Aurore

Par Ante

Je me risquais un peu à fumer dans ses doigts,

Humecter le bout de la cigarette orange

Et perdre dans le soir, quelque fiévreuse fois,

La pureté candide qu’un baiser dérange.

 

N’étant plus dans l’alcool de raison ni de foi,

Je sentais dans mes mains quelque façon étrange

S’emparer curieusement, mépriser leur loi,

Et les poser par là où les corps se mélangent.

 

Et la belle grognant d’une drôle manière

Me rendit ma caresse en soufflant les lumières,

Et cracha sa fumée dans le noir orangé :

 

Le soleil se levait sur nos corps au couchant.

Nous écoutions l’aurore, et dans l’ombre plongés

Célébrions la nuit comme font les amants.

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ABChristLéandre
Posté le 23/02/2024
Je ne suis pas particulièrement fan de changement de rythme à la fin. Notamment au niveau de la structure, néanmoins, je ne peux pas nier que le texte est magnifique et très profond.
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