Chapitre 1

Par Shaoran
Notes de l’auteur : Alors voilà ma modeste contribution à l'atelier d'écriture organisé par Zephyree... J'admets qu'il reste des imperfections, alors n'hésitez pas à me faire part de vos impressions ^^'
Voilà, je vous souhaite un agréable voyage dans les méandres de ce petit univers crée tout spécialement pour cet atelier 
 
Bonne lecture
^^'

Carnet de bord : Serkal MIRKENS

A toi voyageur qui lis ces lignes, sache que je ne regrette rien.

 

Le 28/ 05/ 2175

          C’est aujourd’hui que commence mon expédition. Je ne comprends pas vraiment l’utilité de tenir ce journal. Mais, Kaïrys y tient beaucoup, elle dit que c’est indispensable alors…

           Le but que je me suis fixé est de trouver le légendaire Bois d’Immortels. En réalité, il s’agit plutôt d’une racine : celle d’un érable millénaire de l’Ancien Monde. Selon la croyance populaire, cet arbre apporterait bonheur et longévité : un Arbre des Dieux. Son essence, durement acquise au prix de rudes épreuves, confèrerait à son possesseur un grand pouvoir.

           Mon nom est Serkal MIRKENS, luthier de mon état. J’ai l’intime conviction que le Bois d’Immortels pourra enfin apaiser mon âme, car je ne suis pas qu’un vulgaire créateur de violons. Je suis un orfèvre, capable d’insuffler la vie à mon instrument. Lui donner corps est une chose, en faire une œuvre d’art en est une autre. Tirer une musique profonde voire même transcendantale de cet assemblage de bois nobles n’est pas non plus donné à n’importe qui. Cette recherche de la perfection m’obsède. Jours et nuits : elle ne me laisse aucun répit. Jamais. J’ai exploré les marécages les plus sombres de cette Terre pour trouver les écorces les plus rares, grimpé les falaises les plus hautes pour récupérer les fragments de sylves les plus purs. J’ai crée des pièces de maître avec le plus miteux et disgracieux des matériaux sans jamais parvenir à cette satisfaction béate à laquelle j’aspire. Ce Graal qui m’échappe un peu plus à chaque essai.

          Je sais maintenant pourquoi j’ai failli. Pour ce talent exceptionnel qu’est le mien, il faut un matériau hors du commun. Je le sublimerais de mes mains expertes pour honorer sa noblesse. Je lui donnerais une âme.

          Enfin, ce voyage commence. Je sais qu’il sera périlleux, mais le jeu en vaut la chandelle. Si mes informations sont exactes, le bois d’Immortels se situe dans une clairière souterraine, perdue très loin de toutes terres habitées. Pour y descendre, il me faut passer au-delà des plus profondes galeries des mines d’Hekan. C’est ma destination.

 

Le 30/ 05/ 2175

          Voilà deux jours que je parcours les galeries d’Hekan. Me serais-je perdu dans ce dédale ? Je ne sais pas. Je vais revenir sur mes pas. Peut-être me suis-je fourvoyé au dernier croisement ?

 

Le 05/ 06/ 2175

 

          Mon aventure dure depuis maintenant une semaine. C’est officiel, je suis perdu. Depuis un trop long moment. Je ne sais plus où je suis. Incapable d’avancer vers mon but. Incapable de revenir sur mes pas. Je suis coincé. Que vais-je bien pouvoir faire ? Je dois trouver une solution au plus vite, sinon je n’en sortirais pas vivant. D’ici quelques jours tout au plus je vais commencer à manquer de vivres. Que va-t-il advenir de moi ?

 

Le 09/ 06/ 2175

 

          Ca y est, la dernière ration de ma maigre pitance appartient au passé. Au moins me reste-t-il de l’eau. J’erre sans but dans ces couloirs. A défaut de trouver la clairière, sans doute finirais-je par croiser la Grande Faucheuse au détour d’une galerie.

 

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           J’ai perdu toute notion du temps. Ici, il ne fait jamais jour. Ma montre s’est brisée. Heureusement, c’est le seul dégât déplorable. Un éboulement s’est produit dans une coursive que j’explorais. Je me suis retrouvé coincé sous un monceau de roches. Sans doute ai-je sombré un moment dans l’inconscience. Combien de temps exactement ? Je n’en ai aucune idée. Je n’ai plus la force d’avancer pour l’instant. Je dois me reposer. Reprendre quelques maigres forces. Au moins cette catastrophe m’aura ouvert de nouveaux horizons. De nouvelles pistes s’offrent à moi.

 

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          Voilà un long moment que j’ai laissé ce journal à l’abandon. Il me faut corriger cela maintenant que mon aventure renaît de ses cendres. J’ai failli y passer. Alors que tout semblait perdu, j’ai été sauvé. Enfin, emprisonné. Mais cette initiative m’a été plus que salutaire. Etait-ce le but de mes geôliers ? Je ne sais guère. Avec le recul, je pense que c’était bien leur objectif. Sinon comment auraient-ils pu m’interroger ? Avant même la fin de ma convalescence je subissais leur questionnette inquisitrice. Ils voulaient entre autre savoir d’où je venais et pourquoi.

          Jusqu’à ce qu’enfin, ils comprennent mes intentions. De paria, je suis devenu espoir. On me libéra avant de me conduire au chef. Autorisé à rester au village, je fus néanmoins soumis à une contrainte. Un pacte. L’espoir de toute une bourgade. Laissez-moi d’abord vous la décrire.

           Imaginez une petite ville entièrement sous terre. Jamais un rayon de soleil et pourtant, il se dégage de cet endroit une clarté irréelle. De hauts bâtiments, tout en verre ciselé d’argent étincelant, s’élèvent vers la voute terrestre sous laquelle a été bâtie la cité. Quelques amas de cristaux, disséminés par-ci par-là sur ce ciel artificiel, miment avec un réalisme incroyable les phénomènes stellaires du grand air. Dardant leurs lueurs diaphanes sur la petite métropole, ces étoiles cristallines la plongent dans une atmosphère aux reflets bleutés et changeants. Froide et morne. Comme figée dans une immortalité sublimée par ces éclats chimériques. Seuls quelques vieux lampadaires, tels que l’on pouvait les voir dans l’Angleterre des années 1800, chassent aux coins des rues et ruelles la froideur fantomatique qui se dégage de ce lieu. Ces vives lanternes créent un contraste étonnant, projetant leurs rougeoyants fragments de chaleur sur chaque maison. Au centre de la ville, se trouve une sorte de palais, ou plutôt un temple. De forme déroutante, ce sanctuaire sculpté dans un bloc de cristal aux iridescences bleutées, expose à qui veut le voir son singulier profil.

          Une fois l’émerveillement passé, j’ai enfin pu me concentrer sur cette mission que l’on m’avait confiée. Ce matin, j’ai retrouvé le chef dans le prieuré. Il m’a conduit dans une petite cour intérieure où poussait un arbre comme jamais je n’en ai vu. Un arbre de Crystal. Grand et majestueux, ce merveilleux végétal étalait nonchalamment ses branches pour occuper au mieux le clos du temple. En osmose parfaite avec le décor, il dissimulait à ma vue un autre passage. C’est là que le chef m’emmena. La salle où je suis entré, était à l’image du reste : entièrement de cristal. Sa transparence d’azur illuminait le moindre détail de ce sublime décor. Au milieu, une sorte d’autel se dressait, assemblage hétéroclite mais somme toute harmonieux de ces éclats argentins.

           C’est là que je l’ai remarquée. Un instant, j’ai cru que cette beauté parfaite était faite d’os et de chair. Une dépouille sacrée pieusement conservée. Cependant, en m’approchant, j’ai constaté qu’il n’en était rien. Presque rassuré, je me suis aperçu que cette irréelle magnificence appartenait à un pantin. Une marionnette. L’œuvre de toute une vie. L’œuvre d’un artiste. Les jambes longues et sveltes de la dame, légèrement dénudées, reposaient délicatement sur une aspérité de l’auguste tertre. Un cordon noir cerclait ses fines chevilles. Le buste, taille de guêpe, était avantageusement moulé dans un corset bleu ciel serti de pierres, aussi pures que le cristal de l’autel dont elles reflétaient la clarté. La poitrine était soulignée discrètement par une parure duveteuse azurée, ondulant faiblement comme parcourue par une brise constante. Le jupon vaporeux semblait lui aussi constitué de plumes. De loin tout du moins, car en me rapprochant, j’ai pu distinguer qu’il était immatériel formant autour de la demoiselle un halo de poussière de cristal compacte, créant cette impression duveteuse si fragile et délicate. Une nymphe à la beauté poétique. Ses longs cheveux d’or blanc ondulaient légèrement sur l’autel, encadrant ses traits fins et poupons. Les yeux clos. Figés dans cette mouvance artificielle.

          Le maire, quelque peu impatient, m’a alors interrompu dans ma contemplation muette, pour détailler les termes de notre contrat. Je dois créer un violon : une pièce unique. Pour cela, j’ai même le droit d’utiliser le Bois de Crystal. La seule condition est que le son de cet instrument soit si « puissant » qu’il anime la marionnette sacrée : Crystalle. La musique de l’âme. Le souffle de la vie. Sans plus attendre, je me suis mis à l’ouvrage.

 

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           Je travaille d’arrache-pied. Cela avance bien. A ce rythme j’aurais fini la première ébauche d’ici quelques jours tout au plus. Aujourd’hui, je m’attaque à la table d’harmonie, le fond et les éclisses étant maintenant terminés. J’ai rencontré quelques difficultés, le bois de Crystal est un matériau extrêmement complexe à travailler. A la fois souple et fragile, il est malléable à souhait et pourtant il se brise si aisément. J’ai du m’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à le modeler. Mais c’est cela le travail d’orfèvre : il faut savoir faire feu de tout bois.

 

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           Ca y est. L’instrument de mon salut est presque terminé. J’ai eu toutes les peines du monde à fixer le chevalet. C’est pour cette raison que j’y ai mis tant de temps. D’abord, j’ai eu du mal à choisir les cordes. D’ordinaire, le boyau de mouton ainsi que du fil d’argent ou de cuivre offrent une qualité sonore optimale. Mais pour un violon aussi noble, j’ai longtemps hésité. Finalement, pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai décidé d’utiliser des cordes créées à partir des cheveux de cette marionnette que je dois animer. L’archet sera composé de mes cheveux, je ne vois que cette solution. Un travail de titan. Mais le résultat est à la hauteur de mes espérances.

           Si mes estimations sont exactes, voilà plus d’un mois que j’œuvre sur cette pièce. Elle est unique et merveilleuse. J’espère que le son que j’en tirerais sera à l’image de sa magnificence. Je sais que pendant tout ce temps je n’ai pas tenu ce journal à jour et je m’en excuse, mais je doute que le récit de mes travaux soit des plus passionnants.

 

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           Voici le jour fatidique. Je vais enfin tester mon instrument. Tout le village est réuni pour assister à cet évènement. Je dois avouer que la foule m’impressionne. Mais, tout ceci est secondaire, seul compte maintenant cette excitation qui me parcoure. La salle de l’autel est ouverte. L’agencement entier de la pièce au piédestal sacré, sur lequel repose le pantin de Crystal, vise à capter la lumière de ces éclats bleutés qui sertissent la nuit éternelle de la cité. Je m’approche de l’arbre et me place sous ses branches. Je ne suis qu’à quelques pas à peine de la demoiselle de Crystal. Je prends position : l’archet dans la main droite, le manche dans la gauche.

          On dit que la musique adoucit les mœurs, qu’elle éveille les sens. Evidemment. J’en ai toujours été fermement convaincu et je le suis encore. De tous les instruments existant, le violon est le plus noble. Tantôt mélancolique, tantôt enfiévré, il représente au mieux les sentiments humains. L'essence même du musicien.

          Premiers frissons. L’archet effleure les cordes dans un contact fugitif empreint de sensualité. Le temps est venu de l’accorder. « D’abord, la corde de sol, la plus grave, suscite une sonorité riche, profonde, et inspire un sentiment de noblesse. La corde de ré se distingue par son caractère plus passionné, plus vif. La corde de la s'ouvre et s'épanouit dans l'espace. La plus brillante et la plus extravertie des quatre est la corde de mi. [1]»

          Vient ensuite le moment de vérité. Dans un même mouvement, la respiration de la horde se fige. En attente. Je n’ai plus conscience de rien autour de moi. Seuls les battements de mon propre cœur résonnent à mes oreilles telle la mesure d’un métronome invisible, aiguisant ma concentration, agitant mes souvenirs à la recherche d’une mélodie qui ne vient pas. J’y ai déjà songé des heures durant : pour espérer animer une telle marionnette, il faut une mélodie unique et délicate. Spontanée et magnifique.

          Les premières notes se font discrètes et hésitantes. Elles s’éloignent à peine avant de mourir comme un feu follet qui s’asphyxie. Puis l’inspiration me gagne et le va-et-vient de l’archet sur les cordes se fait tantôt langoureux et mélancolique, tantôt virevoltant et enfiévré. Ces élans, presque irréalistes, émanent de l’instrument que je croie un instant mue de sa propre volonté. Subtile représentation de l’exaltation de mon âme. Emplissant l’air, cette symphonie passionnée me reflète tout entier. Je peux sentir chaque vibration, chaque note aussi surement que si ce violon était une partie de moi. Sans doute y a-t-il un peu de vérité là-dedans. Mon esprit se fond parfaitement et intégralement dans cette musique prenant corps tels un fil invisible autour de la demoiselle éternelle. L’archet sur la corde. Un lien immuable se tisse, sans que je puisse avoir une quelconque emprise dessus. La dame de Crystal va s’éveiller. Je le sais. Je le sens. Tout comme je sens qu’elle n’est pas un pantin animé par ma musique. Je suis l’instrument de ses désirs, de son éveil. L’écho de sa voix. Je ne peux me soustraire à elle, car elle m’a choisi. Son emprise sur mon âme se ressert doucement sans me contraindre pour autant. Une main de fer dans un gant de velours.

           C’est alors qu’elle se lève sous les yeux émerveillés de la horde et se met à danser au son d’un rythme tzigane enflammé. Les torches projettent sur l’envoyée sacrée leur lumières crépusculaires. Tout en elle semble avoir été pensé pour capter ces faibles rayons et les sublimer pour éclairer de mille couleurs d’arc-en-ciel, la cité qui prend des airs féerique, renaissant de ses cendres. Elle est la messagère des Dieux : Crystalle, la poupée de Lumière. Cœur vibrant de la métropole souterraine. Muse du cristal, tirant sa force de l’arbre avec lequel elle ne fait qu’un. Et avec lesquels je ne ferai bientôt plus qu’un !

           Puis, le silence tombe alors que la dernière note s’envole au loin. La dame a fini de parler. Elle me regarde et me sourit, m’invitant à la suivre. Je m’exécute alors que derrière moi j’entends la clameur euphorique de la foule qui se disperse enfin pour fêter dignement ce renouveau. La lumière est revenue dans leur monde, et l’espoir avec elle.

          En revanche, mon univers vacille. J’ai trouvé cette béatitude, cette perfection que je recherchais. Mais à quel prix ? Je me suis perdu moi-même. Je ne suis plus sûr de rien désormais à part une chose : jamais plus je ne quitterais cet endroit. Je suis lié à elle pour l’éternité, condamné à la faire danser. Il y a pire châtiment me direz-vous. Certes. Pourtant, l’immortalité même avec une créature divine, n’est-ce pas trop long pour une vie d’homme ?

 

 

 

[1] : Yehudi Menuhin quand il parle de ses cordes

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Le Diable
Posté le 10/09/2024
Encore un qui m'a vendu son âme pour la musique! Ai-je bien compris que le Bois d'immortels, l'Arbre des Dieux et l'arbre de Crystal sont un seul et même arbre?
Nascana
Posté le 23/03/2010
J'ai bien aimé la forme journal intime où le narrateur pose ses doutes et ses sentiments.
En tout cas, l'histoire m'a touché par son romantisme. La mannequin nous touche par sa beauté et le magnétisme qu'il dégage, on a presque l'impression de tomber sous son charme. On comprend donc parfaitement la réaction de notre héros.
Mention spécial pour la description de la ville de sous la terre. On l'imagine parfaitement, c'est comme si c'était nous qui nous enfoncions dans les profondeurs de la terre.
La fin est un peu abrupt mais je sais que c'est difficile de conclure. J'ai moi même ce problème. C'est comme si nous voulions mettre un point final, avant que surgisse une nouvelle idée.  
 
Shaoran
Posté le 23/03/2010
Coucou Nasca,
 
Bon tout d'abord, désolé de répondre aussi tard, je croyais l'avoir fait, mais finalement non, don, remédions-y de suite. ^^
Donc Merci pour ton commentaire, avant toute chose. Ensuite, contente que la forme te plaise, comme je le disais à Sola ou Zeph', je sais plus, c'est la forme qui m'a pary le plus évidente, elle s'est imposé à moi naturellement et après, plus moyen d'en changer. 
Pour la description, je me suis un peu cassé la tête, certes, mais le résultat est sympa ^^ du coup la forme Journal de Bord sert l'effet immersif de la description dans ce sens ou le voyage se fait au fil de ce que voit le héros. Pour la fin, bah, c'est vrai que c'est un peu le soucis, j'avais encore de la marge quant au nombre de mots, mais développer davantage la fin était un peu trop "dangereux" dans ce sens que, j'aurais très vite risqué de poser les bases d'une intrigue beaucoup trop complexe pour rester dans le cadre de l'atelier... du coup, je te l'accorde, la fin fait un peu abrupt et mériterait d'être retravaillé, mais pour l'instant, je suis sûr d'autres choses donc... 
 
Mais en attendant encore un grand merci pour avoir pris le temps de commenter et à bientôt j'espère ^^
 
A peluche 
Shao^^'
Luna
Posté le 06/07/2013
J'ai été piquée de curiosité en lisant le post de Diogène sur le forum qui t'avais nominée pour les Plumes d'Or, surtout quand il a évoqué le parallèle avec Pygmalion et Galatée. Alors bien entendu, en tant que mordue de mythologie je ne pouvais pas passer à côté ^^<br />
<br />
Et j'ai été servie ! D'abord, ton style est extrêmement riche tout en demeurant très fluide. C'est vraiment quelque chose que j'apprécie parce que je ne les retrouve pas toujours ensemble. Ici, tous les mots s'assemblent et se suivent à la perfection.<br />
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Du côté du récit en lui-même, je vois tout à fait Pygmalion et Galatée dans une réécriture très originale et qui parvient en elle-même à se détacher de la légende pour avoir sa propre âme. Et l'idée du violon... forcément tu parles à une musicienne (amatrice certes), je ne pouvais qu'adorer l'idée ^^<br />
Là où je trouve l'histoire encore plus intéressante, c'est la manière dont tu décris les sentiments partagés du personnage principal. Crystalle est-elle finalement une bénédiction ou une malédiction ? Envoûtante en tout cas, ça oui.<br />
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Bref, un vrai régal :)
Shaoran
Posté le 06/07/2013
Coucou Luna,
 
Bon tout d'abord désolée pour le délai de réponse, j'ai été assez occupée ces derniers temps, mais je te remercie d'avoir pris le temps de lire cette histoire qui à la base a été écrit comme une participation à un atelier d'écriture. 
Pour ce qui est du parallèle avec la légende de Pygmalion et Galatée, c'est carrément involontaire en cela que je ne connais pas du tout cette histoire, mais comme vous m'intriguez tous les deux avec ça, je ne manquerai pas d'aller y jeter un oeil. Pour le violon, bah je sais pas, j'suis pas du tout musicienne mais des métiers comme luthier ou lapidaire, sont vraiment des trucs qui me fascinent et j'avais envie de les utiliser quelque part, voilà tout. Je suis d'ailleurs rassurée de voir que j'ai pas dit de grosses bêtises aux yeux d'une musicienne. ^^ 
 
Côté inspiration et choix des mots, je me suis inspirée du sentiment que m'a laissé la publicité de Thierry Mugler, la mise en scène de cette femme me faisait penser à une poupée et le cristal autour, bah il n'en a pas fallu davantage à mon imaginaire pour démarrer au quart de tour. J'écris beaucoup à l'émotion pour tout ce qui sort du cadre de mon roman principal, du coup ça me fait vraiment plaisir d'avoir pu éveiller ta curiosité. 
Encore merci ^^ 
A peluche 
Shao^^
Diogene
Posté le 16/06/2013
Bonsoir Shaoran,
Je ne sais pas ce qui m'a emmené sur les traces Serkal MIRKENS, mais c'est avec une béatitude non feinte et un immense plaisir que je me suis perdu avec lui.
J'avoue j'ai eu un peu de mal à accrocher au début, peut être à cause du style héroic-fantasy auquel je n'accroche pas toujours.
Cependant la fin est splendide et flamboyante, m'arrachant presque une larme, je la trouve terriblement émouvante.
Shaoran
Posté le 16/06/2013
Coucou Dio,
 
Avant toute chose merci d'être passé, je ne saurai dire non plus ce qui t'a amené ici, mais je suis contente que tu aies pris le temps de t'y arrêter, à fortiori si ce n'est pas un style auquel tu accroches d'emblée. Pourquoi avoir choisi ce contexte, tout simplement parce qu'il s'agissait d'un atelier d'écriture dans lequel l'exercice consistait à écrire sur une affiche de parfum (la mienne étant celle de Thierry Mugler pour le parfum Angel) avec une contraite imposée (écrire du point de vue d'un homme)... et voilà le résultat. 
Je suis d'autant plus contente que ça te plaise que je me suis vraiment amusée en l'écrivant. (presque autant qu'en écrivant "Comme une horloge") 
 
A peluche 
Sushi^^