Adieu télégraphes

Les timbres sur lesquels Marianne est la reine
Se font rares depuis quelques cartes postales.
D'ailleurs doit-on encore attendre la semaine
Quand un texto si vite a raison de nos lettres ?

L'épître à l'encre sèche et la feuille au teint pâle
Sensiblement douées pour l'attente : allez paître
Vos bons mots tout de bleu englués dans vos râles
Et celui des machins qu'on appelle des frères.

L'oiseau bleu de Twitter a la gosier trop plein
D'injures, de gaga ou de jargons anciens,
De serments sacrifiés en petits caractères.

Gazouillis, gargouillis, borborygmes, mon rot !
Chantez sur le papier de plus subtils échos
Que ceux lancés ici, comme un ballon en l'air

Éclate ultimement en gonflant l'atmosphère.

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Pinky Nuage
Posté le 16/03/2025
Coucou ! Tu as une sacrée belle écriture, pleine de mots aussi jolis qu'étranges. Le passage sur Twitter m'a beaucoup plu, et le début aussi. Ça fait réfléchir comme poésie, et penser à ce qui remplace ce qui a été.
Adrien Vermeil
Posté le 27/03/2025
Merci pour ce commentaire encourageant !
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