Blanc Dehors
Jour 3, paquet de feuilles volantes
J'ai trouvé toute une ramette dans un tiroir. Une ramette entière, et puis des stylos sur le bureau d'Antonin. Je ne suis pas sûr de ce que je dois faire. Enfin, je ne suis pas sûr de comment. Parce qu'il devient évident qu'il faut écrire ça quelque part, pour les autres, pour qu'ils comprennent. Pour laisser une trace. Pour ne pas devenir fou, aussi.
Peut-être pour avoir plus de force et une raison d'attendre la toute fin.
Quand on était en voiture avec Nabil pour se rendre au réveillon d'Antonin, le temps nous paraissait clément. Froid. Peut-être pas très beau mais rien à voir à ce qu'on a maintenant. Le reste de la soirée devait être pareil. On a tous fait le décompte pour se souhaiter la bonne année, on a lancé des cotillons comme des gosses et trinqué au champagne, mais ça, c'est surtout le linoléum qui en a profité. Quand la télé s'est figée sur le présentateur avec son sourire niais de bons vœux, bien entendu qu'on a pas réagi. On lui a tapé dessus deux ou trois fois puis on l'a éteinte pour continuer la fête. On l'a continuée tard. Même quand les SMS ne passaient pas. Même quand les portables sont restés coincés sur 00:00.
À l'heure de baisser le volume, et pour certains de rentrer chez eux, aucune voiture n'a voulu démarrer. On a dormi chez Antonin et sa copine mais le lendemain, même histoire, pas un moteur ne s'est lancé. Et dehors il y avait cette purée de pois qui s'est levée. Quelque temps après, c'est la neige qui est tombée. En masse, elle a tout recouvert, les trottoirs, les voitures, les toitures. Jusqu'aux volets. Aux lampadaires. Aux arbres au bout de la rue. Le ciel lui-même est blanc. Les ombres, les distances et les reliefs n'existent plus. Tout a absolument la même couleur, la luminosité ne bouge plus si bien que je suis incapable de dire si c'est le matin, le soir, le jour, la nuit.
J'ai jamais vu ça de ma vie.
Mais le plus perturbant je crois, ce sont les oiseaux, là-dehors, figés en plein vol, qui ne bougent miraculeusement pas. Les chiens qui lèvent la patte et leur pisse qui coule sans couler. Et ces grandes ombres qui filent entre les bâtiments juste avant qu'un voisin ne hurle comme si c'était la mort elle-même qui lui avait fondu dessus.
Les gens hurlent.
Les gens hurlent, rien ne bouge, je suis coincés avec vingt-et-une personnes dont plus de la moitié que je ne connaissais pas avant mon arrivée, et je ne sais pas quoi faire. Peut-être qu'avec Nabil on va quand même essayer de rentrer à pied.
Ami scientifique, militaire, policier, pompier, que sais-je ? si tu trouves mes lignes bancales et mes feuilles froissées, j'espère qu'elles pourront t'aider. Mais si tu me trouvais moi entier pour te les raconter, j'avoue que je ne cracherai pas dessus.
Jour 5, paquet de feuilles volantes
Je crois que, ça y est, j'ai fait la connaissance et le tour de tout le monde. On devient un peu fou, ici. Ça sent comme dans un gymnase parce qu'on a trop peur d'ouvrir les fenêtres et on dort de temps en temps par terre. Encore une journée immobile comme ça sans comprendre ce qu'il se passe et je sors. Je vais sortir, je le sais. Je ne vais pas pouvoir rester là à attendre qu'on vienne nous chercher. À attendre qu'une ombre pète un carreau et nous fasse hurler comme une chorale.
Jour 8 ou 9 ou 10, feuille volante à moitié glissée dans une boîte aux lettres
On n'a jamais faim, on n'a jamais soif. Je ne me souviens pas avoir vraiment eu sommeil non plus. On dort pour passer le temps. On dort pour oublier ce qu'il se passe réellement. Ou peut-être juste moi, je ne sais pas. Mais un peu Nabil aussi.
Hier, Stella s'est faite attraper. La copine d'Antonin. On est partis quand une ombre, une catastrophe, a finalement réussi à entrer en fauchant deux personnes au passage. Je ne me souviens plus de leur nom. On dira Truc et Muche, même si je crois que c'était Damien et Johanna. On a tout abandonné sur place et on a filer dans les escaliers, dans la rue, sous les porches et derrières les voitures disparues sous la neige avec nos pas qui crissaient dans la poudreuse.
Stella, c'est la troisième. C'est arrivé quand on essayait de rejoindre la baraque d'une nana qui habite pas trop loin, mais dans le blanc, le froid, le décor irréel et les catastrophes qui déboulent sans prévenir, on se traîne. Et dans le hall d'un immeuble où on faisait une pause, Stella a hurlé.
Je ne sais pas si j'ai besoin de décrire dans quel état est Antonin. De toute façon, cher scientifique, militaire ou policier qui tarde à arriver, ce qui t’intéresse, je suppose, c'est pas de savoir dans quel état on est nous mais quel est celui des catastrophes.
Je ne sais pas quoi te dire. J'ignore ce que tu attends, j'ignore ce qu'elles veulent, j'ignore pourquoi, quand. Je sais juste qu'elles sont noires, atrocement noires sur le blanc dehors. Même les flocons disparaissent s'ils tombent entre elles et nous. Le temps ralentit encore quand on les aperçoit, lui qui déjà ne bouge plus. Mais tu ne te dis pas que ça te laisse le temps de fuir, parce que t'as fini par comprendre que quoi qu'il arrive, elles te sauteront dessus.
Jour ?, feuille volante à moitié glissée dans une boîte aux lettres
On a perdu le compte des jours qui n'existent plus. On a perdu une partie du groupe, aussi.
Nabil, t'es où ? Si je rentre à la maison sans toi, c'est maman qui va me tuer.
Jour ?, feuille volante arrachée par le vent
Ça commence à faire long. Peut-être vingt jours ? Y'en a qui parlent de quinze, y'en a qui parlent d'un mois. Y'en a qui parlent pas. Y'en a qui ne parleront certainement plus jamais, pas parce qu'ils sont morts mais parce qu'ils ont perdus plusieurs boulons.
Nabil, j'espère que tu es à la maiso
Jour ?, feuille volante abandonnée sur place
J'ai perdu le groupe. C'était à prévoir. Ça fait un certain temps qu'on nous suivait à la trace, j'ai l'impression. On s'est déplacé de planque en planque, de foyer figé en foyer figé pour se donner un but. Pour se sentir à l'abri. Pour avoir l'impression qu'il y a un moyen de s'en sortir. On a suivi Adam jusque chez lui et on y a rencontré ses parents et leurs invités restés coincés depuis plusieurs semaines. Ils n'ont pas pu nous dire plus que ce qu'on avait déjà observé, mais ça faisait du bien de voir de nouvelles têtes et de voir que d'autres ont su résister.
Elles ont bien dû kiffer, ces chiennes de catastrophes. Un putain de festin. Je présume. Je me suis fait choper le premier. Avec de longs membres noirs, physiques et non physiques, palpables et pas palpables. Brûlants et glacés. Des épines ou des dents coincées dans mon blouson et dans ma peau. Moi qui chasse la neige sur la route à mesure que la catastrophe me traîne loin, loin entre les pavillons voisins et que j'étouffe de douleur.
Franchement, je ne sais pas laquelle de mes ruades lui a fait lâcher prise. Sûrement qu'au bout d'un moment à frapper son corps indéfinissable, sans queue ni tête, elle en a peut-être eu marre. Je savais même pas ou j'étais. J'aurais pu suivre les points rouges sur la route et le long cratère que j'ai creusé en mangeant de la neige, mais j'ai comme l'impression que ça ne servirait à rien de revenir en arrière.
J'ai des drôles de suées. J'ai des flashs du passé et de ce que je n'ai jamais vu se produire. Peut-être l'avenir. La catastrophe a filé avec mon blouson en partie englouti dans son être tout sombre et je grelotte comme un mourant alors que la fièvre va et vient. Je suis dans un kiosque à journaux, je vais dormir et je repars. Au moins le sang ne coule pas vraiment de tous les trous que j'ai dans le flanc. Il faut que je retrouve maman. Elle nous attend peut-être seule à l'appartement et l'imaginer comme ça me donne presque envie de pleurer.
Jour ?, liste enfermée dans une poche de blouson englouti
Truc
Muche
Stella
Le grand brun
Johanna la vraie
Jour ?, inscription sur un mur
NABIL RDV À LA MAISON
Jour ?, boulette fourrée dans une boîte aux lettres
Je fais tout ça pour rien, hein ?
Jour 30, note brûlée après coup
Je ne sais pas comment je sais que c'est le trentième jour dans cet état. Je le sais, c'est tout, c'est comme toutes ces images à la con qui me parlent d'un moi prochain, futur, puisque je ne le connais pas, pas encore. Je fais des rêves éveillés très bizarres qui me promettent une année supplémentaire sur Terre. Une année qui se finira sur ce même cirque incompréhensible. Le blanc n'a plus grand chose d'innocent. Ami scientifique, militaire, est-ce que tu lis ça ?
Ça va se finir. Très vite. Encore un tout petit peu à rester sur nos gardes et ceux qui ont tenu pourront enfin souffler.
Mais maman n'est pas à la maison. Nabil non plus. Je crame la table basse du salon juste parce que c'est beau et que ça change un peu de toute cette chiasse sans relief, sans vie, ponctuée d'un cri de temps à autres et des flocons qui tintent comme une boîte à musique avec ses notes lentes et un peu désaccordées. La neige commence à se calmer. Le froid à refluer. Le feu meurt très souvent mais y m'en faut plus pour me dissuader de le rallumer.
Attendre est dur. Attendre est très, très dur. J'espère qu'on cogne à la porte de l'appartement tout autant que je le redoute. Nabil, si tu m'écoutes, envoie un caillou sur la fenêtre pour t'annoncer. Il se pourrait que je t’accueille avec un couteau ou une poêle si tu restais trop discret en franchissant l'entrée.
Jour 30, buée sur les carreaux
VISE ICI
02 Février 2016, calepin d'ordinaire à côté du fixe
J'ai eu Antonin au téléphone y'a une petite heure. Je peux pas en parler à mes potes, je peux pas en parler à mon frère et certainement pas à ma mère. Comment leur dire que je savais déjà, au fond de moi, que Damien et Jessica allaient décéder ?
J'ai un peu la gerbe et je sens bien que mon cœur joue le rythme qu'il veut. Je ne savais pas qu'ils allaient se foutre en l'air en voiture, mais mince, ça m'a pas surpris une seule seconde qu'on me confirme leur mort. Et je ne sais pas si je me sens plus retourné pour eux ou pour ça.
Ils étaient sympa. Je les ai rencontré chez Antonin pour le réveillon, un peu coincés au début, mais plus la soirée s'étirait plus l'ambiance s'est améliorée. On n'était pas copains comme cochons mais ça m'aurait pas dérangé de me refaire une bouffe avec eux pour apprendre à les connaître, sauf que ça n'arrivera jamais. Et je m'y attendais. J'ai peut-être du mal à percuter ce que ça veut dire.
Y'en a une autre qu'il faudrait que je fasse l'effort de mieux cerner, pour Antonin. Parce que Stella c'est sa copine, mais que Stella, je ne peux pas expliquer pourquoi, j'ai comme le sentiment étrange que cette année ne lui sera pas favorable. Et que ça arrivera bien assez tôt.
Franchement, je ne comprends pas d'où je tiens des trucs pareils et je comprends encore moins pourquoi ça ne me fait manifestement aucun doute. J'vais aller me rincer sous la douche. Ça m'évitera d'avoir ce genre de pensées dégueulasses.
Depuis le réveillon je me sens patraque. Je fais des rêves bizarres. Un cauchemar, en fait, souvent le même. Tout est blanc, il y a Nabil, et puis... J'ai cru que c'était l'alcool, au début. Que j'avais trop bu, ou peut-être trop fumé. Derrière les festivités il y avait cette espèce de détresse comme emmagasinée depuis une éternité, mais loin de s'être envolée avec une bonne nuit et de l'aspirine, elle reste ancrée.
J'ai peur que ça arrive pour de vrai. Ce genre de savoir ne devrait pas exister. Et si je ne l'écris pas, qui me croira ?
Oui effectivement, c'était à l'occasion d'un concours sur PA (je crois ? doit-on l'appeler comme ça, je ne sais plus...) sur le thème du nouvel an, il y a quelques années. (Mince, le temps passe...) Souvent je me réveillais au dernier moment pour les appels à textes et du coup ils ont un coté très peu abouti ; alors merci beaucoup d'être aussi gentille :'D
Au plaisir de te croiser à nouveau !
C'est glauque, c'est oppressant, ça a un parfait petit scénario de thriller. Et c'est carrément pas ce qu'on attendrait du thème. Et puis, ces différents supports, c'est juste parfait. Je vous aime, toi et ta plume, Triton <3
Et du coup, l'explication des morts du 13e mois est horrible. Et cool. Et triste. Et arg, c'est beau.
Bon, bah voilà gros coup de coeur <3 D'ailleurs, je m'en vais préparer mon arbalète pour ce soir. Pas questions que ces trucs me tombent dessus :3
Je ne sais plus si j'ai déjà lu quelque chose de toi ou non mais waw, j'aime beaucoup ta plume. Les descriptions sont très visuelles et participent à l'ambiance étouffante et angoissante de l'histoire dans le sens où je me suis très bien représenté ces rues vides, ces cris partout et ce blanc trop blanc.
J'ai beaucoup aimé aussi le détail des papiers laissés un peu partout et le fait de s'adresser à "cher scientifique, militaire ou policier", ça rend vraiment super bien.
Et la fin, juste, c'est une super idée. Bravo Beulinou pour cette nouvelle, j'ai adoré la lire de bout en bout : c'est beau, c'est agoisant et touchant à la fois, c'est étrange, et c'est vachemen bien <3
Merci beaucoup beaucoup, en plus tu me parles de plein d'éléments qui me tiennes à coeur c'est vraiment adorable !
Je me suis cependant demandé, si le temps s'est arrêté, s'il y avait encore unee succession de jour et de nuit - j'en ai déduit que non à cause des "non-jours" - et du coup, le "mois" est juste une estimation à la louche du personnage ? Bon, je réfléchis clairement trop ! XD
On s'imagine quelque chose d'assez léger au début et puis, au fur et à mesure, il y a une angoisse qui monte. Une peur face à quelque chose d'inconnu et d'inquiétant.
Et puis la fin. Une de ces fins à la "Chair de poule" qui te fait espérer que tout cela n'était qu'un mauvais rêve mais, au fond... c'est peut-être bien réel. Et c'est ça qui est perturbant. Perturbant mais brillamment mené de ta part, bravo !
J'ai vraiment beaucoup aimé ta nouvelle !
Cette idée que tu as eue de faire "voyager" le support en allant de la page volante, en passant de la simple liste jusqu'à la boulette de papier ou la buée sur les carreaux. C'est un détail sans doute mais j'ai a-do-ré !
Et j'essaie de me mettre à la place de ton personnage, piégé et isolé quelque part hors du temps... Tu as vraiment très bien su retranscrire cette ambiance oppressante. Si bien que je risque d'avoir peur de vivre une telle chose cette semaine après le 31 décembre !
Félicitations pour avoir couché ce texte sur le papier avec autant de talent ! o/
Elle était hyper angoissante ta nouvelle ! Note que ça m'a pas empêcher de l'adorer. L'ambiance d'une blancheur trop blanche, étouffante, silencieuse... Les notes laissées un peu partout, la panique qui se mue en folie, les disparitions... Wouah !
J'étais vraiment à fond dedans, bravo bravo ! Et cette fin sur les morts à venir dans l'année (mais hé, ton héros a été mordu donc... il va être gravement malade dans l'année ?)
C'était encore une toute nouvelle interprêtation du thème, félicitations ! <3
Encore merci Claquette ♥
Le format, avec les feuilles qu'on retrouve à divers endroits...
L'angoisse pendant le mois qui s'écoule...
Le concept de fatalité avec des morts "prochaines" pour ceux qui n'ont pas passé ce treizième mois sans encombre...
Le fait que tu n'explique rien, mais qu'on comprend tout...
Ouais, enfin c'était bien, quoi ! J'ai adoré, vraiment !
Comme d'habitude, c'est très bien écrit. Tu as vraiment une jolie plume, Beul !
Bref, j'ai beaucoup aimé :D
C'était tellement envoutant et captivant, j'ai dévoré ton texte sans penser autre chose. C'est super bien écrit, avec un bon suspens, et la chute est lksjlks (je trouve même pas les mots qui vont mais en gros ça veut dire que c'était super jusqu'au bout xD)
Et puis ces ombres, tout ce blanc, c'est hyper flippant, mais c'est tout justement dosé. Tu traites super bien l'aspect journal et toute la folie qui va avec !
Enfin voilà, c'était merveilleux, merci et bravo pitite Beulette <3
Avec quelques mots, tu réussis très bien à nous décrire cette réalité figée et ces ombres angoissantes. J’ai bien aimé ton texte et surtout le dernier passage où le narrateur pense faire seulement des rêves bizarres. On ignore ce qui va advenir de Nabil et je trouve que c’est intéressant de ne pas donner de réponse sur ce point, ça laisse planer le mystère.
Bravo, Beulette =)
Difficile de faire un choix pour le vote! En tout cas chapeau bas
bea
Je ne sais même pas quoi ajouter. C'est rare que je me retrouve face à un texte et qu'il n'y ait rien que j'aie envie d'ajouter, de retirer, de chipoter. Non, là, je trouve ça juste parfait comme c'est, avec ton narrateur dont on ne connaît ni le nom ni l'âge mais qui pourtant existe très fort.
En plus tu réponds à une des questions qui m'ont bloquée pour écrire mon propre texte : qu'est-ce qui se passe si on meurt pendant le treizième mois ? ... Et j'adore ta réponse. C'est terrible mais c'est une idée superbe, qui laisse place à plein de possibilités pour la suite. C'est vrai que ça a un petit côté Destination Finale, comme dit Léthé dans son commentaire... Et la fatalité, c'est un truc que j'aime beaucoup, même si ça me rend souvent extrêmement triste (meilleur exemple : Star Wars III. Ou Titanic. Ou les pièces de Racine).
Bref, un immmmmense bravo pour ton texte, c'est le premier que je lis pour ce concours et j'espère que tous les autres ne vont pas être aussi géniaux, sinon je ne vais JAMAIS réussir à voter ! Gros coup de coeur <3
Que voilà un joli récit, drôlement bien écrit, avec une plume bien particulière !
J'ai beaucoup aimé l'histoire de ces ombres qui fauchent les gens, et surtout toute cette terreur qui règne durant le récit. Tu m'as vraiment transportée dans ton univers, c'était magique !
J'ai vu quelques fautes mais je ne les ai pas relevées, mais il y en a si peu que ça ne gêne pas la lecture. <br /><br />Pour la conclusion, je l'avoue, j'ai été obligée de la lire deux ou trois fois pour être bien sure d'en saisir le sens. Du coup, j'ai l'impression que c'est une sorte de "Destination Finale" et que le mec a fait une prémonition en connaissant l'ordre de la mort de ses proches, c'est ça ?
C'était passionnant en tous cas ! Le format journal est drôlement bien respecté.
Deux petites coquillettes :
"il y avait cette purée de poids (pois)"
"envois (envoie) un caillou sur la fenêtre"
Oh, le temps figé, j'y ai pensé aussi mais tu as décris ça tellement bien <3
J'ai bien aimé aussi la façon de numéroter (ou de ne pas numéroter, justement) les feuilles... c'est pas vraiment un journal intime mais vu la situation de ton personnage, c'est bien plus crédible comme ça ^^
C'était bien effrayant, en tous cas, on veut absolument continuer sa lecture pour savoir ce qui arrive à la fin, si ton personnage s'en sort...
Et la "conclusion", avec la signification de ces catastrophes, c'est vraiment super bien trouvé ! Je me demandais justement si tout ceux qui sont morts allaient l'être, comme ça, sans explication au début de la nouvelle année, mais c'est bien plus classe comme ça ! Et un peu (beaucoup) effrayant, aussi, cette idée de fatalité, tout ça parce qu'on a pas été assez prudents pendant ce 13e mois...
D'ailleurs, est-ce que tu crois que ton personnage se "souvient" qu'il a failli être emmené par une catastrophe lui aussi ? Est-ce qu'il va lui arriver un malheur, mais sans qu'il meurt ?