J'ai l'impression d'être dans le labyrinthe d'un cauchemar qui ne cesse jamais. Je suis en train de me perdre dans mes pensées, mes souvenirs et mes sentiments. Je suis trahi par ma main qui écrit ce que mon esprit réfute. Je plis sous le poids de ma propre vie. Je suis perdu par le travail, l'université, le chant, l'écriture, le sport, mon frère. C'est un ordre de mes pires hantises et mes meilleurs amours. Le choc est violent mais pas douloureux, c'est l'entrechoc qui fait le plus mal. Toutes ces petites choses qui s'ajoutent et forment un conglomérat d'impuissance. Que disais-je donc, un cauchemar. L'impuissance n'a pas d'odeur et ne peut pas être vue mais elle a une couleur : elle est noire. Et je la bois donc je la broie. Le noir. Une impuissance naissante. Un cauchemar réel.