Oh, merci pour votre passage ! En espérant que ce sera un peu plus que ça, et que vos yeux se poseront sur mes quelques textes.
Je vais commencer par une courte introduction qui - je pense - ne sera pas de trop pour comprendre la suite :-).
Je trouve une proximité poétique entre sentiments et parfums, mais pas forcément dans le sens auquel on peut s'y attendre au premier abord. C'est pourquoi je me permets quelques explications avant de pouvoir commencer la lecture.
Ce recueil, c'est un peu l'inverse de ce qu'on voit habituellement : une description odorante d'un parfum, associée à un résumé sentimental de ce qu'il évoque. Dans mes textes, les odeurs sont remplacées par des sentiments, le tout structuré comme un parfum (dont je vous explique la composition générale ci-dessous). C'est donc au contraire la description d'un sentiment, assimilée à une brève introduction odorante qui le représente au mieux.
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Un parfum est - en général - composé de trois niveaux de notes odorantes. Imaginez une pyramide à trois étages :
- Les notes de tête. On les représente souvent en haut de la pyramide. Ce sont les premières que vous sentez lorsque vous posez votre nez sur un parfum. Elles arrivent d'abord, car elles sont plus volatiles, légères que les autres, et donc plus éphémères aussi. On ne les sent que quelques minutes, plus ou moins, selon leur volatilité. Souvent, ces notes dont des senteurs d'agrumes et/ ou vertes.
- Les notes de coeur. Le milieu du triangle. C'est en quelque sorte le corps du parfum. Elles sont moins volatiles donc arrivent moins vite jusu'au au nez, mais durent quelques heures. S'en composent par exemple des notes fleuries, épicées et/ ou fruitées.
- Les notes de fond. L'étage le plus bas de notre schéma. C'est la tenue du parfum. Les plus lourdes, un petit côté perpétuel. Souvenez-vous du lieu dans lequel vous êtes retourné plusieurs années après et qui sentait toujours pareil [Oh oui, le vieux parquet au vernis déséché, de chez Mémé Michu ! Avec son ambiance olfactive boisée, résineuse et légèrement fumée... Ou encore son canapé si usé, aux tissus imprégnés de l'odeur du tabac froid. Celui-là même qui rebute toute la famille, mais dont elle refuse de se débarrasser. Qui sait... Il s'agit peut-être d'un déni du temps qui passe, rendu possible par la conservation de ces senteurs]. Ce sont les notes de fond qui perdurent, qui sont stables. On y trouve, en partie, des notes boisées, cuivrées et/ou musquées, etc.
Je trouve ton concept super, j’ai hâte de découvrir ta transposition avec les sentiments. Les parfums quelqu’ils soient ont un pouvoir d’ancrer (ou encrer) les souvenirs. La puissances des odeurs me bluffent parfois. Le parfum que je porte est profondément associé à mon voyage aux USA , une vaporisation et j’y retourne. Du coup, je ne change pas de parfum !
Au plaisir de te lire !
Cora
Exactement, ça me surprend aussi à chaque fois. Rien que le fait de passer à un endroit et de se dire "oh, ça me rappelle quand j'avais six ans, à tel endroit !" alors qu'on avait jusque-là complètement oublié ce souvenir. J'adore la puissance des odeurs :-) et m'amuser avec dans mes écrits, j'y travaille de plus en plus avec un immense plaisir !
Merci encore à toi,
Bonne lecture et au plaisir !
Oni