Chapitre 1

Par Nascana
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Gratte une allumette !

Le froid… Cette seule information prenait une place folle dans son esprit. Mais comment réussir à faire abstraction lorsque son corps ne cesse de vous rappeler que vous êtes en danger. Le souffle glacial se répandait petit à petit, diffusant son venin.

Marcher se faisait de plus en plus difficile. La neige envahissait les chaussures trop grandes pour ses pieds, lui rendant la tâche encore plus dure. Souvent elle glissait, alors que la poudreuse continuait à dévorer ses orteils. Ceux-ci perdaient leur sensibilité, devenant de pauvres petits morceaux de glace.

Avancer pour aborder les gens, chose qu'elle redoutait déjà en temps normal, était devenu un véritable calvaire. Encore plus en cette nuit où les gens n'avaient guère envie de s'arrêter pour écouter une fillette en guenille. Lorsque leurs regards se posaient sur elle, ils ne pouvaient que froncer le nez et continuer leur route. Certains mêmes la bousculait sans aucun ménagement. Après tout, quelle importance, pour eux, elle n'était rien.

Quittant les grandes artères pour les petites rues, elle progressait lentement. Ici, il n'y avait que peu de passage. Ainsi elle évitait de se retrouver le nez dans la neige que les multiples passages avaient changée en boue.

Trempée, le vent se faisait plus féroce, brûlant sa peau et lui faisant monter les larmes aux yeux. Au fond, elle ne savait même plus si elle pleurait à cause des éléments ou parce que sa grand-mère lui manquait. Si elle était encore de ce monde, jamais elle ne se serait retrouvée dehors en cette soirée. L'enfant aurait pu se réfugier dans la petite maison de sa parente. Là-bas, malgré la petite taille du logement et le manque de moyens, il y aurait eu un bon feu devant lequel elle aurait réchauffé ses membres gelés.

En imaginant les flammes dans l’âtre, la fillette eut moins froid. Mais c'était peut-être le signe que son corps ne voulait plus lutter. Attendait-il la mort ? S'il préparait-il ?

Ses dents claquaient, et elle tremblait. La fin semblait proche si elle ne parvenait pas à se réchauffer. Ses yeux se tournèrent vers les allumettes qu'elle portait. Elle aurait pu… Mais si jamais son père venait à l'apprendre, il la frapperait. Elle devait les vendre et non les consommer.

Autour d'elle le vide s'était fait. La fillette se trouver dans une petite rue. Les maisons étaient si proches qu'on avait presque l'impression qu'elles allaient se toucher. Pour peu, elle se serait crue dans un lieu inhabité. Mais c'était impossible au milieu d'une grande ville. Son esprit lui jouait des tours, c'était le froid. Oui, c'était sûrement ça.

Une bourrasque envahie tout l’espace disponible dans la ruelle, la glaçant jusqu’aux os. Aussitôt, elle rechercha la sécurité des murs, les rasant pour gagner un peu de chaleur. Une arche apparut, lui offrant un maigre refuge dans lequel elle s’engouffra. Cachée dans le renfoncement, elle en profita pour souffler un peu. Même si la fillette savait qu’elle ne pourrait pas y rester longtemps. Le froid viendrait bien vite la retrouver.

Dans sa main, la boite d’allumettes, tiré de son tablier, pesait de plus en plus lourd. Elle la fixait cherchant vainement un signe pour la guider dans son action. Évidemment rien ne se produisit et elle voulut la ranger à regret.

-Eclaire-moi ! fit soudain une voix.

L’enfant jeta un coup d’œil rapide autour d’elle. Il n’y avait personne. Elle était belle et bien seule dans cette rue. Elle délirait, le froid l’atteignait plus qu’elle ne l’aurait imaginé.

-Eclaire-moi ! J’ai tant besoin de lumière. Mon temple n’a plus rien de sa grandeur.

Un temple ? Mais il n’y avait rien de tel dans le coin. La folie, c’était la seule solution.

-Apporte-moi la lumière ! Si tu le fais, à mon tour, je t’apporterais quelque chose. Une chose que tu souhaites.

Une chose qu’elle souhaitait ? Mais de quoi cette voix mystérieuse pouvait-elle parler ?

Je n’ai pas de lampe, pensa-t-elle.

-Eclaire mes ténèbres ! continua la voix.

A nouveau le regard de la fillette se tourna vers les boites d’allumettes. Devait-elle vraiment en gratter une ?

-Je sais que tu peux m’apporter ce dont j’ai besoin. Aide-moi et je t’aiderais en retour, supplia l’étrange voix.

Elle ouvrit la boite, dedans des bâtonnets de bois attendaient sagement. Elle en saisit un, après tout, personne ne s’en rendrait compte s’il venait à en manquer.

-Juste un peu de lumière !

La fillette ne savait pas pourquoi elle allait faire ça. Est-ce que la voix avait su la convaincre ? Au point où elle en était, qu’avait-elle à perdre ?

Elle gratta le bout de l’allumette sur la partie rugueuse de la boite, faisant jaillir une minuscule flamme. Aussitôt, elle approcha ses doigts gelés du feu pour se réchauffer. Étrangement, elle n’avait même pas l’impression de sentir la chaleur se diffuser.

-Approches-toi que je puisse voir, cette étincelle.

L’enfant se demanda où elle devait mettre l’allumette. Avant que de pouvoir formuler la question, elle prit conscience que les flammes venaient presque de mordre son pouce et son index. Elle lâcha le tout. Ajouter une brûlure à la griffure du froid ne l’aiderait pas.

- Apporte-moi la lumière ! J’en ai tant besoin.

A nouveau, elle gratta une allumette et la lumière se diffusa sous l’arche.

Voilà de la lumière, pensa-t-elle.

-Montre-moi ! Je veux retrouver sa chaleur, l’espace d’un instant.

La fillette s’avança vers l’intérieur de l’alcôve. Malheureusement, une bourrasque se mit à souffler et mit fin à la lumière.

L’enfant hésita. Devait-elle retenter sa chance ?

-Encore, j’en ai tant besoin ! supplia la voix.

Alors elle refit les mêmes gestes, donnant vie à une nouvelle flamme et l’offrant au mur pour que celui-ci s’en gorge.

-Tant de temps. J’ai attendu si longtemps pour revoir ça. Je sens mes pouvoirs revenir sous cette seule action.

Malheureusement, la durée de vie de l’allumette n’avait rien d’illimité. La fillette la laissa tomber et la neige la fit disparaître.

Voilà, pensa-t-elle.

-Il n’en faut encore, juste un peu et ça sera bon.

L’enfant hésita.  Est-ce que c’était un piège ? Un tour de son esprit pour qu’elle use toutes ses précieuses ressources ?

Pourtant elle n’abandonna pas.

Une dernière allumette, pensa-t-elle. Une dernière...

La flamme jaillit. Elle l'approcha du mur contemplant les reflets sur les vieilles pierres. La voix ne se fit pas entendre. Une folie, voilà ce qu'elle était.

Fatiguée et désespérée, la fillette se laissa tomber dans un coin de l'arche. Elle n'avait plus envie de lutter. A quoi bon ? Pour un père qui n'avait que faire d'elle, pour des gens qui la repoussaient sans cesse. Rien n'avait plus d'importance.

Elle laissa l'allumette se consumer, avant de la lâcher. Celle-ci alla s'écraser dans la neige, y faisant un petit trou. De la fumée s'échappa et avec elle, son dernier espoir.

L'enfant se recroquevilla, la tête dans les genoux, les bras autour ; cherchant vainement de la chaleur, là où il n'en avait pas. Étrangement, elle n'avait même plus la force de pleurer. Pour cela, il faut avoir encore des larmes. Le vent glacial avait gelé les siennes.

En fermant les yeux, elle oublierait peut-être. Alors elle se souviendrait de la maison de sa grand-mère et du feu dans le foyer qui la réchaufferait, des bras qui la câlineraient et de l'amour qui y régnait.

Ce fut à ce moment qu'elle versa une larme, qui coula lentement sur sa joue. Mais il était déjà trop tard pour qu'elle s'en rend compte. Jamais elle ne verrait la nouvelle année.

***

Le lendemain, on la retrouvera là, le corps gelé par le froid dévastateur de la nuit. Les gens la regarderont, en hochant la tête. Seraient-ils choqués ? En auraient-ils vu d'autres ? Personne ne serait le dire. Dans leurs yeux, il y aura de la pitié et peut-être un peu de peine.

Mais au fond, personne ne cherchera vraiment à savoir ce qui s'était passé et pourquoi cette enfant n'était pas rentrée chez. Après tout, combien y en avait-il des comme elles, qui traînaient dans les rues, faute de foyer où rentrer se coucher ? Chaque jour, au petit matin, on en retrouvait mort de différentes manières. Un triste résultat montra l'imperfection de la société dans laquelle ils vivaient.

Personne ne donnera son nom, pour la simple raison que personne ne le connaîtra. Son père ne la cherchera pas, trop occupé à cuver son mauvais vin. Une anonyme parmi tant d'autres.

***

Lorsque la petite fille ouvrit les yeux, il força à se lever. Elle ne pouvait pas rester ainsi. Non, elle devait lutter. Fière de sa détermination nouvelle, elle se mit en route. Il y avait un endroit qu'elle voulait revoir au moins une dernière fois. Une force nouvelle l'y poussait.

Elle progressait lentement mais ne s'arrêtait pas malgré le froid qui la prenait au corps et qui fouettait sa peau rougie. Ses yeux cherchaient des signes connus qui se montraient au fils de sa progression. Bientôt, elle aurait atteint son objectif, alors seulement, elle pourrait décider d'abandonner.

La silhouette d'une petite masure se dessina devant elle, lui apportant plus d'énergie pour avancer. Elle eut l'impression de se retrouver face à ses angoisses en quelques pas. Une fois devant, elle hésita. Devait-elle pousser la porte ?

Elle risqua un œil par la minuscule fenêtre. A l'intérieur, il y avait une lumière ; même si elle savait que ce n'était pas possible. La petite fille se sentit pousser des ailes. Il fallait qu'elle entre. Elle ouvrit.

La chaleur provenant de l'intérieur la surpris. Abandonnant ses chaussures trop grandes, elle laissa courir ses pieds glacés sur le bois. Dans l'âtre, un bon feu crépitait. Vision incroyable pour elle qui avait tant souffert. Claquant le battant, elle courut pour réchauffer ses mains devant les flammes.

Cette tâche l'absorba et elle n'entendit pas les pas venir vers elle. Le bruit d'une tasse qui tombe la fit se retourner.

-C'est toi ?

L'enfant resta interloquée. Elle était là, bouche ouverte devant cette apparition.

Ce fut l'adulte qui fit le premier pas. La silhouette se précipita vers elle pour l'enlacer.

-C'est impossible ! J'ai cru t'avoir perdu.

Les larmes coulaient sur le visage ridé. Devant la fillette se tenait sa grand-mère disparue.

-Tu es gelée !

Aussitôt, la vieille femme se précipita, ramenant des couvertures et des vêtements secs pour réchauffer l'enfant.

-J'ai cru que tu étais morte, murmura-t-elle.

La petite fille hocha la tête, elle aussi avait cru la même chose.

-Lorsqu'ils m'ont appris pour ton père et qu'il n'y avait aucune trace de toi, alors j'ai su… J'ai su qu'il t'avait fait du mal. Qu'il t'avait arraché à moi ! Je l'ai maudi ! Mais tu es là maintenant.

La noyant sous les couvertures, sa grand-mère la frictionna.

-Heureusement, tu es là. Je vais te donner un peu de soupe chaude. Ca te fera du bien.

L'enfant se demanda depuis quand elle n'avait pas mangé. Lorsque son aîné revint avec un bol fumant qu'elle posa sur la petite table, elle s'autorisa enfin à sourire. C'était vrai.

A présent, elles étaient ensemble et son père ne pourrait plus rien faire contre elles.

-Je t'aime, murmura-t-elle enfin.

-Moi aussi, renchérir sa grand-mère, en pleurant et souriant à la fois.

***

Parfois vous pouvez entendre une voix dans la nuit qui vous demande de l'éclairer, si vous le faîtes, elle rendre votre existence meilleure. Mais attention, elle n’apparaît qu'a ceux qui sont bons.

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Fannie
Posté le 04/01/2017
Coucou Nascana,
J'arrive bien après la bataille, mais j'avais envie de lire les histoires du concours.<br />C'est une jolie histoire qui finit bien, dans l'esprit de Noël. <br />J'aime bien ta manière de présenter le récit du point de vue de la fillette. Ça le rend vivant et émouvant.<br />J'ai juste trouvé le passage avec la voix un peu répétitif, ce qui donne une impression de longueur, mais tu as bien réussi à semer le doute quant au fait que son esprit lui joue des tours à cause du froid et de la fatigue. Tu as bien su tirer parti de la critique sociale qu'on trouve en filigrane dans le conte d'Andersen. J'aime bien aussi la fin avec la grand-mère.
<br />Comme je suis une maniaque de l'orthographe, la grammaire, la ponctuation, etc., j'ai fait un relevé de coquilles et remarques :
Mais comment réussir à faire abstraction lorsque son corps ne cesse de vous rappeler que vous êtes en danger [à en faire abstraction / votre corps (puisque tu continues avec "vous")] <br />pour écouter une fillette en guenille [en guenilles : locution invariable]<br />Certains mêmes la bousculait sans aucun ménagement [même (adverbe : invariable) / bousculaient]<br />Trempée, le vent se faisait plus féroce, brûlant sa peau et lui faisant monter les larmes aux yeux [Si tu commences la phrase par "Trempée", tu dois la continuer avec "elle". Je propose : "Comme elle était trempée"]<br />Attendait-il la mort ? S'il préparait-il ? [S'y préparait-il ?]<br />Ses dents claquaient, et elle tremblait [la virgule est superflue]<br />La fillette se trouver dans une petite rue [se trouvait]<br />Une bourrasque envahie tout l’espace disponible [envahit]<br />Dans sa main, la boite d’allumettes, tiré de son tablier, pesait de plus en plus lourd [tirée]<br />Elle était belle et bien seule dans cette rue [bel et bien (locution adverbiale invariable)]<br />-Apporte-moi la lumière ! Si tu le fais, à mon tour, je t’apporterais quelque chose [je t’apporterai quelque chose ; il faut mettre le futur simple]<br /> Aide-moi et je t’aiderais en retour, supplia l’étrange voix [ je t’aiderai ; idem  : futur simple]<br />Elle ouvrit la boite, dedans des bâtonnets de bois attendaient sagement. [Je propose : "Elle ouvrit la boite : dedans, des bâtonnets de bois attendaient sagement."]<br />Elle en saisit un, après tout, personne ne s’en rendrait compte s’il venait à en manquer. [Je propose : "Elle en saisit un. Après tout, personne ne s’en rendrait compte" ou "Elle en saisit un ; après tout, personne ne s’en rendrait compte]<br />-Approches-toi que je puisse voir, cette étincelle. [Approche-toi ; pas de "s" à l'impératif pour les verbes en "er"]<br />Avant que de pouvoir formuler la question [C'est une tournure ancienne qui , à mon avis, ne colle pas au style de cette nouvelle. J'enlèverais donc le "que" ]<br />Il n’en faut encore, juste un peu et ça sera bon. [Il m'en faut]<br />cherchant vainement de la chaleur, là où il n'en avait pas [la virgule est de trop / là où il n'y en avait pas ]<br />Alors elle se souviendrait de la maison de sa grand-mère et du feu dans le foyer qui la réchaufferait, des bras qui la câlineraient et de l'amour qui y régnait [il faut conjuguer les trois verbes au même temps : réchaufferait/câlineraient/régnerait ou réchauffait/câlinaient/régnait.]<br />Mais il était déjà trop tard pour qu'elle s'en rend compte [rende]<br />Lorsque la petite fille ouvrit les yeux, il força à se lever [il la força ; je ne comprends pas à quoi "il" se rapporte]<br />Ses yeux cherchaient des signes connus qui se montraient au fils de sa progression [au fil de]<br />La chaleur provenant de l'intérieur la surpris [surprit]<br />-C'est impossible ! J'ai cru t'avoir perdu. [perdue]<br />Aussitôt, la vieille femme se précipita, ramenant des couvertures et des vêtements secs pour réchauffer l'enfant. [Je remplacerais "ramenant" par "apportant"]<br />J'ai su qu'il t'avait fait du mal. Qu'il t'avait arraché à moi ! Je l'ai maudi ! Mais tu es là maintenant [arrachée / Je l'ai maudit]<br />Lorsque son aîné revint avec un bol fumant [son aînée ; je dirais plutôt "son aïeule"]<br />Moi aussi, renchérir sa grand-mère, en pleurant et souriant à la fois. [renchérit]<br />si vous le faîtes, elle rendre votre existence meilleure [si vous le faites ; le faîte est la partie la plus élevée de qqch / elle rendra]  <br />elle n’apparaît qu'a ceux qui sont bons. [qu'à ceux...]
 
Dans le passage suivant, la concordance des temps n'est pas respectée :
"Le lendemain, on la retrouvera là, le corps gelé par le froid dévastateur de la nuit. Les gens la regarderont, en hochant la tête. Seraient-ils choqués ? En auraient-ils vu d'autres ? Personne ne serait le dire. Dans leurs yeux, il y aura de la pitié et peut-être un peu de peine.
Mais au fond, personne ne cherchera vraiment à savoir ce qui s'était passé et pourquoi cette enfant n'était pas rentrée chez. Après tout, combien y en avait-il des comme elles, qui traînaient dans les rues, faute de foyer où rentrer se coucher ? Chaque jour, au petit matin, on en retrouvait mort de différentes manières. Un triste résultat montra l'imperfection de la société dans laquelle ils vivaient.
Personne ne donnera son nom, pour la simple raison que personne ne le connaîtra. Son père ne la cherchera pas, trop occupé à cuver son mauvais vin. Une anonyme parmi tant d'autres."
Dans le premier paragraphe, tu mélanges le futur simple et le conditionnel présent (qui marque le futur dans un récit au passé). Il faut employer le même temps pour tous les verbes.<br />Dans le deuxième paragraphe, tu juxtaposes le futur simple et le plus-que-parfait. Ce n'est pas correct : on doit employer le futur simple avec le passé composé ou le conditionnel présent avec le plus-que parfait.
Comme ton récit est au passé, je te suggère de mettre le conditionnel à la place du futur dans le premier paragraphe:<br />"Le lendemain, on la retrouverait là, le corps gelé par le froid dévastateur de la nuit. Les gens la regarderaient, en hochant la tête. Seraient-ils choqués ? En auraient-ils vu d'autres ? Personne ne saurait le dire. Dans leurs yeux, il y aurait de la pitié et peut-être un peu de peine." [Attention : Personne ne saurait le dire (verbe savoir) / la virgule avant "en hochant la tête" est de trop]
Je modifierais le deuxième paragraphe comme suit :<br />"Mais au fond, personne ne cherchera [chercherait] vraiment à savoir ce qui s'était passé et pourquoi cette enfant n'était pas rentrée chez [chez elle]. Après tout, combien y en avait-il des comme elles [comme elle], qui traînaient dans les rues, faute de foyer où rentrer se coucher ? Chaque jour, au petit matin, on en retrouvait mort [morts] de différentes manières. Un triste résultat montra l'imperfection de la société dans laquelle ils vivaient." ["Un triste résultat montrant", "Un triste résultat qui montrait" ou "Ce triste résultat montrait"]
Ici aussi, je mettrais le conditionnel à la place du futur :<br />"Personne ne donnerait son nom, pour la simple raison que personne ne le connaîtrait. Son père ne la chercherait pas, trop occupé à cuver son mauvais vin. Une anonyme parmi tant d'autres."
<br />Remarques générales :
- L'Académie française recommande de mettre les accents sur les majuscules parce qu'ils ont une pleine valeur orthographique. Je cite : "On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées, y compris la préposition À, comme le font bien sûr tous les dictionnaires, à commencer par le Dictionnaire de l’Académie française, ou les grammaires, comme Le Bon Usage de Grevisse, mais aussi l’Imprimerie nationale, la Bibliothèque de la Pléiade, etc." <br />Éclaire-moi / Éclaire mes ténèbres / À nouveau / À quoi bon / À présent / Idem pour la cédille : Ça te fera du bien
- Concernant les accents circonflexes : selon les rectifications orthographiques de 1990, on peut supprimer l'accent circonflexe sur les "i" et les "u" (sauf exceptions, bien sûr). Donc on peut écrire "boite" aussi bien que "boîte". Mais il faut être cohérente : si tu gardes l'accent circonflexe dans "aîné" et "connaître", il faut aussi le conserver dans "boîte" (ou alors il faut écrire "ainé", "connaitre" et "boite").<br />Méfie-toi des correcteurs orthographiques : ils les corrigent de manière assez aléatoire.
<br />Le concours étant passé, j'imagine que tu ne vas pas retravailler ce texte, mais ces remarques peuvent te servir dans d'autres écrits.
 
Nascana
Posté le 04/01/2017
Merci pour ta lecture très attentive. Je suis contente que le point de vu de la petite fille te semble réaliste.
Pour la voix, il fallait que j'en joue un peu. Je ne voulais pas qu'elle décide tout de suite de la suivre. 
Merci pour tout ce que tu as noté. Je vais pouvoir retravailler le texte pour l'améliorer. 
 
Rimeko
Posté le 26/12/2016
Coucou Nasca !
Elle était belle cette histoire, bien dans l'esprit de Noël en plus. Tu décris bien le malheur de la petite marchande, et puis tu introduis un espoir avec cette étrange voix... Pendant un moment je me suis demandé si ça allait vraiment finir, si elle n'hallucinait... et non, heuresement ^^
Bravo pour ta participation !
Nascana
Posté le 26/12/2016
Merci pour ta lecture. Le but, c'était que l'on se demande si on aurait une fin heureuse ou non. J'ai choisi que les choses finissent bien.