Concours d'Halloween 2015 : Autre Réalité
« Le temps et l'espace sont des modes par lesquels nous pensons et non des conditions dans lesquelles nous vivons. »
Albert Einstein
- ... les météorologues s'accordent à dire qu'il s'agit là d'un phénomène extrêmement rare. Nous avons contacté le professeur Ansèlme, expert en climatologie de l'université de Liège. Comme vous pourrez l'entendre, il confirme que le réchauffement climatique que nous avons pu observer ces dernières années pourrait être à l'origine de la succession d'orages violents qui secouent la Belgique depuis presque deux semai...
Allan écrasa son poing sur le bouton de la radio d'un geste rageur. Ce qu'il pouvait en avoir marre de les entendre rabâcher les mêmes conneries à longueur de journée. Ça n'allait certainement aider personne de savoir si c'était normal ou non, et encore moins si c'était à cause du réchauffement climatique !
Pour Allan, ça pouvait encore bien être la faute des petites hommes verts (comme l'avait laissé entendre l'un ou l'autre énergumène à qui les journalistes laissaient parfois la parole), ça ne l'aiderait pas dans ses démêlés avec son assurance. A trois mètres près, ce satané sapin se serait abattu à côté de la maison et on n'en aurait plus parlé. Mais non, pensez-vous ! Il avait fallu qu'il pulvérise la baie vitrée de la cuisine (et le chat, par la même occasion).
Allan n'en pouvait plus de ces orages. Ça faisait exactement douze jours que le ciel n'en finissait plus de pleurer, de gronder, de s'illuminer... Jean-Michel Jarre aurait pu en pâlir de jalousie.
Les accès aux espaces verts étaient interdits et la forêt de Soignes était fermée depuis le début des tempêtes. Non, en fait, depuis qu'un automobiliste s'était fait aplatir comme une crêpe par un arbre que les vents violents avaient déraciné. Cet accès interdit, c'était devenu un véritable cauchemar de rentrer dans Bruxelles.
Allan serra les doigts autour de son volant à en faire blanchir ses jointures. Il y avait un vent à décorner les bœufs. Il chassait en violentes rafales et Allan avait beaucoup de mal à maintenir la trajectoire de sa voiture. C'était une petite Renault Twingo qui avait bien plus de dix ans. Sa tenue de route laissait à désirer, particulièrement par un temps pareil.
Patrick, son meilleur ami, avait accepté de l'héberger le temps que les experts de la compagnie d'assurance viennent constater les dégâts. Et ils en prenaient du temps ! Du coup, quand Patrick l'avait appelé un peu plus tôt dans la journée, alors qu'Allan faisait du télétravail, et lui avait demandé de l'accompagner à la foire du Midi avec d'autres potes, Allan n'avait pas pu lui dire non. C'était en tout cas ce qui expliquait pourquoi il se trouvait là, sur la route, en pleine tempête - le vent ballotant sa voiture, la pluie s'écrasant sur le pare-brise, les éclairs déchirant le ciel et le tonnerre le faisant trembler tout entier - se dirigeant en râlant vers Bruxelles par des chemins détournés.
Il trouva à se garer sans trop de difficulté. Ce déluge avait pour seul avantage de cloîtrer les gens chez eux et la capitale n'aurait pas été plus déserte un jour d'Apocalypse. Le temps qu'il arrête son moteur et remonte sa monture-éclair, la pluie avait cessé. Ça, si ce n'était pas de la veine ! Il se hâta de sortir de sa voiture et prit la direction de la foire du Midi, de peur que l'averse ne reprît.
Ce n'était vraiment pas un jour pour se promener et Allan se maudissait intérieurement d'avoir accepté la proposition de Patrick. Fallait-il être idiot pour aller à la foire par un temps pareil ! Mais Patrick aimait bien se faire peur. Il insisterait certainement pour faire un tour dans la maison hantée. Avec un orage au-dehors, les sensations étaient garanties !
Allan retrouva la petite bande sur la place du Midi, au pied de la grande roue qui ne fonctionnait pas en raison des conditions climatiques. Il n'y avait d'ailleurs pas énormément d'attractions ouvertes et après avoir fait un tour sommaire de la foire, ils finirent sur les banquettes confortables d'une brasserie à siroter des bières.
L'alcool dans son sang, aidé par la chaleur humide de la brasserie, commençait doucement à enfermer Allan dans un cocon particulièrement confortable. Ses paupières étaient lourdes. Il avait beaucoup de mal à garde les yeux ouverts. Sa tête semblait peser une tonne. Il devait développer une force surhumaine pour ne pas s'écrouler sur la table.
La conversation de ses compagnons lui parvenait comme un bruit lointain, déformé par les vapeurs éthyliques et les sables mouvants de la fatigue.
- Non, non, je ne déconne pas. C'est un petit groupe de scientifiques qui prétend que ces orages n'ont rien de naturels.
- Quels scientifiques iraient raconter un truc pareil, Pat. C'est débile !
- J'ai entendu ça aussi, à la radio. J'ai cru que c'était une blague.
- Moi j'ai vu un type à la télé qui disait que des phénomènes bizarres commençaient à se manifester. Il y a des voitures qui disparaissent sans laisser de trace et des bateaux aussi.
- Parait que ce serait un truc cosmique, en rapport avec les éruptions solaires.
- Des tests nucléaires qui ont mal tournés !
- Mais non ! Tu dis n'importe quoi. Moi j'ai entendu un mec, un physicien spécialiste de la relativité qui disait que c'était un phénomène de puits gravitationnel...
Allan avait perdu le fil de la conversation. Son regard s'égara vers la vitre recouverte de buée. Au dehors, il pleuvait des cordes, de nouveau. Le ciel était noir d'encre et d'étranges nuages cramoisis tourbillonnaient à toute vitesse au dessus de la ville. Allan sentait l'atmosphère chargée d'électricité crépiter autour de lui. Ses poils s'étaient dressés sur sa nuque. L'air semblait retenir son souffle, comme si quelque chose allait se passer, sans vraiment bien savoir quoi.
Soudain, un éclair déchira le ciel et les ampoules de la brasserie éclatèrent dans un claquement retentissant. Les clients hurlèrent de surprise.
Puis, le silence retomba. Pétrifiés dans un mutisme expectatif, les gens osaient à peine respirer.
La foudre frappa le réverbère qui faisait face au café et le tonnerre cogna si fort que la brasserie toute entière se mit à trembler.
Pris de panique, les clients bousculèrent les tables et les chaises et se précipitèrent vers la sortie sans demander leur reste. Alla était parmi eux. Il bondit hors de la boutique, sans un regard pour ses compagnons.
Dehors, c'était la fin du monde. Le vent hurlait comme un damné. Il bousculait les passants, se faufilait sous leurs vêtements, gonflant leurs habits. Beaucoup se jetaient au sol, se recroquevillant dans l'espoir de ne pas se faire aspirer vers ce ciel dévoré par les ténèbres. Là-haut, un gigantesque tourbillon de nuages tournoyait à toute vitesse, formant un gros œil nystagmique zébré d'éclairs violacés. Un grondement semblable à un rugissement retentit et tout devint noir et silencieux.
Allan avait la respiration saccadée. L'air entrait et sortait de ses poumons par à-coups. Il n'y avait pas assez d'oxygène dans l'air. Il était proche de l'asphyxie.
Il ne voyait rien. Il aurait pu être aveugle que ça n'aurait pas était différent. Pas une forme, pas un mouvement. Juste l'obscurité ; devant, derrière, tout autour de lui. A l'infini.
Le tonnerre déchira une nouvelle fois le silence et le monde s'illumina. Le nez en l'air, Allan regardait vers le ciel. L'œil de tempête le fixait à présent de ses volutes cramoisies.
Allan baissa les yeux. Il n'y avait plus personne. Il était seul. Au milieu de la foire. La grande roue, immobile quelques instants plus tôt, grinçait dans son dos en tournant lentement sur son axe. Le vent soufflait une brise légère qui faisait onduler les auvents des baraques des forains. Les chevaux de bois dans leur manège ondulaient lentement. Vers le haut, vers le bas, en suivant les notes distordues d'une musique dissonante.
Tout était calme, mais l'électricité grésillait toujours autour de lui.
Allan déglutit péniblement. Où diable étaient donc partis tous ces gens ?
Soudain, il perçut un rire d'enfant sur sa droite. Il se retourna juste à temps pour voir une ombre disparaitre derrière une baraque. Un autre éclat de rire à sa gauche. Mais simplement la trace d'un mouvement dans sa vision périphérique.
Ses poils ses hérissèrent sur son corps. Une sueur froide dégoulinait lentement dans son dos, le faisant frissonner de la tête aux pieds.
Il entendit un craquement derrière lui. Il se retourna vivement. Mais il ne voyait rien. Les yeux écarquillés, le cœur dans la gorge et le sang cognant contre ses tempes. Il avait l'impression de devenir fou.
Et c'est là qu'il les vit. Les ombres. Sur le sol. Elles s'étiraient sur toute la largeur de la place du Midi et lui faisaient face, comme une armée sur un champ de bataille. Cependant, il n'y avait personne face à lui. Ces ombres ne tenaient à aucun corps. Elles avaient une vie propre.
Des murmures, des chuchotements et des rires emplirent le silence. Les ombres discutaient entre elles. Allan voyait leurs têtes noires se tourner les unes vers les autres. Un brouhaha semblable à un bourdonnement avait envahi toute la place.
Puis, le silence retomba. Les ombres tournèrent la tête vers lui comme un seul homme et s'élancèrent dans sa direction.
Allan poussa un cri d'effroi qui s'étrangla dans sa gorge. Il fit volte-face et se mit à courir à toute vitesse. Il ne savait pas où il allait mais il était convaincu qu'il ne devait pas rester là.
Chaque fois qu'il passait près de l'ombre d'un objet, d'un bâtiment, elle étendait ses tentacules ténébreux vers lui. Et les autres étaient toujours à ses trousses. Il les entendait rire et chuchoter des paroles inintelligibles qui lui remplissaient pourtant le crâne d'un vrombissement désagréable.
Soudain, il fut happé en arrière et il s'écroula sur le sol. Une vive douleur lui transperça le mollet. Il vit alors qu'une ombre, petite, comme celle d'un enfant s'était attaquée à la sienne et était en train de lui dévorer la jambe. Allan hurla. Il se débattit et parvint à s'en défaire d'un coup de pied qui pourtant traversa le néant.
Il se redressa en claudiquant. Il sentait son sang glisser sur son mollet. Cette créature avait essayé de le bouffer. Il se remit à courir. La douleur était à peine supportable. Il était devenu trop lent pour leur échapper. Il lui fallait trouver une cachette.
Allan bifurqua dans une ruelle, pensant pourvoir les semer mais il se retrouva face à un mur. C'était un cul de sac ! Il était pris au piège.
Derrière lui, les murmures étaient devenus si bruyants qu'il lui évoquait un essaim d'abeilles frénétique. Les ombres s'étaient massées dans la ruelle. Elles étaient tellement nombreuses. Elles s'étendaient sur le sol à la manière d'une marrée noire, grandissant, encore et encore, pour l'étouffer. Allan se recroquevilla contre le mur et l'armée des ombres se jeta sur lui.
Allan poussa un hurlement terrifié... Et se retrouva nez à nez avec le regard de Patrick qui le fixait d'un air mêlant interrogation, surprise et inquiétude.
- Allan, ça va ?
Il était désorienté. Recouvrant peu à peu ses sens, Allan se rendit compte qu'il était toujours dans la brasserie. La chaleur humide du lieu avait fait naître des perles de sueur sur son front. Les clients avaient leurs regards braqués sur lui, verre en main, suspendus dans leur mouvement.
Avait-il crié aussi fort qu'il le craignait ?
- Eh ben quoi ? Me dis pas que tu t'es endormi ?
Allan devait avoir un air bête car Patrick explosa de rire. Le moment était brisé et le brouhaha des conversations et des verres qui s'entrechoquent reprit de plus belle.
- Les gars, je crois qu'Allan est en peu fatigué. On va rentrer.
Hébété, Allan parcourut la pièce d'un regard circulaire. Tables et chaises étaient debout. L'éclairage était fonctionnel. Il avait donc rêvé ?
Au-dehors, le temps semblait enfin se lever. L'orage avait cessé, le vent était retombé.
Patrick se redressa, enfila sa veste et salua ses amis. Allan en fit de même, du bout des lèvres. Il se laissa conduire jusqu'à sa voiture, donnant de brèves indications sur sa localisation. Patrick insista pour conduire. De toute façon, Allan n'était pas en état. Il était encore perdu entre le rêve et la réalité. Il sentait l'adrénaline toujours bien présente dans ses veines. La chute serait épique.
Patrick gara la voiture dans l'allée de la maison. Plein d'énergie comme à son habitude, il fut le premier sur le perron. Avec une curiosité amusée, il observa Allan s'extirper lentement de la Twingo et gravir les marches comme si ses jambes pesaient des tonnes.
Une fois à l'intérieur, Allan indiqua qu'il montait se coucher. Il se sentait encore tout retourné. Il aurait presque cru qu'il avait rêvé cette satanée tempête si Patrick ne lui avait pas demandé où il en était avec l'assurance durant le trajet du retour.
Il s'arrêta à la salle de bain pour s'asperger un peu d'eau sur le visage. Il sentait que l'adrénaline quittait peu à peu son sang et une profonde lassitude s'empara de lui. Il avait besoin de s'allonger.
En marchant vers sa chambre, il commença à ressentir une gêne à son mollet. Elle s'accentuait à chacun de ses pas. Quand il ouvrit la porte, la gêne s'était transformée en douleur lancinante et il baissa son regard vers sa jambe. Il écarquilla les yeux. Le bas de son pantalon était rouge foncé, imbibé de sang.
Il entendit un petit rire provenant de l'intérieur de la chambre. Il redressa lentement la tête et une nuée de murmures et d'ombres fondit sur lui.
J'ai longtemps hésité pour lechat car finalement je trouvais ça plus drôle qu'autre chose mais j'ai pas pu m'en empêcher lol
J'ai l'impression que tu as cogité plus que moi sur cette histoire :D
Je suis contente que tu aies aimé Beuli b25;
J'ai beaucoup aimé la façon dont tu as retranscrit la tempête : on ressent très fortement ces scènes-là ! C'est un aspect que tu as bien exploité, même si du coup je suis en train de tortiller mes neurones pour me demander la nature exacte du lien entre les ombres et l'orage... mais bon, je suppose que c'est surtout une bonne grosse apocalypse comme on les aime.
Et c'était bien sympa, les multiples allusions à la Belgique ! C'est rare les nouvelles d'Halloween qui ont un tel ancrage géographique.
Un grand bravo pour ta participation, Céline, et merci pour ce moment tempétueux de lecture.
Merci d'avoir pris le temps de lire et de commenter <3
Pour le lien entre l'orage et les ombres, je voulais que ça reste un peu flou. Est-ce que l'orage est à l'origine des ombres, ou est-ce le contraire ? Disons que comme le supposait l'un des amis d'Allan dans le café, ces étranges orages ont visiblement un petit côté surnaturel ^^
J'aime bien mon pays <3 Du coup, il y a de la Belgique dans tout ce que j'écris lol Puis, c'est plus facile d'écrire sur une base géographique connue (un peu mon côté paresseuse qui ressort là ^^).
Une belle nouvelle fantastique, j'en frissonne encore ! (bon, faut dire qu'il fait pas bien chaud chez moi xD)
J'ai bien aimé les incursions des tentatives d'explications de tout le monde, ça faisait assez réaliste et en même temps cette incertitude contribuait à l'ambiance effrayante de ton texte.
Le moment avec les ombres est particulièrement inquiétant, je ne saurais trop dire pourquoi, surtout avec les grincements de la roue en fond sonore ^^
Et celui où il se réveille... C'est étrange, mais cette brusque rupture et la désorientation de ton personnage fait presque plus peur que ce qui précédait.
C'est bien réussi en tous cas !
Quelques suggestions :
"l'un ou l'autre (de ces) énergumène(s) à qui les journalistes"
"(Avec) Cet accès interdit, c'était devenu"
"garde(r) les yeux ouvert(s)"
Les grincements de roue, les manège de cheveux de bois..... brrr... ça me fout les chocotes. Du coup, j'ai essayé de retransmettre mon impression. Mon cauchemar serait de me retrouver comme Allan dans une fête foraine, totalement vide... Je tourne de l'oeil dans la seconde :D
Merci pour ton commentaire élogieux, je ne sais plus où me mettre maintenant <3 <3
Je crois qu'il y a un traumatisme avec les enfants ^^ (mon dieu, le petit rire que tu décris, c'est horrible...)
Je tiens à te dire que vraiment, c'est génial et hyper flippant. De cette nouvelle aussi je vais m'en rappeler !
C'est super bien écrit ! Je trouve qu'ici aussi, tout est super bien dosé, ton style est fluide, et je l'ai trouvé très imagé ! J'avais l'impression d'assister aux scènes, les décors m'apparaîssaient nets (bon je sais pas si c'est que moi qui vois ça comme ça ^^) Mais même, avec tous les détails que tu donnes, ça ancre le récit dans la réalité et ça rend vraiment bien.
Oh mais ces ombres ! C'est tellement inquiétant. Et la transition entre l'hallucination (ou pas :D) d'Allan et le "retour" au bar est très bien faite ! Et puis le fait qu'on sache pas trop pourquoi et comment renforce ce côté effrayant.
En tout cas, un grand bravo à toi !
Je ne sais pas si c'est normal :D A de toi de dire si ton corps a tendance à développer ce genre de réaction physiologiques XD
En tout cas, je suis contente que ça t'ait fait de l'effet car, comme je le disais à kitty, l'horreur, l'épouvate et toussa, ça ne fait pas partie de mon fond de commerce ^^
Merci énormément d'avoi pris le temps de lire et de commenter.
<3
C’était très angoissant ces ombres qui le poursuivent sur la place, ces rires d’enfant et la description de la tempête fait froid dans le dos, brrr… À un moment, j’ai juste été un peu surprise que les gens sortent dans la rue alors que la tempête fait rage (moi, je me serais plutôt cachée sous la table…), j’ai eu l’impression qu’ils se précipitaient un peu vers le danger ^^ Mais sinon, c’était vraiment super ! J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ta nouvelle et la fin était glaçante ! Je ne m’attendais pas à ce que les ombres le rattrapent :D
Coquillettes :
« C’était petite Renault Twingo » → sa petite ?
« grande route » → roue ^^
Bravo pour ta participation !
ahaha "grande route", je suis morte de rire, je ne l'avais pas vue celle-là lol Merci d'avoir repéré ça !
Je suis contente que tu aies trouvé ça un minimum effrayant car ce n'est pas trop mon fond de commerce.
Effectivement, j'aurais été comme toi. Je me serais planquée sous la table en priant pour que ça passe, en mode lapin tétanisé. Mais j'ai imaginé (peut-être à tort) que d'autres auraient adopté le comportement biche en fuite (je ne sais pas d'où me viennent toutes ces métaphores sur la chasse ^^)
Merci pour ton commentaire !
Après j'ai quelques réserves sur le traitement. Ça commençait vraiment bien, Allan seul sur une route avec la radio qui parle d'événements inquiétants... Mais comme il le dit lui-même, c'est une drôle d'idée d'aller à la foire un jour comme celui-là. Et du coup, rien que ça faisait un peu "forcé" et j'ai eu du mal à m'immerger. Et puis ensuite, bon les discussions dans le bar étaient super aussi, plein d'hypothèses ça veut dire plein d'incertitude et donc pas mal d'angoisse ; mais ensuite... Tu m'as un peu paumée avec les ombres. Je n'arrivais pas trop à relier les choses les unes aux autres. La foire qui grince, les ombres qui déjà sont flippantes mais qui en plus sont mangeuses d'hommes, les rires d'enfants... Désolée, mais je n'ai pas réussi à être convaincue >.< D'autant plus avec le brusque réveil d'Allan ! En fait, j'ai eu l'impression que ça donnait un effet un peu "patchwork" au final et que donc... Je ne sais pas trop quoi en penser.
Bref, il y avait plein de bonnes idées et avec plus de temps, je pense que ça aurait pu être carrément bien ! J'espère que je ne suis pas trop sévère, c'est pas le but >.< Bravo malgré tout pour ta participation ! Au niveau de la tempête en tout cas, c'était super impressionnant, l'image de ces nuages cramoisis était frappante !
Ne t'iqnuiète pas, j'ai eu des commentaires plutôt mitigés donc je me suis fait une raison : visiblement, bien que l'intention y était, je ne suis pas parvenue à faire passer l'idée ^^°
Toutes les choses qui se passent à partir du moment où Allan se retrouve seul sont liées entre elles mais il semblerait que je n'ai pas réussi à faire passer le message lol La roue qui grince, les chevaux qui tournent... c'est juste le décor accentué par le silence, puisqu'en plus la tempête est comme figée. Les rires des enfants et les chuchotements, ce sont justes les ombres qui communiquent entre elles. Il n'y a que des ombres dans cet autre monde, et Allan.
Puis, Allan ne se réveille pas vraiment. Il passe d'une réalité à une autre (enfin dans ma tête lol), comme pris dans un vortex. Mais je comprends la confusions
Si je la retravaillais maintenant, je pourrais sans doute arranger les choses car je vois où ça coince ^^°
Très sympa, cette petite nouvelle horrifique à souhait ! J'ai beaucoup apprécié la description que tu fais de l'orage : électrique et ultra réaliste. On se croirait en plein été, quand l'air devient lourd et que la luminosité change, juste avant qu'un orage éclate. C'était bien écrit :)
Par contre, j'ai une petite réserve par rapport à deux trois détails, qui m'ont empêchée de m'immerger totalement dans ton histoire. Alors que d'ordinaire, tout ce qui a un rapport avec des enfants dans les livres ou les films d'horreur me terrorise totalement, je n'ai pas une fois été perturbée par les rires d'enfants qui résonnaient aux oreilles d'Allan. Je ne me l'explique pas, mais j'ai trouvé que l'ambiance que tu décrivais avant ne collait pas à ces rires :/ Un autre truc qui m'a plus induite en erreur que réellement gênée... c'est que j'ai eu du mal à comprendre le rapport entre ton résumé et ta nouvelle. J'ai pas vraiment eu l'impression de voir apparaître des portails tridimensionnels ouvrant le passage à d'autres réalités vers notre monde en fait. Au final, la mésaventure d'Allan tiens plus du rêve éveillé qu'autre chose. Du coup, c'est sûrement de ma faute hein, je m'attendais pas du tout à lire cette histoire, c'était un peu déstabilisant.
L'un dans l'autre, j'ai quand même passé un bon moment, et puis la chute était celle qu'il fallait pour une histoire de ce type. Glaçante à souhait :D
Bravo !
Ah, je dois bien dire que faire peur aux gens, je ne crois pas que ce soitmon truc lol J'accepte sans problème ne fait que ça ne t'ait pas affecté ^^
Concernant le résumé, éh bien, disons que c'est ma vision d'une autre réalité. Je n'avais pas envie de traiter d'une porte dimensionelle tape à l'oeil car ça aurait été trop gros. J'ai voulu "coller" aux expériences d'Einstein restreinte et le chat de schrödinger. Mais je crois qu'introduire le fait qu'Allan s'est potentiellement endormi amène une certaine forme de confusion.
En gros, sans vouloir expliquer tout le principe :
- les orages sont potentiellement à l'origine d'une porte dimensionnelle ou sont la manifestation d'une porte dimensionnelle.
- On ne sais pas si Allan a rêvé finalement. Il est peut-être passé d'une réalité à une autre: Réalité A: sa vie normale. Réalité B: le monde peuplé d'ombres. Réalité C: un monde d'ombres et d'humains
Je n'ai visiblement pas réussi à amener les hypothèses convenablement ^^
Le bout du sapin tombé m’a fait penser à quelque chose qui m’est arrivé il y a de longues années. Avec ma famille, on était en vacances ailleurs et ma grand-mère nous a appelés pour nous dire qu’il y avait eu un orage énorme et que notre immense épinette s’était écrasée dans la rue. Si elle avait choisi l’autre côté, il aurait peut-être fallu déménager !
J’ai beaucoup aimé ta description de la tempête, on s’y croyait ! Avec l'électricité, la noirceur... J'ai adoré le coup des ampoules qui éclatent. Les rires d’enfants sont une bonne idée, ça inquiète encore plus et ça donne raison aux gens qui croyaient que c’était pas naturel, ce qui est bien sûr une perspective fort effrayante.
La fin avec le rêve-mais-au-moins-un-peu-réel était très bien aussi. Je n’aurais pas deviné, pour la blessure (faut dire, je suis nulle en prédictions pour les livres et les films). Bref, bravo ! Très bonne nouvelle :)
Ce que j’ai remarqué :
« Des tests nucléaires qui ont mal tournés ! » : tourné
« L'air semblait retenir son souffle, comme si quelque chose allait se passer, sans vraiment bien savoir quoi. » : J’aurais formulé autrement, je crois… qui ne sait pas vraiment bien quoi ? L’air ? quelque chose ? les gens ? ça me rend confuse.
« Alla était parmi eux. » : Allan ? :D
Le coup du sapin, ça vient du fait que dès qu'on a une tempête en Belgique, avec mon CET on se dit toujours qu'avec notre veine, on pourrait se prendre un arbre sur la voiture (en espérant ne pas être dedans ^^) ou sur la maison. Et les assurances... pfff... quel cauchemar T_T
Je suis contente que ça ait marché sur toi car je ne suis pas à l'aise avec ces trucs d'horreurs. Et le problème de cette nouvelle, c'est qu'il faut la lire sans réfléchir car il y a énormément d'explications possibles et je crois qu'au finale, aucune n'exlique vraiment ce qui s'est passé ^^
Merci Ethel <3
Si je savais faire un smiley qui a peur avec des symboles, je le ferai. Mais voici tout ce que j'ai trouvé : x57;a103;x57;.
En plus il y a ce petit passage du 'réveil', où tu te dis que ce n'était que dans la tête d'Allan. Mais comme la nouvelle continuait, je me suis doutée qu'il allait voir qu'il était réellement blessé à la jambe. J'aurais cependant pensé que c'est tout ce qu'il y aurait. Que les ombres soient aussi de retour donnent une dimension encore plus terrifiante à la suite suggérée.
S'il n'avait eu que la plaie, bon, ça aurait pu être psychosomatique, ou même si c'était vrai, peut-être que le 'portail' était fermé et que c'était juste un terrible expérience. Mais là tu SAIS qu'il va se faire bouffer. Et peut-être même pas que lui. C'est terrible. ಠ_ಠ (Oui, j'ai ouvert ma page de fancy smileys à symboles, désolée.)
Aussi, j'ai été choquée par la mort du chat, au début. =(
En résumé (je me soigne de mon addiction au mot 'bref'), un énième excellent texte pour ce concours d'Halloween. Toutes mes féliciations Céline ! =D
Plûme.
Je suis contente que tu aies adhéré au principe parce qu'avec l'introduction du potentiel rêve d'Allan (potentiel car finalement je ne confirme pas qu'il ait rêvé au non ^^), je crois que j'ai semé un trouble/doute qui n'était pour le coup pas du tout volontaire ^^°
Pauvre chat ! Je voulais mettre un disclaimer disant qu'aucun animal n'avait été blessé durant la rédaction de cette nouvelle mais je me suis dis que ça ne cadrerait pas avec un ambiance Halloween ^^
Et tu peux me mettre tes fancy smileys tant que tu veux, il sont trop forts XD
En revanche j'ai été un peu paumée sur les lieux ; faut dire que je connais pas du tout le coin et que j'ai brodé avec ce que j'ai chez moi, question foire, alors entendre parler de rue et de place, par exemple, ça m'a un peu paumée (mais là j'ai peur que tu ne puisses pas y faire grand-chose !)
De toute façon les parcs d'attractions comme ça, c'est flippant en soi, je trouve x'D Et ça n'arrange vraiment rien quand ils sont envahis par une bande d'ombres voraces. Une affaire de mondes parallèles, alors ? Mais pourquoi Allan a été le seul à voir ça ? Au final je ne sais pas trop si la partie centrale de la nouvelle était une "vision" ou s'il était au contraire le seul à se rendre vraiment compte de ce qui se passait pendant que les autres se faisaient laver le cerveau ; mais ça n'explique pas qu'au final rien n'est été détruit (la brasserie et compagnie). Ou alors Allan a été "aspiré" dans l'autre monde puis rendu au notre ?
Y'a des toutes petites erreurs d'inattention style Alla à la place d'Allan ou cheveux pour chevaux, mais c'est juste histoire de t'embêter :P Malgré le flou, et peut-être grâce au flou, je me suis laissée complètement emportée ! Très efficace, cette nouvelle, avec un style tout aussi évocateur ! Bravo pour ta participation !
J'imagine donc que tu as bien réussi ton petit effet. Si mon ombre me fait peur ce soir, ce sera entièrement de ta faute ! :p
Plus sérieusement, pauvre Allan... Mais en même temps, je suis content que tout ça n'ait pas été le fruit de son imagination mais de là à ce que les ombres le rattrapent et le dévorent à la fin, je n'en demandais pas tant... Donc, oui, pauvre Allan !
C'est quelque chose que j'avais commencé à remarquer dans Le Dernier Gardien mais tu as un truc qui fait que tu sembles posséder entièrement le lieu dans lequel se passe ton action. Comme si tu avais scribouillé sur place. Et c'est ce qui m'a permis de rentrer assez vite dans l'histoire !
Un grand bravo encore une fois pour cette réelle Apocalypse qui va me donner des cauchemards cette nuit !
Alors concernant ta nouvelle, je dirais que j'ai été très séduite par le début. J'aime vraiment beaucoup la description du personnage et celle du voyage en voiture. J'ai versé une larme pour le chat écrasé.
J'aime bien ce côté très réaliste que tu as donné à la situation et le fait que tu donnes des lieux précis.
Par contre j'ai été un peu plus embêtée par la suite qui est beaucoup plus floue. Je ne comprends plus bien le lien entre le récit de l'arbre qi tombe et le passge de la foire. J'ai l'impression de ne pas être très claire. Disons que comme l'intrigue tourne davantage autour de la fête forraine, le débt de l'histoire devient un peu inutile alors qu'il commençait bien. N'aurait-il pas fallut commencer directement avec la foire?
Bref, en tout cas j'ai trouvé ça très chouette mais j'ai eu du mal avec la liaison entre le début et la fin.
Honnêtement, je ne sais pas comment répondre à ton commentaire lol
Le lien c'est simplement que c'est un pauvre gars qui a perdu une partie de sa maison (et son chat) à cause d'une tempête et qu'il vit en attendant les réparations chez son pote. Ledit pote lui tanne le fion pour qu'il vienne à la foire et donc il est dans sa twingo pour y aller. Le début c'est donc son voyage en voiture vers la foire et ses réflexions sur la tempête qui'sont générées par les news à la radio. C'est tout ce que je peux en dire. Pour moi, c'était logique ^^
Mais j'accepte que tu n'adhères pas ;)
C'est intéressant d'ailleurs, qui sont-elle ces petites choses ? Est-ce que c'est elles qui sont à l'origine de la tempête ?
Haha, et la fin, je m'attendais à un petit retournement de ce genre. Ca n'annonce rien de bon pour Allan... mais en tant que lectrice bien confortablement dans son canapé, j'adore ^^
Les fêtes foraines abandonnées, ça fout la pétoche. Enfin, en tout cas à moi lol
J'ai voulu faire un texte qui laissait la porte ouverte à un nombre certain de possibles, comme un épisode de la quatrième dimension ^^
Donc, finalement, on peut en effet se demander si les tempêtes son responsables de ce qui se passe ou si c'est le contraire, si c'est un rêve, ou si c'est réellement une autre dimension...
Va savoir ce qui va lui arriver à ce pauvre Allan finalement :D
Je crois qu'un des trucs flippant qui fonctionne toujours, c'est les rires d'enfant. Il suffit de les citer pour plonger le lecteur dans l'ambiance je trouve, et ce ballet ténêbreux autour d'Allan ! Très efficace et très visuel, bravo !
Je suis personnellement contente que tu n'ais pas opté pour le classique "il se réveilla", ça fait perdre de sa force à la nouvelle je trouve. Là, la fin est brutale et me pousse à m'interroger sur si Allan s'était vraiment réveiller. N'aurait-il pas été enfermé dans une espèce de rêve avant de se faire manger ?
Félicitations pour ton texte <3
A fond ! Les petits nenfants qui rient qui qui chantent... brrrr.... Creepy O_o Les chevaux de bois qui tournent en grinçant et les clowns sont aussi à mettre dans le même panier, au même titre que les poupées de porcelaine avec leur grands yeux de verre (ça y est, je me uis faite peur toute seule ^^)
Héhé, le but de la nouvelle est finalement de laisser le lecteur dans un flou total. Est-ce que c'était un rêve ou non ? Ou est-ce qu'Allan s'est fait gober par une autre réalité ? ^^
Merci pour ton commentaire <3