Chapitre 1

La mort d’un immortel

Un cercueil, seul souvenir

de ce que tu fus.

Sans toi, que vais-je devenir ?

Comment as-tu pu

me quitter comme ça ?

Je croyais en toi.

Pourquoi m’as-tu laissée là ?

Seule, sans toi…

Ô, mon aimé,

j’aimerais

tellement avec toi reposer.

Dans mes bras,

je te serrerai.

Personne ne le saura.

Personne ne me cherchera,

dans ce cercueil, on m’enterrera.

Et pour l’éternité,

Je serai à tes côtés.

Comme on dit :

« à la vie

à la mort ».

Je ne suis pas dans mes torts.

Alors j’ouvre cette boîte de bois,

ta dernière demeure à toi. 

Pourquoi n’est-elle pas la plus magnifique ?

Quel est ce sombre trafic ?

N’ai-je pas donné assez

pour que toi, mon aimé,

soit le plus gâté

de ces morts de la journée ?

Ô, mon aimé,

j’aimerais

tellement avec toi reposer.

Dans mes bras,

je te serrerai.

Personne ne le saura.

Personne ne me cherchera,

dans ce cercueil, on m’enterrera.

Et pour l’éternité,

Je serai à tes côtés.

Comme on dit :

« à la vie,

à la mort ».

Je ne suis pas dans mes torts.

Ici, j’ai peur. Dans tes bras

puissants, encore une fois,

protège-moi.

Ne t’en fais pas,

ma mort ne sera pas douloureuse.

Ce sera comme une douce berceuse.

En main, une fiole d’eau,

remède à tous mes maux.

Ô, mon aimé,

j’aimerais

tellement avec toi reposer.

Dans mes bras,

je te serrerai.

Personne ne le saura.

Personne ne me cherchera,

dans ce cercueil, on m’enterrera.

Et pour l’éternité,

Je serai à tes côtés.

Comme on dit :

« à la vie

à la mort ».

Je ne suis pas dans mes torts.

Et se lève l’aube, et la lumière

la petite chapelle, éclaire.

Silence, et l’on peut contempler

deux corps enlacés.

Dame la Comtesse,

et un homme de peu de noblesse.

Regardez et apprenez,

combien de justice la mort manquait.

Ô, mon aimé,

j’aimerais

tellement avec toi reposer.

Dans mes bras,

je te serrerai.

Personne ne le saura.

Personne ne me cherchera,

dans ce cercueil, on m’enterrera.

Et pour l’éternité,

Je serai à tes côtés.

Comme on dit :

« à la vie

à la mort ».

Je ne suis pas dans mes torts.

Et s’éveille, le dormeur…

Lui qui ne comprend, inutile rêveur.

Et que le prenne la peur,

lorsque contre lui, il sentit le corps sans chaleur.

De désespoir, sa douce amie,

a perdu la vie.

Mais pourquoi

lui faire subir cela ?

Ô, mon aimé,

j’aimerais

tellement avec toi reposer.

Dans mes bras,

je te serrerai.

Personne ne le saura.

Personne ne me cherchera,

dans ce cercueil, on m’enterrera.

Et pour l’éternité,

Je serais à tes côtés.

Comme on dit :

« à la vie

à la mort ».

Je ne suis pas dans mes torts.

Immortel, tel est sa destinée,

mort, puis à la vie rendu.

Il cherche une vérité cachée,

qui fut, il y a longtemps, perdue.

Quel est ce mauvais coup du sort ?

Pourquoi, lui, vivant

et plus méritant

n’a obtenu que la mort ?

Ô, mon aimé,

j’aimerais

tellement avec toi, reposer.

Dans mes bras,

je te serrerai.

Personne ne le saura.

Personne ne me cherchera,

dans ce cercueil, on m’enterrera.

Et pour l’éternité,

Je serais à tes côtés.

Comme on dit :

« à la vie

à la mort ».

Je ne suis pas dans mes torts.

Et en ce jour,

on enterre, Dame la Comtesse,

qui a préféré mourir d’amour,

plutôt que de vivre de tristesse.

Et tout le monde est réuni,

pour lui souhaiter meilleure vie.

Mais lui, doit la regarder s’en aller,

dans le lointain caché.

Ô, mon aimé,

j’aimerais

tellement avec toi reposer.

Dans mes bras,

je te serrerai.

Personne ne le saura.

Personne ne me cherchera,

dans ce cercueil, on m’enterrera.

Et pour l’éternité,

Je serais à tes côtés.

Comme on dit :

« à la vie

à la mort ».

Je ne suis pas dans mes torts.

Quelle est cette fatalité ?

Qui peut décider,

qui est digne de partir ou de rester ?

Colère, qui hante son cœur à jamais.

Puisqu’on lui prit,

rien n’a plus d’importance.

Il ne fera pas preuve de clémence.

Des indignes, il prendra la vie.