Depuis bien longtemps, je marche
Et derrière moi s'effacent mes pas.
Je connaissais les contes de Noé et son arche
Lui qui sur une mer d'eau ne s'arrêtait pas
Mais moi, je suis sur une mer de sable...
Le vent souffle et cette chose brillante
Qui n'est pourtant pas de l'or
Me râcle le visage, comme elle est énervante !
Cette chose, c'est le sable et personne ne sait combien il est fort...
Dieu de l'origine,
Diable de la fin,
C'est l'éternel débat
Qui dure depuis la nuit des temps
Il n'est peut-être que le reste de ce qui existait
Et pourtant c'est quelque chose à part entière
C'est précieux, qu'on disait
Et pourtant ça crée des déserts
C'est là-bas qu'il est maitre
On m'a toujours dit que les petits ne dévoraient pas les gros
Mais là il ne me mange pas
Il me détruit
Si vous êtes à l'horizon
Vous ne verrez qu'un pauvre homme
Un voyageur rongé par sa quête
Mais approchez-vous-en
Et vous verrez la souffrance
Causée par cette poudre de malchance
Qui forme bien des dunes vers le lointain
Mais se désagrège à peine l'avez-vous prise entre vos mains.
Le rythme est original, mais ça lui va bien! Et il raconte une histoire tangible, ce qui lui donne une belle profondeur.
Le dernier couplet est SUPERBE. Une magnifique image et représentation du sable lui même!