À des âmes volées

Ces âmes que tu rappelles,

Mon coeur, ne reviennent pas,

Elles sont loin, sais-tu,

Loin de moi, loin de toi,

On ne les reverra plus.

Elles ont pris leurs ailes,

Sans un mot d'au-revoir

Me laissant seul dans leurs traces.

Ces âmes que tu rappelles,

Mon coeur, ne sont plus là,

Perdues dans un pan de ciel,

Peut-être s'égouttant au pavé,

Dans la rue, tu te serres

Quand dans un reflet de verre

Je pense reconnaître

Un écho, un visage,

Malgré l'année et l'âge,

Quand dans un reflet de verre,

Je reconnais mon passé.

Je ressens un pincement,

Mon coeur, et je les pleure,

Cloué à terre, je regarde

À une gouttière, une goutte

S'égouttant sous les heures.

Tu rappelles leurs souvenirs,

Éternels, mon coeur.

À une gouttière, une goutte

S'égoutte dans la poussière,

Dans la rue, tu te serres,

Au bout de la route,

Le temps sifflote un air

Mon coeur, je désespère.

Prudence

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Ces âmes que tu rappelles,

Mon cœur, ne reviennent pas

Allant chercher querelle,

Ailleurs que dans tes bras

Tu n’étais assez doux,

À force de les briser

Tu étais devenu fou,

Voulais les posséder

Alors celles qui ont pu

Ont fui vers le nord-ouest

Libérées des abus,

Droit vers la voûte céleste

Mais les autres hélas,

Victimes de toi, bourreau

N’ont pas reçu cette grâce

De briser leurs barreaux

J’espère ainsi pour elles,

À ces âmes volées

Qu’elles déploient leurs ailes,

Volent et soient libérées.

Fy