Aube

J’ai guetté chaque nuit ton retour
cherché une trace,
une poussière m’indiquant ta venue.
Il n’y avait rien.


J’ai longtemps cru que ce serait à l’aube que tu reviendrais
transperçant l’horizon,
héros au zénith de sa gloire
acclamé par le chœur de l’aube
qui toute la nuit préparait ses vivats.


J’ai suivi les étoiles
pour te retrouver,
je marchais en silence
mes pas effleuraient la surface du sol
sans jamais l’abîmer.
Les miettes que tu avais semées
brillaient dans le ciel noir.


Je ne t’ai jamais trouvé pourtant
et tu n’es jamais revenu non plus,
la nuit t’avait englouti
tandis que moi,
je grandissais dans la lumière.


J’espérais que nos chemins se recroisent
avant que la nuit ne se termine
avant que le jour ne lève
à cet instant précis où les voix résonnent
où le soleil affleure l’horizon.


Tu ne reviendras pas
je le sais maintenant.
Je garde dans le creux de mes mains
le trésor que tu m’as laissé,
il m’aidera à te retrouver
dans mes pensées.

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