À l'encre bleue, je trace mon silence,
À travers mes mots, je traduis mon errance
Je les laisse voler, tels des plumes abandonnées,
Je les aime discrets, et pas trop décorés
À l'encre bleue, je sculpte mes idées,
Je leur apprends à danser, à briller
Je taille mes sentiments en dentelle,
Je les chante en faisant la vaisselle
À l'encre bleue, j'invente le monde,
J'allume les étoiles pour qu'elles fondent,
Je les envoie valser au ciel,
Puis elles saluent le soleil
À l'encre bleue, vous voyez bien,
Je peux faire à ma guise, et d'une main
Mais le plus surprenant, vous saurez :
C'est à l'encre rouge que ce poème fut tracé.
Fy
Alors comment dire ? Je suis sous le charme. Ce poème est sublime ! Et sa chute est renversante. Je n'ai rien à redire honnêtement. Pour moi, tout fonctionne. Il y a une vraie mélodie qui se dégage de ton texte. Beau travail !
Bien à toi,
Trisanna.
Ton commentaire fait plaisir :)
J'aurais voulu pouvoir retravailler les deux vers plus courts, strophe trois, mais je suis en manque d'inspi :,(
Bonne continuation !
Fy
Également !
Trisanna.
Merci à toi !
Ben ça alors. Scotchée.
J'articule ma pensée : il est encore meilleur que les précédents. Il a un petit truc en plus... et puis, cette fin ! La cerise sur le gâteau ! <3333
Je pinaillerais sur cette strophe :
"À l'encre bleue, j'invente le monde,
J'allume les étoiles pour qu'elles fondent,
Je les envoie valser au ciel,
Puis elles saluent le soleil"
--> Je trouve que "Je les envoie au ciel" et "Puis elles saluent le soleil" cassent le rythme. Je trouve qu'on perd le sens du premier vers "j'invente le monde", ici j'aurais plutôt développé le monde de tout les possibles en citant des exemples, non ? Bref, ce n'est que mon avis.
Sinon, là, tu m'as soufflée, je peux relire ces vers encore et encore, je ne m'en lasse pas, ils sont si beaux : "Je les laisse voler, tels des plumes abandonnées,
Je les aime discrets, et pas trop décorés"
Si délicats, si fragiles... Tu nous emportes dans un univers léger et éthéré. J'adore. Surtout que tu as le rythme naturellement et j'ai l'impression que tes vers sont tous métrés (à part dans la strophe que j'ai cité plus haut)
J'aime bien le ton que tu emploies à la fin, un peu didactique et soutenu, comme si tu nous enseignais quelque chose, un ton pourtant pas sérieux, qui porte en lui la souffrance du dernier vers.
Les images sont très belles, apprendre aux idées à danser, si ce n'est pas merveilleux !
Bien à toi,
Prudence ;-)
Tu as raison pour la strophe qui déraille, j'ai mis un moment avant de placer quelque chose, et ça casse le rythme en effet... je pense la re modifier. La question c'est "comment ?"... aucune idée pour l'instant ! :)
Je suis contente que ça t'ait plu. Si tu veux tout savoir, j'étais partie pour écrire un poème déchirant -de plus- , puis je me suis ressaisie "Allez Fy, un ptit poème enjoué, tu peux faire ça non, au lieu de déprimer ?" x)
Merci à toi pour ton commentaire, ça fait toujours plaisir ;)
Fy