », mais il ne fit aucun commentaire. Encouragé par son silence, Igane s’autorisa un silence de triomphe, puis désigna d’un geste théâtral sa propre petite armée.
– Enfin, c’est sans importance. Dans quelques minutes, cette faille qui fait de l’ombre à ma Corporation ne sera qu’un tas de cendres. Eugénia doit déjà être à l’œuvre.
Le sourire d’Igane s’élargit.
– Sentez-vous enfin le poids de votre erreur, Fid ? Voilà ce qu’il coûte de me sous-estimer.
– À ma décharge, personne n’est censé posséder un esprit aussi tordu que le vôtre.
Fid avait répliqué immédiatement, avec un calme que Viya lui enviait. Igane était peut-être plus retors que tout ce qu’ils avaient pu imaginer, mais le Légendier possédait ses propres armes.
Igane marqua un temps d’arrêt.
– Vos paroles n’auront pas le pouvoir de vous sauver, Fid.
– Vous m’en voyez ravi. Les vôtres n’auront donc assurément pas celui de me tuer.
Un petit sourire étira les lèvres de son adversaire.
– Oh, si, c’est prévu. Après tout, ce serait la fin la plus appropriée pour notre histoire, n’est-ce pas ?
Un frisson courut le long du dos de Viya. Elle avait vu Igane fourbe et blessant, mais jamais aussi agressif. Le Légendier avait lui aussi perçu le danger et conserva un silence prudent, même si mille piques acérées patientaient derrière ses dents.
– Bien, j’adore quand on en arrive à ce moment-là du récit ! annonça joyeusement l’Écrivain. Vous devinez lequel, n’est-ce pas, Fid ? Vous et moi réfléchissons pareil. Que devrait-il se passer maintenant ?
Fid pinça les lèvres. Il leur faisait perdre du temps. Eugénia connaissait le Prieuré, elle avait dû entrer dans l’enceinte sans se faire remarquer et devait déjà être en route vers la Montagne et la faille qu’elle renfermait.
– Je ne veux pas rentrer dans votre stupide intrigue.
Toute trace de bonhomie disparut du visage d’Igane. Il eut un claquement de langue agacée. Puis il braqua d’un geste vif son arme sur Viya. La jeune fille sentit une pierre lui tomber au fond de l’estomac alors qu’Élisabeth poussait un « non » étouffé. Déjà leur adversaire reprenait d’une voix mielleuse :
– Ne soyez pas rabat-joie. Cette histoire est déjà la vôtre, alors, essayez au moins de la rendre palpitante et répondez-moi : que va-t-il se produire ? Non, Fid, ne vous interposez pas, je vous prie. Je pourrais m’en irriter.
Viya détourna le visage du canon pointé sur elle au prix d’un effort surhumain pour le tourner vers le Légendier, qui après avoir esquissé un pas pour se placer sur la trajectoire de l’arme, s’était figé. Ses yeux étaient écarquillés sur leur ennemi. En dépit de l’air glacial, une goutte de sueur roula sur sa tempe.
– Vous allez faire une révélation, finit par répondre son mentor d’une voix atone. Pour qu’elle soit efficace, elle doit rebattre les cartes.
– Bravo ! Une suggestion, peut-être ?
Fid marqua un temps d’arrêt, conscient comme sa protégée qu’à la moindre réponse qui ne le satisferait pas, Igane tirerait.
– Aucune… mais surprenez-moi.
Une expression ravie éclaira le visage de l’homme.
– Oh, j’y compte bien ! J’y compte bien !
Et la foule de mercenaires s’écarta.
*
Le cœur de Viya rata un battement.
– Alors ? Viya, ma pauvre enfant, vous êtes toute pâle. Mais vous, Fid… Oh, très cher, vous tentez de rester digne… mais à l’intérieur, je sais que vous vous effondrez. Vous n’avez même pas la force de me contredire.
– Taisez-vous, siffla Viya. Laissez-le tranquille.
Les mains de Fid tremblaient. Son regard demeurait braqué sur l’arrivante.
Sur Psappha, splendide dans une robe rouge sang.
Igane s’approcha de lui avec un air de serpent qui donna à la jeune fille envie de hurler.
– Vous souffrez, n’est-ce pas ? Vous vous demandez : comment est-ce possible ? Déjà vous cherchez à la défendre. Elle a été contrainte, vous dites-vous. Mais Psappha va parler, et elle va vous confesser son odieux crime. Allez-y, ma chère.
Psappha se tenait très droite et lorsqu’elle parla, sa voix était dénuée d’émotion.
– J’ai introduit au Prieuré le poison qui a tué la précédente Matriarche, pour réduire le nombre de Protectrice et nous permettre aujourd’hui de détruire cette abominable montagne. J’ai convaincu une petite fille de l’Académie de le verser dans son verre, dix jours après mon départ.
« Tu ne m’as pas parlé de ton dernier voyage. Comment se porte le monde en dehors de cette sombre cité ? » avait demandé Fid à Psappha, lors de la soirée au Palais-Citadelle. La Poétesse avait souri et s’était longuement épanchée sur son séjour dans le Nord.
Fid avait cessé de respirer, peut-être frappé lui aussi par ce souvenir, mais plus certainement par la douleur de la trahison.
– Fid, Fid, Fid ! Votre cœur se brise-t-il ? s’enquit Igane avec une joie perfide. Éclate-t-il en morceaux ? Rendez-vous compte ! Elle, votre amie fidèle. Oserais-je le dire… celle dont vous étiez épris.
Viya glissa vers son mentor un regard éperdu qu’il ignora. Il avait pourtant été clair, lorsqu’elle avait malencontreusement abordé le sujet. Se pouvait-il qu’il lui ait menti ? Qui pouvait bien savoir quel secret abritait le Légendier ?
– Psappha avait bien entendu compris la nature de vos sentiments pour elle. J’ai moi aussi eu tout le temps de les deviner. Vous vous doutez bien qu’étant spécialisé dans les histoires d’amour, ce genre de chose ne m’échappe pas et…
– Après avoir été expulsée, des Orateurs, il ne fallait pas que Viya puisse quitter Hydendark et rejoidre le Prieuré, coupa Psappha. L’occasion de la faire rentrer chez les Légendiers s’est présentée et j’ai instrumentalisé ton amour pour moi. Tu sais très bien qui a la primauté de ma loyauté.
Viya eut un coup au cœur, très vite suivie d’une flambée de haine. Elle avait cru à la bonté de cette femme !
Fid, lui, baissa la tête et ferma les yeux pendant de longues secondes. Igane se délecta de son silence et de la souffrance qui s’y dissimulait. Psappha, elle, fixait sans ciller celui dont elle s’était toujours dit l’ami. Puis le Légendier prit une lente inspiration, rouvrit les paupières et murmura de sa voix de velours :
– Eh bien, quel coup de maître, mon amour…
La Poétesse frissonna. Son regard se fit soudain désolé et suppliant, mais Fid n’y répondit pas et referma les paupières.
Viya sentait son sang bouillir. De la défection de Psappha. De savoir que les instants de bonheurs qu’elle avait vécus chez les Légendiers se révélaient le fruit d’une énième manipulation. Et surtout de la souffrance que toutes ces petites machinations étaient en train d’infliger à Fid.
Lequel éclata soudain de rire.
– Mon cher Igane, vous vous prenez pour un maître, mais vous n’êtes un amateur.
– Je vous demande pardon ?
Tout ce temps, le Légendier n’avait pas été abattu, comprit Viya. Il réfléchissait. Intensément.
– Je n’ai aucun sentiment pour Psappha, et elle le sait très bien. Vous pensiez me briser en m’annonçant que l’amour de ma vie m’avait trahi, mais je suis juste attristé que mon amie ait été contrainte de participer à votre triste spectacle et furieux de ne pas l’avoir compris plus tôt. « Toute accusation que tu portes contre lui, tu la portes contre moi ». Elle a tenté de me prévenir. « Je ne supporte pas d’être écartelée entre mon amour pour elle et mon affection pour toi ». J’ai cru que Psappha me parlait de la Guilde des Écrivains, mais en fait, elle évoquait sa femme, sur qui vous avez fait pression, n’est-ce pas ?
Il eut un second rire.
– Alors Psappha s’est jouée de vous. Elle vous a fait miroiter que Viya serait sous contrôle à Dreamyard Alley. Sauf qu’à partir de là, rien ne s’est passé comme prévu. Notre nouvelle recrue a été accusée par le Conseil d’avoir truqué les Joutes, alors que vous teniez à ce que l’on m’en impute la responsabilité. Ç’aurait été un bon élément pour déclencher la chute de la Confrérie, n’est-ce pas ? Mais Eugénia, votre alliée, a dû se dévoiler. Vous avez malgré tout tenté de nous calomnier, en vous attaquant à Viya. Vous avez ensuite craint qu’elle ne découvre la vérité sur l’empoisonnement de l’ancienne matriarche et votre plan, lorsqu’elle a appris le passé d’Eugénia… Vous avez alors cherché à nous tuer, puis pris un risque considérable, pour entretenir la suspicion du pouvoir à notre égard, en révélant l’existence de cette poudre explosive que vous avez créée. Vous auriez pu finir emprisonné.
Fid s’avança vers Igane, qui recula.
– Vous n’avez pas construit une intrigue brillante, dont le déroulé implacable aurait fait tomber les Légendiers : vous avez couru derrière les événements pour tenter de leur donner une cohérence dans un récit qui vous échappait.
Fid saisit son ennemi à l’épaule et serra l’articulation. Les guerriers se tinrent prêts à l’action, mais Igane les arrêta d’un geste, un sourire narquois aux lèvres, feignant le calme.
Pourtant, la voix de Fid fut alors si basse et détachée, si remplie de colère rentrée qu’elle effraya Viya elle-même :
– S’il vous fallait une ultime preuve de votre médiocrité : aucun de vos collègues, que j’estime par ailleurs, ne se serait permis d’instrumentaliser son art pour des fins aussi basses.
Igane se dégagea, sans se départir de sa fausse placidité. Fid recula à nouveau, comme une bête sauvage qui s’éloigne pour jauger son adversaire. Il dut remarquer comme Viya la veine qui palpitait sur la tempe du romancier, entendre les quelques secondes de silence qui s’écoulèrent.
Ni l’un ni l’autre ne virent pourtant Igane changer brutalement de cible et pointer son arme sur la tempe de Psappha qui poussa un gémissement.
Fid, lui, cria.
Un cri animal, effrayé, comme si tous les mots qu’il aurait pu prononcer pour renverser la situation – toutes les suppliques – venaient de le déserter.
– Vous persistez à ne pas m’écouter, Fid. J’étais pourtant clair : vos belles phrases sont inutiles.
La respiration du Légendier devint saccadée tandis que Viya se mettait à trembler. Igane promena sur eux un regard satisfait et murmura d’un ton doucereux :
– Ce qu’a cru faire Psappha pour m’arrêter n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est que mon histoire tuera votre Confrérie, quoi que vous fassiez. Ce qui compte, c’est qu’Hydendark ne subira plus votre conccurence déloyale, votre morgue et le danger que vos histoires venues de je ne sais où font planer sur elle. Ce qui compte, c’est ce que je suis capable de faire à tous ceux que vous aimez.
Psappha murmura quelque chose, une supplication, peut-être, ou une insulte.
Viya se rapprocha de son mentor, dont le visage s’était totalement figé et frôla son poignet. Il ne réagit pas, gardant ses yeux dardés sur son amie. Il était une bête prête à mordre. À attaquer pas moins de cinquante mercenaires, lesquels ne le laisseraient cependant pas toucher à un seul cheveu d’Igane.
Viya entendit alors un déclic sur sa gauche, si infime qu’elle fut sans doute la seule à le percevoir. Fid venait de dévisser le pommeau de sa canne, laissant entrevoir l’éclat métallique de la lame qu’il y dissimulait.
La jeune fille réprima un frisson d’angoisse et serra plus fort son poignet. Il n’aurait pas fait forger une telle arme s’il ignorait comment s’en servir. Mais pouvait-il neutraliser tant d’ennemis, même avec le soutien de Sœur Helena ?
Un petit sachet apparut dans la paume du Légendier. De la Poudre d’Escampette. Elle vit avec angoisse Dan sortir un petit couteau de la poche de son manteau, Élisabeth serrer les poings et Helena ajuster ses appuis.
Les yeux de Fid croisèrent ceux de Viya, dont le cœur accéléra soudain. Le message était limpide.
Elle irait seule affronter Eugénia.
Elle secoua la tête. Il était hors de question qu’elle les laisse seuls ! Pas alors que cinquante guerriers se tenaient prêts à leur faire la peau.
– Le chant des sirènes, murmura alors son mentor à son attention, entre ses dents.
Le chant des sirènes. Une mélodie hypnotique, dont la beauté attire irrésistiblement les marins vers un rivage où ils viennent s’échouer et qu’Ulysse, dans l’Odyssée, avait pu écouter sans sombrer après s’être attaché au mât de son navire.
Fid allait tenter d’envoûter les mrcenaires à l’aide de sa voix, pour lui donner le temps de partir vers la Montagne, où se trouvait Eugénia. C’était une folie…
Il ne lui laissa pas l’opportunité d’argumenter.
– Que des lauriers, prononça-t-il.
Et il jeta la Poudre d’Escampette sur le sol devant lui.
L’épais rideau sombre se forma, semant la confusion parmi leurs adversaires. Alors, Viya plaqua ses paumes sur ses oreilles, fit volte-face et se mit à courir, rythmant ses pas au battement inquiet de son sang dans ses tempes.
Les histoires de Fid accomplissaient des prodiges. Pourtant, lorsque les premiers ordres furent aboyés dans son dos, la jeune fille douta que son mentor puisse par la seule puissance de sa voix subjuguer des assaillants déterminés à les tuer. Le chant des sirènes n’était qu’un mythe.
« Espérons que la vérité soit vraiment dans les légendes… »
Psappha se retrouve jusqu'au bout entre deux camps, incapable de trancher, tentant d'arbitrer tant bien que mal entre ses différentes loyautés. Son arrivée dans cette scène m'a peu surpris, j'étais limite un déçu que ça soit présenté comme un gros retournement de situation par Igane mais la suite est vachement intéressante. Le débat entre les deux hommes est très intéressant et indécis.
J'ai très très hâte de la confrontation entre Viya et Eugénia ! J'imaginais plutôt qu'Eugénia se retrouverait finalement face à Fid mais c'est plus logique que les deux ennemies se retrouvent. Que l'histoire se termine comme elle a commencé (encore une fois, je pense au premier chapitre ^^)
Mes remarques :
"Vous m’en voyez ravi. Les vôtres n’auront donc assurément pas celui de me tuer." couper la première phrase rend la réplique encore plus cool je trouve
"Fid allait tenter d’envoûter les mrcenaires" -> mercenaires
Un plaisir, j'enchaîne !
Après je t'avoue que quand même, sur le moment je trouvais étrange parce que c'est précisé que Fid est aromantique et que Psappha a une femme, donc je me disais : mais mais c'est pas cohérent?? Si bien que je rejoins l'avis de Momo, à mon avis tu perds à introduire cette histoire d'amour, et juste parler d'affection entre Fid et Psappha, c'est mieux !
Mais sinon, ça s'enchaîne vite cette fin, on a vraiment envie de la connaître, et j'espère vraiment, VRAIMENT, que Fid va réussir le chant des sirènes, parce que si l'un des membres de la Confrérie meurt, moi je suis trop triste :'(
J'aime toujours autant les face-à-face entre Igane et Fid, et j'ai toujours autant hâte de savoir pourquoi Igane le hait autant.
L'arrivée de Psappha était très théâtrale et surprenante, j'ai bien aimé ce retournement de situation !
Par contre, j'ai une question : est-ce que le lecteur était censé croire au fait qu'elle avait trahi Fid ? Ou alors, étions-nous censés comprendre qu'en fait non, elle ne l'a jamais trahi, et du coup nous étions en quelque sorte dans la confidence avec Fid dès le début ? Parce que moi, je n'ai pas cru du tout à la trahison au moment où Igane et Psappha ont commencé à parler de l'amour de Fid pour Psappha. Donc je me demande : est-ce que c'était volontaire de ta part ? ^^ Parce que si c'est le cas je trouve dommage de donner la réponse aussi vite au lecteur :)
Honnêtement je serais tombée aisément dans le panneau, si Igane et Psappha avaient seulement parlé de "l'affection" qu'avait Fid pour Psappha, là ça m'aurait vraiment convaincue ! Mais oui, l'amour c'était vraiment trop, et il n'y a que Viya qui peut douter là, selon moi ^^ Et encore, le fait qu'elle doute elle aussi m'étonne un peu ! Elle connait si bien Fid, elle a bien compris que l'amour dans ce sens-là ne l'intéresse pas je pense ? Donc peut-être que c'était volontaire de ta part, que le lecteur ne doute à peine que quelques secondes de la loyauté de Psappha, mais moi je trouve ça dommage de pas torturer plus longtemps le lecteur :P Ce n'est que mon avis, évidemment !
Maintenant, hâte de la confrontation Viya/Eugénia !
Mais bon, lorsqu'on est absorbé, ces choses là, on ne les voit pas. L'important c'est le récit !
merci pour ta lecture et ton compliment :-)
Je vais essayer d'améliorer cet aspect décousu ^^
merci pour ta lecture et ton compliment :-)
Je vais essayer d'améliorer cet aspect décousu ^^
"– Vos paroles n’auront pas le pouvoir de vous sauver, Fid.
– Vous m’en voyez ravi. Les vôtres n’auront donc assurément pas celui de me tuer." POPOPOOOOO (Qu'est-ce que j'adore cette répartie !)
"Sur Psappha, splendide dans une robe rouge sang." J'ai cru une seconde qu'elle était blessée :o Et j'ai bien aimé la discussion qui suit, les révélations plus ou moins désamorcées par Fid qui ne remet pas son amitié en question aussi facilement qu'on le voit souvent dans ces moments de révélations, et qui comprend tout de suite ce qui s'est passé. Néanmoins j'ai l'impression que celle-ci pourrait davantage nous toucher. Est-ce que c'est davantage de temps à consacrer à la réaction de Viya dont on suit le point de vue qu'il faudrait en ce sens ? J'ai l'impression qu'on est un peu à l'extérieur de la discussion - ou s'agit-il précisément du point de vue ? Depuis celui de Fid, les choses seraient vécues complètement d'une autre manière, mais tu avais sans doute une bonne raison de choisir celui de Viya. Je me demande autrement si une Psappha davantage présente dans l'histoire permettrait de renforcer ce moment où l'on se rend compte qu'on n'a pas vu, comme Fid, ce qui se tramait alors que c'était juste sous notre nez ? J'ai l'impressions que ces propositions sont maladroites, mais j'espère qu'elles te permettront de mieux cerner mon ressenti.
Toujours est-il que j'apprécie la manière dont les choses montent en tension, jusqu'à ce qu'on comprenne que Fid va utiliser sa voix !
Petits relevés
"Il eut un claquement de langue agacée." agacé* ?
"les instants de bonheurs" bonheur* ?
Pas de souci pour les commentaires, vraiment !
Merci pour tes gentilles remarques ! <3
Et aussi pour tes points plus critiques !
Je pense en effet qu'il faut que j'accentue la présence de Psappha pour donner plus d'émotions à la scène. Pour la question de pourquoi choisir le point de vue de Viya... eh bien j'aime assez l'idée que ce soit elle qui "sente" le chaos interne de Fid, plutôt que d'avoir moi à le décrire. Mais peut-être qu'il faudrait alors que j'accorde plus de place aux émotions de Vita pour que ça soit plus cohérent.
Merci de m'avoir signalé les coquilles ! <3