Chapitre 1

Par Shaoran
Notes de l’auteur : Voilà pour ce texte d'Halloween, mon premier sur le site. J'espère qu'il saura vous séduire.

      J’ai peur, j’ai peur de tout et de rien, des araignées, des cafards, des mouches, de toutes les petites bêtes en général. J’ai peur du noir, de tous les petits bruits, de la nuit et même du vent. J’ai peur de l’altitude, des ponts et des tunnels. Je déteste les films d’horreur et même les policiers… alors Halloween vous pensez bien. Quel intérêt peuvent donc trouver tous ces gens à se faire peur. Mais, je suis une grande fille, j’ai décidé de changer, c’est pourquoi en cette funeste nuit d’Halloween, j’ai invité mes meilleurs amis pour une soirée « gore » comme ils aiment la surnommer. Après tout le meilleur moyen de s’intégrer en terre hostile : faire comme les autochtones, même si cela signifie se faire violence.

       La douce mélopée d’un carillon me parvint par delà la porte. Serait-ce déjà mes invités, avec une telle avance ? Personne à la porte, personne aux alentours, je suis seule. Encore. Voilà une semaine que cela dure, ce suave cliquètement se fait entendre à la moindre occasion toujours plus proche, toujours plus envoutant. Mais, j’ai décidé de l’ignorer, sans doute est-ce une mauvaise blague de quelque voisins. En effet, tous le quartier sait que je suis une vrai chiffe-molle et que me faire peur est un jeu d’enfants. Pourtant, cela devient de plus en plus dur de lui résister, cette singulière musique m’appelle. J’ai peur. Un coulis d’air froid s’engouffre à l’intérieur et vient me chatouiller le bas de la nuque. Un petit cri s’échappe de ma gorge et je frissonne effrayée. Je referme la porte et m’en éloigne, encore sous le choc, je me sens mal à l’aise, épiée, affolée. A peine ai-je tourné les talons que le piaillement aigre de la sonnette me rappelle à la porte. Cette fois-ci pas de mauvaise blague, ce sont bels et bien mes amis… avec trois bonnes heures d’avance et quelques déguisements plus hideux les uns que les autres. - Salut, salut, claironne Maeva, on avait peur que tu te défiles, alors on est venu en avance. - En avance, tu rigoles, grommelai-je, trois heures. Il ne fait même pas encore nuit. - Tant mieux, c’est au moins le temps nécessaire pour se mettre dans l’ambiance pour ça…, s’esclaffe William.         Je le vois alors brandir sous mon nez, une paire de DVD d’épouvante, dont je tairais le nom tellement ils sont connu. J’en ai des sueurs froides à la simple idée que dans quelques heures, je devrais faire bonne figure devant ces… ces… Bref, mettons cela de côté pour l’instant.        Leur compagnie me fait oublier pour un moment toutes ces peurs. Un peu plus tard, d’autres invités arrivent, la nuit tombe et le calvaire commence… La nuit des morts vivants… où pouvait-on aller chercher un film pareil ? Heureusement, de nombreux enfants sillonnent ce soir le quartier en quête de bonbons, me permettant de m’éclipser souvent. Le générique de fin salvateur se fit enfin entendre, soulagée, je rejoignis mes amis dans le salon. Ces derniers absorbés qu’ils étaient par ce « chef d’œuvre » n’avaient même pas remarqué mon absence. Tant mieux. C’est alors qu’à nouveau, la mélodie du carillon m’appelle, intense, prenante, envoutante … - Eh, ca va, s’enquit Will.        Il se tenait devant moi, l’air inquiet, il me regardait sa main sur mon épaule. Le reste de l’assistance me dévisageait, interdite. J’étais sur le pas de la porte une fois encore, pourtant dehors, il n’y avait personne. - Euh, oui, bafouillai-je. Il y a un problème ? - C’est plutôt à toi de nous le dire, répliqua mon ami avec son petit air sarcastique. - Non, vous n’avez pas entendu le carillon à l’instant ? - J’y suis, très drôle, se réjouit Maelle, c’est une blague, c’est cela ? - Mais non ! Je vous jure, tentai-je de me défendre. - Allez arrêtes, ce genre de plaisanterie ne nous fait plus peur depuis des années, rigola Emy.        Puis, la soirée reprit son cours normalement et l’incident fut oublié. Un à un mes convives s’en furent. Will est le dernier à partir. Je le raccompagne. Au moment de fermer la porte, à nouveau le carillon…enivrant, le même coulis d’air frais se glisse le long de mon dos. Effrayée, je me retourne. Il est là derrière moi, il me regarde. C’est un petit garçon, nu pied, simplement vêtu d’un drap immaculé. Ses courts cheveux bruns, en bataille, donnent une profondeur sans pareille à son regard aquatique. Dans sa main droite, il tient une petite cloche. C’était donc lui, le responsable de cette farce. Sentant mon trouble, le garçon me sourit avec malice. Il ne doit guère avoir plus de sept ans. Il agite sa clochette. Tintement cristallin, à la fois discret et subtil. Non… impossible, je comprends de suite que ce n’est pas lui, mon carillon est plus intense, plus grave, plus adulte. L’enfant se met à rire. Se moquerait-il de ma frayeur ?        Soudain, il cesse et me regarde. Son sourire s’élargit, il se met alors à tourner en rond autour de moi, entonnant doucement sa chanson : Un étrange étranger est arrivé un beau soir. De son pipeau il tirait des sons bizarres. Ses cheveux longs lui donnaient l'air d'un vagabond. [1]        Il ne m’en fallait pas plus pour être terrorisée. D’un mouvement fluide, je tente de chasser cet importun. Mon effarement monte encore d’un cran tandis que ma main passe au travers de l’enfant. Un hurlement, je recule au comble de la terreur. Sans doute me serais-je enfuie à toutes jambes, si cette douloureuse morsure ne m’avais distraite. Une larme au coin de l’œil, je fusille le coupable du regard… une vis s’était enfoncée dans mon pied nu. Quelle idée aussi de se promener nus pieds chez soi. En même temps, cette vis n’a rien à faire là. Je m’interromps brusquement alors que ma conscience revient au moment présent. Avec un petit gloussement de surprise, je constate que je suis à nouveau seule sur le perron. La porte ouverte. Voilà se qui arrive quand on regarde des films d’horreur, mon imagination galope toute la nuit… et je vois des petits garçons fantômes. Ma pauvre fille, tu aurais peur de ton ombre.      Quelque peu frustrée d’avoir une fois de plus cédé à la frayeur, je descends clopin clopant, ranger l’objet de ma douleur. A tâtons, j’allume, grommelant un ou deux jurons bien sentis. Je descends en vitesse. Jamais je n’ai aimé cet endroit lugubre, où la moindre ombre s’étire pour devenir effrayante. En toute hâte, je remets la vis à sa place. Je me retourne et là stupeur… l’enfant est revenu. Une fois encore il me sourit avant de reprendre sa chansonnette : En ce temps-là, la ville était envahie Par tous les rats venus du fonds du pays. Privés de pain, les habitants mouraient de faim.        Puis, il agite sa clochette et une dizaine de rats déferlent du moindre recoin de ce poussiéreux sous-sol. Dans un nouveau hurlement strident, je m’enfuis de la cave. Electrisée par la peur, je n’ose me retourner. C’est alors que la douce mélopée du carillon se fait entendre une fois encore. Le petit garçon m’a rejoint. Toujours souriant, il m’enjoint de le suivre. Sautillant joyeusement, il reprend : sa chanson n’est pas finie. Le musicien leur dit: "Si vous le voulez, Je peux sur l'heure du fléau vous délivrer." Pour mille écus le marché fut bientôt conclu.        Assaillie par la certitude que cet enfant sait d’où vient la complainte du carillon. Je me surprends moi-même, la curiosité l’emporte alors sur la peur qui fait trembler la moindre parcelle de mon corps. Je le suis, l’appel est trop envoutant.        Le garçon m’entraine à travers la ville déserte à cette heure tardive. Le vent souffle dans les branches dégarnies, charriant leurs feuilles mortes dans un funeste crissement. De-ci de-là quelques maisons exhibent encore leurs sordides décorations alors que diverses fêtes battent leur plein. Une paire de ruelles plus loin, nous arrivons enfin à destination… le cimetière derrière l’église. Non, mais vous y croyez ? Quel cliché ! Il s’arrête, me regarde, continuant son chant : Devant l'église il joua de son pipeau Comme un berger pour rassembler le troupeau, Et de partout les rats sortirent de leurs trous.        Pourtant, pas le temps de divaguer, les rats sont revenus, plus nombreux, plus menaçants. Des dizaines, courant frénétiquement le long des travées. L’enfant paraît soudain inquiet. D’un geste, il me presse. Il faut quitter le cimetière sans attendre. Il me guide vers ce petit chemin dérobé, conduisant à une nouvelle tombe un peu en retrait. Les rats nous suivent, jusqu’à ce que dans le lointain résonne l’écho du carillon. Sa douce mélodie dissipe mes doutes, elle m’envoute, m’appelle. L’enfant sourit une fois encore avant de reprendre sa légende : On vit les rats qui le suivaient dans les rues. Chemin faisant, ils étaient cent mille et plus. Il les mena à la rivière et les noya.       Je me retourne et à ma grande stupéfaction je constate que tous les rats ont disparus, remplacés par… des enfants. Des petits, des plus grands, nu pieds, tous vêtus de draps blancs. Sans plus attendre, ils se prirent par la main, pour entamer une ronde autour de cette tombe isolée et en chœur reprendre : "C'est un sorcier!", s'écrièrent les bourgeois. Tout le village déjà le désignait du doigt. A coups de pierre et sans argent, ils le chassèrent.       Je m’approche de la tombe. J’ai peur, mais il est trop tard pour reculer. Je suis sous le charme du carillon. L’épitaphe explique que ce vagabond maudit avait eu l’heur de voler les enfants aussi avait-il été puni. Mais, je n’eu guère le loisir d’y réfléchir car déjà ils repartaient, s’éloignant de la ville au son de la douce mélodie. Cheminant lentement vers la colline, ils chantèrent un nouveau couplet : Tout le village dormait paisiblement, Lorsque soudain on entendit dans le vent Un doux refrain que les enfants connaissaient bien.       Dans une grotte sombre, ils entrèrent. Je les suivi perplexe, ignorant totalement qu’un tel « édifice » existe à deux pas de la ville. Il fait noir, je n’y vois plus rien, inutile de vous dire que je suis terrorisée. Des gouttelettes s’écrasaient par intermittence dans un clapotement exaspérant. J’avance à tâtons. Soudain, une étincelle et la lumière jaillit dans la grotte. Les enfants reforment leur ronde autour de moi, pour termine leur fable : Les petits enfants dans leurs chemises de nuit Cherchaient le vent et le pipeau dans la nuit. Ils arrivèrent à la rivière et se noyèrent.       C’est alors que les enfants s’immobilisent. Des applaudissements déchirent le silence. Un homme s’avance. De guenilles vêtu, il sourit. De petites fossettes se creusent dans la peau bleutée de son visage. Ses cheveux argentés cascadent nonchalamment sur ses épaules. Tout dans son attitude me semble amicale, voire même chaleureuse. J’aurais peut-être du m’en méfier. Il vient se poster devant moi alors que les enfants disparaissent. Dans un accès de panique, je scrute frénétiquement les alentours, mais il n’y a plus personne hormis cet homme. - Bonsoir, s’incline-t-il, je suis le Carillonneur. Ravie de te revoir jeune demoiselle. - Mais, que…, bafouillai-je. - Il y a un peu plus de 700 ans, j’étais un vagabond, errant de village en village, je rendis un jour service à celui-ci. Mais chassé comme un malpropre, je décidais de me venger. Après avoir enlevé tous leurs enfants, je ne pensais pas qu’il y aurait de telles représailles. Contraint à devenir passeur des âmes enfantines, je devins le Carillonneur. Et aujourd’hui, l’aveugle m’est enfin rendu.       Perdue dans ses propos plus que nébuleux, je tentais vainement de comprendre. C’est alors que sans prévenir, il me rejette avec violence et je heurte la paroi de la caverne. Une douleur lancinante s’insinue entre mes côtes tandis qu’un liquide chaud et visqueux empoisse mes vêtements. Je baisse les yeux découvrant avec horreur le gigantesque pieux de pierre dans lequel je me suis empalée. Des larmes me montent aux yeux pendant que je sens ma fin approcher. - Le muet a déjà échoué, m’explique-t-il calmement. Si tu survis jusqu’à l’aube, ta vie sera préservée.      Une tonne de questions se pressaient dans mon esprit, mais déjà ma conscience s’étiolait. J’étais incapable de parler. Mon sang se déversant à flots, je luttais. Je ne saurais dire combien de temps s’est écoulé. Dix minutes. Une heure, peut-être deux. Je sombre dans les ténèbres un peu plus chaque seconde, devant ce vagabond maudit. Ses yeux ont les reflets changeants de la terre. Je me perds dans ce regard éthéré, tandis que dehors les premières volutes du jour pointent à l’horizon. Que va-t-il advenir de moi ? Je perds connaissance. C’est alors que me revient en mémoire un épisode de ma vie que j’avais depuis longtemps refoulé, j’avais déjà failli mourir environ 10 ans auparavant, un fâcheux accident de voiture. Mon destin était peut-être de ne pas survivre.       En sursaut, je me réveille dans mon lit, trempée. Un mauvais rêve, tout ceci n’était qu’un mauvais rêve. Avec un soulagement indicible, j’observe attentivement mon ventre : pas trace d’empalement. Tant mieux. Mais quel est donc cet étrange tatouage qui orne l’endroit exact où… on dirait une fleur en bouton. Dubitative, je me précipite dans le salon. Ma mère est là, mais elle n’est pas seule. Le vagabond maudit est ici dans mon salon, à prendre le thé avec ma mère. Je n’en crois pas mes yeux. - Je te présente notre nouveau voisin, Monsieur Hamelin.       Quelques minutes plus tard, ma mère s’absenta. L’homme me regarda avec ce même sourire malicieux. Le petit garçon était là lui aussi, pourtant Maman ne l’avait pas vu. - Tu m’appartiens jeune demoiselle, déclare-t-il sans ambages de sa voix suave. Aussitôt que la fleur aura éclos, tu seras à moi. - Non, je refuse, je ne serais jamais votre propriété ! - Mais, tu l’es déjà. Tu étais aveugle, mais plus aujourd’hui. Tu as réussi, là où tant d’autre ont échoué. - Quoi, mais comment, qu’est ce que c’est que cette histoire ? - Comme je te l’ai expliqué, je suis le Carillonneur. Mon rôle est d’attirer les âmes des enfants défunts pour les guider vers le monde des morts. Je suis leur passeur et tu seras mon successeur. - Et si je refuse, arguai-je avec défi. - Tu ne peux pas, la preuve en est que tu as répondu à l’appel du carillon. Il y a un point dont la légende ne fait que très rarement mention. Deux enfants particuliers revirent de la rivière, ils s’étaient perdus. L’aveugle et le muet. On dit que les enfants peuvent voir nombres d’autres mondes. Mais pas toi, tu étais aveugle et tu as survécu au second appel du carillon. Tu es l’élu, tu te dois de me remplacer. Que tu le veuille ou non, bientôt tu le comprendras…        C’est cet instant précis que choisi ma mère pour revenir coupant ainsi court à la conversation. Avec élégance Hamelin prit alors congé, m’adressant au passage une œillade malicieuse. Puis, il disparut de la même façon qu’il était apparu, mais je sais qu’il est toujours là, il veille. Tout comme je sais qu’il a raison, j’ai changé, je le sens. Aujourd’hui je n’ai plus peur. Mais à quel prix. Je sais qu’un jour, l’appel du carillon aura raison de ma volonté. Un jour prochain, je le rejoindrais. [1] Chanson de Hughes AUFRAY : le joueur de pipeau
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Nascana
Posté le 06/07/2010
On commence sur un thème banal : la jeune fille peureuse qui veut prouver qu'elle peut être courageuse, puis on dévie vers un légende connue de tous.
Finalement la jeune fille se révèle bien différente de ce qu'on imaginait.
J'ai bien aimé l'aspect où le réel et la légende se rencontre.  
  
Shaoran
Posté le 06/07/2010
Coucou Nasca,
 
Tout d'abord merci pour ton commentaire. Ensuite, pour y répondre, effectivement le début fait un peu cliché, mais c'était voulu. Au départ c'était un concours pour Halloween donc tout devait être écrit en une semaine avec la contrainte des mots imposés et tout, donc voilà quoi... mais je compte bien reprendre ce texte un de ces jours et en modifier la fin... peut-être le réécrire en retouchant un peu l'ambiance maintenant que je commence à trouver mon style ^^ 
bref contente que ca t'ai bien plu quand même. 
 
A peluche 
Shao^^"
La Ptite Clo
Posté le 31/10/2009
Et bien séduite, oui, totalement ! ^^
Comme la majorité des autres candidats, je ne connaissais pas ton écriture, et je suis allée de surprise en surprise.
 
Ton texte est vraiment très bien écrit, quoique assez flippant pour la chochotte que je suis ! xD Le contexte était vraiment bien imaginé, et le petit plus : la chanson du joueur de pipeau ! Roh, c'est un truc de mon enfance ça... Mais là,il m'a vraiment fait flipper le joueur de pipeau...
 
Bref, que de découvertes, et d'excellentes découvertes puisqu'il s'agit d'une excellente plume ! Vraiment, ce concours me comble en nouveaux auteurs ! ^^
Bisous bisous, et j'espère revoir ici autre chose de toi ! ;)
Shaoran
Posté le 31/10/2009
Que dire d'autre que Merci beaucoup pour ton enthousiasme Clo!^^
 
Pour un autre chose, je viens de commencer à poster  mon Gros projet : La Légende des 5 Terres Oubliées, certes pour l'instant il n'y a qu'un chapitre en ligne mais la suite viendra très bientôt :)
 
Voilà, un gros bisous à toi aussi ma Clo :)
 
 
Seja Administratrice
Posté le 30/10/2009
Alors voila. Quand j'ai commencé à lire, je me suis dit que t'allais partir dans de l'horreur pure et simple - Halloween, soirée entre copains, films d'horreur, fantôme, etc. Bref, plein de clichés de début de film d'horreur. Et là, tu as filé dans une toute autre direction. Et j'ai bien aimé cette direction. Parce que justement on les bouscule les clichés emmagasinés au début.
Tout le passage du cimetière et de la grotte m'a paru très prenant aussi. C'est une bonne idée en effet de reprendre ce conte (*aime les contes*). Par contre, je sais pas, mais j'ai trouvé que ça allait un peu rapidement. Et cette trouillarde qui te sert d'héroïne abandonne vite fait toutes ses peurs. Mais ça, on peut peut-être l'expliquer par l'envoutement ?
Par contre, j'ai trouvé que la fin venait un peu casser l'ambiance (flippante) de presque tout le texte. On se retrouve en plein jour, dans un séjour, entre deux tasses de thé, et avec le carilloneur qui plus est... Et puis (mais là ce n'est qu'un avis personnel), les Elus, je suis pas réellement fan. Mais bon, j'ai quand même trouvé le fond très intéressant et très exploitable si l'envie te prenait de le transformer en roman.
Pour finir, je te conseillerais de faire gaffe aux temps de tes verbes. On commence au présent, puis on bascule au passé, puis on continue le yo-yo jusqu'à la fin. Je sais que c'est du speed-wrinting, mais ça fait tout drôle. Courage pour la suite !
Shaoran
Posté le 30/10/2009
Hé hé, merci pour ce commentaire Sej, 
 
Pour les clichés du début, en fait j'aime bien bousculer les clichés ^^ 
Par contre, comme tu le souligne, la narration est peut-être un peu rapide, mais la contrainte de 5 pages ... dans ma tête, l'histoire semblait beaucoup plus courte. Et oui, pour les peurs, c'est en partie à cause de l'envoutement, mais également à cause de la narration un peu rapide. 
 
Pour la fin, comme je le disais à MPX, elle ne me convient pas vraiment non plus, mais je n'ai pas eu le temps de faire mieux. Mais comme dit, je vais tenter de faire quelque chose de cette histoire et ce passage va réellement ... disparaître.
 
Et merci pour le conseil sur les temps. Je dois avouer que j'ai pas mal galéré avec cela. En général, j'écris, au passé troisième personne et la c'était du présent première personne. Les vielles habitudes ont la peau dure ^^ 
Cricri Administratrice
Posté le 25/10/2009
Je suis admirative shaoran. Pour un speedy-writing, tu as réussi à concocter une histoire très riche en idées, originale, avec des personnages frappants,... ça pourrait facilement se transformer en roman, une nouvelle pareille ! Tu as une de ces imaginations, c'est impressionnant !
Le début était presque drôle, avec ton héroïne qui a peur de tout, et voilà qu'on bascule dans le fantastique, dans l'inquiétant, dans le conte même. J'ai beaucoup, beaucoup aimé !
Quelques erreurs de temps (tu écris tantôt au présent, tantôt au passé), mais Honey a dit que l'histoire primait sur ce genre de petites considérations ^^ et ne te prends pas la tête pour la mise en page, ça ne m'a pas du tout gênée, je ne me suis même pas posée la question !
Bravo ! :o)
Shaoran
Posté le 25/10/2009
Que de compliments, merci bien ... mes pauvres chevilles ne vont pas s'en remettre
Comme je le disais à Solamades, cela fait lontemps que j'ai envie d'écrire quelque chose sur cette légende du joueur de pipeau de Hamelin, je ne sais pas, je trouve qu'elle a quelque chose de fascinant. J'ai presque été déçue de n'avoir que 5 pages pour le développer... c'est ca le problème quand on a une imaginatin galopante, c'est parfois dure de la rattraper XD 
Mais peut-être que je reprendrais effectivement ce texte comme base pour quelque chose de plus aboutit. j'ai déjà quelques idées sur un texte avec le marchand de sable... réunir les deux serait un bon début... faut creuser l'idée ^^ 
Pour les coquilles sur les temps, malheureusement je ne l'ai vu que trop tard... c'est ca le problème quand on écrit vite et tard ^^
Encore une fois merci beaucoup pour tes éloges ;)
Elka
Posté le 24/10/2009
C'est cool que tu ais posté ton premier texte ! Deja felicitation pour cela !
La mise en page avec la musique m'a beaucoup plut. L'idée est trés bien aussi.
Si je puis me permettre >< :
Tu as mélangés les temps il me semble, ou du moins tu as mal choisit. Sur la fin une même action se déroule à l'imparfait et au présent... Il aurait sûrement mieux vallut tout mettre au présent.
La narration est parfois un peu flou (ou alors je suis crevée, ce qui est possible hein ? ^^ ) et certains dialogues manque de naturel selon moi.
Mais je tient a préciser : j'ai aimé ce que j'ai lu ! Continue de poster ici, je lirais ! ^^
Shaoran
Posté le 24/10/2009
Merci Elka.
Mais, permet-toi y a pas de problèmes tant que c'est constructif XD 
Pour les temps, il est peut-être bien possible qu'il y ai une ou deux coquilles par ci par là. En fait, pour moi l'écriture d'un texte au présent à la première personne est une première ^^ un vrai défi... bref, il y a des fois où les vieilles habitudes reprennent le dessus, et au passage j'ai du en oublier une ou deux.
Pour la narration, c'est peut-être moi aussi qui était fatiguée, je l'ai écrite tard le soir ^^
Bref, merci encore pour ton commentaire
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