Comme toute chose, je suis né au printemps.
Au moment où les fleurs deviennent belles,
où la nature commence un nouveau cycle.
Comme toute chose, j'ai grandi en été.
Au moment où il fait chaud
et où la sueur perle sur notre peau.
Comme toute chose, j'ai vieilli en automne.
Au moment où les feuilles tombent
des arbres et les roses se fanent.
Comme toute chose, je suis mort en hiver.
À un moment où il faisait tellement
froid que… je me suis endormi.
J'aime beaucoup la temporalité de ce poème. C'est doux, je retrouve ce thème de la nature apaisant dans beaucoup de tes écrits et cela permet de beaucoup imager ta poésie. J'ai été surprise, au début, de lire ce premier vers qui clame une vérité : "Comme toute chose..." à la fois tout et rien, à la fois inné, doté d'une origine commune... puis j'ai compris où tu voulais en venir lorsque j'ai lu la suite, c'est devenu un appui pour dire l'humilité : même moi, humain, je suis né et j'ai grandi au même rythme que la nature, avec elle. C'est beau. Je pense que ce poème fait partie de mes préférés :)
Merci pour le partage !
Fy
Merci pour ton retour :)
Tu as raison, la nature revient souvent dans mes textes. C'est un thème récurrent qui me tient beaucoup à coeur. Pas comme un Rousseau mais plutôt par fascination et fatalité. Fatalité parce que l'on ne peut pas lutter face à la nature. Elle nous crée, elle nous nourrit et on doit tout lui rendre lorsque vient notre mort. Fascination car elle est magnifique en tout point, même lorsqu'elle est effrayante.
Dans ma vie, elle joue un grand rôle. J'aime l'observer. Elle me donne cette sensation de réel que j'ai naturellement moins dans d'autres de mes activités (l'écriture, l'informatique : 2 activités très cérébrales...).
Un des défauts de ce poème, je trouve, est au niveau des rimes. Comme "Champ des possibles", il m'est venu comme ça et je l'ai peu retravaillé. Les vers ne riment pas forcément les uns avec les autres, même si j'ai quand même gardé une structure fixe pour chaque strophe.
J'en ai écrit un autre similaire mais je ne suis pas sur de l'avoir publié sur PA. Il s'appelle "Vie". Je vais vérifier mais autant je l'ajoute pour que tu puisses comparer un jour où tu repasses par là.
À la prochaine,
Philippe