Je suis une petite chose fragile,
Qui peine et qui pleure quand les tourments défilent
Tes claques me blessent et m’arrivent en plein cœur
Déculpées par ton vil châtiment de douleur
Une parole venue se planter dans mon épiderme
Trop méchante, trop brutale et trop ferme
Pour mon petit cocon tout mou, tout doux
Endommagé par tes paroles et tes coups
J’ai le tintement du cristal, la fragilité du verre
Et j’aime partager, les souvenirs lumière
Je vis des hauts, des bas, multipliés par mille
je vois des couleurs, et des sons qui défilent
Parfois on m’écoute, même si c’est dérisoire,
Souvent ce sont vos paroles que je viens boire,
Et vos petites douleurs que je viens panser
Avec tous les mots que j’invite à danser
Si tu croises mon regard, tu pourras peut-être voir
Quelques morceaux de rêves, une envie de savoir,
De découvrir, de rencontrer tous les humains,
Parce que si ça se trouve, parmi vous, il y en a sans doute un,
Un seul, un homme, une femme
Qui saura comprendre et prendre soin de la flamme
Qui brille et qui vacille dans ma poitrine
Et animer ainsi les poèmes de ma mine.
Fy