Un rêve l’obsède. Il se répète en écho contre les parois de son crâne. Il l’épuise jusqu’au délire et s’est créé une petite niche coquette dans les replis de son cerveau. Elle ne peut pas téléphoner sans en gribouiller les contours, elle ne peut pas aller au cinéma sans en reconnaître quelques atours. Toujours, il revient. Toujours, il se rappelle à elle.
Cette nuit n’est pas différente des autres. Encore une fois et ce depuis la disparition de sa mère, l’odeur de lys et d'orchidées envahit ses narines et les ronces freinent ses mouvements, enfonçant leurs épine profondément dans son derme, esquintant ses pieds, ses bras et ses jambes à chaque pas, trébuchant sur des oeil-de-chat, des flammes, des galaxies et des calots. Elle avance, pourtant, sans relâche, vers une lumière dorée et pulsante au travers d’un océan de ronce et de billes. Il y a le noir autour, un noir puissant constellé d’étoiles en cascade d’un bleu abyssal. Il lui apparaît qu’elles n’éclairent pas, ces étoiles, elles peignent l’obscurité pour en souligner la puissance.
Chaque soir, elle progresse un peu plus.
Chaque tranche de rêve la rapproche de cette lumière battante qui lui chauffe le visage.
Cette nuit, pourtant, quelque chose intervient. Un son. Incongru dans le silence pesant des ténèbres. Il en fait frémir l’odeur de lys qui s’agite comme une abeille cherchant à communiquer.
Un cri, peut-être, s’interroge-t-elle. Elle tend l’oreille avec attention, tente d’apaiser les bruits de son corps qui lui parvienne d’au-delà du songe. Heureusement qu’elle ne ronfle pas sinon elle n’entendrait rien, c’est sûr. Le bruit reprend, plus longtemps cette fois. Un long cri strident et répété qu’elle lie aux coquillages, aux baignades et à des heures passées à creuser sur les plages de la côte d’Emeraude.
-Une… Mouette? S’interroge-t-elle, étonnée.
Deux yeux, gigantesques, s’ouvrent au loin. De grands yeux dorés dont elle perçoit la tristesse et la lassitude. Elle les observe, figée, une boule à l’estomac. Elle est submergée par un sentiment parasite, tellement qu’elle ne parvient plus à bouger, que chaque mouvement lui coûte une énergie considérable. Elle tente d’ouvrir la bouche mais les yeux se ferment avec une lenteur douloureuse et, par une ironie pénible, les ouvrent les siens.
Les draps sont chauds, humides et froissés. Elle n’aime pas la sensation contre sa peau. Elle sent ses cheveux collés à la sueur de son front mais surtout ce sont les larmes qui la font se redresser rapidement. Elle tente de contenir la vague, de mettre ses bras en rempart mais rien n’y fait : les larmes coulent sans s’arrêter. Elles cascadent et dégringolent en une marée de peines et de maux dont elle ne circonscrit pas la nature.
Elle doit se lever, se préparer et travailler. Elle pose une main sur sa couette et pense avoir la volonté de simplement la soulever et pourtant, son bras rester immobile. Elle voudrait quitter ce lit qui est de toute façon trop chaud et trop humide mais elle se retrouve à serrer la couette dans ses bras aussi fort qu’ils le lui permettent. C’est ici qu’elle est le mieux, même si ça n’est pas agréable.
Un coup d’oeil à son réveil et elle apprend qu’elle sera très en retard si elle ne sort pas de cette prison moite. Une voiture passe et klaxonne, au dehors. L’évier de son studio goutte régulièrement en cliquetis métallique. Le ballon d’eau chaude se met brusquement en route. Elle ne bouge pas. Ca lui est incompréhensible. Chaque fois qu’elle tente de mobiliser l’énergie nécessaire pour sortir de ses draps, les grands yeux dorés se rappellent à sa mémoire. La lenteur mélancolique avec laquelle ils se ferment la frappe et la laisse au tapis.
Son téléphone sonne subitement et la fait sursauter. La main sur le coeur pour en apaiser la danse endiablée, elle regarde qui l’appelle. Soren, son ami d’enfance. Elle se décide à attraper l’appareil et décroche.
-Salut Gigi!
-Soren… Il est tôt. Tout va bien?
-Bah oui! Je passais devant notre petit coffee shop préféré et j’me suis dit, j’vais être généreux aujourd’hui. J’vais offrir un p’tit Latte à ma p’tite Gigi! T’es où? Dans le métro?
-Euh…. Hésite-t-elle en s’arrachant du lit avec hâte.
-Naaaaaan! Gigi! T’es debout, hein?
-Je… Euh. Oui, oui. J’suis un peu. Euh…
-En retard? Tu t’es emmêlé les paluches dans tes ronces.
-Haha.Très drôle, siffle-t-elle entre mes dents.
- Faut bien que j’décompresse! Je vais pas faire cours à cette horde - oui, j’ai dit horde, viens t’battre - sans ma copine de galère!
-Ouais. Me dépèche, So. Sans lactose, le latte! T’es un amour!, Lance-t-elle en luttant contre la couette pour s'évacuer du lit.
Elle raccroche sans écouter ce que lui répond Soren et file en courant dans la petite salle de bain au carrelage noir. Elle est bonne pour une douche express, une queue de cheval sommaire et probablement la première tenue qui lui tombe sous la main. L’urgence et la promesse de sa boisson préférée ont repoussé le rêve à la frontière de son esprit.
Sous l'eau chaude de la douche, ses jambes brûlent subitement et ramène le rêve tout devant. Sa peau est piquée de petites déchirures, elle passe la main dessus. Réelles, définitivement. Elle les frotte fort jusqu’à grimacer sous la douleur. Elle sent qu’on l’observe, elle se demande si les deux grands yeux dorés en sont responsables. Elle emporte son trouble hors de la douche et bientôt, hors de l’appartement. Elle a pris garde de mettre un pantalon long pour qu’on ne puisse pas voir ses étranges lacérations. Elle a la boule au ventre et ça lui ravage l’intérieur sans discontinuer. Quand elle traverse son quartier pour rejoindre sa voiture. Pendant qu’elle affronte les bouchons quotidiens. Jusqu’à la place de parking. Ses mouvements sont fébriles, ses doigts froids. Elle se prend à se mordiller la lèvre et à tordre son écharpe. A chaque fois, elle se discipline et se concentre et le temps passe pour ramener cette paire d’yeux, ces marques, ces cris de mouettes et cette lumière qui pulse.
Elle entre par la porte des professeurs et est accueillie par Soren, grand et maigre comme une tige, des cheveux roux indomptables, avec ses allures de geeks. Il adore ça. Son petit noeud papillon, sa monture de lunette année soixante et surtout, son petit sourire ironique, celui qu’il a travaillé pour faire douter les élèves quand ils lui donnent une réponse.
-Ah! Sa majesté pointe le bout de son nez! Déclame-t-il avec la théâtralité d’un chanteur d’opéra. Gigi sourit nerveusement, répond par une courbette maladroite.
-Où est mon latte, manant?
-A votre bureau, Milady!
Gigi le gratifie d’une bise sonore. C’est une bouffée d’air frais, Soren. Il l’a toujours été. Elle ne se souvient pas de l’avoir vu autrement. Il sait être amusant et décomplexé mais également à l’écoute. Il a été le seul à écouter et à rester quand la mère de Gigi s’est volatilisée dans la nature.
-T’as l’air dans le paté, ma pauvre… s’inquiète-il en la guidant vers la salle des professeurs.
-M’en parle pas… Il s’est passé un truc étrange.
-Encore ce truc?
Ils en ont parlé des millier de fois. Soren s’amuse même à lui offrir tous les livres qu’il trouve sur l'interprétation des rêves. Elle n’avait pas la moindre idée qu’il en existait autant. Cette intonation dans “encore” la fait se sentir ridiculement petite. Elle a l’impression d’importuner, de prendre trop de place avec un faux problème. La sensation brûlante des blessures sur ses jambes lui rappelle pourtant que quelque chose ne tourne pas rond. Elle comble le silence en buvant son latte. Soren attend et l’observe.
-Bah alors?
-J’me suis réveillée avec… avec des marques.
-Des marques? Les draps sur ton visage?
-Non. Des… Bon, tu vois comme des ronces sur mes jambes.
Soren hausse un sourcil, dubitatif. Il a un peu rentré la tête dans ses épaules et observe Gigi en attendant la chute de la blague et comme elle ne vient pas…
-Des… Ronces… Comme..
Les mots flottent et embrasent le visage de Gigi qui sent s'évaporer le peu de volonté qu'elle avait pour évoquer ses marques étranges.
-Oui. Comme dans mon rêve.
-T’es sûre?
Gigi roule des yeux et pour couper court à la conversation, soulève une jambe et tire sur le tissus de son pantalon. Le carnage est plus dramatique qu’elle ne l’avait observé sous la douche et s’il l’inquiète à nouveau, il a le mérite de clouer le bec à Soren. Elle glisse sa jambe sous la table à nouveau d’un geste nerveux lorsque des collègues entrent dans la salle. Le tissus rugueux met les blessures de ses jambes aux supplices. Soren sourit poliment au collègue moustachu vêtu d’une chemise à carreau. Professeur d’histoire, peut-être? L’espace d’un instant, Gigi ne se souvient plus. Son coeur se heurte douloureusement à sa poitrine quand l’information lui revient. Science éco. Oui, c’est ça. Elle soupire pour dénouer le noeud qui s’est créé dans sa cage thoracique. La main de Soren, chaude contre sa peau, la fait se tourner vers lui. Ses sourcils sont remontés en un circonflexe inquiet.
-T’es somnambule?
-Non. J’veux dire t’as assez dormi chez moi pour le savoir.
-Vrai… Mais ça doit forcément être ça. T’es épuisée et tu fais un épisode de somnambulisme et puis voilà. Probablement rien d'alarmant.
Gigi se sent à l’étroit. Elle ne sait pas bien quoi dire à Soren parce qu’elle est convaincue que si elle avait pu photographier les ronces autour de ses jambes, elles se seraient trouvées à l’exacte place des marques sur ses jambes. A la reflexion, ça lui semble absurde, pourtant. Sa tête lui semble peser une tonne, l’air s’échappe de ses poumons en un tempête soudaine qu’elle ne contrôle pas.
-Ouais. T’as sans doute raison.
Un silence troublé par les rires chantant du professeur de Chimie s’installe entre eux. Gigi se sent d’une lourdeur consternante, elle lui scelle les pieds au plancher et a transformé ses bras en fonte qu’elle ne parvient pas à faire bouger. Même pas pour boire son latte qui diffuse pourtant l’odeur des graines délicieusement torréfiées. L’odeur est forte malgré le mélange, il lui met l’eau à la bouche mais l’énergie manque.
-Tu sais quoi? Ce soir, je dors chez toi. Je garderais un oeil sur toi, comme ça.
C’est soudain et l’écho du cri d’une mouette derrière les fenêtres blanches mal isolées de la salle des professeurs la fait presque sursauter. La tension dans ses abdominaux lui fait mal au point de déformer sa bouche en un rictus tordu.
-Oh. C’est pas nécessaire.
-Si. Si, c’est nécessaire. Tu sors la nuit et tu te fais mal. Dans ton sommeil. Faut au moins qu’on sache exactement ce qu’il se passe et où tu vas. T’inquiète, tu vas voir. Ca ira. ok?
La bouche ouverte, les mots restent fermement coincés dans sa gorge comme un petit paquet d’épines. Le “non” refuse de sortir. Elle abdique et s’affaisse sur son siège.
-Ok…
Soren s’apprête à parler mais la cloche sonne. Il l’embrasse sur le front, c’est humide et chaud et Gigi se sent sous les rayons d’un soleil. Un soleil qui palpite au rythme de son coeur. Tou-toum. Tou-toum. Elle se lève et s’apprête à sortir.
Elle respire, une fois. Air froid qui rentre par ses narines et picotent le fond de sa gorge puis air chaud, chargé d’humidité. Puis deux. Gonflement qui étire ses côtes et qui redescend pour aller toucher son dos.
Elle est dans sa salle de classe. La vieille horloge en plastique au mur au dessus du poster sur les verbes irréguliers indique 8h45. Ca fait trois quart d'heure qu’elle est en classe? Son estomac s'éffondre dans son corps aussi vite que sa bouche s’entre-ouvre. Un picotement sur sa joue lui fait tourner la tête pour découvrir les yeux écarquillés et les épaules rentrées. La peau de Gigi se couvre de chair de poule, incontrôlable, elle frissonne et tremble au fur et à mesure qu’elle réalise que le téléphone de Fabien est sortie, objectif pointé sur elle et qu’il gigote de gauche à droite pour essayer de capter autre chose qu’elle avec son appareil. Quelque chose derrière.
La sensation poudreuse dans sa main fait rater quelques battements à son coeur: de la craie. Une série de frissons montent du bas de son dos jusqu’au sommet de sa tête et tend sa peau jusqu’à provoquer une sourde douleur sur le haut de son crâne.
Dans sa nuque, les épines fantomatiques des ronces se frayent un chemin jusqu’à sa conscience par delà les voiles du rêve qui hante ses nuits. Elle se retourne précautionneusement, un pied après l’autre, à tout petit pas. La voix encore en pleine mue de Benjamin lui parvient malgré le bruit de tambour battant que son coeur produit dans ses oreilles.
-Mais, qu’est-ce qui se passe, putain? J’comprends rien.
A sa gauche, un “chut” sifflant déchire le silence plus fort que le questionnement de Benjamin. Gigi, elle, se retourne toujours. Les yeux rivés sur le linoléum lissé par des années de pieds professoraux. Elle s’attarde sur la tache d’encre en forme de petit chien. Elle a toujours vu un petit chien, ici. Le rythme de sa respiration s’emballe alors que ses yeux passent de la tâche, à la plinthe originellement verte et désormais gris saumâtre puis au mur vert jusqu’au repose craie en bois incrusté de poudre blanche, pour finalement remonter le long de la surface lisse et verte du tableau. Il est couvert de ronces, de mots gribouillés qui ne veulent absolument rien dire et en son centre, gigantesques : les yeux dorés. Ils l’observent, ses joues s’enflamment. Elle recule, bute contre son bureau, l’angle pourtant émoussé lui mord le postérieur.
-Qui… tente d’articuler Gigi avant de remarquer les traces de craies sur ses mains, ses bras et ses habits. Elle se détourne des yeux insupportablement mélancoliques. Ils lui coupent le souffle. Ils l’écrasent. Elle sent leur poids sur ses épaules.
Ses jambes s’activent avant qu’elle ne le réalise. Elle passe la porte qu’elle enfonce d’un coup d’épaule et court. Elle court dans les couloirs du Lycée, traverse l’accueil et réalise à peine que la voix grave du responsable d’accueil lui demande quelque chose. Elle l’entend comme on entendrait quelqu’un à travers une vitre dans une pièce remplis de coton.
Elle veut rentrer chez elle, ne plus jamais en sortir.
***
Il y a un silence total. Apaisant. Pas de ploc ploc métallique dans l’évier. Pas de voiture, ni de ballon d’eau chaude qui troublent l’immobilité de l’endroit. L’odeur d’orchidées et de Lys emplit ses poumons à chaque inspiration. Elle est confortablement immobile, tous ses muscles détendus. Ses bras, le long de son corps, touchent un tissus doux et souple, légèrement chaud comme s’il avait passé du temps au soleil. Ca tire un sourire apaisé à Gigi. Combien de temps depuis la dernière fois où elle s’est sentie aussi calme et relaxée?
Au centre de son être, une chaleur puissante bat par à-coups. Tou-toum. Tou-toum. A chaque battement, l’obscurité derrière ses paupières se teinte d’un rouge orangé. Elle ouvre les yeux paresseusement. Devant elle, une obscurité totale illuminée par intermittence d’une vive lumière dorée s’échappant du creux de son être. A chaque pulsation, un océan d’emballages de Treats, de Reese’s et d’Arlequin se dessine. Au milieu de cet océan, nageant comme un banc d’anguilles, des ronces aussi noires que les ténèbres, s’ingénient à l'entourer et a rendre son accès impossible.
Le souvenir ténu des déchirures sur ses jambes lui fait baisser la tête sur une étoffe blanche et épaisse piquée, çà et là, de plumes bicolores d’un ocre foncé et d’un blanc cassé. La cape la recouvre des épaules jusqu’aux pieds. Seuls ses mains, reposant sur le tissus dépasse encore de l’étrange vêtement. Par un interstice infime au devant de l’habit, s’échappe la lumière dorée familière. Du bout des doigts, elle en écarte les pans pour révéler un soleil brillant prenant la forme d’un coeur humain, il bat à tout rompre, il cingle ses yeux par sa lumière puissante. Des mouettes crient dans ce monde à l’intérieur d’elle. Il y a la plage, elle pourrait presque en sentir la rugosité tiède sous ses pieds, la mer au loin poursuit son ressac en parfaite harmonie avec les pulsation du coeur solaire. Un circuit de billes, creusé à même le sable, modèle la plage pour la transformer en un terrain de jeu. Allongées dans le sable, une petite fille et sa mère observent la course. La petite fille espère secrètement que l’oeil-de-chat violette arrivera première. Gigi le sait, ça a toujours été sa bille préférée. A côté, sa mère, une couronne de d’orchidée et de lys trônant sur ses cheveux prématurément blancs lève la tête pour observer le ciel. Son visage n’est pas humain, pourtant Gigi reconnaît un mouvement dans le visage de chouette blanche aux yeux dorées et ça emplit son coeur d’une joie incommensurable.
Alors seulement, le silence se brise en dehors du monde à l’intérieur. Une respiration difficile, contrite par l’effort. Le froissement du plastique qu’on pousse et qu’on déplace et le craquement sec et douloureux des ronces. L’odeur florale change et s’arrondit et se sucre, les lys laissent place à une odeur de pommes cuites. Le monde interne tourne et se transforme, le soleil palpite à la vitesse de la lumière jusqu’à se transformer en un stroboscope. Gigi a mal, la cadence et la lumière vrille ses yeux et lui serre l’âme jusqu’à la réduire en pulpe. Les mouettes se dissolvent et avec elles, le chemin de billes et le visage de la chouette. Juste avant de disparaître, Gigi l’a vu sourire avec ses grands yeux mélancoliques et des mots se sont imprimés dans son esprit.
-Ca ira. Tu verras.
Le monde à l’intérieur de la cape est un jardin à la pelouse verte désormais. Au centre de ce monde, une cabane faite de draps, de caisses en plastiques et de bouts de bois. Dans la cabane, à l’ombre du soleil, avachis dans des coussins moelleux, un garçon et une fille jouent à inventer des mots. Le petit garçon est un rouquin aux cheveux indomptable dont les chassures sortent presque de la cabane. La petite fille n’a d’humain que la corps, son visage et son cou sont ceux d’une magnifique chouette blanche aux yeux vifs.
Le coeur solaire convulse et se serre alors que Gigi perçoit les grognements saccadés d’un corps en lutte. Elle ferme les yeux, laisse simplement la pulsation lumineuse lui parvenir. Tou-toum. Tou-toum. Elle n’a pas besoin de regarder pour savoir qui se débat, nuit après nuit. Pan de rêves après pan de rêves. C’est à son tour, maintenant. Elle aimerait lui dire, elle aussi : ça ira, tu verras.
Oui, j'ai toujours un peu de mal avec mes chutes et à les rendre plus claires.u.u Je tenterais de rendre la prochaine plus explicite :D.
Merci en tout cas et contente que l'histoire t'ai emporté.e :)
C'est une très, trèèèès jolie plume que je découvre ! J'ai un violent coup de coeur pour ta gestion impeccable de la ponctuation, qui te permet de créer des phrases efficaces et rythmées.
La richesse du vocabulaire et les accords sonores créent des phrases vraiment fluides, qui sont très agréables à lire !
Si je peux me permettre, je te conseillerai peut-être de retravailler un peu la structure. L'histoire est intéressante mais on perd un peu le fil sur une histoire courte. On se noie dans beaucoup d'éléments qui partent dans plusieurs sens. Si c'est une force dans un roman, c'est un peu plus "brouillon" dans une histoire courte, qui doit garder une trame efficace et directe.
J'ai tout de même beaucoup aimé !
Et puis ce style quoi...
Je comprend parfaitement le conseil et j'avoue que j'ai du mal avec le format court de la nouvelle. J'ai encore du mal avec la manière dont il faut structurer. Mais je note : épurer un peu les éléments pour améliorer la clarté et moins perdre les gens. :D
Merci beaucoup pour ce précieux conseil <3
Je découvre ici une jolie plume !
Même si certains éléments sont encore flous, que certaines questions restent sans réponse, je trouve que c'est un très beau récit. Tu décris très bien les scènes et les émotions, et pendant quelques minutes, j'ai été emportée avec Gigi !
Bravo à toi !
• "Elle tente d’ouvrir la bouche mais les yeux se ferment avec une lenteur douloureuse et, par une ironie pénible, les ouvrent les siens" → je n'ai pas compris le "les ouvrent les siens" 🤔😅
Je suis contente si Gigi a pu t'emporter^^.
Ah oui, effectivement, moi non plus j'comprends pas. Je vais corriger ça. Je voulais juste dire que la fermeture des yeux de la dame chouette entraine l'ouverture des yeux de Gigi. :D Je me suis pris les pieds dans ma phrases ^u^.
Quel texte ! Tu nous entraînes à travers les rêves et émotions de Gigi avec beaucoup de poésie, à coup d'images éloquentes et de belles expressions. Je découvre ta plume et je l'aime déjà, elle donne vie à ta protagoniste, ses sentiments et ses pensées, on est totalement dedans, bien joué !
J'ignore si c'est volontaire (ça pourrait très bien l'être), mais je me suis retrouvée un peu perdue à partir du moment où Gigi quitte sa salle de classe, je n'ai pas réussi à lier les scènes entre elles et faire sens de la chute. Peut-être que ton récit pourrait être épuré pour le rendre moins nébuleux ? Je le propose mais je ne sais pas si c'est un effet que tu recherches ou juste ma propre fatigue, c'est vraiment à prendre ou à laisser x')
J'ai aussi noté quelques petites coquilles :
"l’odeur de lys et de orchidées envahit ses narines" -> d'orchidées ?
"elle est convaincue que si elle avait pu photographié les ronces autour de ses jambes" -> photographier ?
"Il y a un silence totale" -> total ?
"Au milieu de cet océan, nageant comme un banc d’anguilles, des ronces aussi noirs que les ténèbres" -> noires
En tout cas, je suis vraiment contente d'avoir découvert ta plume ici, elle a vraiment quelque chose de spécial. Bravo pour cette première publication ici et merci pour le moment de lecture :)
Pour la chute, oui, je vois ce que tu veux dire. C'était un peu voulu mais si c'est pas vraiment compréhensible, c'est sans doute à retravailler. Je cherchais à laisser un certain flou mais si tu y vois comme dans une pelle, c'est probablement que j'ai trop flouté pour que ça soit clair X).
Pour les coquilles, merci y.y je vais corriger tout ça.
merci, merci encore pour ton commentaire.^^