8. Le sable

Depuis bien longtemps, je marche

Et derrière moi s'effacent mes pas.

Je connaissais les contes de Noé et son arche

Lui qui sur une mer d'eau ne s'arrêtait pas

 

Mais moi, je suis sur une mer de sable...

 

Le vent souffle et cette chose brillante

Qui n'est pourtant pas de l'or

Me râcle le visage, comme elle est énervante !

Cette chose, c'est le sable et personne ne sait combien il est fort...

 

Dieu de l'origine,

Diable de la fin,

C'est l'éternel débat

Qui dure depuis la nuit des temps

 

Il n'est peut-être que le reste de ce qui existait

Et pourtant c'est quelque chose à part entière

C'est précieux, qu'on disait

Et pourtant ça crée des déserts

 

C'est là-bas qu'il est maitre

On m'a toujours dit que les petits ne dévoraient pas les gros

Mais là il ne me mange pas

Il me détruit

 

Si vous êtes à l'horizon

Vous ne verrez qu'un pauvre homme

Un voyageur rongé par sa quête

Mais approchez-vous-en

 

Et vous verrez la souffrance

Causée par cette poudre de malchance

Qui forme bien des dunes vers le lointain

Mais se désagrège à peine l'avez-vous prise entre vos mains. 

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Laurence Acerbe
Posté le 17/05/2021
Ah celui-ci est assez différent des précédents!
Le rythme est original, mais ça lui va bien! Et il raconte une histoire tangible, ce qui lui donne une belle profondeur.
Le dernier couplet est SUPERBE. Une magnifique image et représentation du sable lui même!
TheEternal
Posté le 17/05/2021
Effectivement, j'étais très content de moi après avoir trouvé le dernier vers !
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