Un jour de décembre, où le froid semblait vouloir figer le monde, Clara, emmitouflée dans son manteau d’hiver, prit son téléphone et alla s’asseoir dans le creux d’un vieux chêne. Cet arbre, témoin silencieux des saisons et des confidences murmurées, lui offrait un refuge. À ses pieds, Boy, son fidèle compagnon à quatre pattes, tournait autour d’elle en quête d’une caresse. Clara, les mains encore gelées, lui gratta doucement la tête, un sourire en coin. Alors qu’il s’allongeait paisiblement, elle ouvrit une application qu’elle connaissait bien, un terrain numérique où les âmes solitaires cherchaient un écho. Elle ne s’y attendait pas, mais ce jour-là, quelque chose allait changer. Les profils défilèrent sous ses yeux, une mosaïque d’histoires en attente d’être découvertes. Rien ne semblait accrocher son regard jusqu’à ce qu’un visage surgisse, comme un phare dans la nuit. Il y avait dans ses yeux une lumière familière, une profondeur qui parlait de blessures et de renaissance. Un sourire solaire, empreint d’une chaleur rare. Intriguée, Clara fit glisser son doigt à droite. Le téléphone cligna en vert. Match. Une vague d’excitation mêlée d’incertitude l’envahit. Attendra-t-elle qu’il la contacte ? Prendra-t-elle les devants ? Mais ses hésitations furent interrompues à 15h37 précises. Un message. Lui. Il proposa quelque chose d’inattendu et charmant : un visionnage de films Disney. Clara rit doucement, pencha la tête en signe d’appréciation. Pourquoi pas ? Elle répondit avec légèreté, intriguée par ce début prometteur. La conversation continua, chaque message apportant son lot de sourires. Puis, il lança une blague, un peu limite, mais étrangement bien dosée. Elle roula des yeux en riant, amusée par son audace et son naturel. Il lui confia des détails sur lui-même. Son père, flamand, lui avait transmis l’amour des langues, qu’il jonglait avec aisance, même si quelques erreurs pouvaient parfois s’y glisser. « Si jamais tu remarques des fautes, mets ça sur le compte de mon bilinguisme, » plaisanta-t-il. Il parla ensuite de ses passions. Le volley-ball, sport qu’il pratiquait avec dévouement, et, plus surprenant encore, la danse, qu’il avait expérimentée avec grâce. Cette révélation fit sourire Clara. amusée par cette facette inattendue de sa personnalité. « Tu sais, ce serait peut-être plus pratique de discuter sur Instagram, » suggéra-t-il soudain. Clara hésita un instant. Ce terrain était plus personnel, plus intime. Mais sa spontanéité et sa sincérité la mirent en confiance. Elle accepta, et leur conversation glissa naturellement vers ce nouveau support. Ce soir-là, l’air était froid, mais l’enthousiasme entre Clara et lui était bien plus chaud. Ils s’étaient retrouvés pour une compétition amicale au bowling, et si le jeu semblait d’abord léger, il prit rapidement une tournure inattendue. « Petit égoïste contre grand ego », plaisanta-t-il alors qu’il se préparait à lancer une nouvelle boule. Clara, pleine de malice, accepta le défi, déterminée à ne pas se laisser déstabiliser par sa confiance en lui. Mais, à la fin de la soirée, après une défaite lamentable, elle ne put s’empêcher de rire de son propre manque de chance. Ce fut un moment de complicité pure, de rires et de plaisanteries. Pourtant, au-delà de la compétition, il y avait des instants qui marquaient leur connexion. Un premier contact physique, maladroit, mais pourtant aussi naturel qu’évident. Un effleurement de bras, un léger frôlement de doigts qui fit naître chez une Clara chaleur inattendue. La galanterie de ce jeune homme, qui semblait tout droit sorti d'un autre temps, ne fit que renforcer l’attirance qu’elle ressentait. Il ne s’agissait pas simplement de gestes tendres, mais d’une vraie attention, de petites choses qui montraient qu’il n’était pas là par hasard. Décalé au restaurant - Une soirée qui se gravera dans la mémoire Après le bowling, il l’emmena dans un restaurant, tout près de chez lui, un endroit qu’il connaissait bien. Clara le regarda, intriguée. C’était le même restaurant où, des années plus tôt, elle avait fêté ses 16 ans. Le même endroit où les souvenirs se mêlaient à la magie de la soirée, et où ce soir-là, il lui offrait un autre souvenir, tout aussi précieux. Lorsqu’ils entrèrent dans le restaurant, l’atmosphère intime et chaleureuse les enveloppa immédiatement. Ils partagèrent un repas délicieux, ponctué de sourires et de complicité, et peu à peu, l’attention qu’il lui portait la fit fondre. Puis vint ce moment où, après des échanges de compliments, il s’approcha d’elle, effleurant doucement ses lèvres dans un baiser tendre. Elle sentit son cœur s’emballer, un doux tourbillon de sensations envahissant son être. Ce baiser, si doux, venait comme une évidence, un premier pas vers quelque chose de plus profond. Un chiffre, une chanson, une connexion unique À ce moment-là, elle se rendit compte que chaque instant de cette soirée portait en lui une signification particulière. Le chiffre 7, qu’ils avaient évoqué plusieurs fois dans leurs échanges, semblait se retrouver dans chaque petit détail. Ce chiffre, qu’elle avait aussi associé à la piste de bowling, résonnait comme un écho de la chanson "7 Years" de Lukas Graham, une mélodie qu’il adorait, et qui, elle aussi, avait marqué son cœur. Les choses se faisaient claires entre eux, sans qu’ils aient besoin de le dire. Chaque geste, chaque regard, chaque parole semblait une promesse de quelque chose de plus grand, de plus beau. La connexion qu’ils avaient était authentique, et Clara n’avait aucune envie de la laisser s’échapper. Un lien qui se tisse - Parfum, câlin, et instant intime Après le dîner, il la raccompagna chez lui. Là, la soirée prit une autre dimension. Une fois entrés dans son appartement, Elle se sentit immédiatement en sécurité, comme si l’endroit était l’extension de la douceur de sa personnalité. Ils s’assirent, et la conversation se fit plus intime, plus personnelle. Les confessions se mêlèrent aux rires, tandis que chacun d’eux se dévoilait un peu plus. Et puis, comme une évidence, leurs corps se rapprochèrent, et un premier câlin se fit. Clara ferma les yeux, appréciant ce moment où elle se sentait protégée, réconfortée. Mais ce qui la fit sourire intérieurement, c’est lorsqu’il lui proposa de lui prêter son pull parce qu’elle avait froid. Elle accepta, et, comme par jeu, elle s’empara de son vêtement avec une touche d’espièglerie. Un « kidnapping » de pull, comme elle le qualifia, qui ajouta encore plus de charme à cette situation déjà empreinte de douceur. Son parfum enivrant se mêlait à la chaleur de la pièce, et Clara se surprit à vouloir en savoir davantage sur lui. Il était authentique, avec cette touche de mystère qui le rendait encore plus fascinant. Il parlait néerlandais avec une telle aisance qu’elle se sentit immédiatement attirée par cette langue, se jurant qu’elle apprendrait un jour juste pour pouvoir mieux le comprendre. Une séparation douce-amère et des incertitudes La soirée arriva à son terme, comme toutes les bonnes choses, et malgré la complicité évidente qu'ils partageaient, il était temps pour Clara de partir. Elle avait des obligations, un emploi du temps serré, et elle n'avait d’autre choix que de quitter ce moment suspendu, presque irréel. Mais avant de partir, il la regarda avec un sourire sincère, un peu inquiet, et lui demanda : « Envoie-moi un message quand tu rentres, d’accord ? Je veux savoir que tu es bien arrivée. » Elle acquiesça, sentant un petit pincement au cœur. Un simple message. Un petit geste, mais qui témoignait d’une attention qui la touchait profondément. Ils se séparèrent alors, lui la regardant partir 3 avec ce regard un peu désolé, comme s’il aurait voulu qu'elle reste un peu plus longtemps, juste pour prolonger l’étreinte de cette soirée parfaite. De retour chez elle, Clara envoya ce message promis, juste pour lui dire qu’elle était bien rentrée. Quelques échanges de plus suivirent, dans lesquels chacun des deux se dévoilait encore un peu plus, comme si l’un et l’autre avaient envie de creuser plus profondément dans cette connexion qui semblait grandir à chaque mot échangé. Cependant, elle ressentit un léger frisson d'incertitude à travers ses mots. Il avait exprimé une crainte sincère, comme une peur qu'il et sa fille, ce qu'ils représentaient, ne soient des obstacles à son propre épanouissement. Il avait peur de ne pas être à la hauteur, de peut-être entraver son propre chemin. Et elle, elle comprenait cette inquiétude. Mais, de son côté, elle savait avec une certitude qu'elle n’aurait su expliquer complètement, que cette situation ne serait pas un obstacle. Bien au contraire, elle les sentait, lui et sa fille, comme une bulle d’oxygène qui lui manquait, un souffle doux et apaisant dans une vie souvent trop mouvementée. Mais cette certitude n’était pas suffisante pour calmer toutes ses craintes. La nuit qui suivit fut agitée. Les heures défilèrent lentement, et dans l’obscurité de sa chambre, Clara se retrouva plongée dans un tourbillon de pensées. Elle repensa à tous ces moments qu’elle avait partagés avec lui, à leur complicité qui semblait être née d’un coup de baguette magique. Et pourtant, malgré tout, des doutes envahissaient son esprit. Elle se remit en question, cherchant à comprendre si tout cela était bien réel ou si elle était simplement en train de se laisser emporter par un rêve trop beau pour être vrai. Des rêves, elle en eut plusieurs cette nuit-là. Des rêves étranges où les visages se brouillaient, où les émotions se mêlaient, laissant Clara perdue dans une mer de pensées contradictoires. Elle se demanda si tout ce qu’elle ressentait était juste une illusion, une chimère née de ses désirs et de ses attentes. Et pourtant, quelque part au fond d’elle, une petite voix lui murmurait que non. Elle avait peur. Peur que ce qu'elle vivait ne soit qu'un mirage, une jolie histoire qui n’aurait pas de lendemain. Mais cette peur était contrebalancée par un espoir doux, fragile mais tenace. Elle savait que quelque chose de beau était en train de naître, même si tout n’était pas encore écrit. Et alors qu’elle se laissait emporter par ses pensées, la peur de tout perdre se mêlait à l'envie de tout saisir. Ces questions restaient en suspens dans son esprit, mais elle savait au fond d’elle que ces doutes faisaient aussi partie du chemin. Le chemin qu’ils allaient parcourir, lui et elle, ensemble ou séparément. Le lendemain matin, à peine le réveil de Clara sonne, un message apparaissait déjà sur son téléphone. C’était lui. Il lui parlait, comme s’il n’avait pas voulu la laisser dans le flou, comme s’il était toujours là, même à travers un simple écran. Chaque mot était empreint de cette attention qu’il portait à elle, chaque phrase semblait déborder d’une douceur bienveillante. Il était parti au travail, mais même là, dans le rythme de sa journée, il trouvait le temps de lui envoyer un message pour lui dire qu’il était arrivé. Cette petite attention la surprenait à chaque fois. Comme s’il voulait s’assurer que tout allait bien, comme s’il était là, même dans les moments où ils étaient éloignés. Clara, étonnée par cette constance, se sentait touchée. Elle n’était pas habituée à une telle présence, une telle sollicitude. L’après-midi arriva, et elle pensait qu’il s’agirait d’un jour calme, comme les autres. Mais à sa grande surprise, un nouveau message d’Adam illumina son écran. « Tu veux venir avec moi sur le marché de Louvain-la-Neuve cet après-midi ? Je sais que ça peut être un peu risqué, mais je t’invite à me rejoindre pour me "montrer en public". » Le ton léger, mais aussi un peu taquin, la fit sourire. « Se montrer en public », cette phrase l’amusa autant qu’elle la flattait. Elle avait en quelque sorte l’impression qu'il lui proposait une sorte de première sortie "officielle", une façon de rendre les choses un peu plus concrètes, mais aussi un peu audacieuses. Elle n’avait pas encore eu l’occasion de faire cela, de sortir au grand jour avec lui. Cela semblait excitant. Elle accepta donc, sans trop hésiter. Cependant, en arrivant à Louvain-la-Neuve, ils découvrirent que le marché était fermé. « C’est bien ma chance… », soupira Clara. Mais Adam, toujours aussi décontracté, lui proposa alors une alternative. « Et si on allait à Bruxelles ? Ça ne me dérange pas, même si je ne suis pas vraiment fan de cette ville. » Elle sourit. Il n’aimait pas Bruxelles, mais cela ne semblait pas être un frein. Au contraire, il était prêt à faire ce petit compromis, juste pour partager ce moment avec elle. Ce geste, aussi simple soit-il, lui apparut comme une preuve supplémentaire de son attention et de son envie de passer du temps avec elle, même dans des endroits qu’il n'appréciait pas particulièrement. Ils arrivèrent donc à Bruxelles, la ville qu’il n’aimait pas, mais où l’aventure les attendait malgré tout. Le marché de Noël de la ville était animé, avec ses chalets en bois, ses guirlandes scintillantes, et l’odeur du vin chaud qui flottait dans l’air. Malgré la foule, ils se sentaient comme dans une bulle, à l’abri de tout, en train de vivre un moment particulier. Ils se promenèrent, main dans la main, échangeant des rires et des regards complices. Clara le vit s’émerveiller devant les petites décorations, malgré son aversion pour la ville, et cela la toucha. Chaque instant semblait s’étirer, comme suspendu dans l’air frais de la fin d’année. Elle se rendit compte que, même dans une ville qu’il n’appréciait pas, il avait fait l’effort d’être présent pour elle. Cette attention discrète mais constante, ce petit pas qu’il faisait pour lui, la réchauffait de l’intérieur. Comme une promesse silencieuse, qu’ils pourraient se montrer au monde, ensemble, peu importe les obstacles. Ce soir-là, alors que Clara s’apprêtait à partir, elle reçut un message Adam. Il lui avait dit qu’il viendrait la chercher. Il était temps, enfin, de vivre cette sortie qu’ils avaient évoquée. Elle était chez les personnes pour lesquelles elle gardait la maison, et la tranquillité de l’endroit contrastait avec l'excitation qui montait en elle. Elle était en train de discuter avec sa meilleure amie au téléphone, une amie qui, comme toujours, savait la guider dans ses choix. La conversation était joyeuse, rythmée par les rires et les petites blagues. Mais au milieu des éclats de voix, sa meilleure amie se fit plus sérieuse, presque inquiète. "Alors, raconte-moi tout, mais sois prudente, d'accord ? Ne te laisse pas emporter et prends ton temps. Tout ira bien, mais écoute-toi." Clara sourit, rassurée par les conseils de son amie, mais intérieurement, elle savait qu’elle était prête. Elle ressentait une certaine sécurité avec Adam, une connexion authentique, même si la prudence était de mise, comme dans toutes nouvelles histoires. Peu après, la sonnerie de la porte retentit. Adam était là, avec ce sourire sincère qu’elle appréciait tant. Il l’accueillit avec une petite attention supplémentaire : des boissons qu’il avait prises pour eux deux, une manière de rendre la soirée encore plus agréable. Alors qu’ils marchaient ensemble vers la voiture, Clara se rendit compte qu’elle avait oublié un détail : le dessin qu’elle avait fait la veille, un petit croquis qui n’était au départ qu’un simple jeu de main. Elle l’avait tracé en pensant à lui, sans vraiment y accorder une importance capitale. Mais, ce soir-là, elle remarqua quelque chose qui la surprit. Sur son poignet, juste sous la manche de sa chemise, Adam avait un tatouage. Un petit dessin. Elle s'approcha pour mieux voir, et ses yeux s'écarquillèrent : c’était le même dessin qu’elle avait esquissé la veille. Ce petit symbole, qu’elle n’avait même pas voulu finir, était là, encré sur sa peau. Clara était sans voix. Comment un simple croquis qu’elle avait dessiné sans y penser pouvait-il se retrouver ainsi sur sa peau ? Cela lui donna une nouvelle perspective sur la profondeur de leur lien, comme si ce geste symbolisait quelque chose de plus grand. Quelque chose d’inattendu, mais aussi profondément touchant. Ensemble, ils continuèrent la soirée, chacun appréciant les petits moments partagés. Les boissons qu’Adam avait préparées les réchauffaient dans l’air frais du soir, et les rires se mêlaient à la douce musique de fond. Mais ce tatouage, ce dessin, cet instant précis, resta gravé dans l’esprit de Clara. Cela signifiait quelque chose de particulier, une sorte de lien secret, un geste intime entre eux, aussi discret qu’important. Ce soir-là, il ne s’agissait pas seulement de passer du temps ensemble. Il s’agissait de petites attentions, de gestes invisibles mais pourtant profondément présents. Et à travers ce dessin, qui semblait avoir pris vie sur sa peau, Clara se rendit compte qu’il y avait des choses qui se tissaient entre eux, des fils invisibles qui les reliaient. La soirée touchait à sa fin, et alors qu’ils prenaient la direction de la voiture, elle se sentit apaisée, une sorte de sérénité s'installant dans l'air frais de la nuit. La musique jouait doucement en fond, et la voiture roulait à travers les rues illuminées de la ville, les lumières du marché de Noël encore présentes dans leurs esprits. Adam conduisait avec aisance, son regard concentré sur la route, mais elle, discrètement, le fixait. Elle n’en avait jamais assez de le regarder. Il avait ce charme naturel, cette beauté simple et irrésistible qui la rendait totalement admirative. Chaque mouvement de ses mains sur le volant, chaque geste qu’il faisait, semblait capturer son attention. Elle se sentait attirée par lui de manière indescriptible, une attraction qui allait au-delà du physique, bien que ce dernier n’était pas en reste. Après un instant de silence, un sourire timide s’étira sur les lèvres de Clara. Elle avait une idée qui lui trottait dans la tête depuis un moment, quelque chose qui allait l'aider à mieux comprendre leur dynamique, et surtout la sienne : "Tu veux rencontrer Ina ? Je me demande comment elle réagirait à ton contact." Ina, la chienne de Laura, avait toujours été un peu distante avec les étrangers, et se disait que ce serait un bon test. Si Ina l'acceptait facilement, c'était un signe de plus que tout pouvait fonctionner. Adam, curieux et prêt à partager encore un peu de leur monde, accepta avec enthousiasme. Quand ils arrivèrent chez Laura, Ina les attendait déjà, se frottant joyeusement contre la porte, impatiente de voir sa tata. Elle l’aperçut d’abord, puis son regard se posa sur Adam. En s'approchant doucement de lui, Ina le fixa un instant, avant de s’avancer vers lui, surprise mais visiblement curieuse. Un petit aboiement de bienvenue échappa à la chienne, qui vint renifler ses mains, s’assurant qu’il n’était pas un intrus. Adam s'abaissa lentement pour lui rendre hommage, et à ce moment précis, il sembla que tout était naturel. La chienne accepta ce nouveau compagnon sans crainte. Clara observa cette scène avec un léger sourire. Tout semblait bien se passer, tout semblait… simple. Ce petit test, anodin pour certains, signifiait beaucoup pour elle. Elle se sentait prête à aller plus loin, prête à laisser tomber ses protections pour lui. Ils prirent place sur le canapé après avoir préparé un café. L'ambiance était douce, tranquille. Adam et Clara se retrouvèrent côte à côte, chacun avec une tasse fumante entre les mains, mais leurs regards se croisaient sans cesse. Les mots se faisaient rares, mais cela ne les dérangeait pas. Le silence était confortable, une sorte d’écho de ce qu'ils étaient en train de bâtir ensemble. Après un film que Clara avait mis en route, la tension entre eux se fit plus palpable. Ils se rapprochèrent, et sans un mot, se laissèrent aller aux câlins. Ce fut d’abord une tendresse légère, une manière de s’explorer doucement, sans pression. Puis vinrent les bisous, ces gestes simples mais remplis de désir. Chaque contact semblait une confirmation de leur connexion. Et puis, au fur et à mesure que la soirée avançait, tout devint plus intime. Les gestes s’allongeaient, se faisaient plus chauds, plus profonds. Mais malgré l’intensité croissante, tout restait doux, respectueux. Clara sentit son cœur s'emballer chaque fois que leurs mains se frôlaient ou que leurs lèvres se retrouvaient dans un baiser timide. Les préliminaires étaient légers, mais emplis de cette promesse qui flottait dans l’air. Finalement, après une longue soirée à se découvrir, Adam s’endormit contre elle. Clara le sentit se détendre peu à peu, son corps se relâchant contre le sien, sa respiration devenant régulière. Elle se sentit envahie par une chaleur douce, enserrée dans une étreinte calme et protectrice. Elle aimait le sentir se laisser aller ainsi, sans crainte, sans aucune retenue. Il semblait si vulnérable, si humain dans cette intimité partagée. Et elle, elle était là, le tenant dans ses bras, prête à veiller sur lui, à être présente pour lui comme il l’avait été pour elle. C’était une sensation nouvelle pour Clara, un apaisement qu’elle n’avait pas connu depuis longtemps. À ce moment précis, alors qu’il était endormi contre elle, Clara sut que quelque chose était en train de se passer. Elle avait commencé à faire tomber les barrières, peu à peu. Les murs qu’elle s’était construits autour d’elle, qui l’avaient protégée pendant des années, étaient en train de céder. Et ce n’était plus un simple coup de foudre. C’était l’émergence d’un lien solide, véritable. Un lien qu’elle était prête à cultiver, même dans ses fragilités. Lorsque Clara proposa d’aller dormir à l’étage, Adam accepta sans hésiter, mais ils avaient fait un pacte silencieux, une promesse d’un soir calme, sans excès. Ils se mirent d’accord : ce n’était pas le moment d’aller plus loin, juste de se retrouver dans la douceur de la nuit. La tension entre eux était palpable, mais ils cherchaient à respecter cette limite, à se découvrir lentement. Mais une fois dans le lit, les frontières qu’ils s’étaient imposées commencèrent à se brouiller. Des baisers doux, timides au début, se transformèrent en gestes plus passionnés. Elle sentit son cœur s’emballer à chaque contact, chaque effleurement. Ce qu’ils s’étaient promis ne tint pas longtemps face à l’attraction qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Adam la regarda dans les yeux, un instant de douceur et d’attention. "Tu es sûre ?" demanda-t-il doucement. "Si jamais tu veux qu’on s’arrête, je m’arrêterai tout de suite." Clara, bien que prise dans une tornade de sentiments, se sentait en confiance avec lui. La peur qu’elle ressentait au début s’évaporait peu à peu, remplacée par une envie qu’elle ne pouvait ignorer. Elle lui sourit, un sourire qui disait tout, et sans prononcer un mot, il comprit. Les préliminaires furent empreints d’une tendresse infinie. Adam était attentif, attentif à ses gestes, à chaque petite réaction de son corps. Clara se sentait comme enveloppée dans un cocon de douceur, chaque caresse, chaque baiser renforçant ce lien qu’ils avaient construit, jour après jour. Puis, après un instant, tout sembla se faire naturellement. La protection fut mise rapidement, comme une promesse de respect. Et quand ils furent enfin dans cette position intime, Clara se sentit complètement réceptive à la sensation, à l’intensité de ce moment. Elle n’avait pas ressenti cela depuis si longtemps, mais elle savait que tout était juste, qu’il n’y avait pas de précipitation, seulement une confiance qui s’était bâtie. Le plaisir qu’elle ressentit fut unique, puissant, comme une vague de bien-être intense qu’elle n’avait jamais connue auparavant. Elle s’étonna d'elle-même, surprise par la force de ses sensations. C’était la première fois qu’elle ressentait un orgasme avec un homme. Adam ne la pressa jamais, et son écoute de son corps, la douceur avec laquelle il la guidait, la fit se sentir plus en confiance que jamais. Elle n'avait jamais imaginé qu'un moment aussi intime pouvait être aussi… parfait. Adam semblait si beau à ses yeux à cet instant, si désirable, mais plus encore, il était attentif à elle d’une manière qui la touchait profondément. Les gestes qu’il faisait étaient plus que des actes physiques ; ils étaient une véritable communion de respect et de plaisir partagé. Chaque regard, chaque mouvement, chaque souffle était une promesse de confiance et d’attention. Elle le trouvait tellement attirant, et cette sensation de l’avoir à ses côtés, de partager ce moment avec lui, était plus que ce qu’elle avait jamais imaginé. Il n’y avait pas de précipitation, pas de stress, juste deux êtres humains qui se laissaient aller à cette fusion douce et profonde. Clara savait qu’elle ne vivait pas simplement un moment physique, mais une expérience émotionnelle qu’elle n’aurait jamais cru possible. La nuit fut douce, bien que courte, et Clara resta éveillée bien après qu’ Adam se soit endormi. Elle le regardait, appréciant la tranquillité de l’instant. C’était étrange pour elle, cette sensation de ne pas être seule, mais en même temps, c’était réconfortant. Elle se demanda un moment si tout cela n’était qu’un rêve. Mais le doux souffle d’ Adam contre elle, sa chaleur, et la sérénité qui l’envahissait lui confirmaient que c’était bien réel. Elle se laissa aller à ce moment de calme, perdue dans ses pensées, un mélange de joie et d’incertitude. Le matin arriva rapidement, et Clara se réveilla aux premières lueurs du jour, bien avant que le reste du monde ne s’éveille. Elle se leva silencieusement, évitant de le déranger, et descendit dans la cuisine. Elle avait besoin de se plonger dans son travail, de se concentrer sur son avenir, celui qu’elle était en train de construire. Comme il le lui avait dit, elle voulait également bâtir quelque chose avec Adam, mais avant tout, elle savait qu’elle devait avancer pour elle-même. C’était un équilibre fragile, mais elle se sentait prête à le trouver. Elle se plongea dans son travail, s’immergeant dans les projets qui l’attendaient, tout en laissant son esprit vagabonder parfois. En attendant qu’ Adam se réveille, elle décida de partir chercher un petit déjeuner. Elle revint avec des croissants chauds et un café. Il descendit un peu plus tard, torse nu, son regard encore un peu flou de sommeil. Il avait ce naturel qui le rendait encore plus irrésistible à ses yeux. Son corps était un parfait reflet de sa confiance en lui. Il s’approcha d’elle, prit un café et, dans un sourire complice, lui rappela que son téléphone avait vibré pendant la nuit. “Une photo, Clara. Tu es splendide, vraiment.” Les mots résonnaient dans son esprit, un doux rappel de ce qui s’était passé entre eux. Elle sourit, se sentant un peu gênée mais aussi ravie. Elle reprit le fil de son travail, le cœur léger, jusqu’à ce qu’un petit moment d’insouciance vienne faire trembler cette tranquillité. Après avoir terminé son chapitre, Clara s’approcha de lui, sans un mot, mais avec une intention claire dans les yeux. Elle se pencha doucement entre ses jambes, un geste subtil mais chargé de sens. Adam la regarda, une lueur de désir dans ses yeux. Un sourire naquit sur ses lèvres et, dans un murmure, il lui répondit : “Tu n’as pas pu résister non plus, n’est-ce pas ?” La tentation était trop grande, et sans un mot de plus, ils se levèrent ensemble, main dans la main. Ils montèrent à l’étage, leur désir réciproque les guidant cette fois avec une douceur qui semblait dire qu’il n’y avait pas de précipitation, juste une évidence entre eux. Le moment arriva où Adam dut repartir. Clara, bien que le cœur un peu serré, ressentit une énergie nouvelle qui la portait. Elle se plongea dans son travail avec une concentration rare, comme si la présence d’ Adam, même fugace, l’avait remplie d’une force nouvelle. La journée passa vite, et lorsqu’il lui proposa de revenir le soir pour passer la nuit ensemble, elle accepta avec enthousiasme. L’idée de le retrouver la réchauffait, et elle se sentait prête à profiter de chaque instant. Le réveillon avait été un tourbillon de paroles échangées sous l’effet de l’alcool, des mots forts et des émotions débridées qui avaient laissé une trace indélébile dans l’esprit de Clara. Le lendemain matin, elle se réveilla avec une certaine appréhension, se demandant comment les choses allaient évoluer entre 8 eux. Puis, il proposa de se retrouver à midi pour manger un morceau ensemble. Elle avait hâte, mais en même temps, une étrange tension flottait dans l’air. Lorsqu’il arriva, il semblait un peu plus distant, comme si la fête de la veille avait laissé des traces sur son humeur. Elle lui sauta dans les bras pour un câlin, heureuse de le voir, mais elle ne put s’empêcher de sentir que quelque chose avait changé. Ils s’assirent, et là, il lâcha ces mots qui la frappèrent comme un coup de poing. « Je ne suis pas prêt à me mettre en couple. » Clara le regarda, surprise mais compréhensive. Elle savait que ce n’était pas le moment pour elle non plus. « Moi non plus », répondit-elle. « Je veux faire les choses correctement, prendre mon temps. » À cet instant, il sembla se détendre légèrement, comme si un poids s’était enlevé. Il lui proposa de partir manger, et ils prirent la voiture pour aller au McDo, le seul endroit ouvert ce jour là. Sur la route, Adam insista sur le fait qu’il voulait prendre son temps, qu’il n’était pas pressé de se précipiter dans une relation. Elle lui répondit qu’elle était dans le même état d’esprit. Trois ans sans être en couple, ça la rendait plus prudente, plus réfléchie. Elle avait besoin de temps pour apprivoiser ces nouveaux sentiments qui naissaient en elle. Ils arrivèrent enfin au McDo, un endroit banal, mais c’était un moment pour eux deux, loin des jugements. Alors qu’ils mangeaient, dans un cadre aussi impersonnel, Adam fit une remarque qui la fit rougir. Il rappela à haute voix la fameuse partie de jambe en l’air qu’ils avaient eue l’avant-veille, et cela, bien qu’ils soient entourés de gens. Elle se sentit super gênée, mais en même temps, un frisson de plaisir l’envahit en repensant à ce moment partagé. C’était étrange, cette gêne mêlée de désir. Elle sourit, mais à l’intérieur, elle était partagée. Le déjeuner se termina, et sur le chemin du retour, Clara aborda un sujet qui la préoccupait : la possibilité de partir se ressourcer à la fin de ses examens, un peu de temps pour elle, pour se retrouver. Il lui demanda si elle partirait seule. « Oui », répondit-elle, mais en même temps, une question apparut dans ses yeux. Et si... « Et si on est en couple ? », demanda-t-il, avec une pointe d’incertitude. Elle hésita un instant avant de répondre, son esprit tourbillonnant d’émotions. « On verra d’ici là. On a tout le temps avant de parler de ça. » Le silence qui suivit était lourd mais agréable, mais en même temps, Clara savait qu'ils n’étaient pas prêts à se projeter trop loin. La route les ramena chez elle, et il la déposa avant de repartir à un repas de famille. Lorsqu’elle referma la porte, un mélange de douceur et d’incertitude envahit son cœur. Elle avait encore beaucoup de questions sans réponse, mais une chose était claire : ils avaient tout le temps devant eux. Ce jour-là, après leur rencontre en milieu de journée, Adam lui envoya un message qui la toucha profondément. Il lui écrivit que, selon lui, elle était "intéressante" et qu'elle "rayonnait". Ces mots résonnèrent en elle comme un écho doux et réconfortant. Ils venaient confirmer ce qu'elle sentait, mais qu'elle n’avait pas encore réussi à formuler clairement : quelque chose en elle avait changé, un renouveau peut-être, et ces mots lui donnèrent l'impression qu'elle était vue, appréciée pour ce qu'elle était. Elle se surprit à sourire en lisant ces simples lignes. Elles ne portaient pas de lourds engagements, mais une certaine légèreté. Il n'y avait pas de pression, juste de l’admiration sincère. Loin de l’anxiété qu’elle ressentait parfois, cette affirmation, accompagnée de quelques autres échanges, avait quelque chose de doux, presque apaisant. Leurs messages, bien qu légers, laissaient entrevoir une possibilité d’avenir, un avenir qui semblait encore flou, mais agréable à imaginer. Leurs conversations prenaient une tournure différente, une plus grande ouverture, comme s’ils se permettaient d’envisager quelque chose de plus long terme sans pression. Clara se rendit compte que dans ses échanges avec Adam, il n'y avait pas cette peur des conséquences immédiates, mais plutôt une douce curiosité de ce que le futur pourrait leur offrir. Il lui parlait d’une manière qui apaisait ses doutes, et elle se sentit, pour la première fois depuis longtemps, prête à se laisser guider par l’instant présent, sans se perdre dans les tourments du futur. Il y avait quelque chose dans ces échanges, dans cette façon d’aborder les choses, qui laissait penser qu’ils pouvaient avancer ensemble, même si la route restait encore incertaine. Les paroles de Adam, légères mais pleines de sincérité, avaient une profondeur insoupçonnée. Elles lui apportaient une forme de réconfort, une sorte de paix intérieure qui venait dissiper les nuages sombres de ses pensées. Elle se rendit compte qu’elle se sentait de plus en plus en confiance avec lui. Ces petites conversations, qu’elles soient légères ou plus profondes, éveillaient chez elle une envie d’avancer, de se laisser porter par le vent, même si elle n’avait pas toutes les réponses. Clara réalisa que ce qu’elle ressentait pour lui, même si ce n’était pas encore une relation bien définie, avait un effet incroyable sur son bien-être. Elle commençait à espérer, doucement, qu’ils pourraient construire quelque chose de sincère, mais aussi respectueux des rythmes et des espaces de chacun. Le lendemain, il lui proposa de venir dormir chez Laura, mais il devait d’abord aller chercher son meilleur ami et récupérer quelques affaires chez lui. Il arriva finalement vers 1h du matin, et Clara avait déjà terminé son étude. L’énergie de la journée s’était dissipée, mais l’anticipation de sa présence lui donna un regain de vivacité. Ils échangèrent quelques mots doux, avant de décider de prendre chacun une douche. Clara choisit une de ses culottes préférées, bleu électrique, et enfila un t-shirt légèrement trop grand, qui laissait deviner plus qu’il ne laissait paraître. Adam, fidèle à son côté joueur, tenta quelques petites manœuvres pour attirer son attention. Mais Clara esquiva habilement ses tentatives avec un sourire en coin, amusée par son attitude. Elle éteignit la grande lumière, alluma la petite lampe pour une ambiance plus intime, et, dans une atmosphère chaleureuse et complice, ils se retrouvèrent dans les bras l’un de l’autre. La chambre était douce, baignée d’une lumière tamisée. Ils se blottirent l’un contre l’autre, trouvant naturellement leur place, leurs corps se cherchant dans cette proximité apaisante. Un silence agréable s’installa, et bientôt, la fatigue des jours passés se fit sentir. Ils s’endormirent ainsi, dans un calme serein, les bras l’un de l’autre, le cœur apaisé par la présence de l’autre. Le lendemain matin arriva trop vite. Adam se leva, prêt à partir pour le travail, mais ni l’un ni l’autre n'avaient vraiment envie de se séparer. Ils étaient plongés dans une douce torpeur, l’envie de rester ensemble encore un peu plus forte que les obligations de la journée. Après quelques câlins et tendres échanges, ils se laissèrent à nouveau emporter par cette alchimie qui ne cessait de les rapprocher. Ils se retrouvèrent dans une complicité totale, leurs corps à l’unisson, oubliant tout autour d’eux. C'était un moment où tout semblait parfait, où les gestes, les caresses, se faisaient naturellement. La sensation d’être si proches l’un de l’autre, cette fusion intime, donna à Clara une agréable sensation de bien-être. Mais après ce moment de douceur et de plaisir, une petite inquiétude naquit. Ils s’étaient laissés emporter, et le doute s’installa doucement. Adam, un peu préoccupé, brisa le silence en demandant, avec une pointe d’inquiétude, si la pilule contraceptive était vraiment efficace. Clara, tout aussi légèrement stressée, lui répondit qu’il n’y avait pas de raison de s'inquiéter, qu’elle prenait bien sa pilule et qu’elle n’avait jamais eu de souci auparavant. "Normalement, c’est sans risque", lui dit-elle, mais un léger doute flottait dans l’air. Finalement, il partit pour le travail, laissant Clara avec ses pensées. Ils échangèrent un dernier baiser, un au revoir tendre, mais Clara ne pouvait s’empêcher de se laisser envahir par un flot de doutes et de questions. Est-ce que tout cela était bien prudent ? Que signifiait ce moment pour eux ? Elle essaya de se concentrer sur son travail, mais l'incertitude restait dans un coin de son esprit. Clara décida de prendre la voiture, besoin de s’éloigner, de laisser ses pensées se mélanger et se reconstruire. Elle sentait qu’il y avait quelque chose de différent dans cette relation avec Adam, quelque chose qui la chamboulait. Tandis que lui était au travail, elle errait dans ses pensées, cherchant des réponses, se demandant si elle avait agi impulsivement, ou si ce qu’elle vivait était simplement la concrétisation de ce qu’elle attendait depuis si longtemps. Elle chercha à mettre de côté son stress, se perdit dans quelques recherches sur internet pour se rassurer. Après avoir pris quelques respirations, elle décida de contacter son médecin, qui la rassura en lui confirmant que la situation était sous contrôle. Elle prit ensuite le téléphone pour appeler sa meilleure amie, qui, elle aussi, confirma qu’il n’y avait aucun souci. Pourtant, la question persistait dans son esprit : Est-ce qu'elle avait fait les bons choix ? Décidée à clarifier ses pensées, elle se rendit sur Tinder, non pas pour explorer de nouvelles possibilités, mais pour revoir les messages échangés avec Adam. Cela l’aidait à reprendre une forme de contrôle sur cette situation qui lui échappait quelque peu. En parcourant leurs échanges, elle envoya une blague à Adam sur le ton de l’humour, en lui racontant qu’à la suite de leur premier soir, elle avait reçu des messages étranges de la part d’autres hommes. Il répondit alors quelque chose qu’elle n’attendait pas. Il lui dit qu’il était heureux qu’elle continue à utiliser l’application, et qu’ils devraient prendre leur temps. Clara sentit un léger frisson de perplexité. Ce n'était pas la réponse qu’elle espérait. Elle avait toujours eu l'impression que leur connexion était spéciale, différente des autres, et pourtant, cette réponse semblait marquer une distance qu’elle ne s'attendait pas à rencontrer. Alors que ses pensées se mêlaient aux émotions contradictoires sur Adam, un autre coup dur frappa Clara. Elle apprit que son parrain, qu'elle adorait, avait fait une erreur avec son traitement contre le cancer. Sa santé s’était détériorée beaucoup plus rapidement que prévu, et il lui restait peu de temps. Le choc fut brutal, l’angoisse et la tristesse s’emparèrent d’elle. La réalité de cette année 2025 commençait déjà par un événement dévastateur. Le poids de cette nouvelle l’accabla, et elle ne pouvait accepter que la douleur s’intensifie de cette façon. Elle décida alors de prendre la route, sans but précis, mais avec la volonté de s’éloigner de la souffrance qu’elle ressentait. Elle roula sans savoir où elle allait, les kilomètres s’accumulant sous ses roues jusqu’à ce qu’elle ne sache plus où elle se trouvait. Arrivée au Luxembourg, une sensation de vide l’envahit. Adam lui envoyait quelques messages, mais elle n’avait ni la force ni l'envie d’y répondre. La colère, la tristesse et la confusion se mêlaient dans un tourbillon d’émotions. Elle n’était pas prête à accepter la réalité de ce décès imminent, pas encore. Pas cette année. Pas lui. Adam ne comprenait pas cette distance qu' Clara mettait entre eux. Son message exprimait toute sa frustration, son incompréhension. Il disait qu'il s'était trop projeté, qu'il avait fait une erreur en pensant qu' Clara pourrait être sa confidente, qu'il avait mal interprété les choses entre eux. Ses mots étaient comme des coups de poignard, lui brisant le cœur. Elle n'avait jamais voulu que les choses se passent ainsi, et l'entendre dire ça la déstabilisait plus que tout. Au fond, elle savait que leurs vies étaient en train de se mêler de façon improbable, mais cette distance soudaine la frappait durement. Son esprit et son cœur étaient dans un tourbillon de confusion. Elle luttait contre ses larmes, contre la douleur qu’elle ressentait, tout en sachant qu'elle devait lui répondre, exprimer ce qu'elle n’avait pas encore pu verbaliser. En cet instant, tout ce qu'elle avait gardé en elle depuis l’annonce de la maladie de son parrain jaillit sans filtre. Elle se tourna vers son téléphone, les mots s’échappant comme une vague incontrôlable : « Mon parrain va mourir. C’est ça, la réalité ! Et toi, tu veux que je sois ta confidente alors que je ne peux même pas comprendre ce qui se passe dans ma propre vie ? » Elle ne pouvait plus cacher sa douleur, plus mentir sur ce qu'elle ressentait. Les mots étaient durs, bruts, mais c'était la vérité qu'elle portait en elle, une vérité qu'elle n’avait pas pu partager jusqu’à ce moment-là. Alors qu'elle s'attendait à une réponse hésitante, Adam lui annonça qu'il serait là dans 40 minutes. Elle refusa immédiatement. Ce n'était pas le moment, elle ne voulait pas qu’il la voie dans cet état. Pas maintenant, pas avec tout ce qui se passait dans sa tête. Mais, contre toute attente, la porte de chez Laura s'ouvrit dans un bruit doux. Adam était là. Il avait franchi cette distance qu’elle avait mise entre eux, il ne l’avait pas laissée se cacher dans sa douleur. Le geste la toucha profondément, mais en même temps, une vague de honte la submergea. Personne ne l’avait jamais vue dans une telle vulnérabilité. Les larmes envahirent ses yeux, tout ce qu’elle avait retenu si longtemps éclatant en un instant. Elle avait peur de se montrer si fragile, peur de laisser quelqu’un la voir se briser. Mais il était là, dans cette pièce, et il ne la jugeait pas. Au contraire, il semblait prêt à la soutenir, malgré la distance qu'elle avait imposée. Elle se sentit déstabilisée par ce geste, mais une part d’elle savait qu'il ne voulait que l’aider. Pourtant, cette aide n’était pas ce qu’elle avait imaginé. Elle n'était pas prête à accepter cette forme de vulnérabilité. Adam était là, devant elle, il avait mis de côté ses obligations, sa fille, pour la soutenir dans un moment aussi difficile. Ce geste, aussi réconfortant soit-il, la perturba profondément. Elle savait à quel point il était important pour lui d’être là pour sa fille, et voir qu’il avait mis cela entre parenthèses pour elle, pour la soutenir dans son chagrin, la rendait encore plus vulnérable. Cette attention qui, à première vue, semblait douce et réconfortante, lui laissa un goût amer dans la bouche. Elle s'en voulait de ne pas pouvoir lui offrir la même sérénité qu’il semblait lui offrir. Elle ne voulait pas être un fardeau, et pourtant, elle se sentait un peu comme tel, égoïste même, de l’avoir empêché de se concentrer sur ce qui était vraiment important pour lui. Quand il partit pour retrouver sa louloute et pour son entraînement, Clara se sentit envahie par une profonde solitude. Il n’avait pas insisté, il n’avait pas fait de scène. Mais elle savait qu’il repartait, et au fond d’elle, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir encore plus seule. Elle se laissa tomber sur le lit, complètement dévastée par cette accumulation de sentiments contradictoires. Sa tête était pleine de pensées négatives, de remords, de culpabilité. La souffrance qu’elle portait était devenue tellement lourde à porter, et elle n’avait pas l’impression de pouvoir s’en défaire. Le lendemain, Clara rentrait chez elle après une longue journée, impatiente de retrouver un peu de calme. Elle s’était amusée à imaginer leur prochaine rencontre, leur avenir possible, mais lorsqu’elle aperçut Adam, elle sentit immédiatement qu’il y avait quelque chose de différent. Il semblait distant, préoccupé, presque absent. Ses sourires étaient plus rares, ses gestes plus froids. Cela la déstabilisa un peu. Elle savait qu’elle devait savoir, alors elle prit son courage à deux mains et lui demanda doucement : "Qu'est-ce qui se passe ? Tu sembles loin…" Adam resta silencieux un instant avant de répondre, sa voix grave et éraillée par une émotion qu’il peinait à exprimer. "J’ai peur, Clara … peur de ne jamais être heureux dans ma vie. Je ne sais pas comment m’en sortir." Les mots tombèrent sur Clara comme un poids, un poids lourd de doutes et de tristesse. Elle ne pouvait pas imaginer une seconde qu’ Adam, avec son énergie, son sourire et sa manière de la faire se sentir bien, puisse ressentir une telle ombre dans son cœur. C’était comme un voile invisible qui s’était déposé sur lui, et qu’il n’arrivait pas à dissiper. Elle essayait de le rassurer, de lui dire que tout n’était pas aussi noir qu’il semblait le voir. Elle lui parla de ses propres incertitudes, de l’importance de prendre le temps pour se découvrir et se comprendre. Elle lui dit que le bonheur n’était pas une destination, mais un chemin qu’on construisait petit à petit, et qu’ils pouvaient le tracer ensemble. Mais malgré tous ses efforts, elle sentait qu’elle n’arrivait pas à l’atteindre. Ses paroles se heurtaient à une muraille invisible, et l’impuissance qu’elle ressentait la rendait profondément triste. Clara avait l’impression de ne pas pouvoir être assez forte pour le soulager de ses tourments, et cela l’affectait bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. La conversation s’essouffla peu à peu. Adam se détourna un instant, comme s’il avait besoin de reprendre son souffle, et Clara, elle, se retrouvait plongée dans une mer d’incertitudes. Elle savait que quelque chose d’important se cachait derrière cette peine qu’il ne parvenait pas à exprimer complètement. Mais elle n’avait pas les clés pour comprendre. Elle se sentait désemparée face à sa douleur silencieuse. Il se tourna alors vers la musique, comme un refuge. Il lui envoya un morceau de piano qu’il écoutait dans sa voiture. Les notes étaient légères, mélancoliques, mais pleines de douceur. La musique glissait dans l’air, apportant une sensation étrange de calme et de tristesse mélangés. C’était un son pur, presque fragile, et Clara s’y laissa emmener, cherchant à comprendre mieux ce qui se cachait derrière ces tonalités. Lorsqu’ Adam partit enfin se coucher, la maison se retrouva plongée dans le silence. Clara, elle, ne parvenait pas à s’endormir. Ses pensées tourbillonnaient dans son esprit, une série de questions sans réponses. Elle se demandait si elle était la cause de sa tristesse, ou si elle pourrait un jour comprendre ce qui le rongeait. Pourquoi Adam se sentait-il si perdu ? Pourquoi n’arrivait-il pas à croire qu’il pourrait être heureux, malgré tout ce qu’il semblait avoir autour de lui ? Elle ferma les yeux, mais le bruit des pensées dans sa tête l’empêchait de trouver le sommeil. Le sentiment d’impuissance était lourd, et elle se rendormit, sans réponse, mais avec l’espoir secret qu’un jour, peut-être, il accepterait d’ouvrir son cœur. Les jours passèrent, emportant Clara dans une tempête de pensées contradictoires. La distance qu’ Adam mettait entre eux se faisait de plus en plus évidente, mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir la douleur de son retrait, comme si quelque chose en lui s’était brisé sans qu’elle en comprenne la cause. Elle observait chaque message, chaque silence, cherchant des indices, des réponses qu’elle ne parvenait pas à saisir. Puis, un matin d’hiver où la neige recouvrait les rues comme un voile fragile, elle décida d’agir. L’inquiétude était trop forte, elle ne pouvait pas rester là, à attendre qu’il se laisse aller dans cette bulle d’isolement qu’il avait créee autour de lui. Elle monta dans sa voiture, bravant les conditions, se dirigeant vers lui. La neige tombait doucement, comme une métaphore de son état d’âme : un silence froid et lourd. Mais quand elle arriva chez lui, il ne semblait pas prêt à s'ouvrir. Ses yeux, pourtant si expressifs auparavant, étaient désormais voilés d'une tristesse inexplicable. Il ne voulait pas parler, ne savait pas comment, ou peut-être n'en avait-il simplement pas la force. Elle le regarda, désemparée, et ressentit, pour la première fois, l’immensité de l'abîme qui séparait leurs deux mondes. Le lendemain, elle se rendit compte qu’elle ne pouvait plus continuer à ignorer cette distance. Elle se sentait prête à baisser ses propres barrières, à laisser un peu d’espace à la vulnérabilité, mais elle avait l’impression que, plus elle s’approchait de lui, plus il s’éloignait. C’était comme une danse silencieuse où ils se frôlaient sans jamais se rejoindre. Puis, un jour, Clara prit la décision de fermer son compte Tinder. Elle avait vu son profil d’ Adam, changé, altéré, et cela lui fit un coup au cœur. Elle ne comprenait pas ce qui s’était passé, mais elle savait que ce n’était pas simplement une question de temps. Il y avait quelque chose de plus lourd, de plus profond, qu’elle n’arrivait pas à saisir. Cette prise de conscience, accompagnée de l’annonce dévastatrice du choix de son parrain d’arrêter son traitement, la plongea dans un tourbillon de pensées sombres. Elle se sentait écrasée, happée par une douleur qui ne faisait que grandir. Le poids des silences, de l’incertitude, des regrets, et de la souffrance liée à sa famille semblait trop lourd à porter. Les nuits étaient devenues des terrains de bataille, où les pensées tourbillonnaient sans fin. Elle s’efforça de rester forte, mais la fatigue la submergea. Le monde autour d’elle semblait s’effacer. Les hommes qu’elle avait aimés, ou du moins, ceux qu’elle pensait connaître, se tenaient là, dans des espaces inaccessibles, et il n’y avait plus personne pour la guider, pour la consoler. Un soir, alors qu’elle se retrouvait seule, elle prit la décision de partir. Pas pour fuir, mais pour trouver la paix. Le poids de toutes ces émotions, de tout ce qui s’était perdu, était devenu trop lourd. Elle savait qu'elle devait faire une pause, un point final, pour elle-même. Et ainsi, Clara s'endormit dans l'espoir d'échapper à la douleur, un dernier souffle pour retrouver la sérénité qu’elle avait perdue. Clara ne savait plus vraiment où elle était, ni pourquoi elle se retrouvait là. L'hôpital, la lumière artificielle, les murs blancs... tout était flou. Elle se souvenait vaguement des bras des inconnus qui l'avaient trouvée, du parfum étrange du charbon de bois qu'on lui avait fait avaler. Elle s'était laissé emporter par la vague de désespoir, aveuglée par les ténèbres qui avaient envahi son cœur. Et pourtant, quelque part au fond d'elle, une petite voix lui disait que ce n’était pas la fin, que sa vie ne se résumait pas à une série d’événements malheureux. Les appels de ses amies, les messages, les questions, les regards inquiets des médecins... Tout cela se mélangeait dans son esprit. Le message d’ Adam, qu’elle avait vu sur son téléphone, n’arrangea rien. Elle se sentait perdue. Ses pensées tournaient en boucle : "Est-ce qu’il voulait vraiment être avec moi, ou était-ce juste un jeu ? Est-ce que tout ça avait été réel ?" Ses doutes s’étaient multipliés au fur et à mesure que les jours passaient. Elle avait l'impression que ce qu'ils avaient partagé n’était qu’une illusion. Mais si c’était le cas, pourquoi avait-il fait tout ce qu’il avait fait ? Pourquoi s’était-il battu pour elle, même quand elle ne comprenait pas ses silences ? Pourquoi avait-il été là, même quand tout semblait foutu ? Ses yeux se fermaient sous la pression de ces pensées, mais elle refusait de céder. Non, elle ne voulait pas que ce soit la fin. Ce qu’elle avait ressenti avec lui, même s’il ne semblait plus vouloir de cela, avait été trop fort, trop réel pour qu’elle puisse l’effacer. Mais comment faire face à la réalité lorsque les pièces du puzzle sont éparpillées partout autour d'elle, sans réponse satisfaisante ? Lorsqu’elle commença à se sentir un peu mieux, après avoir été stabilisée, quelque chose en elle se brisa et se reconstruisit. Elle prit la décision, dans le silence de sa chambre d’hôpital, de ne plus se laisser envahir par la douleur. Elle devait se protéger, reconstruire ses défenses, ses barrières. Elles étaient nécessaires pour qu’elle puisse se relever. Mais, malgré tout, elle savait qu’il y avait encore un vide qu'elle ne pouvait combler seule. Elle avait espéré qu’ Adam serait là pour l’accompagner dans ce voyage incertain, mais à présent, elle n’était plus sûre de rien. La distance qui s'était creusée entre eux ne pouvait être comblée en un instant. Elle se jura de ne pas oublier ce qu’elle avait vécu avec lui, mais aussi de ne pas s'enfermer dans une douleur qui n'en valait peut-être plus la peine. Elle savait que, pour elle, la guérison passerait par l’acceptation, mais aussi par le lâcher-prise. Peut-être qu’un jour, ils se retrouveraient. Peut-être pas. Peut-être qu’elle écrirait une nouvelle histoire, peut-être pas non plus. L’avenir restait incertain, mais il était encore là, devant elle, comme une page blanche prête à accueillir ses rêves, ses doutes et ses espoirs. Elle tourna la tête et regarda dehors, le ciel s’éclaircissait lentement. Une nouvelle journée commençait, et avec elle, la possibilité de commencer à reconstruire son avenir, un jour à la fois.
Elle espérait écrire une belle histoire avec une fin heureuse... la seule fin que je peux vous proposer à l'heure actuelle... c'est celle-ci... Ils ne se parlaient plus, et tout ceci ne semblait n'avoir jamais existé... Est-ce qu'elle allait se réveiller de ce cauchemars? Est-ce que tout s'était seulement déroulés dans ses rêves? La suite est encore à écrire. Peut-être s'arrêtera-t-elle-là ou peut-être sera-t-elle composée de nouvelle micro-histoire.. Seul l'avenir pourra nous le dire…