Après l’été viendra l’automne.
La première fois, on s’étonne ;
La seconde fois, un peu moins,
Jusqu’à ne ressentir plus rien.
Avant l’hiver viendra l’automne,
Douce et dure résignation.
A défaut d’aimer, tu pardonnes ;
Lent supplice d’expiation.
A tout moment sera l’automne,
Dans nos cœurs, nos os et nos âmes ;
Jusqu’à ce que vienne en personne
La Mort, nous déclarer sa flamme.
L’automne ne veut que ton bien,
Ôte tes masques, range-les.
Tes cris, tes pleurs n’y feront rien :
Laisse-toi cette fois aller.
L’automne est l’amour de ta vie,
Le seul toujours à tes côtés.
Tous tes désirs inassouvis,
Tous tes amours, tous tes ratés,
Tout s’envole en un seul instant,
Lorsque la feuille touche l’herbe.
« Il reviendra, le doux printemps ! »
Promesse en l’air, espoir acerbe.
L’automne n’est pas ton allié,
Il n’est pas là pour te défendre,
Mais pour te rendre fol à lier,
Avant que ne volent tes cendres.
*Promesse en l'air, espoir acerbe", ce vers est intense.
Tu descends bien vers le sombre au fur et à mesure, et c'est parfois ce que j'ai pu ressentir durant cette saison, après des étés tumultueux. Bravo
Beaucoup plus sombre - qui ne m'aidera pas à ne pas regretter le printemps ! - et qui m'évoque des sentiments et sensations familiers.
Les quatre derniers vers sont particulièrement forts.