J'apporterai, Maman, mes crayons, mes pinceaux,
Et je ferai un ciel aux floconneux nuages ;
Quelques sapins touffus qui se dressent bien sages
Au bord de l'horizon où se perdent les maux.
La prairie s'étendra en dégradé de vert
Le long du clair chemin bordé de graminés.
On pourra d'un regard rêver s'y promener
Nos deux pas accordés fouleront de concert
Les pavés bien lissés par les siècles d'errance
Que la pluie a trempés, lessivés bien des fois..;
Il nous sera bien doux d'être entre toi et moi
Et d'épancher nos cœurs à même nos présences.
 
                        
Le champ lexical de l'eau et de l'aquarelle est bien présent, il pourrait même l'être encore plus, pour apparaitre en thème principal, et laisser l'autre thème du poème affleurer comme une lumière venue des profondeurs.