𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 4

Notes de l’auteur : J'ai trop honte ! Je viens de me rendre compte que j'ai oublié de vous expliquer comment était fait géographiquement Azizoi 🙈🙈
Sinon, j'espère que vous allez bien
De mon côté ça va.
J'ai eu plus d'inspiration cette semaine du coup j'ai fini ce chapitre plus tôt que d'habitude, même si j'en suis moins fière.
Il fait 1758 mots ( mes chapitres vont tous faire entre 1500 et 2000 mots ), donc il est pas spécialement court.
Enfin bref, ( d'ailleurs vous saviez que bref c'était Bon Revenons En au Faits ? Moi j'ai été choqué, je viens de l'apprendre), vous avez pensé quoi de l'histoire des personnages ? Moi, perso j'aime beaucoup Emal ( ça doit être un de mes préférés) et Aria.
N'oubliez pas de voter, commentez et partager ( voir même vous abonner)
Réglisse000

Si on avait demandé à Esmée ce qu'elle serait capable de faire pour rejoindre l'Eirini, elle aurait immédiatement répondu qu'elle serait prête à tout. 

Mais maintenant que la jeune fille avait découvert la puissance de l'Eirini, elle commençait à s'inquiéter. 

Il fallait dire qu'elle ne pensait pas que dès le premier jour, elle devrait affronter un des plus grands généraux de tout Azizoi. 

Ils voulaient savoir quel était le niveau de la fille qui avait réussi à faire fuir l'Ennemi De Zeus, avaient expliqué les généraux de l'Eirini .

Résultat, seulement une semaine après qu'elle se soit réveillée, la jeune fille s'était retrouvé à terre, ayant évidemment perdu le combat contre le général des Cieux. 

Le souffle court, un bleu à l'estomac, elle tentait de reprendre une respiration normale, affalée dans le sable de l'arène. 

La jeune adolescente savait que les généraux de l'Eirini avaient une puissance pouvant presque rivaliser avec celle des détenteurs de dons lorsqu'ils étaient à leurs apogées, mais elle pensait que ces rumeurs étaient exagérées. 

Visiblement pas. 

Ça va ? Demanda une voix, alors qu'une main apparaissait dans son champ de vision. 

Esmée leva les yeux et vit Doran. 

Depuis qu'elle était arrivée dans la forteresse, la détentrice de don avait tout fait pour éviter le jeune homme. 

Seulement, il semblait être partout où allait Esmée. 

La jeune fille se leva, rejetant la main tendue de Doran, avant de grimacer de douleur. 

Je vais bien, siffla-t-elle. 

Tu en as l'air, répondit sarcastiquement l'ex-serveur. 

L'adolescente de treize ans le foudroya du regard, ne voulant pas admettre sa douleur, pourtant évidente. 

Écoute, je dois vraiment te parler, supplia Doran. 

Je ne dirais rien, coupa sèchement Esmée, voulant en finir rapidement avec cette discussion. 

Devant l'air interrogatif du détenteur de don, elle précisa :

Pour ton prénom

Doran ne répondit pas, mais la jeune fille put voir un éclat de soulagement traverser ses yeux gris. 

Je voudrais seulement savoir... Avoua-t-elle, Pourquoi tu as deux prénoms. Et lequel est vraiment le tien. 

Le jeune homme soupira. 

Il ne devait pas mourir d'envie d'avouer son secret. 

En réalité, je viens d'une famille aisé, dont la seule préoccupation est l'image qu'ils renvoient, expliqua le détenteur de don d'une voix plus faible que d'ordinaire, Alors lorsqu'ils ont découvert que j'étais un détenteur de don, ils ont littéralement sauté au plafond. 

Doran fit une pause, sûrement pour chercher comment expliquer sa situation . 

Seulement, moi, je voulais passer du temps comme une personne... Normale, continua le jeune homme, Alors je suis parti pour quelques jours. 

Donc son vrai prénom était Tam, et non Doran. 

Tam, murmura Esmée, comme pour s'adapter au prénom, Tu t'appelles Tam, c'est ça ? ajouta-t-elle plus fort. 

Le dénommé Tam acquiesça. 

Et... Comment ont-ils su que tu avais un don ? Voulut savoir la jeune fille, curieuse, L'Eirini, précisa-t-elle. 

Je ne sais pas, répondit-il, Ça n'en a pas l'air, mais l'Eirini est une organisation qui a énormément de secret. Sinon, s'inquiéta brusquement le jeune homme, Ça va, ta blessure ?

Esmée fit un sourire qui se voulait rassurant, mais qui devait plus ressembler à une grimace. 

J'ai vu pire. 

Elle ne mentait pas ; lorsqu'Emal l'entrainait au combat, elle ne ressortait avec le corps meurtrit de courbatures et de bleus. 

Seulement, cela faisait quand même mal. 

Une fois que Tam fut parti, Esmée se laissa retomber par terre, en grognant.

Ce bleu allait sûrement rester pendant quelques jours. 

Depuis combien de temps ne s'était-elle pas blessée en se battant ?  Au moins un an. 

Elle ressentit soudainement une douleur vive à son poignet droit. La jeune adolescente le prit dans sa main et le regarda.

Depuis quelques jours, un tatouage s'était niché au niveau de son poignet, légèrement en dessous de son pouce. 

Il représentait un chien noir qui se tenait prêt à attaquer, de la taille d'un petit doigt. 

Le tatouage était apparu quelques jours plus tôt, peu de temps après qu'elle se soit réveillée à l'infirmerie. 

Esmée n'y avait d'abord pas prêté attention, mais la cicatrice s'était mise à la brûler. 

Et pourtant, la jeune fille ressentait désormais un étrange sentiment de sécurité lorsqu'elle regardait le chien, et ce, malgré la douleur. Sentiment de sécurité qu'elle ne devrait pas avoir besoin de ressentir, étant donné que l'Eirini la protégeait de toute attaque. 

De la nostalgie l'envahit soudainement, la faisant se replonger dans ses souvenirs. 

Elle lâcha son poignet et le laissa tomber, alors qu'un flux de souvenir l'envahissait.

Rapidement, tout lui rappela sa vie passée dans Pedio. Le sable fin qu'elle voyait quelques fois, lorsqu'elle partait en vacances. Les blessures que la jeune fille écopait lorsqu'elle se battait. 

L'adolescente de treize ans sentit ses yeux la piquer, tandis qu'elle retournait dans son enfance. 

Esmée se vit courir dans la forêt avec Emal et Aria, alors âgés de respectivement cinq, six et cinq ans. Le bonheur recouvrait alors son visage, bien que quelques fois cachés par une tristesse enfantine et passagère.

Puis, le souvenir se floutait, remplacé par un suivant. 

C'est ainsi que de brefs instants de sa vie se succédèrent, jusqu'à arriver à sa vie d'Après.

Oui. Après ce jour où sa vie s'était scindé en deux parties. L'Avant et l'Après.  

Esmée se réveilla brusquement, des gouttes de sueur parsemant sa peau et les yeux brillants de larmes.

Pourquoi avait-elle pensé cela ?

Non. Ce n'était pas celle-ci la véritable question. Non, la véritable question était : Comment avait-elle pu penser cela ? 

Car l'Eirini ne la protégeait pas de ses ennemis. L'Eirini était ses ennemis.

⚔️⚔️⚔️⚔️

Nous sommes là, cachés entre ces deux montages. Et l'ennemi se trouva là-bas dans Dasos. 

Esmée fit tourner le stylo dans ses doigts, mi-ennuyée, mi-exaspérée.

Elle se trouvait dans un cours de géographie proposé par l'Eirini pour les nouveaux arrivants. 

Ils y apprenaient des choses basiques qu'Esmée connaissait déjà depuis plusieurs années. 

Azizoi, la planète où ils vivaient, avait été séparée en quatre empires. 

Le premier, Oreinos, était essentiellement composé de montagnes enneigées. Sa capitale se nommait Koro, et se trouvait au pied de la plus grande montagne d'Azizoi, le Mont-Olympe. 

Le deuxième empire, Pedio, était connu pour ses magnifiques paysages et ses nombreux champs. C'était d'ailleurs sa capitale, Prosperpina qui possédait les plus beaux décors. 

Le troisième empire, Nisi, dont les îles qui le composaient avaient fait naître les meilleurs pêcheurs et navigateurs. Sa capitale, Triton, se situait au centre de Nisi, légèrement plus à l'ouest qu'Ara, le plus grand port maritime. 

Et finalement Dasos, l'empire d'Athéna, gouverné par les cruels Psevedis. Il n'y avait que très peu d'information sur ce continent ennemi, sûrement dû au fait qu'Oreinos, Pedio et Nisi étaient en guerre depuis des années contre Dasos. 

Esmée soupira, avant de poser son stylo sur la table. 

Plus le temps passait, plus les minutes semblaient s'allonger. 

La jeune fille regarda par la fenêtre avec envie. Qu'est-ce qu'elle aimerait être là-bas, à s'entrainer avec Tam et les autres détenteurs de son, plutôt que d'écouter un membre de l'Eirini expliquer que Dasos était l'ennemi de l'Eirini et que la capitale d'Oreinos se nommait Koro. 

-Esmée, appela soudainement une voix, la tirant de sa rêverie. 

La détentrice de don tourna sa tête vers la porte où se trouvait désormais David. 

Que lui voulait-il ? 

Le général des Mers lui fit signe de se lever et de la suivre, avant de quitter la pièce.

Une fois qu'Esmée l'eut rejoint, David l'emmena silencieusement dans une autre salle. 

La nouvelle pièce était sombre, entièrement plongée dans l'obscurité et dégageait une aura étrange. 

Que faisons-nous ici ? Voulut s'informer la jeune adolescente. 

Ne t'inquiète pas, ce n'est pour rien de dangereux, tenta de la rassurer David, évitant par la même occasion de répondre à sa question.

Esmée grimace, mais ne bougea pas. 

David quitta la pièce, laissant la jeune fille seule. 

Peu de temps après, une douce lumière bleutée envahit la pièce. Esmée regarda, émerveillée, la nouvelle salle qui s'offrait à elle. 

Un immense jardin s'était révélé, remplaçant l'ancienne obscurité. Des milliers de fleurs de toutes les couleurs, d'où semblait étrangement venir la lumière, arpentaient le sol, les murs et le plafond. 

Soudainement, le tatouage brula la jeune fille et un grand chien noir apparut dans son champ de vison, ressemblant trait pour trait au dessin qui avait pris place sur son poignet. 

Surprise, Esmée recula. 

L'animal n'eut aucun mouvement brusque, mais avança tranquillement vers l'adolescente et renifla sa main. 

Alors que la détentrice de don toucha le chien noir, celui-ci recula brusquement et grogna.

Les lumières s'éteignirent aussitôt et la salle fut de nouveau plongée dans l'obscurité. 

Que venait-il de se passer ? 

Esmée avança ver l'endroit où, dans ses souvenirs, se trouvait la porte et tenta de trouver la poignée. 

Pourquoi le chien avait-il réagi si brusquement ? Il avait pourtant paru si calme et amical. 

La jeune fille empoigna finalement la poignée et ouvrit la porte. 

Une fois sortie, elle arriva devant David qui semblait apparemment se faire beaucoup de soucis. 

Sa jambe gauche tressautait, alors qu'il mordait nerveusement son ongle. 

Où est-ce que j'étais ? Demanda brusquement Esmée, tirant le trentenaire de sa rêverie. 

Que s'est-il passé ? S'inquiéta le général des Mers, ignorant la question de la jeune fille, Qu'as-tu fait pendant les deux heures que tu as passées dans cette pièce ? 

Les yeux d'Esmée s'écarquillèrent. Elle avait réellement passé deux heures dans la salle ? Le temps avait filé si rapidement. 

Deux heures ?! Répéta l'adolescente de treize ans, Je suis restée durant deux heures dans cette pièce ?!

David acquiesca machinalement, cherchant lui-aussi une réponse au pourquoi du comment. 

Est-ce vraiment si étrange ? Voulut savoir Esmée, après avoir diggeré l'information, Combien de temps sont restés les autres personnes ? 

Moins de... Moins de dix minutes, révéla le trentenaire. 

Abasourdhie, la jeune fille ne prêta pas attention aux yeux de David qui devinrent soudainement méfiants. 

As-tu vu un animal spécial ? Fit finalement le général des Mers, Ou... Plusieurs ? 

Esmée secoua la tête, avant de s'écrier :

Oui ! J'ai vu un grand chien noir. 

David fronca des sourcils. 

Un grand chien noir, murmura-t-il, C'est parfait, ajouta le trentenaire plus fort, Je veux te voir demain, à 9 heures tapantes, dans la première salle d'entrainement. Tu vas pouvoir t'entrainer avec des personnes ayant les mêmes capacités que toi. 

Dès qu'il fut parti, Esmée sourit, les yeux étincelant de bonne humeur. Elle allait enfin pouvoir s'entrainer avec les autres soldats. Depuis le temps qu'elle atendait cela ! 

Ainsi, la jeune fille pourrait devenir plus puissante. Et elle pourra venger sa famille. 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez