Chapitre 0

Par Klyfire

Il est indéniable que les belles choses attirent les gens. Ainsi que les belles choses ont tous les pouvoirs sur nous. L’attraction n’est pas contrôlable. Elle nous prend, nous enchaine devant nos désirs et s’amuse à nous voir se débattre.

Aussi ne résistais-je à l’attraction quand elle venait me voir, aussi malsaine soit-elle ; le contraire aurait été complètement inutile, et surtout très douloureux.

Il est également indéniable que la plupart des belles choses attirent les collectionneurs.

Ces êtres fantastiques qui possèdent plus qu’ils ne le peuvent. Ces doux êtres aux rêves dorés, qui s’approchent et ne repartent jamais seuls. Peu importe ce qui les sépare, rien ne les en empêche.

Prendre quelque chose, c’est facile, n’est-ce pas ?

Il suffit simplement de tendre le bras, serrer les doigts et ne pas lâcher.

Un jeu d’enfant.

Maintenant reformulons de façon plus claire, afin de comprendre de quoi je parle réellement.

Prendre une femme, c’est facile, n’est-ce pas ?

Il suffit simplement de tendre le bras, serrer les doigts et ne pas lâcher.

Bien sûr, parfois ça bouge, et dans ces cas-là il faut serrer un peu plus fort. Après tout ce n’est qu’une femme, n’est-ce pas ? C’est comme une boîte à musique. Fermée : pas de bruit. Ouverte : creuse à l’intérieur et une mélodie en sort.

La petite ballerine qui se montre danse alors, tourne et vacille jusqu’à ce que la boîte se referme.

Jolie métaphore, merci moi-même.

Aussi pourrais-je vous raconter comment j’en suis arrivée à cette figure de style déplaisante, mais dans ce cas-là je devrais également vous raconter comment cette figure de style peut aussi se rapporter aux hommes.

Puisqu’au fond, les hommes sont comme les femmes. Une boîte à musique silencieuse. Ouverte : creuse à l’intérieur et une mélodie en sort.

On peut tendre le bras, serrer les doigts et ne pas lâcher.

Bien sûr, la mélodie peut être différente, plus grave.

Mais les basses à l’opéra m’ont toujours beaucoup plu. De mon point de vue, elles apportent une certaine détresse à la chanson, comme des victimes cachées dans un coin de la salle. Elles ne sont pas les plus impressionnantes et pourtant je ne m’en lasse pas.

Vraiment pas.

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