J'ai tellement hurlé, chanté, embrassé tout ce qui ressemblait, de près ou de loin, à quelque chose de vivant, que mon ivresse, en ces dernières heures de 2019, n'aurait pas été plus puissante si j'avais bu. De l'alcool, je veux dire... J'étais hors de moi, dans un état d'euphorie extrême. Un mélange d'osmose émotionnelle totale avec le commité amical qui m'entourait. Car, eux, n'avaient pris aucune mesure drastiques, quant à l'abstinence ou la modération.
D'étonnement jubilatoire, aussi. Car, cette maudite apocalypse socio-écologique, prédite chaque jour de cette atroce année, n'avait pas mis de point final à notre insolente aventure humaine.
Nous étions tous là, bien vivants, entassés dans les canapés qui eux, ne passeraient pas un réveillon de plus, désossés qu'ils étaient, sous nos corps enchevêtrés. Il faisait chaud, il faisait quelque chose de nouveau. Il fallait donc, nous aussi, nous inscrire dans ce moment de transition. Comment vivre quelque chose à fond, sans y mettre tout son être, tout son cœur ?
Alors, il était temps de compiler un an d'erreurs, de faiblesses, de lâchetés, de temps perdu ou mal employé. Et, d'en tirer les conclusions adéquates, seules capables de faire naitre les vraies, les bonnes résolutions ; celles que l'on ne pourra que tenir, tant elle se révèlent vitale.
– Non, mais, sérieusement, les politiques, quelle belle bande de trous du cul !
– Poilus !
– Oh ! Didier, merde, t'es con. J'ai dit "sérieux". On peut pas rigoler de l'état dans lequel ces fumiers ont plongé le pays, quand même...
– J'avoue, désolé. C'est mon amour de la rime qui me joue des tours, parfois. Alors, on fait quoi, nous, le petit peuple des électeurs.
– Ben, vous, vous faites ce que vous voulez. Mais, moi, de mon côté, j'arrête de m'en foutre royalement, de la politique. C'est décidé, en 2020, je saurais tout, des partis, de leurs programmes, du passé des chefs de file et de leurs compagnes ou compagnons. Et, si vraiment, j'en trouve aucun qui va dans le bon sens, alors, juré, je me jetterais à l'eau.
– Toi ! Tu vas faire de la politique ? Je rêve... C'est bien le genre de résolution qui ne va même pas tenir jusqu'à l'aube ! T'es sûr que t'as rien bu ?
– Ah ah ah !
Au moins, j'aurais produit mon petit effet ; tout le monde se marre de ma décision. Chacun trouve une anecdote, mettant en avant mon incapacité à tenir de telles responsabilités. Foutez-vous de moi autant que vous voulez, c'est parfait, tant que vous n'arrêtez pas de parler de moi ! Si tel est le prix, pour être au centre de tous les regards, j'encaisserais l'ardoise, les coups et les rires sans problèmes. Certain, au final, d'en sortir gagnant.
– Je dis pas que je ferai forcément mieux. Je dis juste que je ne pourrais pas faire pire... Déjà, ce fonctionnement pyramidale de la société, allez hop, ça dégage ! C'est pas un président qu'on a, c'est un monarque.
– Ça, c'est bien vrai !
– Yes ! T'auras ma voix itou, mon chouchou !
– Désolé Didier, mais tu étais prévenu, dorénavant, j'interdirai les rimes trop riches. Faut pas venir me chercher, quand je légalise !
– Bha ! Tant pis, faut savoir faire des sacrifices, pour le bien commun. Et, donc, pas de palais pour toi ? Où donc seront les appartements présidentiels ?
– En Californie !
– Hé ! Qui l'a saoulé à l'insu de son plein grè ?
– Non, mais, je veux dire que le cloisonnement du monde en petits territoires autonomes et belliqueux à fait son temps. Vous ne pensez pas qu'un gouvernement mondial serait beaucoup plus cohérent avec nos technologies de communication actuelles ?
– Yeah !!! Éric président ! ÉRIC PRÉSIDENT !!!!
– Je vous demande de vous taire !
– Ha ! Ha ! HA !
Je faisais littéralement un tabac. Le public était chaud bouillant. Ça sentait bon le bourbon et l'hystérie collective. Sans trop me mettre de pression, je restais concentré ; il fallait rester bon tout du long.
– Et, tu feras quoi pour l'égalité des genres ?
– C'est une excellente question. Et, je te remercie de me l'avoir posée.
– Arrête de gagner du temps, sale politicard ! Répond à la question !
– Ok ! Je vais être très clair : il faut faire un bilan de toutes les oppressions commises. Et, en tirer des sanctions proportionnelles. Sans quoi, ni la confiance, ni la paix, ni le partage des tâches ne saurait se faire de façon réellement pérenne.
– J'en connais, ça va leur piquer un peu, de se taper la moitié de mon quotidien !
Marie en profita pour pointer du doigt mes lacunes galactiques en problématiques géo-politiques contemporaines. C'était très juste. J'avais bien suivi, un temps, les guignols de l'info. Mais, le bagage, pour sympathique qu'il fut, était complètement dépassé. Non, en 2020, je reprends des cours en auditeur libre à l'université de Talence. Il me faut une solide formation. Point !
– Et, ton look de merde, on en parle ?
– Mais, enfin, qu'est-ce qu'elle a, ma chemise à carreaux ?
– Heu... Des carreaux !
– Et... Ça gène en quoi une élection ?
– Écoute, ça gène tellement de choses qu'à ce niveau, l'élection n'est qu'un paramètre parmi tant d'autres. Comme, par exemple, un célibat intense et compulsif. C'est vraiment un choix de ta part, de vivre seul depuis des années ?
Touché ! Pierre et sa logique analytique sans pareil, c'était un phare dans la tempête de ce nouvel an. Il fallait que je me bouge, en 2020. C'est quand même pas compliqué, d'avoir un peu de goût vestimentaire. Je promis, la main sur le cœur, devant toute l'assemblée hilare, que j'allais complètement remettre à niveau ma garde robe. C'est à dire, balancer mes deux jeans pourris et mes chemises de récup désolantes, pour commencer. Si ça pouvait mettre des atouts de mon côté pour trouver une moitiée accueillante, j'irais même jusqu'à me teindre en blond !
– Ouais !!! Une teinture ! Pour dire adieu à cette irruption de cheveux... Heu...
– Très très clairs ?
– Ben non ! Blancs ! Très blancs, même, sur les côtés comme au milieu !
– Mais, ça ne me donnerait un petit air sérieux ?
– Ça fait sérieusement un air vieux, oui. Tu veux les votes du troisième âge en priorité ou quoi ?
– Si je vous écoute, il faudrait me faire photoshoper vivant ?
– Ouiiiiii !
Ça commençait à sentir le président virtuel, tout ça... Nouvelle année, nouvelle vie. Moi, je voulais du réel, du vrai. En finir avec ces années collées à l'écran. Promis, demain, je commence ma déconnexion. Rencontrer des gens, en vrai, communiquer avec des inconnus et, pour autre chose que de simples transactions matérielles.
Il me fallait alors prendre une décision forte, concernant ce manque de sociabilité. Mais laquelle ? Cette question tournait en boucle et commençait à me priver de l'attention nécessaire à la discussion, qui continuait sa route sans moi. Était-ce la fatigue ? Je sentais le canapé m'absorber, près à digérer tous mes soucis, d'un sommeil réparateur. Le compte à rebour, au loin, filait en grain de sable entre deux rêves...
– Monsieur, monsieur...? Hé ! Monsieur, réveillez-vous.
– What the...?
– Président, il est temps de quitter l'amphi.
– De quitter quoi ? Président qui ?
L'évidence d'être au beau milieu d'un rêve absurde se dilua d'un coup, dans l'épais filet de bave qui me reliait à la tablette sur laquelle ma joue s'était incrustée. J'étais bel et bien dans un amphi. Ça n'avait aucun sens. Mais, que croire, si l'on ne peux plus se fier à ses propres sens ? Et, ces mains, fermes, pour les sentir, je les sentais... Deux types, en costumes inquiétants, c'est à dire, en costume, tentaient de me soulever, chacun par une épaule.
– Ça va, ça va. Je peux encore me lever tout seul.
– Comme vous voudrez, patron.
L'effort que je dû produire pour simplement décoller mes fesses du siège me sembla disproportionné. Et, le coup d'œil sur ce corps, qui ne répondait que très mollement à mes désirs de verticalité, me fila un autre coup, de sang, de stupeur ! J'avais pris... J'avais pris des kilos, beaucoup, énormément de kilos. Et, impossible de sortir de ce cauchemard qui était à deux doigts d'avoir raison de ma... de mon entendement ! Bon, au moins, j'avais du vocabulaire et, j'étais bien habillé !
– Dites, les gars, si je vous demande quelle est ma teinte capillaire, vous allez dire... blonde ?
– Bien blonde, c'est sûr !
– Hi hi !
– Il se fout de ma gueule, Brutus ?
– Pardon, chef. Mais, ce coup-ci, vous avez mis un peu trop d'eau oxygénée. Ça fait un blond bizarre. Pardon.
Ho ! Que je n'aimais pas la tournure que prenait ce rêve lucide. Pas du tout, du tout...
– Bon, si je vous demande de quel pays serais-je donc bien le président, vous répondrez quoi ? Le Monde ?
– Et, vous l'avez mérité. Vous vous êtes tellement bien battu pour ça !
– Ha ! Oui, c'est sûr. Encore bravo, Patron !
– Mais, taisez-vous !
J'avais surtout l'impression de ne m'être que trop bien battu contre mon assiette. Et, je me rendais compte que ces deux abrutis allaient mettre des plombes à m'expliquer la situation. Il fallait que je trouve quelqu'un de compétent pour m'éviter de finir complètement fou à lier. Je n'osais évidement pas leur demander la date du jour. Tout ressemblait à la réalisation grotesque de l'ensemble de mes résolutions prise hier, si tant est que ce hier soit mon hier, d'hier ? C'était soit ça, soit un rêve. Il me fallait vite choisir, prendre position, redevenir acteur de cette situation qui me clouait sur mon siège de spectateur. Mais, vraiment, moi, président ? Oui, c'est vrai, je l'avais souhaité hier. Et, à jeun, en plus... Didier avait mis une pilule dans mon IceTea. Il n'y avait pas d'autres explications. Et, pourquoi je me retrouvais entouré de deux crétins gigantesques en costard ? Trop de questions. Trop de poids. J'avais envie de pleurer.
– Bon, les amis, où est mon ordi, ma tablette, mon téléphone ? Filez-moi un truc connecté, vite ! J'ai deux ou trois question à poser à mon moteur de recherche favori...
– Mais, c'est que... Vous n'avez... Vous n'auriez pas perdu la mémoire ou quoi ?
– Ok... J'ai aboli les objets connectés, c'est ça ?
– Ah ! La mémoire vous revient. Vous nous avez foutu une belle trouille, Président !
– Vive le Président !
– Dites, Tom & Jerry, on avait pas parlé que vous la fermiez ?
– Mais...?
– Tssss.. Chut !
En sortant de l'amphi, j'essayais de me remémorer quelles autres résolutions de merde j'avais pu prendre ? Être prêt me semblait primordial, si je ne pouvais pourtant rien comprendre ? Mais, la porte franchie, une file se forma aussitôt devant moi. Chacun voulant prendre de mes nouvelles, me féliciter, partager un moment. La pression de cette foule m'était insupportable. Je leur criais de reculer. Leurs yeux, éteints, comme ceux d'acteurs récitant un texte laborieux, me glaçaient le sang.
L'évidence me frappa violemment ; j'étais devenu un tyran, ni plus ni moins... Entouré de tous, cette solitude, si familière, n'en était pas moins pesante.
Et, cette vérité en appelait d’autres. Je me réveillais enfin complètement, découvrais celui que j’étais, ici. Je sentais maintenant pleinement la formidable intelligence qui bouillait en moi. J’avais acquis toutes les connaissances de l’univers. Il m’était alors très facile de valider la bonne hypothèse, parmi toutes celles qu’il m’était possible d’envisager ; 2019 fut bien la fin de mon monde, l'apocalypse avait eu lieu. Et, mes promesses, toutes ces résolutions, mon enthousiasme d'alors les avait propulsées au rang de vérités, qui m'avaient sauvé la vie. Ouvrant un portail vers cette dimension où elles avaient toutes pris vie.
Chaque promesse crée son univers
Mais, moi, au fond, j'étais toujours le même.
Seul.
Texte très sympa, très fluide à lire.
J'ai bien aimé le passage en soirée et le réveil en gros président ahah
Il y a une belle morale, et ça donne matière à réfléchir sur les résolutions à faire ce soir ;)
Bonnes fêtes !
J'avoue que j'ai placé mon amour des desserts dans l'histoire !
Très bonnes fêtes à toi, Tiyphe !
Il y a un moment où il dit être devenu un tyran ; je n’ai pas vu ce glissement de l’exercice du pouvoir à la tyrannie. C’est probablement parce que le format imposé était trop court, mais je trouve qu’on ne voit pas vraiment l’évolution du personnage.
À la fin, il est toujours seul : la boucle est bouclée. Il aurait mieux fait de fonder une famille.
Coquilles et remarques :
— Nouvel An : on l’écrit généralement avec des majuscules, mais il semble que ce soit plus une règle typographique que grammaticale. (Une fois dans le résumé et une fois dans la nouvelle)
— Ce qu'il ne peux savoir à l'avance [ne peut (dans le résumé)]
— avec le commité amical qui m'entourait [comité]
— n'avaient pris aucune mesure drastiques [drastique]
— celles que l'on ne pourra que tenir, tant elle se révèlent vitale [elles / vitales]
— en 2020, je saurais tout / alors, juré, je me jetterais à l'eau [je saurai / je me jetterai ; futur simple]
— Au moins, j'aurais produit mon petit effet [j’aurai produit ; futur antérieur]
— Si tel est le prix (...) j'encaisserais l'ardoise [concordance des temps : est/encaisserai (présent/futur simple) ou était/encaisserais (imparfait/conditionnel présent)]
— j'encaisserais l'ardoise, les coups et les rires sans problèmes [sans problème]
— Certain, au final, d'en sortir gagnant [« au final » est une expression à la mode, mais grammaticalement fausse ; synonymes : finalement, en définitive, en fin de compte, à la fin ; ce qu’en dit l’Académie française : http://www.academie-francaise.fr/au-final]
— ce fonctionnement pyramidale de la société [pyramidal]
— Bha ! Tant pis [Bah!]
— à l'insu de son plein grè [gré]
— sale politicard ! Répond à la question ! [Réponds]
— Ok ! [OK (deux fois dans le texte)]
— ni la confiance, ni la paix, ni le partage des tâches ne saurait se faire [ne sauraient]
— en problématiques géo-politiques contemporaines [géopolitiques]
— le bagage, pour sympathique qu'il fut [qu’il fût ; subjonctif imparfait]
— Heu... Des carreaux ! / Et... Ça gène en quoi une élection ? [minuscule à « des » et « ça » : c’est la même phrase qui continue après une hésitation]
— Ça gène en quoi une élection ? / Écoute, ça gène tellement [ça gêne]
— remettre à niveau ma garde robe [garde-robe]
— pour trouver une moitiée accueillante [moitié]
— ça ne me donnerait un petit air sérieux ? [ça ne me donnerait pas]
— près à digérer tous mes soucis [prêt à]
— Le compte à rebour, au loin [à rebours]
— si l'on ne peux plus se fier [peut]
— C'est à dire [C’est-à-dire (deux fois dans le texte)]
— L'effort que je dû produire [je dus]
— impossible de sortir de ce cauchemard [cauchemar]
— pour m'éviter de finir complètement fou à lier [pléonasme : « complètement fou » ou « fou à lier »]
— Je n'osais évidement pas leur demander [évidemment]
— l'ensemble de mes résolutions prise hier [prises]
— Il n'y avait pas d'autres explications [d’autre explication]
— J'ai deux ou trois question à poser [questions]
— Entouré de tous, cette solitude, si familière, n'en était pas moins pesante. [Syntaxe : ce n’est pas la solitude qui est entourée ; « Au milieu de tous », peut-être ?]
Ponctuation :
Ce texte est tellement hérissé de virgules que franchement, ça m’a gâché la lecture : ça lui donne un aspect haché. Essaie de le lire à haute voix en marquant toutes les virgules, tu verras.
Il n’y a pas de virgule automatique après des mots comme car, mais, alors, et, ben, etc.
— Car, eux, n'avaient pris aucune mesure drastiques, quant à l'abstinence ou la modération [J’enlèverais toutes les virgules]
— Car, cette maudite apocalypse [Enlever la virgule]
— désossés qu'ils étaient, sous nos corps enchevêtrés [J’enlèverais la virgule]
— Comment vivre quelque chose à fond, sans y mettre tout son être [J’enlèverais la virgule]
— Alors, il était temps de compiler [Enlever la virgule]
— Et, d'en tirer les conclusions adéquates [Enlever la virgule]
— Non, mais, sérieusement, [Enlever les deux premières virgules]
— Alors, on fait quoi, nous, le petit peuple des électeurs. [Pas de virgule après « Alors » / point d’interrogation à la fin]
— Ben, vous, vous faites ce que vous voulez [Enlever la virgule après « Ben »]
— Mais, moi, de mon côté, j'arrête de m'en foutre royalement, de la politique [Enlever les virgules après « Mais » et après « royalement »]
— C'est décidé, en 2020, je saurais tout, des partis [C'est décidé : en 2020, je saurai tout des partis]
— Et, si vraiment, j'en trouve aucun qui va dans le bon sens, alors, juré [Enlever les virgules après « Et », après « vraiment », après « alors ».]
— c'est parfait, tant que vous n'arrêtez pas [Enlever la virgule]
— Désolé Didier, mais tu étais prévenu, dorénavant, j'interdirai les rimes trop riches. Faut pas venir me chercher, quand je légalise ! [Désolé Didier, mais tu étais prévenu : dorénavant j'interdirai les rimes trop riches. Faut pas venir me chercher quand je légalise !]
— faut savoir faire des sacrifices, pour le bien commun [Enlever la virgule]
— Et, donc, pas de palais pour toi ? [Enlever les virgules]
— Non, mais, je veux dire que le cloisonnement du monde [Enlever les virgules]
— Et, tu feras quoi pour l'égalité des genres ? / Et, je te remercie de me l'avoir posée. / Et, en tirer des sanctions proportionnelles [Enlever la virgule après « Et »]
— Sans quoi, ni la confiance, ni la paix [Enlever la virgule après « Sans quoi »]
— Et, ton look de merde [Enlever la virgule après « Et »]
— Mais, enfin, qu'est-ce qu'elle a [Enlever la virgule après « Mais »]
— C'est quand même pas compliqué, d'avoir un peu de goût [Enlever la virgule]
— C'est à dire, balancer mes deux jeans [Enlever la virgule]
— Mais, ça ne me donnerait [Enlever la virgule après « Mais »]
— Promis, demain, je commence [Enlever la virgule après demain »]
— communiquer avec des inconnus et, pour autre chose [il faut mettre la virgule avant « et »]
— prendre une décision forte, concernant ce manque [Enlever la virgule]
— Mais, que croire, si l'on ne [Enlever les virgules]
— Et, ces mains, fermes [Enlever les virgules]
— Deux types, en costumes inquiétants, c'est à dire, en costume [Enlever les virgules après « types » et après « c’est-à-dire »]
— Et, le coup d'œil sur ce corps [Enlever la virgule après « Et »]
— me fila un autre coup, de sang [Enlever la virgule]
— Et, impossible de sortir de [Enlever la virgule après « Et »]
— Bon, au moins, j'avais du vocabulaire et, j'étais bien habillé ! [Enlever les virgules après « au moins » et après « et »]
— Enlever les virgules après « Mais » et « Et » dans les passages suivants :
Mais, ce coup-ci, vous avez mis / Et, vous l'avez mérité. / Mais, taisez-vous ! / Et, je me rendais compte / Mais, vraiment, moi, président ? / Et, à jeun, en plus / Et, pourquoi je me retrouvais / Mais, c'est que… / Et, cette vérité en appelait d’autres / Et, mes promesses, toutes ces résolutions / Mais, moi, au fond
— Leurs yeux, éteints, comme ceux [Enlever la virgule après « yeux »]
— propulsées au rang de vérités, qui m'avaient sauvé la vie [Enlever la virgule après « vérités »]
Très bonnes fêtes !
Ta réflexion sur la solitude m’a touchée. Et j’ai aimé qu’il ne soit finalement pas si facile de faire de la politique et de changer le monde. Un très bon moment aidé par ton style fluide et drôle
C'est que ça fait super plaisir...!
Merci d'avoir pointé l'essentiel de ce que je voulais raconter.
C'était donc faisable en quelques phrases ?
Je suis vraiment trop bavard !
:-)
Oh ! Merci !
Du coup, si c'est toi qui a défoncer le canapé, tu es toute pardonnée !
Très intéressant. J'aime beaucoup ton maniement de la langue à plusieurs titres tant par la sonorité, le choix des mots que par les thématiques et la façon dont tu les abordes. Sans oublier le charme de l'humour qui ponctue le texte agréablement.
"Chaque promesse crée son univers" c'est une très belle phrase qui embarque loin dans les réflexions et l’imaginaire. Merci et bravo !
C'est vrai que j'aime bien le son, en général et aussi en musique en particulier !
Pour l'humour, c'est à mon sens une sorte de politesse, si l'on veut aborder des thèmes un peu... lourds.
Bon, je crois que je vais stocker qques commentaires pour les moments de doutes abyssaux qui peuvent survenir à tout instant !
Merci à toi
Il y a là dans le rythme de tes mots comme une envie d'en lire plus. J'imaginais déjà cet orateur en face de moi, seul au milieu de ses amis, seul au milieu du Monde.
Je découvre vos univers et cette communauté... autant vous dire que je suis ravie.
Grand merci pour tes encouragements à écrire au long cours
Et c'était vraiment intéressant à suivre. Un bon texte. Bravo :)
Merci bcp !
j'avoue que j'ai freiné ma vision très sombre du pouvoir :
c'est les fêtes, merde !
J'aime beaucoup la philosophie qui se cache derrière ton texte. Comme quoi chaque promesse crée son propre univers. Et que, finalement, la promesse ne promet pas des choses toutes rose non plus. Changer les choses, ça a un prix et le prix, c'est de devenir un tyran à l'échelle mondiale.
Le passage où le personnage comprend ce qui lui arrive est très délicat. Je sais que je suis une quiche pour gérer une pareille situation. Il y a la contrainte des 2000 mots max qui joue aussi. Donc bravo pour ça !
Il faut tellement faire attention à ce que l'on souhaite et ce que l'on promet… Merci pour ce texte ! :)
Dans le Dédé, tout est bon, si je puis m'permettre ! :-D
Oui, je crois que j'ai eu du mal à cacher le fait que les 2Km n’étaient pas suffisant pour ce que j'avais envie de dire !
Si on considère qu'une résolution est un peu une promesse qu'on se fait à soi même. J'ai bien failli de parler de la fameuse phrase d'un ancien président :
"Les promesses n'engagent que ceux qui y croient".
qui m'avait tellement désolé puis, en la croisant avec d'autres réflexions, moins.
Car, finalement, qu'elle prétention de penser pouvoir prédire l'avenir ? Qu'est-ce que j'en sais, moi, de ce que je serais, voudrait, saurais, dans le futur ?
Autant, ouvrir un trou de verre dans une autre dimension. Au moins, là, on aura toute la physique théorique derrière nous !
Bref, du coup, la rapidité avec laquelle le héros tente de s'adapter, ma foi, ça ne m'a pas traumatisé. On s'adapte bien à la vie qui est quand même un drôle de supplice de Damocles, sachant que le couperet, c'est sûr, un jour ou l'autre, il tombe. Et nous, on cause, on déconne, on bidouille, de ci de là, tranquilles, comme si de rien n'était. Est-ce vraiment différent d'une personne projetée dans un autre univers, qui se dit :
– Merde, je suis dans un autre univers... Bon, ok, soit.. On fait quoi maintenant ?
Enfin, j'en sais rien, finalement.
Voilà, j'ai mangé trop de chocolat et, je cause, je cause !
Bonne fêtes Mr Dédé !
Ça m'encourage à faire très attention à mes résolutions : je serais bien embêtée si ça m'arrivait !
J'ai noté le choix de l'université de Talence. Serais-tu bordelais ?
Ça me rappelle : 11 joueurs, 60 000 000 d'entraineurs
Sinon, oui, je voulais faire un petit clin d'œil aux édudiant(e)s de mon coin.
Bref, j'ai trop causer avec Dédé, j'ai faim maintenant !
Bonnes fêtes !
Grrr, je me hais ! :-)
C'est un univers tellement "grand" et aux concepts tellement importants qu'on regrette presque que ça ne fasse "que" 2000 mots !
A bientôt ;-)
J'ai essayé de ne pas en rajouter, partir du contexte actuel pour chercher comment s'y niche l'intemporel ?
Et, finalement, en ces temps de gavage, rester sur sa faim laisse de la place au mystère !
à bientotossi !
Il a une belle opposition de situation entre le début et la fin. Entre ton personnage ignorant de la politique mais entouré de ses amis et à la fin où il a acquis une connaissance de dingue mais où il se sent profondément seul
Ça mériterait un peu plus de 2000 mots 😊
J'avoue m'être senti un peu à l'étroit dans ce slip sylvestre.
Mais, à chaque défis de nouvelles sensations !
Comme j'ai enfin fini ma propre réponse, je viens de lire la tienne, comme je l'avais dit plus tôt.
J'aime bien l'idée, son développement. J'ai une affection toute particulière pour les deux "Tom et Jerry", j'ai un faible pour les personnages un peu bêta.
En revanche, je trouve cela dommage et peu réaliste qu'Eric comprenne si vite. Je veux dire... il est confus, oui, mais très rapidement on passe du je comprends rien à du "Je n'osais évidement pas leur demander la date du jour. Tout ressemblait à la réalisation grotesque de l'ensemble de mes résolutions prises hier, si tant est que ce hier soit mon hier, d'hier ?", puis carrément "L'évidence me frappa violemment ; j'étais devenu un tyran, ni plus ni moins...", mais c'est mon simple avis, très personnel donc, mais l'évolution est donc très brusque, Eric ne doute pas suffisamment, il n'y a pas beaucoup de questionnement, de "je suis fou ?" ou je ne sais quoi. L'impression que me donne cette fin est que tu as été pressé de finir, peut-être car tu n'avais plus beaucoup de mots de disponibles, et que donc tu as pressé la résolution, ce qui donne par conséquent une lueur peu crédible à la chose.
Cette fin est donc à mon humble avis peu représentative de ton texte, car le début est vraiment bien, et c'est donc dommage car au final, ça reste la fin qu'on garde en tête.
Bref voilà, désolée si mon commentaire est peu long, et j'espère qu'il t'aidera (même si, évidemment, c'est ton texte, ton écriture, ton avis, donc tu peux parfaitement ignorer cet avis-ci).
Au plaisir de te lire à nouveau !
Jo
J'ai donc revu l'ensemble de mon texte, notamment, en appuyant plus la phase de transition.
Prête à retenter le voyage en mes contrées ?