À nos vies sans auras
~ Las, un seul couplet pour une seule vie ~
Nous qui sommes devenus ramassis de talus que l'on ne remarque même plus. Dociles disciples, simples couards transparents, ballotés au gré d'humeurs volatiles, d'ouragans minuscules et débiles. Une unique dynamique asmathique courre au-dessous de nos semelles mortes. C'est qu'elles en laissaient passer, nos couches d'ozone transpercées, de désarmants cataclysmes barométriques.
Alors ne restait, sur une demie douzaine d'assurances héritées des anciens, que celle de tenir, un jour encore, debout. Ce qui aurait été déjà bien beau ; flotter, un jour encore, dans un semblant de verticale inversée. Bousculés dans les rames à en avoir la nausée, vers quelques drames annoncés, depuis l'aube ou la Deuxième Éternité, ils semblaient se noyer, les corps de nos bateaux tempêtes.
~ Là, qu'il se répète à l'identique, jusqu'à la fin, ce refrain ~
Moi qui traîne trop souvent
Aux banquets décomposés
Que la mort se complaît à dresser
Pour les cadavres de ses amants
Je vous salue,
De tout le cœur de mon caveau
Vous,
De l'armée des plus que vifs
Auquel je n'ai jamais, jaloux ?, su accorder
En les croisant quelque attention
~ ad lib ~
Quelque attention
Passons aux quelques fautes que j'ai relevé :
complaît (accent circonflexe)
au-dessous (tiret)
barométriques (c'est l'autre accent, je n'ai jamais su les distingué)
Au plaisir
si je retrouve tes mots perdus, tombés de tes poches, trop lourds, tranchants pour l'étoffe qui devait les héberger, permets-moi de leurs souhaiter bon retour à l'état d'avant, celui de la nuit d'avant qu'on y pense.
C'est le temps qui les emporte et les garde, au bout du monde, là-bas, où ils sauront nous attendre et nous guider par leur absence, empreinte de silence, dans ces airs que l'on fredonne depuis l'aube.
Et si je peux, toujours apprendre d'eux, toujours apprenti, assez fier de pouvoir les accueillir ; que mon dernier souffle leur revienne.
Alors, s'il ne te reste plus que le verbe émouvoir à partager, n'est-ce pas l'essentiel ? Merci pour lui aussi !
Le rythme bien entendu n'est pas le même, mais je trouve également que la poésie, l'imaginaire, la manière dont les images sont amenées très différents.
(même si l'univers qui est décrit semble le même).
Je les aurais peut-être séparés en 2 poèmes. qu'ils apparaissent dans le même recueil suffirait pour comprendre leurs liens.
M'en vais te séparer tout ça vite fait bien fait
C'est ça, les apprentis poètes, ça n'en fait qu'à sa tête...
:-)