Chapitre 1

Par Nascana

J'ai deux minutes d'avance lorsque le taxi s'arrête devant la maison, mais ils m'y attendent déjà. Deux silhouettes, un homme âgé et une femme plus jeune, au visage ravagé par les larmes, sont immobiles. Ils paraissent reprendre vie alors que je m'approche.

-Aodan Macaon.

Je me présente. Le plus vieux saisit la main que je lui tends, l'autre a plus de mal, mais se ressaisit.

-Merci, monsieur d'être venu aussi vite.

Elle tente de se montrer digne dans l'adversité. Cela force l'admiration.

-Je suis le grand-père et voici, sa mère, déclare l'homme.

Je hoche la tête. Ils m'invitent à entrer. Les détails, je les connais déjà, ils me les a données au téléphone. Alors je me contente de les suivre alors qu'ils montent l'escalier pour me mener jusque devant une chambre.

-C'est là. Est-ce qu'on peut faire quelque chose ?

Je secoue la tête.

-C'est à mon tour, à présent.

-Est-ce qu'on peut rester ?

J’acquiesce. Je sais que c'est plus rassurant pour les parents de ne pas laisser leur enfant seul, avec un inconnu. Ma réponse paraît la soulager quelque peu.

Je frappe à la porte, mais n'obtins aucune réponse.

-Entrez.

Comme le grand-père m'y autorise, je pousse la porte, pour me retrouver dans une chambre d'ado avec ses posters et photos au mur. La gamine est là, allongée dans son lit et redresse à peine la tête, en nous voyant arriver.

-Fabiana, c'est le monsieur dont on t'a parlé, explique sa mère.

A nouveau, aucune réponse.

Alors je m'approche, et je m'accroupis près de son lit.

-Bonjour Fabiana, je m'appelle Aodran Macaon, et je suis là, pour t'aider.

Je devine une pointe d'intérêt dans ses yeux. Je la comprends. Elle ne veut plus souffrir. C'est sans doute, l'espoir que cela s'arrête qui la pousse à m'écouter.

-Tu sais ce que je suis ?

-Un effaceur de souvenirs, murmura-t-elle.

-Mieux que ça, je suis un modeleur de souvenirs.

C'est la vérité. Contrairement à mes confrères qui se contentent de trancher dans le vif, et faire disparaître le souvenir douloureux, moi, je le modifie pour le rendre supportable. C'est mieux pour le patient, car supprimer totalement un souvenir peut avoir des répercutions sur tous les autres, plus encore s'il est ancien. Changer un élément, change tout, alors mieux vaut éviter de faire trop de dégâts.

Après, je ne crache pas sur les autres. Ce n'est pas leur faute. Je suis le seul à parvenir à modifier la mémoire. Je ne sais pas pourquoi c'est le cas, mais c'est ainsi.

-Ca va faire mal ? me demande la gamine.

-Non.

Je mens en disant cela. Enfin, pour elle, ça ira. C'est moi, qui essuierait le contre-coup.

-Tu vas juste fermer les yeux, et avant que tu ne t'en rends compte tout sera terminé.

Je n'assieds sur le lit, et passe mes mains des deux côtés de son crâne. Je ferme les yeux prêt pour la plongée. Comme d'habitude, tout s'estompe autour de moi, et finalement, je me retrouve ailleurs.

Pour le moment, je fixe les choses. Il faut déjà que je m’imprègne du souvenir avant de le changer. Une porte que l'on ouvre, un appel qui résonne dans la maison… Je connais déjà l'issue, tragique.

J'attends pourtant la suite. Les pas qui mènent à la chambre. Le coup auquel il ne répond pas. Le battant qui coulisse sur la funeste de vision de cet homme se balançant au bout d'une corde. Même si je le savais, c'est toujours aussi dur.

Un cri retentit avec du retard. Le choc, sûrement… C'est souvent ça.

Bon, à mon tour d'entrer en action, je rembobine le tout, fige la scène alors qu'elle ouvre la porte. Déjà la première chose à faire, c'est un bon ménage : je fais disparaître le corps. Ce n'est pas ce qu'elle doit trouver ici. Ce qu'elle lui faut, c'est son père. Je saisis une autre image de lui, dans ses souvenirs récents, et le place là où il doit être.

Maintenant les dialogues : je récupère leurs voix à tous les deux dans sa mémoire. Je n'ai plus qu'à place un petit discours qui soit suffisamment banal pour que ça ne l'alerte pas, et qui en même temps, sonne comme un adieu. Difficulté supplémentaire, temps supplémentaire.

J'ajoute un petit câlin pour faire bonne figure. Pas un gros, cela lui ferait se poser des questions supplémentaires.

Enfin ma tâche accomplie, je déroule le film devant moi. C'est convainquant. Je peaufine les détails. Il faut que cela soit naturel, sinon, elle se rendra compte de quelque chose.

Finalement, une fois satisfait, je reviens à la réalité. Doucement, j'accompagne son corps alors qu'il chute sur le lit.

-C'est fait.

-Quand verra-t-on les résultats ?

-Demain, lorsqu'elle se réveillera.

Ils hésitent. C'est le moment du paiement et ils aimeraient voir l'état de la gamine, avant. Je les comprends.

-Je vous enverrais la facture.

Aussitôt, ils se sentent soulagés.

Je me lève.

-A présent, je vais vous quitter.

-Merci, monsieur Macaon.

Je prends rapidement congés d'eux, après quelques banalités. Le taxi m'attend dans la rue comme je le lui ai demandé. J'y prends place et lui donne mon adresse. Je sens déjà le malaise monter en moi. Je ne dispose que de peu de temps avant d'être mal. Ca a toujours été ainsi, mais au moins, j'ai aidé une gamine.

 

***

 

Quand je rentre à la maison, je commence à sentir la nausée me prendre. J'actionne la poignée et rentre. Aussitôt, quelqu'un se précipite sur moi, pour me soutenir : Jacintha, ma femme. Une perle, un roc… Mon plus grand soutient.

Sans un mot, elle veille sur moi, depuis notre rencontre. Personne n'est jamais resté avec moi. De part mon métier, je voyage beaucoup, et je suis donc rarement présent. A cela s'ajoutent les périodes où je suis mal à cause de l'utilisation de mon don. Pas simple à gérer. Je ne leur en veux pas, j'ai juste peur qu'un jour, Jacintha se lasse aussi. Mais pour le moment, je me réjouis de l'avoir auprès de moi.

Comme à chaque fois, elle m’entraîne dans la chambre et m'allonge sur le lit, avant de me commencer à me dévêtir. Que j'aime cette femme…

Une fois dans une tenue plus confortable, elle me recouvre avec les couvertures.

-J'avais prévu un peu de soupe. Je reviens.

De toute façon, dans mon état, je sais que je n'irais nul part. Mais elle prend toujours le temps de m'informer de ses allées et venues.

En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, elle est de retour avec un bol fumant dans les mains. Avec beaucoup de soin, elle me fait manger cuillère par cuillère. Des fois, je m'en veux de lui imposer ça. Pourtant, Jacintha ne se plaint jamais.

A nouveau, elle me fait boire un peu d'eau, avant de poser une serviette humide sur mon front. Je ferme les yeux, je me sens mieux. Ca passera vite cette fois, je le sens.

-Reposes-toi, tu en as besoin.

Elle a raison. Je sombre.

***

Lorsque je m'éveille, il fait nuit. Je sens son corps chaud dans le lit. Je me redresse et m'étire. Toute trace de malaise est passée. J'en profite pour venir me blottir contre elle, l'enlaçant. Que j'aime sa présence rassurante. Je ne peux m'empêcher d'embrasser son épaule nue.

Elle se tourne vers moi, à peine réveillée.

-Tu vas mieux ?

Je colle mon corps au sien, pour toute réponse. Seulement, je perçois quelque chose chez elle qui m'alerte.

-Jacintha, ça va ?

Elle baisse le regard.

Je passe tendrement, la main sur son visage, le caressant doucement.

-Ca ira.

Une réponse qui ne me satisfait pas.

-Jacintha, ma chérie, parle-moi.

-Si je te le dis, tu vas te faire du souci…

-Maintenant, c'est trop tard. Je m'en fais déjà.

Elle soupire semblant peser le pour et le contre.

-Aodan, tu sais lorsque l'on s'est rencontré, je ne savais pas qui tu étais. Tout c'est passé tellement vite. On est tellement bien ensemble…

Je prends sa main dans la mienne. J'imagine déjà la suite : elle ne veut pas me faire de mal, mais elle veut me quitter. Je la comprends, je ne lui en veux pas. J'attends la suite impassible. Intérieurement, je souffre, car je ne veux pas la perdre, mais que puis-je y faire ?

-Je te cherchais Aodan.

-Pardon ?

Alors là, j'y comprends plus rien. C'est pas franchement la révélation que j'attendais. Mais j'avoue respirer un peu mieux.

-Je ne te cherchais pas toi, en tant qu'homme Aodan, mais toi, tant que praticien.

Je comprends l'idée.

-Seulement, les choses sont ce qu'elles sont et je suis tombée amoureuse de toi. Du coup, je sais que tu ne peux pas t'occuper de mon problème. Mais ce n'est pas grave, je ferais face. Prends-moi juste, dans tes bras.

Je vois. La pauvre, elle a un souvenir qui la torture, elle voulait s'en débarrasser, mais manque de chance, le type qu'elle rencontre et qui lui plaît et aussi le praticien qui pourrait l'aider. Normalement, nous ne nous occupons pas de nos proches, pour ne pas avoir d’interférence dans nos vies. Seulement, je suis le seul à m'occuper de ça.

Est-ce que ça fait deux ans, qu'elle se triture l'esprit avec ça ? Et moi, je n'ai rien vu… Évidemment comme je suis à droite et à gauche, tout le temps. Jacinthe si douce et si prévenante qui s'occupe de moi en permanence, en niant ses propres souffrances. J'en ai mal au plus profond de mon être.

-Je vais le faire.

-Quoi ?

-Je vais m'occuper de ton souvenir. Ici et maintenant.

-Aodan…

Elle me regarde les larmes aux yeux. Je ne peux m'empêcher de passer la main dans sa chevelure. Je l'aime cette femme, je ferais n'importe quoi pour elle, je m'en aperçois à présent.

Sans lui laisser le temps de réagir, je passe mes mains des deux côtés de son crâne, et pose mon front contre le sien. Elle comprend instantanément, et se laisse faire.

Je plonge, et me retrouve sur une route. Un souvenir assez ancien si j'en juge par sa taille. Un gamin se tient à ses côtés et ils marchent en parlant de tout et de rien. Pour le moment, tout va bien, mais ce n'est que façade.

Une camionnette déboule. La porte s'ouvre. Un homme la pousse, alors qu'un autre ceinture le gamin et le jette à l'intérieur. Elle crie, appelle Alex, mais c'est déjà trop tard.

Je me mets au travail. Je cherche dans son esprit un adulte qui pourrait servir de bouc-emissaire. J'en trouve un, sa tante. Je sais qu'elles n'ont plus de lien. Alors je la place là. Comme ça, elle se sentira moins coupable. Ca ne le ramènera pas, mais ça soulagera sa peine. C'est le moins que je peux faire.

Je reviens à la réalité. Je l'installe tendrement dans le lit, et m'allonge à ses côtés. Peut-être que si je dors, je me sentirais moins mal. Heureusement, le sommeil me prend rapidement.

***

On est ensemble et on rentre de l'école. On discute comme d'habitude. Brusquement, tout s'accélère. Un bruit de frein, suivit d'un bruit de porte, des mains qui me ceinturent. Je ne peux rien faire, je suis trop faible.

On me balance à l'intérieur du véhicule et je disparais de sa vie à jamais.

J'ai été choisi pour mes capacités hors du commun.

 

***

 

Je m’éveille en sursaut. Ca fait longtemps que je n'ai pas rêvé du passé. J'ai toujours su qu'on avait enlevé. C'est sûrement pour ça, que je peux modeler les souvenirs.

Mais là, ce n'est pas ce que j'ai à l'esprit.

Je regarde Jacintha qui dort, près de moi, et je regrette. Oui, je regrette d'être le seul à modeler les souvenirs parce que cela veut dire que personne ne pourra changer les miens.

Je caresse ses cheveux tendrement. Je l'aime tellement : Jacintha… Jacintha ma sœur…

Et dans la pénombre, je ne dors pas. J'attends. J'attends que quelqu'un me vienne en aide. Pour qu'enfin, j'oublie la vérité…

Mais après tout, tant que nous n'avons pas d'enfants…

Et j'attends…

 

 

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Feydra
Posté le 20/06/2023
Une histoire bien menée.
J'aime beaucoup cette idée du modeleur de souvenir. L'univers que tu ébauches à peine me parait digne d'une œuvre plus longue : les effaceurs de souvenirs, les modeleurs, son enlèvement par une organisation...
Je ne m'attendais pas à la fin. Enfin, au moment de son rêve, j'ai eu un doute, mais ce qui m'a surtout surpris, c'est qu'il savait et qu'il s'était tout de même engagé dans une relation avec elle.
Nascana
Posté le 20/06/2023
Coucou,

je voulais vraiment jouer sur fait qu'il regrettait de ne pas pouvoir s'aider lui-même comme il aide les autres. Qu'il aurait préféré ne jamais savoir pour être heureux avec celle qu'il aime. Maintenant, il y pensera tout le temps.

Après, il ne le savait pas avant de s'en souvenir en cet instant. Du coup, quand il l'a rencontre, ils sont deux inconnus.

Merci pour ta lecture.
Arabella
Posté le 28/04/2019
Ah, mais non...cette chute! elle est violente ! J'ai mis du temps à comprendre, mais elle est terrible ! 
Et bien Nascana, ton idée est vraiment intéressante, modeler les souvenirs...on pourrait en faire toute une fiction, tellement le sujet est vaste. Dès le début, les émotions nous prennent (et je ne parle pas de la fin). Merci pour cette super fiction...on a envie de demander la suite...que va-t-il faire? 
  
Nascana
Posté le 28/04/2019
Coucou, 
Merci pour ta lecture. Je suis contente que la chute t'est surprise. 
Après que penses-tu qu'il va faire ? 
 
Fannie
Posté le 28/04/2019
Quel dilemme ! Tu as vraiment bien réussi la chute, Nascana : aucune des plumes qui ont commenté ta nouvelle ne l’ont vue venir. (Je suis comprise dans le lot, bien sûr.) Quant au lien qui unit les protagonistes, je sais que je devrais être choquée, mais du fait qu’aucun des deux ne le savait, je trouve finalement que c’est très humain. Maintenant, cacher la vérité n’est certainement pas la bonne solution...
Malgré l’absence de descriptions, les personnages sont attachants et ton récit nous tient en haleine jusqu’au bout. Tu racontes cette histoire avec une finesse et une justesse des sentiments qui m’ont touchée. Belle performance !
Un petit bémol : des virgules mal placées troublent parfois la fluidité de ton texte.
Coquilles et remarques : (Rimeko en a relevé une bonne partie, mais je n’ai pas le courage de trier.)
Les détails, je les connais déjà, ils me les a données [ont donnés]
Alors je me contente de les suivre alors qu'ils montent [Pour éviter la répétition, je propose : « tandis qu'ils montent ».]
Je frappe à la porte, mais n'obtins [n’obtiens ; présent]
Bonjour Fabiana, je m'appelle Aodran Macaon [Aodan]
Un effaceur de souvenirs, murmura-t-elle [murmure-t-elle ; présent]
qui se contentent de trancher dans le vif, et faire disparaître le souvenir [et de faire / la virgule est superflue]
peut avoir des répercutions [répercussions]
C'est moi, qui essuierait le contre-coup [essuierai / contrecoup / il faudrait enlever la virgule]
avant que tu ne t'en rends compte tout sera terminé[t’en rendes compte ; subjonctif / j’ajouterais une virgule après « compte »]
Je n'assieds sur le lit, et passe mes mains [m’assieds / j’enlèverais la virgule]
sur la funeste de vision de cet homme [ funeste vision ; il y a un « de » en trop]
Ce qu'elle lui faut [Ce qu’il lui faut]
Je n'ai plus qu'à place [placer]
se poser des questions supplémentaires. [Comme il y a déjà « supplémentaires » un peu avant, je propose : « se poser davantage de questions ».]
C'est convainquant [convaincant : il s’agit de l’adjectif ; « convainquant » est le participe présent]
alors qu'il chute sur le lit [je dirais « qu’il tombe » ; je ne comprends pas cette tendance actuelle à remplacer « tomber » par « chuter », bien que ces verbes ne soient pas parfaitement synonymes]
Je vous enverrais la facture [enverrai ; futur simple]
Je prends rapidement congés d'eux [congé]
De part mon métier [De par ; il s’agit de la préposition]
je sais que je n'irais nul part [n’irai ; futur simple / nulle part]
Des fois, je m'en veux [« Parfois » serait plus correct.]
Reposes-toi, tu en as besoin [Repose-toi ; pas de « s » à l’impératif]
Tout c'est passé tellement vite [s’est passé ; c’est le verbe pronominal « se passer »]
Mais ce n'est pas grave, je ferais face [ferai ; futur simple]
le type qu'elle rencontre et qui lui plaît et aussi le praticien [est aussi]
qui pourrait servir de bouc-emissaire [bouc émissaire]
C'est le moins que je peux faire [que je puisse faire ; subjonctif]
Peut-être que si je dors, je me sentirais moins mal [sentirai ; futur simple]
J'ai toujours su qu'on avait enlevé [qu’on m’avait]
Concernant les virgules :
Je suis le grand-père et voici, sa mère [Il faudrait enlever la virgule]
de ne pas laisser leur enfant seul, avec un inconnu [Il faudrait enlever la virgule]
je pousse la porte, pour me retrouver dans une chambre d'ado avec ses posters et photos au mur [J’enlèverais la virgule après « porte » ; tu peux en ajouter avant « avec »]
et redresse à peine la tête, en nous voyant arriver [Il faudrait enlever la virgule]
Alors je m'approche, et je m'accroupis près de son lit. [J’enlèverais la virgule avant « et ».*]
C'est sans doute, l'espoir que cela s'arrête [Il faudrait enlever la virgule]
Changer un élément, change tout [Il faudrait enlever la virgule]
Je ferme les yeux prêt pour la plongée [Il faudrait ajouter une virgule après « yeux ».]
Enfin ma tâche accomplie, je déroule le film devant moi [J’ajouterais une virgule après « Enfin ».]
sinon, elle se rendra compte de quelque chose [Tu gagnerais à enlever la virgule.]
quelqu'un se précipite sur moi, pour me soutenir [Il faudrait enlever la virgule]
je voyage beaucoup, et je suis donc rarement présent [J’enlèverais la virgule avant « et ».*]
Elle soupire semblant peser le pour et le contre [Il faudrait ajouter une virgule après « soupire ».]
J'attends la suite impassible [Il faudrait ajouter une virgule après « suite ».]
Je ne te cherchais pas toi, en tant qu'homme Aodan, mais toi, tant que praticien. [Je mettrais « Aodan » entre deux virgules et j’enlèverais les deux virgules après « toi ». / en tant que praticien]
Jacinthe si douce et si prévenante qui s'occupe de moi [Je mettrais « si douce et si prévenante » entre deux virgules / Jacintha]
Elle me regarde les larmes aux yeux [ J’ajouterais une virgule après « regarde ».]
je passe mes mains des deux côtés de son crâne, et pose mon front contre le sien. [J’enlèverais la virgule avant « et ».*]
Elle comprend instantanément, et se laisse faire. [J’enlèverais la virgule avant « et ».*]
Je plonge, et me retrouve sur une route. [J’enlèverais la virgule avant « et ».*]
Je l'installe tendrement dans le lit, et m'allonge à ses côtés [J’enlèverais la virgule avant « et ».*]
C'est sûrement pour ça, que je peux modeler les souvenirs. [Il faudrait enlever la virgule]
Jacintha ma sœur [J’ajouterais une virgule avant « ma sœur » pour renforcer l’effet.]
* D’une manière générale, il ne faut pas mettre de virgule avant la conjonction « et » quand elle relie deux verbes qui ont le même sujet et expriment deux actions successives ou simultanées, sauf s’il y a un passage entre deux virgules, ou si on veut vraiment insister, donner un rythme particulier à la phrase.
Majuscules accentuées :
L’Académie française recommande de mettre les accents et la cédille aux majuscules et capitales.
A nouveau, aucune réponse. [À]
Ca va faire mal ? me demande la gamine. [Ça]
A présent, je vais vous quitter. [À]
Ca a toujours été ainsi, mais au moins, j'ai aidé une gamine. [Ça]
A cela s'ajoutent les périodes [À]
A nouveau, elle me fait boire un peu d'eau [À]
Ca passera vite cette fois, je le sens [Ça]
Ca ira. [Ça]
Ca ne le ramènera pas, mais ça soulagera sa peine [Ça]
Ca fait longtemps que je n'ai pas rêvé du passé [Ça]
Nascana
Posté le 28/04/2019
Coucou, 
Merci pour ton travail de correction, Fannie. Je vais changer le texte.
Oui, ils ne savaient pas. Aodan ne savait même plus qu'il avait une soeur et Jacintha ne s'attendait pas à ce que se soit son frère. 
Après, reste à savoir ce qui se passera par la suite. 
Merci pour ta lecture.  
itchane
Posté le 26/04/2019
Hello Nasca,
tout est très bien mené dans cette histoire. La fin est peut-être un peu rapide comme le souligne Isa, mais effectivement entre les contraintes de mots et de temps, je trouve que tu t'en sors déjà très très bien !
Pauvre Aodan. Ton personnage provoque beaucoup d'empathie, c'est vraiment réussi. 
Nascana
Posté le 26/04/2019
Coucou Itchane, 
Oui, j'étais prise par la limite de mots. 
Merci beaucoup pour ton passage. 
AudreyLys
Posté le 26/04/2019
J'ai beaucoup aimé ta nouvelle. C'est clair, ton personnage principal est très attachant, et ton idée de base est super ! Et cette chute ! J'aime beaucoup la manière dont c'est traité, tout en subtilité...
J'ai repéré quelques coquilles, mais Rimeko Les a toutes listées.
Merci pour de bon moment ! 
Nascana
Posté le 26/04/2019
Merci beaucoup. Je suis contente que la nouvelle t'est plue et que le personnage te paraisse attachant. 
Merci de ta lecture.  
Léthé
Posté le 25/04/2019
Coucou Nascana !
Ça faisait un long moment que je ne t’avais pas lue (je crois que la dernière fois c’était pour un concours d’écriture aussi)
J’ai bien aimé l’histoire et le personnage d’Aodan, ainsi que l’introduction : je trouve que tu amènes ça rapidement et ça permet de se mettre dans l’ambiance très vite ! Je ne m’attendais pas du tout à la chute (comme tout le monde je crois xD), en revanche j’ai dû relire trois fois la fin pour comprendre ce qu’il se passait : en fait Jacintha est sa sœur et lui Alex ? Et il est revenu vers elle et il couche avec maintenant ?
Eh beh, c’est traumatisant tout ça xD 
J’ai trouvé quelques fautes en lisant mais je crois que Rimeko les a toutes listées.  
Gros bisous ! 
Nascana
Posté le 25/04/2019
Coucou Lethe, 
Je suis contente que le personnage te plaise et que la chute t'es surprise. 
Oui, Jacintha est sa soeur et lui, est Alex. Il s'est fait enlevé enfant et à oublié. Du coup, il a rencontré par hasard sa soeur et ils se sont mis ensemble. Mais aucun des deux ne le savaient. 
Sauf que maintenant lui, le sait. 
Merci beaucoup pour ton passage.  
 
Rimeko
Posté le 23/04/2019
Coucou Nasca !
Ça faisait longtemps que je n'avais rien lu de toi... Depuis la nouvelle avec de la neige que j'avais BLée, je crois...
 
Coquillettes et suggestions :
"-Merci, monsieur d'être venu aussi vite." Soit pas de virgule du tout, soit une autre après "monsieur"...
"ils me les a (ont) données au téléphone"
"C'est sans doute, l'espoir que cela s'arrête" Pas de virgule ^^
(Attention au placement de tes virgules en général, elles ont tendance à couper les phrases au mauvais endroit…)
"avant que tu ne t'en rend(e)s compte"
"Je n'assieds (m'assieds) sur le lit"
"sur la funeste de vision (sur ma funeste vision) de cet homme se balançant au bout d'une corde"
"Ce qu'elle (qu'il) lui faut, c'est son père."
"Je n'ai plus qu'à place(r) un petit discours"
"-Je vous enverrais (en verrai) la facture"
"Je prends rapidement congés (congé) d'eux"
"je sais que je n'irais nul(le) part."
"-Reposes-toi (Repose-toi), tu en as besoin."
"Tout c'est (s'est) passé tellement vite"
"mais toi, (en) tant que praticien."
"le type qu'elle rencontre et qui lui plaît e(s)t aussi le praticien
"J'ai toujours su qu'on (m')avait enlevé."
 
Oh, hé bien, je ne m’attendais pas à cette fin, mon petit cœur n’apprécie pas ! (Enfin, si, il apprécie, parce que c’est bien écrit et bien amené et tout, mais, voilà quoi.)
J’aime bien l’idée de modeler les souvenirs pour apaiser les gens traumatisés, ça serait bien que ça existe pour de vrai… Et par rapport au dilemme de Jacintha, ça fait vraiment autant de « dégâts » / effets secondaires, de faire appel à un suppresseur de souvenirs… ?
Ton écriture est fluide, mais par-dessus tout j’adore la façon dont tu traites tes personnages, ils avaient vraiment de la consistance et une personnalité – et en aussi peu de mots, c’est une gageure ! Et j’apprécie beaucoup la délicatesse avec laquelle tu traites la découverte de leur parenté, j’aurais moins aimé la nouvelle si Aodan (joli nom d’ailleurs) avait réagi autrement… Je me sens triste pour lui maintenant.
Nascana
Posté le 23/04/2019
Coucou Rimeko, 
Merci pour les fautes. J'ai corrigé ça. 
Je suis contente que la chute te plaise. 
Moi aussi, je me dis que ce métier serait bien utile. 
Pour ce qui est de Jacintha, en le retirant, comme son souvenir est ancien, elle a peur de complétement oublier son frère. Ce n'est pas ce qu'elle désir. 
En même temps, le pauvre est tiraillé entre deux extrêmes : son amour et la vérite. 
Merci pour ton passage.  
Isapass
Posté le 23/04/2019
Je m'aperçois que c'est la première fois que je te lis. Je ne connaissais pas ta plume et je suis contente de l'avoir découverte car elle est simple (dans le bon sens du terme : sans fioritures inutiles), vivante, agréable à lire. On ne s'ennuie pas : tu vas droit au but.
J'aime beaucoup le choix de ton métier insolite, et ton personnage semble avoir une empathie qui le rend vite attachant.
Pour ce qui est de la fin, j'imagine que tu a dû tenir compte de la limite de mots, mais je pense qu'elle serait plus saisissante si tu explicitais un peu mieux le souvenir de Jacintha (par exemple, je n'avais pas compris qu'elle était enfant : quand tu dis "si j'en juge par sa taille", j'ai cru que c'était la taille du souvenir :D). Idem pour le souvenir de Aodan, je pense que tu pourrais prendre le temps de faire monter un tout petit peu la tension.
Quant à la conclusion... elle est très bien trouvée : sordide, sur le fil de la morale...
Tu as quelques coquilles qui traînent, mais rien qu'une relecture ne pourra résoudre.
Bravo pour ce scénario étrange et pour la trouvaille du métier ! Et je reviendrai ta lire avec plaisir parce que j'aime beaucoup ta plume.
A+ 
Nascana
Posté le 23/04/2019
Coucou Isa, 
J'ai un peu tendance à me lancer sans préparation au préalable. Je veux aller à l'essentiel. 
Oui, j'étais prise par la limitation de mots. Sinon, j'aurais plus parlé des souvenirs. 
Je suis contente que la chute te plaise. 
Merci beaucoup pour ton passage.  
Cerise
Posté le 23/04/2019
Je suis restée sur ma faim... Non que je n'ai pas aimé, au contraire, juste qu'avec cette situation, on pourrait continuer encore! Et j'aurais très envie de connaître la suite: est-ce que son souvenir qui remonte va l'envahir, comment va être Jacintha à son réveil, que vont-ils se dire (et est ce qu'il va lui dire?) Il y aurait matière à creuser... Tant pis pour moi! Plus qu'à l'imaginer!
Nascana
Posté le 23/04/2019
Coucou Cerise, 
Merci pour ton commentaire enthousiaste. J'allais dépasser le nombre de mots donc j'ai un peu réduit les choses ^^. 
Et toi, comment est-ce que tu verrais les choses ?  
Olek
Posté le 22/04/2019
Très beau ! J'aime la douceur du personnage, sa reconnaissance pour Jacintha.
La chute m'a fait bizarre, je ne m'y attendais pas !
Nascana
Posté le 22/04/2019
Merci pour ton passage. Je suis contente que le personnage et la chute te plaise.