Chapitre 1

Notes de l’auteur : Rappels:
1) Le personnage de l’héroine, Victoire, est franco-américaine, et bilingue. Le récit est en partie en français, en partie en anglais.
2) Le récit aborde des thématiques adultes.
3) Normalement j'ai construit le récit sans vrai "chapitre", mais pour des raisons de mise en ligne j'ai préféré découper. J'espère que cela ne sera pas aux dépens du rythme.
Version du chapitre 1.0

    Mariah alluma les bougies, pendant que Mathieu entonnait un « Joyeux anniversaire », de sa voix de baryton qui lui avait valu de se voir offrir un poster de La Nouvelle Star photoshoppé au dernier Noël du service.
    Je vidai ma demi-flûte de champagne et ouvris la carte, les joues en feu. Des fins de garde comme celle-ci, on n’en vivait pas beaucoup. Je passai rapidement en revue les signatures. Ils avaient même dû monter en salle d’accouchement demander à Noémie de signer malgré la péridurale, son trait tremblait.
    Je soufflai consciencieusement mes bougies sous les applaudissements.
    Et en plus j’avais réussi à poser une semaine de vacances pour aller au mariage de mon frère à Genève.
    — Tu passes infirmière-en-chef quand exactement ? demanda Sheila.
    — Premier jan…
    Une vibration dans la poche de ma blouse m’interrompit.
    — Je reviens ! Dis-je en me levant. Continuez, m’attendez pas !
    Je filai déjà dans les couloirs avant d’avoir fini d’ouvrir ma notification.
    Je déglutis. Chambre 237. Mme Bertrand.
    Je l’avais vue deux heures avant et elle était bien. Enfin bien, dans un service d’onco spécialisé dans les cas désespérés, c’était relatif, mais elle était consciente et elle parlait.
    Je butai dans l’interne à la croisée des couloirs menant à l’aile droite.
    — Vous avez appelé l’oncologue ?
    — Il est en route, dit-il en reprenant sa route vers la chambre, mais avec les grèves de RER il risque de mettre un moment.
    — Et le docteur Blancot ? Il habite à dix minutes.
    — Dans le train pour Nice.
    J’arrivai dans la chambre où s’activait déjà Bérénice, la bouche sèche et l’estomac en guerre contre ma demi-flûte de champagne, pris la main à peine tiède de madame Bertrand et la serrai frénétiquement.
    — Joséphine ! Vous m’entendez ? C’est Victoire !
    Aucune réaction.
    L’interne discutait maintenant avec l’oncologue au téléphone.
    — Joséphine ! Vous avez promis de me raconter comment vous avez survécu au crash de votre avion !
    Je continuai à crier son nom jusqu’à ce que l’interne me tape sur l’épaule pour que je me taise et qu’il puisse entendre ce que disait son chef. Je restai suspendue au grésillement intermittent qui émanait de son smartphone. Bérénice me regarda en secouant lentement la tête.
    I looked around the room and finally noticed the cacophonic buzzing and ringing from all the medical instruments, and payed attention to the screens. Was it already that noisy when I got in ?
    Oh crap. That’s it.
    The resident kept nodding in silence for a while, then put the call on speaker.
    — Victoire ? La famille a signé le protocole ? Grésilla la voix du médecin.
    I was now too focused on the last records to realize he was talking to me until Béné answered.
    — Oui docteur.
    I took in a deep breath. Ok, mask on.
    — Ok, fit le téléphone. Suivez le protocole. J’appelle la famille quand j’arrive.

    Je me passai de l’eau sur le visage et tentai de remettre un peu d’ordre dans mes bouclettes. Comme quoi j’avais eu raison de me méfier. Une garde complète dans le plus grand service d’onco d’europe sans décès, c’était trop beau. Je me souris dans la glace. Le point positif, c’est que le temps que la famille arrive, je serai déjà enfouie dans mon pull pikachu sur l’oversized sofa de ma mère.
    Béné passa la tête par la porte du vestiaire et haussa un sourcil. J’y répondis par un hochement de tête, rangeait mon déodorant dans mon casier et la suivit dans le couloir.
    — Ce soir c’est ton tour, ou le mien ? Je perds mes comptes.
    — Le mien, dit Béné. Le mois dernier tu m’as invitée trois fois. Et je sais que tu appréciais Mme Bertrand.
    Je haussai les épaules. Pas que que ce décès là risquait d’être vraiment dur. Mais il m’était impossible d’expliquer que je n’appréciais pas Mme Bertrand plus que d’autres, que c’était plutôt l’inverse. Pour une raison bizarre, certains patients se mettaient à me raconter leur vie en long en large et en travers.
    Peut-être parce qu’ils sentaient que j’avais eu ma part aussi.
    Il ne restait plus grand monde en salle de repos quand nous nous y écroulâmes à nouveau, nos assiettes de gâteau en main. J’avalai ma part d’un coup.
    — Je traîne pas. Ma mère part à huit heures. Si je veux profiter de son canap’ il faut que j’y arrive avant.
    — Ça marche, dit Béné la bouche pleine. Je t’envoie un message quand je termine.
    Je me changeai en vitesse, dévalai l’escalier pour éviter d’attendre les ascenseurs et me fondait dans la foule de salariés pressés qui suivaient le trottoir, comme mus par une conscience collective. J’avais six appels en absence d’un même numéro en 09.
    J’avalai ma salive avec difficulté. Pas de message vocal, pas de sms. Sam avait dû acheter un téléphone prépayé, encore. Je bloquai le numéro, et jetai plusieurs coups d’oeil derrière moi au cas où.
    Je passai dans une boulangerie prendre du pain, tournai dans une rue perpendiculaire plus calme que le grand boulevard et m’arrêtai devant la gigantesque porte en ferronnerie ajourée et composai le code de l’appartement de ma mère à l’interphone.
    Pas de réponse.
    Je composai à nouveau le code, en faisant signe à la concierge qui balayait la cour intérieure. Toujours rien.
    — Bonjour madame Cho ! Vous avez vu Madame Quess-Bellamy ?
    La concierge se frotta le menton brièvement, puis secoua la tête.
    — Non madame, navrée.
    Je fouillai mes poches pour retrouver mon téléphone.
    — Mom ? I said when I heard her answer. I’m in front of your place and it’s seven-fifty. Where are you ?
    — Vic ? She said, somehow managing to sound surprised. Oh I am so sorry, I was called in yesterday evening. One of our clients in L.A. You know how it is.
    — And you didn’t find a minute to tell me before I walked all the way here ?
    — Oh sweetie, I’m sorry you take it like that. I would have, but it was an emergency. Plus you never answer when you’re there anyways.
    — Nevermind.
    I hang up without letting her find more good reasons not tell me she had to go to work.
    — Madame va bien ? S’enquit la concierge.
    — Ah euh oui, tout va bien. Je me suis inquiétée pour rien. Merci.
    Je retournai vers le boulevard pour prendre le métro. Le quai était bondé. Je trouvai mes écouteurs, me calai contre une barre verticale près de la porte et fermai les yeux, les paupières brûlantes de fatigue, comptant sur Indochine pour me maintenir assez éveillée pour ne pas louper mon arrêt.

    J’ouvris un oeil sur mon convertible pas déplié en milieu d’après-midi, tirée de mon sommeil par un coup de boule de Sushi. Je cherchai mon téléphone à tâtons d’une main, l’autre étant occupée à sauver mon nez endolori d’un second coup de museau.
    — Tu as faim ?
    Constatant que mon réveil était prévu pour à peine vingt minutes plus tard, je décidai de me lever, encouragée par les miaulements dans la cuisine. Je n’avais réservé un créneau au stand qu’à seize heures. J’allais profiter de ce temps pour traîner - douze minutes - sous la douche, puisque j’avais été privée de la baignoire en même temps que du canapé maternel, et commencer ma valise pour Genève.
    Je m’extirpai du plaid et jetai mes baskets près de la porte d’entrée, faisant courir Sushi dans le petit couloir, persuadé que je lui jetais sa souris à grelot.
    Je rangeai succinctement la cuisine et donnai à manger à mon petit fauve en attendant que mon café coule. Il n’y avait pas beaucoup de désordre compte-tenu de la taille de la pièce, et j’avais réglé le problème du trop-plein de vaisselle sale en descendant un carton entier de tasses et d’assiettes à la cave. Quand on n’a que deux tasses disponibles, l’évier n’est jamais plein.
    Je revins m’affaler sur le canapé avec mon café et le sirotai en lisant mes mails et en répondant à mes messages. Puis je me faxai dans le coin de couloir inutilisé que j’avais transformé en dressing et en sortis avec une serviette propre et de quoi me changer de ce tee-shirt qui sentait l’hôpital et la transpiration.
    Je me glissais sous l’eau brûlante avec un soupir. La banque avait des numéros en 01 53, l’hôpital en 01 46, et le bureau des réserves en 01 84. Et ma psy me contactait par sms en premier. Le 09 ne pouvait être que du spam, de la pub, ou Sam. Et dans les trois cas il valait mieux ne pas répondre.
    Quant à ma mère, elle allait certainement rappeler dans la soirée, se répandre en excuses et m’amadouer en me proposant de m’inviter à AO Izakaya et de m’emmener à l’aéroport ensuite.
    L’eau devint froide à peu près au moment où je finissais de me rincer les cheveux précipitamment, dame nature me rappelant les effets diurétiques du café. Je traversai le couloir enroulée dans ma serviette, mes cheveux huilés en turban et le nez sur mon téléphone. Quinze heures. Parfait.
    J’enfilai le jean et le tee shirt 13 Tour que j’avais sortis, et escaladai une chaise pour sortir ma valise du recoin aménagé au-dessus de la porte d’entrée du studio. La robe attendrai le dernier moment, mais j’y pliai consciencieusement assez de sous-vêtements et de t-shirts pour tenir un mois, avant d’en enlever la quasi-totalité à nouveau. Après tout, je ne partais que trois jours. Et Steve avait  une machine à laver.
    Je fermai la valise pour éviter que Sushi ne vomisse dedans, et ouvris la fenêtre du studio en grand pour vérifier si j’avais besoin de mon écharpe. Un crissement de pneus et une bordée d’insultes me tira une grimace exaspérée. Un vélo venait de griller un feu et de manquer de finir en donneur de reins.
    Je vérifiai le contenu de mon sac machinalement, tapotai mes poches en cochant mentalement les cases « clés » et « téléphone », puis claquai la porte derrière moi, avant de m’arrêter dans le couloir. Si Béné me voyait débarquer au Gamin en tee-shirt Indochine elle me tiendrait la grappe toute la soirée.
    Je re-rentrai chez moi et optai pour mon chemisier noir à pois qui avait l’avantage de pouvoir être plus ou moins ouvert selon mon degré d’alcoolémie. Je le fourrai en boule dans mon sac à main et claquai la porte à nouveau.
    Je posai mon vélib près du stade Lénine et sonnait au stand. Le temps que je range mes affaires dans un casier, que j’enlève ma cartouche obi-wan de mon pistolet et que j’enfile mes protections auditives, mon groupe s’était déjà rassemblé devant les cibles avec l’instructeur.
    
    Je remontai l’escalier en regardant les barres de réseau vide de mon téléphone qui n’allaient pas tarder à se remplir. Je redoutai un peu l’apparition de nouveaux appels en absence inconnus, mais lorsqu’il eut finit de vibrer et de clignoter, mon téléphone n’indiquait qu’un sms de ma mère et une notification WhatsApp de Béné, indiquant qu’elle serait au Gamin à dix-neuf heures trente.
    Cela me laissait plus de deux heures pour y aller, soit largement plus que de nécessaire. J’allais m’arrêter au Divan me chercher un livre pour m’occuper dans l’avion. Je montais dans un bus et envoyai à Bénédicte la photo de ma dernière cible pleine de trous, pour la faire rager.
    Son « psycho » en réponse me tira un sourire satisfait.
    Mischief managed.
    Je glissai mes écouteurs dans mes oreilles et regardai défiler les voitures sur l’air de La Chevauchée des champs de blé.
    Il y avait quelque chose d’adorable chez Béné, malgré ses dix ans avec un mari qui lui cognait dessus et un divorce chaotique. C’était un repère lumineux. Je n’avais pas encore trouvé le courage de lui expliquer pourquoi j’avais arrêté mes études de médecine, mais elle avait parfaitement compris que ça avait un rapport avec les cours de tir, le spray au poivre et la cartouche obi-wan. Elle ne me posait jamais de questions gênantes, mais quand j’avais le cafard elle trouvait toujours un moment pour m’envoyer un gif de câlin pour me soutenir.
    Je me levai et m’apprêtai à descendre à Portes de Versailles pour prendre la ligne douze quand le bus freina brusquement. Je me retins à l’axe de la porte pour éviter de tomber sur une poussette et regardai à l’extérieur.
    Un gros SUV foncé aux vitres teintées s’était arrêté en diagonale sur la voie de bus pour laisser descendre une télépathe et deux gamins tirés à quatre épingles.
    — Saletés de magiciens, dit un homme derrière moi. Se croient tout permis.
    La grande blonde fit un « merci » au conducteur comme s’il avait eu un quelconque choix, enfila une paire de lunette de soleil et poussa ses gamins vers un porche. Je les regardai passer alors que le bus reprenait sa route sur quelques mètres, le temps d’arriver à son arrêt officiel.
    On voyait rarement les xaviers dans les rues du 14e, mais quand il y en avait un il passait rarement inaperçu, et cette femme ne faisait pas exception.
    Je sautai du bus et longeai la rue de la Convention en me connectant à mon espace perso sur le site des réserves pour compléter mes disponibilités et voir si on me convoquait pour une mission à mon retour de Genève, mais il n’en était rien. J’entrai dans la librairie en inspirant longuement.
    Ah. L’odeur des livres neufs.
    J’errai dans les rayonnages sans but précis, cherchant la couverture qui me donnerait envie de risquer le mal de l’air pour quelques heures d’évasion. J’en trouvai trois. Evidemment bien plus que je me savais capable de lire en trois jours, mais ça ne m’empêcherait pas de tous les emmener, au cas où.
    J’étais en train de payer quand mon téléphone sonna. 3e sexe. C’était Béné. Je décrochai d’une main en passant ma carte bleue devant le lecteur.
    — Je suis dans un magasin, je te rappelle dans une minute.
    — Ok. C’était juste pour dire que j’attends au métro. J’ai pas mangé, et j’ai passé l’âge de picoler le ventre vide.
    — Ça marche, à toute.
    Je la laissai raccrocher, marmonnai des excuses au libraire mignon en regardant mes pieds et rangeai mes livres dans mon sac.

    Béné trépignait en haut de l’escalator.
    — J’ai faim !
    — Tu attends depuis longtemps ? Tu veux aller où ?
    Béné haussa les épaules et jeta un coup d’oeil dans la rue à proximité.
    — MacDo ?
    Je haussai les épaules à mon tour avec un sourire et me tournai vers le passage piéton qui repassa au rouge avant que nous ayons pu nous engager. Je n’aimais pas vraiment MacDo, mais je n’avais pas envie de passer une heure à chercher un resto, et pas envie de contrarier Béné pour une histoire de poulet reconstitué.
    — Tu as prévu quoi pendant tes vacances ?
    — Je vais à Genève, mon frère se marie.
    — Non mais ça, je sais ! Mais tu reviens dimanche.
    — Tu veux dire, à part rattraper mon sommeil en retard et enfin trouver le temps d’aller chez le coiffeur ?
    Le feu passa au vert.
    — Encore ? Rit Béné. Depuis que je te connais tous les ans ils ne font que raccourcir. Tu as mangé toi ?
    — Non, juste des biscuits en sortant du tir.
    Bénédicte me tint la porte du restaurant et m’ausculta du regard avec un froncement de sourcils.
    — Si tu n’as pas autre chose à te mettre, je te jure je te maquille.
    — Et j’aurai l’air d’une voiture volée !
    Je fuis vers les automates où je me commandai précipitamment bien trop de glucides et de graisses transformées pour ma santé, mais trop peu pour pleinement satisfaire ma faim, comptant sur une planche de fromages et charcuteries une fois au bar.
    — Nan mais sans rire, tu n’as rien d’autre ?
    — Mais si, mais laisse-moi le temps d’aller me changer.
    Je la laissai avec les deux tickets attendre nos commandes et disparus dans les toilettes pour troquer mon tee-shirt contre mon chemisier. Avant de ressortir, je jetai un coup d’oeil à mon propre visage dans la glace et me tapotai les joues en guise de blush.
    — Ça devra faire l’affaire je suppose, dit Béné avec une moue en me rendant mon ticket de commande.
    — On sort pour notre verre de fin de garde, je te rappelle, et lever le verre au courage de Mme Bertrand.
    — Et moi je compte bien regarder le menu ! Affirma-t-elle. Je ne vais pas finir célibataire.
    Je la regardai la bouche ouverte, sans trop savoir quoi dire. C’était en assistant au procès de son mari que j’avais compris que je ne pouvais pas rester avec Sam. Et c’était sur son canapé que j’avais dormi le temps de me trouver le studio.
    Et c’était la première fois qu’elle parlait de se chercher quelqu’un. J’étais fière d’elle. J’étais inquiète pour elle. Et j’étais aussi un peu jalouse.
    — Commande 62 !

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arcadius
Posté le 24/12/2023
Salut,

J'ai bien aimé ce premier chapitre, notamment les transitions de langue qui semble laisser apparaître ce qui est plus naturel pour la narratrice. Je suis aussi curieux de voir comment sera utilisé la présence de magiciens dans la suite.

Je poursuivrai ma lecture (lorsque je trouverai le temps).

à bientôt
Camille Octavie
Posté le 31/01/2024
Bonjour,

Tout d'abord merci pour ton commentaire, et mes excuses pour le délai de réponse, j'avais un peu décroché de l'écriture et je viens de réussir à raccrocher (hourrah!).

Je suis justement en réécriture de ces premiers chapitres donc toutes les remarques sont bienvenues :)

En fait, et je tente justement de l'éclaircir dans la nouvelle version, "magicien" est un terme péjoratif des humains pour désigner les télépathes ;)

Bonne lecture j'espère que la suite te plaira !
Erwel.le
Posté le 10/06/2023
Bonjour,
Ce premier chapitre m'a bien accrochée, j'ai envie de poursuivre et d'en savoir plus. Je suis intrigué par le fait qu'il y a à la fois beaucoup de réalisme dans les situations - et ... des télépathes !? Je me demande quand ces personnages vont entrer en scène pour de bon.

J'ai bien souri dans toute la première partie. Ah bon, les personnages boivent du champagne dans le service, sans se cacher, et ils ont l'air de trouver ça normal ? Il y a quelques incohérences de ce type qui m'ont un peu fait sortir de l'histoire. Autre exemple, le fait que Victoire panique dès que la patiente sonne, alors que la patiente a l'air stable. Ou alors, Victoire est infirmière stagiaire et n'a pas encore l'habitude ?

Le mélange entre le français et l'anglais me va bien (je ne comprends pas tout en anglais, mais assez pour ne pas trop freiné-e dans la lecture). Je cherche malgré moi à saisir le sens du passage de l'un à l'autre. Mais en tous cas je trouve ça plutôt intéressant.

J'ai relevé quelques coquilles que voici :
- « Bérénice, la bouche sèche » : grammaticalement, le passage prête à confusion : qui a la bouche sèche : Bérénice ou la narratrice ?
- « rangeait mon déodorant […] et la suivit » → rangeai, suivis
- « Pas que que ce décès-là » : un « que » en trop
- « me fondait dans la foule » : me fondis
- « la robe attendrai » → attendrait
- « sonnait au stand » → sonnai

En tous cas, le personnage de Victoire est vraiment attachant et j'ai bien envie d'en savoir plus sur les ennuis qu'elle semble avoir avec son fichu ex.
Camille Octavie
Posté le 16/06/2023
Bonjour !
Merci pour ces retours positifs mais aussi constructifs!

Je réponds aux principaux points, il y a des choses qui se mettront en place dans les prochains chapitres aussi :) Défaut de nanowrimo le début est un poil lent sur le rythme, mais ça se rattrape ensuite ;)

>J'ai bien souri dans toute la première partie. Ah bon, les personnages boivent du champagne dans le service, sans se cacher, et ils ont l'air de trouver ça normal ? Il y a quelques incohérences de ce type qui m'ont un peu fait sortir de l'histoire.
>> Alors évidemment non ils ne picolent pas de façon habituelle pendant le service ! D'ailleurs, je ne suis pas dans le milieu médical mais je pense que c'est probablement interdit... mais comme partout aux naissances, anniversaires, noëls, on s'octroie souvent une petite dérogation (raisonnable) si le chef de service est d'accord. C'est comme ça que j'ai conçu la scène en tout cas. Je pourrais, si ça ne casse pas mon rythme, préciser que les verres sont peu remplis...

>Autre exemple, le fait que Victoire panique dès que la patiente sonne, alors que la patiente a l'air stable. Ou alors, Victoire est infirmière stagiaire et n'a pas encore l'habitude ?
>> C'est normal qu'elle stresse très fort, très vite, ça s'explique ensuite :) Ce n'est pas lié à la patiente, et Victoire a bien assez l'habitude :) Je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher la suite.

>Le mélange entre le français et l'anglais me va bien (je ne comprends pas tout en anglais, mais assez pour ne pas trop freiné-e dans la lecture). Je cherche malgré moi à saisir le sens du passage de l'un à l'autre. Mais en tous cas je trouve ça plutôt intéressant.
>> J'avoue que j'ai changé de langue d'instinct, mais je suis ensuite rendue compte qu'il y avait parfois une vraie "logique", que j'espère passera un peu au lecteur :) Si l'anglais devient compliqué n'hésites pas à dire ce que tu ne comprends pas j'aiderai !
elinamrtn
Posté le 18/12/2022
Un premier chapitre très intéressant ! J'aime beaucoup l'écriture et notamment le fait d'utiliser des réactions que beaucoup de personnes ont dans la vraie vie. Ça permet de nous identifier à la protagoniste et de nous y attacher. J'ai beaucoup aimé aussi le "paradoxe" (si on peut appeler ça comme ça haha) entre le décès d'une patiente et le fait de s'imaginer en pilou-pilou quelques heures plus tard à lézarder sur son canapé. J'ai aussi beaucoup rigolé au passage avec le cycliste qui a faillit "devenir un donneur de rein". Ce sont de petites subtilités qui rajoutent de l'humour et donnent du rythme à l'histoire et j'adore ça !
Tout ça pour dire que j'ai adoré et que je file lire le chapitre 2 !
Camille Octavie
Posté le 18/12/2022
Bonjour ! Un immense merci pour ce commentaire très précieux ! J'ai hâte de savoir si la suite te plaira !
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