4. Conjonction (1)

Notes de l’auteur : Ce chapitre est un peu long, je l'ai coupé pour le rendre plus digeste j'espère que ça ira !

Kalan respirait bruyamment. La migraine continuait de lui marteler le crâne et la nausée s’était invitée aux festivités. Epo semblait ne plus oser le regarder dans les yeux tandis que Neko le jaugeait constamment du regard. « Qu’elles aillent se faire voir », pesta Kalan dans son for intérieur.

Sans Ahia, il n’aurait jamais accepté de les suivre. Lui qui offrait volontiers sa confiance aux autres était devenu méfiant. Son mal de tête lui criait qu’il faisait erreur et devait s’éloigner de l’Hypnotique. Mais sa meilleure amie avait raison, elles pourraient leur être utiles et il valait mieux les avoir de leur côté. Arrivés près des chevaux, Epo se jucha sur une petite jument alezan rouanné puis l’invita à en faire de même sur un grand hongre bai foncé. Kalan se tourna vers Neko, attendant sa réaction quant au fait de lui emprunter sa monture. Elle le regarda un sourcil levé.

— Et bien, tu ne montes pas ? s’enquit-elle.

— Tu n’es pas gênée que je prenne ton cheval ?

— C’est un confort de plus, mais je n’en ai pas besoin, dit-elle en riant. Monte et prend ton frère.

Kalan était intimidé de monter sur ce grand cheval inconnu. Lorsqu’il s’était enfui sur Luzerne, il n’avait pas eu le temps de réfléchir et elle lui avait tout de suite semblé fiable. Le hongre foncé l’intriguait.

— Tu peux y aller, je lui ai fait comprendre que tu étais mauvais cavalier mais gentil et fragile, lui indiqua Ahia.

— Tu lui as dit que j’étais fragile ? s’offusqua-t-il en retour.

— C’est ce qui l’a convaincu de vous porter, toi et Ness, sans faire d’histoires. Les chevaux sont des cœurs tendres qui offrent leur bonté à ceux qui en ont le plus besoin.

— Je l’ignorais, admit Kalan.

Il s’approcha de l’animal avec un regard différent. Derrière cette demi-tonne de muscles élancée se cachait une âme emplie de bienveillance.

— Comment s’appellent vos chevaux ? demanda-t-il avant de monter.

— Ma jument s’appelle Tourmaline et celui que tu vas monter, Onyx, présenta Epo.

Kalan caressa l’encolure du bai foncé et le laissa le sentir avant de lui murmurer :

— Merci de m’accepter, Onyx. J’essaierai d’être un fardeau pratique.

Il eut l’impression que ce dernier lui répondit par un souffle au creux du cou. Kalan amena le hongre près d’un rocher afin de monter dessus sans trop de difficulté. Il n’avait pas assez confiance en ses forces branlantes pour se hisser sur Onyx de manière élégante. Une fois à cheval, il réalisa qu’il était très haut perché.

— Mais ! Tu es une ponette à côté ! taquina-t-il Ahia par la pensée.

— Je suis une petite jument, comme je suis une petite Sombre, c’est tout ! ronchonna-t-elle.

Étonnamment, il appréciait cette vue et il caressa l’encolure d’Onyx pour l’en remercier. Neko s’approcha de lui et lui tendit le petit paquet marmonnant que formait Nessan. Malgré la douleur de son crâne et son manque de force, il était rassuré de récupérer son frère auprès de lui. Il remarqua que la Sombre effectuait un menu bricolage sur le harnachement de son cheval. Elle lui tendit la boucle d’une corde et lui expliqua :

— En cas de problème, sers ton frère, passe un bras dans cette corde et accroche toi de toutes tes forces. Onyx suivra Tourmaline sans se poser de questions, il ne la lâche jamais. Tu n’auras donc pas à te soucier de le diriger, c’est compris ?

Kalan opina, espérant ne pas avoir à démontrer ses capacités dans une telle situation.

— Il faudra mettre le chiot dans mes fontes quand il sera fatigué. Il n’est pas assez grand pour faire tout le trajet à nos côtés, avertit Kalan, inquiet pour la sécurité de l’entièreté de ses camarades.

— Tout va bien se passer, tu as affronté pire en prison et lors de notre échappée, le rassura Ahia.

— C’est ce mal de crâne qui me mine le moral et me ramollit…

— Je suis désolée, même en Cornide, je ne saurais pas comment m’y prendre pour te soulager.

— Ne t’excuse pas, ça passera. 

L’équipe se mit en marche, Ahia, Popi et Neko sur leurs pieds, Epo et Kalan à cheval. Un silence s’installa entre les Elfes qui ne se connaissaient pas et ne s’étaient pas rencontrés dans les meilleures circonstances. Kalan avait la tête bien trop occupée à souffrir pour se plaindre de ne pas avoir à faire la discussion. Malgré son plaisir à demeurer en paix, Epo rompit le silence :

— Qu’est-ce que ça fait d’avoir un frère ? demanda-t-elle d’une petite voix.

Les paupières mi-closes, Kalan l’observa entre ses cils. Elle n’osait toujours pas le regarder mais il voyait ses yeux effectuer des allers-retours dans sa direction. C’était une question étrange : qu’est-ce que cela lui faisait d’avoir Nessan ? Il pensa également à Lusa, sa petite sœur adorée qu’il n’avait pas revue et qui avait sûrement bien grandi. Il serra son jumeau contre lui.

— Actuellement, ça me fait terriblement mal, admit-il.

— Alors… C’est mieux de ne pas avoir de frère ? demanda-t-elle, hésitante.

Kalan laissa échapper un rire avant de répondre, un sourire crispé aux lèvres.

— Non, c’est mieux d’avoir un frère à qui personne n’a fait de mal. Avoir un frère en bonne santé qui te soutient quoiqu’il arrive, c’est génial ! C’est comme si on avait deux fois plus de courage. Et quand il est heureux, ça me rend aussi joyeux, mais quand tout ça disparait, le manque est terrible. C’est comme si la douleur était double parce qu’on endure avec lui et on perd une force. Mais avoir un frère en bonne santé qui veille sur moi, je n’ai rien connu de mieux, une vraie chance.

Un silence suivit sa déclaration. Il pensait avoir mis Epo mal à l’aise, mais celle-ci finit par se tourner vers lui en le regardant pour une fois dans les yeux.

— Alors si je comprends bien, Nessan a beaucoup de chance d’avoir son frère qui veille sur lui. Un peu comme j’ai de la chance d’avoir Neko ? demanda-t-elle.

Kalan se mordit l’intérieur de la joue. Nessan avait-il de la chance de l’avoir ? Il se sentait en partie responsable de son sort. Il l’avait motivé à quitter la Ceinture, se retrouvant mêlé à toutes sortes de problèmes en territoire libre. Son frère avait insisté pour voler ces satanées fioles d’Indigo, mais Kalan aurait peut-être pu l’en dissuader. Ils seraient alors rentrés à Montet et auraient pu aider Lusa à faire migrer le village en dehors de Linone, oubliant ce Turg et sa fichue dette.

Kalan regarda Neko puis Epo qui ne l’avaient pas quitté des yeux. L’Hypnotique semblait persuadée que Nessan avait de la chance de l’avoir. Il avait toujours été le plus “raté” des deux frères. Les cheveux argentés du père, un sale caractère, turbulent, irréfléchi, impulsif… Mais Nessan, lui, se considérait-il bien loti avec Kalan à ses côtés ? Une pointe de douceur émergea à cette pensée. Oui, malgré son malheur, Nessan avait au moins la chance d’avoir un frère impulsif et irréfléchi qui entreprendrait n’importe quel voyage insensé, accompagné de n’importe quelles personnes, du moment qu’il avait une chance de lui venir en aide. Il sourit à Epo :

— Je ne sais pas comment c’est pour Neko et toi, mais oui, Nessan peut compter sur moi et on a beaucoup de chance d’être là l’un pour l’autre en toutes circonstances. J’imagine que tu n’as pas de frères et sœurs ?

— Non, je suis fille unique. J’aurais bien voulu un frère ou une sœur avec qui partager mes soucis. Heureusement, j’ai Neko, mais elle a ses propres inquiétudes en tête.

— Je m’inquiète de ta survie et ça m’occupe, je peux te le garantir, répondit la Sombre. D’ailleurs remettons nos capes et capuche, ta tête drapée et mon arsenal sont trop visibles, dit-elle en associant le geste à la parole.

— Et toi Neko, tu as des frères et sœurs ? demanda Kalan.

— Je… Non, personne. Vous devriez monter au trot. Je ne peux pas garantir qu’on ne soit pas suivis par la garde, que ce soit pour nous ou pour vous.

— Vous vous êtes aussi échappées de prison ? s’étonna Kalan.

— On peut dire les choses ainsi, répondit Epo. Faut-il que je prenne ton chiot dans les fontes de ma selle ?

— Il s’appelle Popi et oui, je veux bien. Mais toi, Neko que vas-tu faire ?

— Courir.

— Même pour une Sombre entrainée, maintenir l’allure d’un cheval au trot sur une grande distance est épuisant.

— Ne t’inquiète pas pour moi, on a pris Onyx par confort, je te l’ai dit. 

Kalan se demanda quel genre de Sombre était cette Neko pour pouvoir être si endurante. Elle installa Popi auprès d’Epo et se mit à courir, Ahia sur les talons. Son amie semblait presque heureuse d’employer ses membres à l’action. Comme averti plus tôt, Onyx suivit Tourmaline dès que la petite jument prit l’allure supérieure. Heureusement pour Kalan, la selle était confortable et le trot du hongre ne le secouait pas trop. L’air frais de leur allure plus rapide lui offrait même un certain réconfort au niveau du crâne.

Bientôt, le groupe sortit de la forêt. Kalan réalisa à quel point les monts Mohars s’étaient rapprochés. Légèrement en hauteur, il pouvait apercevoir sur sa droite, au loin, la fin du lac Onde, paré des lumières de fin de journée. Les camarades avancèrent dans des prairies sauvages qui semblaient continuer jusqu’au pied des montagnes. Kalan, la vision troublée par la migraine, pensait voir au loin une masse compacte de pins se dresser et remplacer les herbes basses.

Les chevaux, animaux des plaines, furent comme réjouis par ce nouveau paysage et se mirent à galoper sans se soucier de l’avis de leurs Elfes. Ahia et Neko forcèrent l’allure pour se maintenir à leur hauteur tandis qu’Epo riait aux éclats en sentant le bonheur de sa jument. Elle se protégeait la bouche d’une main, afin d’éviter de gober la foule d’insectes qui virevoltaient en tous sens, occupés à polliniser toutes ces plantes. Kalan se surprit à sourire à son tour : malgré son état pitoyable, la joie simple de partager un moment de folie avec un autre être vivant le revigora. Popi répondit aux rires en aboyant depuis son petit sac.

Les chevaux finirent par ralentir l’allure afin de reprendre leur souffle. Epo adressa un grand sourire à Kalan qui ne put s’empêcher de le lui rendre. La nuit tombante, ils installèrent un camp de fortune pour y dormir quelques heures. Avec soulagement, Kalan parvint à nourrir Nessan. Puis, confiant la garde à Ahia, il s’enroula dans ses couvertures et s’endormit sans chercher à faire la discussion avec ses nouvelles camarades. Il était épuisé et le sommeil l’accueillit comme un ami apaisant.

Le groupe repartit tôt le lendemain matin. Le soleil se levait gentiment derrière les Mohars en face d’eux. Les imposantes montagnes et l’apparition des premières lueurs du matin les enchantèrent, mais leur plaisir fut interrompu par des grognements d’Ahia qui s’arrêta net. Kalan tira maladroitement sur ses rênes pour stopper Onyx.

— Qu’y a-t-il ma belle ? demanda-t-il à voix haute.

— Quatorze auras en approche. Je ne sens pas encore leur odeur avec précision pour le confirmer mais je dirais qu’il s’agit de sept Elfes sur sept chevaux. Ils viennent à toute vitesse et dans notre direction. C’est suspect.

— Elle ne grogne que les Elfes et que lorsqu’elle a un mauvais pressentiment, tenta d’expliquer Kalan à ses deux compagnes de voyages. Elle a dû sentir quelqu'un approcher. Vu qu’il n’y a pas âme qui vive dans le coin, c’est mauvais signe, surtout que son odorat ne porte pas très loin, nous sommes suivis de près ! 

— Il fallait bien que ça arrive, grogna Neko qui observa le terrain. Bon on devrait atteindre cette montée là-bas, dit-elle en désignant une butte, prémisse des montagnes à venir. On les attendra là-haut. Epol… Epo, Kalan, vous vous cacherez avec Nessan et les chiens derrière cet amas de buissons et de roches. Je ne veux personne dans mes pattes pour les combattre.

Kalan obéit, ne sachant comment lui dire que leurs adversaires étaient sept. De toute façon, il n’avait pas de meilleur plan pour l’instant. Les chevaux s’élancèrent au galop. Arrivés au pied de la colline, Kalan se retourna et vit effectivement un groupe de chevaux lancés à leur trousse qui soulevait des masses de poussière sur leur passage.

— Ne perds pas de temps à les regarder bêtement, lui cria Neko.

En effet, Kalan arrivait près du buisson dont elle leur avait parlé. Il donna son frère à Epo qui lui tendait les bras et sauta en bas d’Onyx. Il ramassa Popi au passage, qui courait dans tous les sens et rejoignit Epo, Ahia et son frère derrière leur abri de fortune. Il vit Neko prendre un arc accroché à la selle d’Onyx, arme qu’il n’avait même pas remarquée, signe de son état de vigilance peu convaincant. Elle claqua la croupe des montures qui s’éloignèrent au petit trot. À son grand soulagement, les chevaux trouvèrent un coin d’herbe alléchante à une distance raisonnable qui leur assurait une certaine sécurité

— Il y a sept Elfes, comment tu veux t’y prendre seule ? demanda-t-il à Neko.

— Elle s’en sortira mieux seule qu’en devant faire attention à ne pas te blesser, expliqua Epo. Je vais l’assister en attaquant mentalement.

— Non, ne fais pas ça, lui demanda la Sombre.

— Pourquoi pas ?

— Ne dévoile pas ta puissance. On ne sait pas ce que ces fumiers te veulent, mais tu as toujours dit qu’on te regardait comme une pièce de collection. Évite d’aggraver leurs envies.

— Je ne donnerai pas tout, promis. Je ralentirai juste les Sombres afin de te faciliter la tâche.

— Non, si tu modifies sans cesse leur rythme, je risque d’être surprise. Un jour peut-être qu’on sera parée à combattre ensemble, mais ce n’est pas aujourd’hui.

— Et s’il y a des Hypnotiques avec eux ? demanda Kalan, inquiet.

— Je peux laisser l’attaque mentale des Hypnotique à Epo, mais je n’ai pas à m’en inquiéter. Maintenant, taisez-vous, vous me déconcentrez.

Elle encocha une flèche et se mit à viser. Kalan remarqua qu’Ahia tremblait contre sa jambe.

— Elle a l’air sûre d’elle, ne t’inquiète pas, lui dit-il en caressant son pelage, bien qu’il ne soit lui-même pas convaincu.

— Ce qui m’inquiète, c’est toutes les souffrances à venir. Je déteste vivre ça.

Elle gémit doucement.

— Pas très courageuse pour une chienne de combat. Elle avait l’air plus agressive quand nous t’avons attaqué, remarqua Epo.

— Charmant souvenir, murmura Kalan. Elle fait son travail, mais elle a eu de mauvaises expériences et appréhende quand elle sent trop d’ennemis, inventa-il.

Les deux Elfes ne discutèrent pas plus longtemps, Neko venait de laisser partir sa première flèche. Kalan emmitoufla Popi dans la couverture de Nessan et regarda la scène. Il aperçut vaguement en contre-bas un garde éviter la flèche avec souplesse. En revanche, il ne put esquiver la seconde qui arrivait directement à la suite et qui se ficha dans son épaule.

Un hurlement retentit, accompagné d’un gémissement d’Ahia. Kalan était partagé entre la peine de son amie, le soulagement de voir un ennemi affaibli et l’admiration pour Neko. Elle décochait des flèches à toutes vitesse. Ses adversaires n’étaient pas à plaindre et se protégèrent de leurs boucliers ou déviaient les flèches avec leurs épées. Seules deux flèches avaient trouvé leur cible quand les sept Elfes arrivèrent à leur hauteur. Neko jeta son arc et ses flèches plus loin et jeta deux étoiles tranchantes dans leur direction.

— Halte ! cria une Hypnotique aux cheveux orange. Nous sommes venus en paix ! 

— Vraiment ? Que nous voulez-vous ? demanda Neko.

— Nous sommes venus vous chercher, afin de rentrer avec nous en toute sécurité, ordre du Roi. Nous vous escorterons jusqu’à Réonde.

Kalan observa la troupe. Quatre Sombres, deux Hypnotiques et un Cornide. Seul le Cornide ne portait pas la tenue bordeaux des Brigades. Il avait un bandeau sur les yeux et se frottait frénétiquement le front, remontant parfois sur ses cornes. Il n’avait pas l’air confortable dans cette situation. Kalan était choqué : tous ces gardes étaient terriblement jeunes. Il savait qu’Esli formait des enfants-soldats, mais il ignorait qu’on les envoyait si tôt en mission.

— On ne veut pas retourner à Réonde, poursuivit Neko. J’imagine que vous avez pour instruction de nous y forcer ? 

— Pourquoi vous ne voulez pas rentrer ? s’étonna le jeune Cornide.

— Ça ne vous regarde pas, trancha Neko.

— Ce n’est pas à toi que je m’adresse, Gardienne, mais à Epoline, cachée dans les buissons, dit-il en la montrant du doigt.

« Epoline ? Pourquoi nous avoir donné son surnom ? Et qu’est-ce qu’une Gardienne ? », s’étonna Kalan.

— En quoi mon avis t’intéresse ? cria celle-ci. Vous êtes tous pourris jusqu’au trognon à Esli. J’imagine que vous avez été élevés pour servir les Dominors et le Grand Roi, rien d’autre. Pouvez-vous au moins penser par vous-mêmes ? Si ce n’est pas le cas, mes motivations vous sont inutiles ! 

Le jeune Cornide sembla troublé par sa réponse et profondément déçu.

— Mais enfin, nous œuvrons pour la paix et la prospérité du royaume ! déclara-t-il. Ton rôle est crucial, tu dois revenir avec nous.

— Plutôt mourir que de servir vos intérêts, lui cracha-t-elle. Laissez-nous partir si vous êtes vraiment indépendants des Dominors. Je vous promets de ne jamais rien faire de mal contre Linone ! 

— Ce ne sont pas les ordres, nous devons vous ramener à Réonde, déclara l’autre Hypnotique.

Elle et sa semblable possédaient des marques au front bien trop grandes au goût de Kalan.

— Dans ce cas, venez nous chercher, déclara Neko. À vos risques et périls.

— Bande d’esclaves serviles à la botte des Puissants, leur cracha Epo, les yeux brillants de rage. Cependant, ne les tue pas, s’il te plait, demanda-t-elle plus doucement à l’adresse de Neko.

— Je ferai de mon mieux, conclut cette dernière.

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Phémie
Posté le 06/04/2025
Coucou !

Le chapitre ne m'a pas paru long, il est coupé au bon moment, on reste sur sa faim juste comme il faut ! J'ai aimé le moment de joie auquel tout le monde participe, et également la nouvelle dimension que prennent les dialogues secrets d'Ahia et Kalan. Le début de relation entre Kalan est Epo est beau à lire, tout en hésitation et en contradiction.

Je me suis posé une question en lisant : dans mon souvenir, ils souffrent de "craving" lors de leur sevrage brutal d'indigo dans la prison, est-ce que cette mésaventure est derrière eux, ou est-ce que d'autres effets néfastes sont encore à craindre ? Ils sont déjà tellement en mauvaise posture !

Sur la forme j'ai pas relevé grand chose.

"Mais avoir un frère en bonne santé qui veille sur moi, je n’ai rien connu de mieux, une vraie chance."
-> j'aurais enlevé "une vrai chance" pour donner encore plus de puissance à cette belle déclaration : "je n'ai rien connu de mieux"

"Bande d’esclaves serviles à la botte des Puissants, leur cracha Epo, les yeux brillants de rage. Cependant, ne les tue pas, s’il te plait, demanda-t-elle plus doucement à l’adresse de Neko."
-> Ça m'a fait rire, je l'imagine tout à fait dire ça avec un petit air un peu repenti, un peu gêné et un peu mutin à la fois...

À tout bientôt
ANABarbouille
Posté le 07/04/2025
Hello! Merci pour ton retour :)

Non ils sont sevrés là je ne vais plus les maltraiter avec le produit xD et il n’a pas de dépendance psychologique !

C’est vrai que la phrase serait plus belle sans « une vraie chance »
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