« Tous ça, c'est que des racontars... ! »
Samuel Fletcher, alias Old Sam, cracha sa chique et essuya du revers de la main sa moustache jaunie.
« C'est juste qu'y'a des gens qui veulent pas qu'on trouve le filon, ajouta-t-il en brandissant vers moi un index noueux. On n'est pas les seuls à courir après, mon gars ! »
Old Sam devait avoir seulement dix ou quinze ans de plus que moi, mais avec sa peau tannée comme du cuir, sa tignasse décolorée par le soleil de l'Arizona et ses dents noircies par le tabac, il semblait intemporel. Il avait l'haleine d'un vieux chien et l'odeur corporelle d'un bouc, mais c'était l'un des meilleurs guides de la région. L'un des seuls capables de m'aider à retrouver la trace d'un trésor légendaire.
Alors que je faisais des travaux dans une vieille maison des environs de Phoenix, où je pensais installer mon cabinet, j'avais découvert entre deux cloisons un carnet jauni : celui du docteur Thorne, un de mes prédécesseurs. Il y narrait une aventure pour le moins fabuleuse : trente ans plus tôt, il avait été sollicité en pleine nuit par des guerriers apaches, qui l'avaient conduit au chevet de leur chef sérieusement blessé. Pour le remercier de ses bons soins, son patient, rapidement remis sur pieds, avait commandé à ses hommes de l'emmener, les yeux bandés, par un chemin tortueux. Quand enfin, il avait pu regarder, il s'était trouvé en face d'un filon d'une richesse inouïe : des monceaux de minerai, d'une merveilleuse pureté, scintillant à la lueur des torches... Il avait été invité à en prendre autant qu'il pouvait en porter, à la condition de ne jamais rien en dire.
Le docteur avait respecté sa promesse, usant discrètement de sa nouvelle fortune. Mais dans ses vieilles années, le secret était sans doute devenu trop lourd pour un homme seul, le poussant à le confier à ces pages qui ne seraient peut-être jamais lues. J'aurais pu croire à un conte sans réel fondement, mais je fis immédiatement le rapprochement avec les mines légendaires des monts de la Superstition : celle, notemment, que la famille Peralta avait jadis exploitée avant d'être massacrée par les Apaches... Ou, bien plus récemment, l'affaire du filon du Hollandais perdu : les derniers mots de Joseph Waltz avaient lancé des dizaines de prospecteurs sur les chemins escarpés du massif rocheux... mais sans jamais rien ramener que des ampoules et des coups de chaud. Pour ceux qui en étaient revenus.
Je n'étais pas épargné par les rêves étranges que faisaient naître le soleil écrasant et les paysages majestueux de ces contrées arides. J'avais beau prétendre à des projets philanthropiques, un cabinet plus grand, une petite clinique... en vérité, j'étais aussi vulnérable qu'Old Sam à l'appel de cette fièvre rutilante.
En cette fin d'après-midi, les lumières plongeantes s'étaient teintées d'une couleur sanglante, inondant les monts déchiquetés autour de nous : d'après Old Sam, une tempête de sable menaçait. On les disait assez violentes pour arracher la peau et la chair de ceux qui se laissaient surprendre.
En suivant une piste à peine visible serpentant sur une pente escarpée, nous étions arrivés dans une dépression entre deux massifs rocheux ; tout au fond s'ouvrait une caverne. Mon guide avait proposé d'y trouver refuge, mais cette perspective me mettait étrangement mal à l'aise. Dans cette lumière inquiétante, elle ressemblait à une horrible bouche déformée, prête à nous avaler. J'avais même l'impression qu'un souffle rauque s'en échappait. Peut-être n'était-ce que les premières rafales, qui sifflaient comme la respiration d'un phtisique. La clarté baissait rapidement ; les excroissances rocheuses jetaient une ombre d'encre autour de la caverne.
« Alors, z'avez peur que la grotte vous avale ? Restez sous l'vent si vous voulez ! Mais demain, c'est vous qu'on va trouver écorché comme un lapin ! »
Je ne pouvais m'empêcher de repenser à ce vieil Apache qui somnolait devant la boutique où nous avions acheté notre matériel de prospecteur. Ouvrant un œil, il nous avait considérés avec une étrange intensité. Il avait aussitôt compris ce que nous voulions trouver ; on n'allait pas se balader dans les monts de la Superstition par plaisir, même si le panorama était pittoresque.
« Personne ne peut soigner votre folie, avait-il déclaré gravement... Mais votre cœur n'est pas aussi sombre que celui de votre compagnon. Alors, écoutez-moi bien : là où vous penserez trouver la richesse, vous ne trouverez que le chemin du monde obscur... Alors gardez-vous du souffle de l'enfer. »
Old Sam avait aussitôt ricané :
« On t'a rien demandé, le sauvage ! C'est pas tes sornettes qui vont nous faire peur ! »
L'Indien avait conservé le même calme, mais quelque chose dans son regard de jais, à demi voilé par ses paupières fripées, m'avait fait frissonner jusqu'à l'âme. Après tout, son peuple vivait en ces lieux depuis des générations...
« Je vous remercie... » avais-je prononcé machinalement avant de poursuivre mon chemin.
J'avais presque oublié l'incident, mais à présent, il brûlait ma mémoire comme une braise mal éteinte.
Je restai immobile, planté devant Old Sam, malgré toutes ses provocations.
Une nouvelle rafale tournoya autour de moi, soulevant de petits tourbillons de poussière aux allures fantomatiques. Il me sembla apercevoir comme des visages dans leurs méandres translucides... Je secouai la tête : cet endroit me jouait des tours. Un peu plus loin, attachés à un arbuste maigrichon, nos chevaux piétinaient et soufflaient nerveusement.
Old Sam fit un pas de plus vers moi :
« Ah, je comprends tout, maintenant... Vous pensez que l'or est là-dedans, c'est cela ? Vous voulez tout garder pour vous ? »
La grotte, celle de Thorne ? L'idée ne m'avait pas effleurée, mais c'était fort possible. Pouvais-je poursuivre mon chemin sans l'examiner ?
Sous l'effet de la pénombre grandissante, la gueule semblait s'être élargie, comme si elle s'apprêtait à gober ceux qui oseraient défier sa noirceur... Ou à déverser dans le monde les cohortes d'horreur qui se tapissaient dans ses profondeurs.
Je passai une main tremblante sur mon visage. Je n'avais jamais été superstitieux. Cette lumière rouge me portait sur les nerfs. Ce n'était que l'effet de la poussière en suspension dans l'air, éclairée bizarrement par le soleil couchant, mais elle transformait la face ravagé d'Old Sam en un masque à peine humain.
Les gémissements du vent s'intensifiaient, comme s'ils ne venaient plus d'une seule voix, mais d'un chœur de plus en plus nombreux. Les chevaux, totalement paniqués, se pointaient en hennissant. Leur fuite signerait notre arrêt de mort : ils portaient notre matériel, nos vivres, nos armes même.
Je tentais de me raisonner ; il n'y avait rien de bien mystérieux à tout cela. Après tous, nous étions dans une contrée hostile à l'homme, aride, inhospitalière, bourrée de coyotes et de serpents, ravagée par les tempêtes. L'homme y était tout juste toléré.
Les rafales, peuplées d'âmes de poussière aux yeux vides, cessèrent de nous encercler et nous attaquèrent frontalement. Je faillis tomber sous la force de l'assaut. Mon chapeau, arraché de ma tête, ne fut retenu que par son lien de cuir qui me mordit douloureusement dans le cou. En face de moi, je vis Old Sam tituber.
« Fais ce que tu veux, le citadin, mais moi, je suis pas un pleutre ! J'irai dans ce trou, malédiction ou pas ! »
Il cracha une nouvelle fois et sourit de tous ses chicots cassés et noircis ; sa bouche ressemblait bizarrement à l'entrée de la grotte. Je ne voulais pas savoir quel démon avait pénétré les profondeurs de son âme.
Un grondement sourd s'éleva du gouffre, comme un terrible râle issu d'une gorge caverneuse. Je pouvais entendre les hennissements stridents de nos montures par-dessus même la plainte du vent. Le souffle qui s'échappait de l'antre portait une odeur de soufre, de charogne, de moisissure, d'eau stagnante... Une odeur d'outre-tombe. Le phénomène trouvait sans doute ses causes dans des appels d'air, des dégagements de gaz, mais aucune explication ne pouvait dissiper mon sentiment de danger imminent. Et même si je refusais de me fier à ma raison vacillante ou aux croyances apaches, l'instinct des chevaux ne mentait jamais. Me dirigeant vers mon bai brun, je lui flattai l'encolure avant de le détacher. Je dus le retenir fermement pour ne pas qu'il se lance d'emblée dans une course périlleuse. Les rennes en main, je l'entraînai vers un inconnu moins insondable que celui qui s'étendait autour de cette bouche obscure.
« Eh, tu fais quoi, là ? »
- Je pars me cacher, comme le pleutre que je suis. Vous pouvez encore me suivre...
- Ça jamais ! Vas-y, fuis ! »
Il se mit à rire, un son horrible qui se fondait dans les sanglots du vent. Je remontai mon foulard sur mon visage et baissai mon chapeau pour abriter mes yeux ; bientôt, je ne verrais plus rien qu'un horizon de brouillard rougeâtre, comme plongé dans un océan de sang.
« Si je trouve l'or, je le garde pour moi ! Ose en demander une miette, et je te troue la peau ! »
Je n'en doutais pas une seconde.
Courbant la tête pour donner moins de prise aux rafales, j'avançai, coûte que coûte. Au bout d'un moment, les vociférations d'Old Sam se noyèrent dans les rumeurs de la tempête. Je marchais tout près du cheval, l'utilisant comme rempart contre les particules de sable, qui m'attaquaient comme de milliards d'insectes au dard aigu. Chaque pas devenait une lutte ; je me fiais à l'instinct de l'animal, le laissant choisir les chemins les plus praticables, mais la pauvre bête souffrait tout autant que moi. Je ne pouvais pas voir au-delà de quelques pieds, quand je n'étais pas obligé de fermer les yeux pour les protéger de la poussière.
Au bout d'une éternité, je finis par trouver ce que je cherchai : une anfractuosité entre deux rochers, suffisamment large pour m'abriter avec ma monture. Tant que je le pouvais encore, je bouchai l'entrée à l'aide de caillasses et de broussailles. Une fois cette tâche accomplie, je me laissai tomber sur le sol sablonneux, adossé à la paroi.
Je pensais que le pire était passé. Mais ce n'était pas exactement vrai.
Je commençai à somnoler. Cet état entre rêve et réalité altéra progressivement mes perceptions. Les mugissements du vent au-dessus de ma tête se changèrent en un concert de hurlements de douleur, de cris de colère, de rires stridents, de clameurs confuses... en contrepoint de ce grondement rauque qui était remonté de la caverne. Il me sembla même entendre, au milieu de la cacophonie, la voix d'Old Sam, qui suppliait, gémissait, pleurait...
Je n'étais pas particulièrement religieux ; je fréquentais l'église plus par habitude que par réelle dévotion. Mais en cet instant, je me sentis investi d'une foi soudaine, parce que c'était le seul rempart que je parvenais à trouver contre cette monstrueuse cohorte qui chevauchait le ciel. Je priai furieusement.
Je finis par m'enrouler totalement dans ma couverture, laissant les épaisseurs de laine rêche étouffer les clameurs qui vrillaient mes tympans. Mais elle ne bloquait pas les images qui apparaissaient dans mon esprit : les tourbillons soulevés par le vent devenaient des âmes intangibles, hurlant leur désespoir, revêtus d'un simulacre de corps sculpté dans la poussière... Les lourdes nuées couleur de sang se tordaient comme des hommes écorchés, déversant leur pluie sèche comme des larmes brûlantes. La nuit naissante tirait sa substance de l'enfer lui-même, cet enfer sur lequel ouvrait une bouche noire au cœur des monts de la Superstition. Cet enfer aux entrailles scintillantes qui attiraient les fous et les mettaient à mort avec une méticuleuse cruauté.
Au bout d'un moment, il devient impossible de déterminer si ces visions relevaient de l'imagination, de l'hallucination ou du rêve - ou plutôt, du cauchemar. Je m'endormis peut-être, d'un sommeil heurté et fragmenté, peuplé d'images confuses et effrayantes. Je perdis toute notion du temps.
Finalement, je rouvris les yeux sur un monde apaisé. Mon cheval soufflait doucement, bougeant d'un pied sur l'autre. Je dégageai péniblement la dérisoire protection qui nous avait donné une illusion de sécurité.
Je bus, mangeai, abreuvai ma mouture, roulai mon paquetage... Une routine ordinaire, qui appartenait une existence plus normale que celle où m'avait projeté la nuit. Un monde où la gueule de l'enfer ne tentait pas de m'avaler.
Les monts de la Superstition avaient retrouvé leur aride majesté, sous un ciel d'un bleu cristallin. Le temps avait repris son cours et la vie également. Je n'avais pas pour autant l'intention de profiter plus longuement de la visite. Mais déjà fallait-il que je repère la bonne route pour sortir du massif montagneux. Encore une fois, je laissai mon cheval décider du chemin : je n'avais aucune envie que mes pas me ramènent vers la caverne.
Je ressentais un peu de culpabilité envers Old Sam : j'aurais dû l'obliger à venir avec moi, de gré ou de force. À la lueur du jour, il me semblait évident que mon esprit enfiévré avait bâti les fantasmes de la nuit à partir de mes craintes, des paroles du vieil Apache et de l'atmosphère inquiétante qui avait précédé la tempête. Peut-être était-ce cette culpabilité qui me ramena, finalement, droit ans la dépression où béait la « bouche de l'enfer » ; sous la lumière propre et claire d'un jour sans nuages, ce n'était plus qu'une caverne comme les autres.
Je me demandai si Old Sam s'y était abrité, en définitive. S'il y avait passé une nuit relativement paisible pendant que j'étais assailli de cauchemars. S'il y avait trouvé le filon d'or, celui de Thorne, celui du Hollandais perdu. Bravant mes derniers doutes, je mis pied à terre, attachai mon cheval et me rapprochai de l'entrée. L'odeur qui y régnait désormais était celle, propre et sèche, de la pierre brute.
Je fouillai dans ma sacoche pour retrouver un bout de chandelle, quand un souffle léger s'exhala de l'intérieur du boyau, charriant les effluves inimitables du sang. Mes mains s'immobilisèrent ; je regardai machinalement autour de bois. Mes yeux, qui s'habituaient lentement à la pénombre, repérèrent une forme oblongue, reposant à quelques pieds de moi.
Old Sam ?
Surmontant mon angoisse, je récupérai enfin la bougie et une boîte d'allumettes. Si c'était bien mon guide, peut-être était-il juste endormi ; peut-être était-il blessé et avait-il besoin d'aide. Je ne pouvais pas, en mon âme et conscience, l'abandonner en ces lieux. Tenant avec précaution ma lumière tremblotante, je me rapprochai de la forme prostrée.
Elle n'avait plus grand-chose d'humain. Si je n'avais pas été médecin, habitué à la vue du sang, je me serais sauvé en hurlant.
Le corps n'était plus vêtu que de lambeaux de tissu ; il semblait avoir été dépouillé de la plus grande partie de sa peau et de la couche supérieure de ses muscles. En bref, littéralement écorché vif. Il était méconnaissable, mais les quelques mèches pâles qui s'accrochaient encore à son crâne et ses chicots pourris confirmèrent mon intuition.
Je sentis la nausée me saisir, mais je m'obligeai à réprimer ce malaise. Était-ce les conséquences de la tempête ? Avait-il été pris dans un tourbillon particulièrement violent ? Si c'était le cas, pourquoi se trouvait-il à l'intérieur du boyau ? Y avait-il été entraîné par un phénomène naturel ? Ou était-ce l'œuvre de prédateurs, vautours ou coyotes ?
Quelque chose de scintillant attira mon regard : entre les doigts à moitié décharnés, où les tendons et l'os avaient été mis à jour, était serré un bloc constellé de minuscules facettes. Un bloc qui étincelait, comme avait étincelé le filon devant les yeux de Thorne, sous les torches des Apaches. Du minerai d'or... d'une infinie pureté, d'après ce que je pouvais en voir.
La bougie tomba d'entre mes mains tremblantes.
Le filon de Thorne.
Le filon du Hollandais.
Mais mes rêves de fortune s'étaient enfuis devant le souffle des enfers...
Je quittai à reculons de la grotte, décidé à fuir au plus vite les lieux.
Il me fallut pas moins de deux jours pour enfin trouver la sortie du massif montagneux et reprendre la route de Phoenix. Je retrouvai avec un profond soulagement la sécurité ordinaire de ma maison, de mon cabinet...
Avec le temps, toute l'histoire perdit de sa netteté, pour devenir un étrange mélange d'illusion et de souvenirs, de suppositions et de certitudes, mais surtout de questions auxquelles je n'ai jamais cherché de réponses.
Cela fait à présent plus de trente ans et le monde change à toute allure autour de loi. Mais c'est dans le journal même de Thorne que j'écris ces lignes, tant que je suis encore lucide. Il regagnera sa place entre les deux cloisons, à l'endroit qu'il n'aurait jamais dû quitter.
Peut-être qu'un esprit plus avisé que le mien saura, un jour, trouver une explication à ces événements.
Si l'éclat de l'or ne l'aveugle pas, pour l'attirer dans l'haleine brûlante de l'enfer...
Je découvre pour la première fois ton style par lequel je me suis laissée emporter. Il est super fluide et bien maîtrisé, c'est un plaisir à lire!
C'est vrai que la tempête de sable, c'est assez sympa comme idée. Tu as bien réussi à dépeindre la chose (j'avais presque l'impression de ressentir les grains sur ma peau). L'histoire en elle-même ne m'a pas effrayée, et j'avoue, c'est plutôt le sort de Old Sam qui m'a fait cet effet, ainsi que le flou autour de cette histoire de caverne.
Enfin voilà, bravo pour ta nouvelle ! :D
Ca fait plaisir de te revoir par ici, surtout avec un si beau texte :)
Donc tu t'es basée sur des légendes existantes (j'ai failli écrire "faits réels") pour écrire cette nouvelle... Et tu as bien fait ^^
Le thème de la tempête reste central, et la peur qu'elle inspire se mêle à celle de cette "bouche de l'enfer". J'ai beaucoup aimé les tourbillons de poussière qui le font penser à des âmes, les nuées sanglantes, et la fièvre de l'or qui entraîne les imprudents dans l'enfer...
Brr, et l'horreur de la découverte du cadavre déchiqueté d'Old Sam... Il ne manque rien à l'atmosphère de ton histoire ;)
Vraiment, c'était un bon moment de lecture, effrayant à souhait ^^
(Une petite coquillette : "droit Dans la dépression")
Après le froid et l'humidité de toutes les autres nouvelles, la chaleur sèche de la tienne dépaysait très agréablement ! Ce côté far west on le croise pas souvent <3
C'était aussi très original de traiter l'horreur avec une légère distance. Tu es allée à fond dans les conséquences inexpliquées... et ça marche super bien ! Je suis contente que ton personnage s'en soit sorti (l'image d'un seul cadavre écorché vif était bien suffisante)
C'est donc une histoire "vraie" en plus. En tout cas basée sur une légende fondée. J'adore ça ! <3 Bravo pour ta nouvelle ! Ca faisait longtemps que je n'avais rien lu de toi en plus <3
Alors c'est vraiment drôle, parce que je connaissais cette histoire : j'ai une BD où Picsou se lance à la recherche de la mine du Hollandais perdu xD Je ne savais pas que c'était tiré de faits réels - ça me paraît évident maintenant, cela dit. C'est un thème super intéressant, et la tempête y fonctionne vraiment bien !
Je n'ai vraiment rien à redire, tu écris très bien et ça se lit tout seul ! Le personnage d'Old Sam est vraiment super, il a un côté intemporel, l'espèce de vieux un peu dégueu, cupide et loin de toute peur religieuse ou surnaturelle... J'ai cru pendant un moment que ce serait lui, le démon qui attirerait le narrateur dans la "bouche de l'enfer".
Bref, c'est réussi, bravo pour ta participation !
Très sympa ce texte poussiéreux ! J'ai passé un bon moment avec ton narrateur, même si je n'ai pas vraiment eu peur comme lui pendant la tempête ^^ C'était une très bonne idée, d'ailleurs, la tempête de sable ! J'ai retrouvé les décors arides des grands espaces de l'Ouest avec beaucoup de plaisir !
Le sort de l'Oncle Sam m'a bien fait grincer des dents : c'est sûrement lui, le plus effrayant de l'histoire ! Surtout qu'on ne sait pas vraiment ce qui lui est arrivé...
Bravo pour ta participation !
Oh, c’était chouette cette idée de tempête de sable ! J’ai bien aimé que l’action se situe dans l’Ouest américain, c’était dépaysant (et puis, ça me rappelait de vieux westerns ^^). Le narrateur a eu raison de partir quand il en avait encore le temps. La scène où il découvre ce qui reste d’Old Sam était très angoissante. On se demande vraiment ce qui lui est arrivé !
Bravo pour ta nouvelle !
Je n’avais jamais rien lu de ce que tu avais écrit. J’ai beaucoup aimé ! On sentait bien l’ambiance, les couleurs, le vent…
Le moment où le narrateur compare la bouche d'Old Sam à l’entrée de la grotte, je l’ai trouvé particulièrement fort. J’ai eu l’impression qu’il était tout pourri de l’intérieur, et ça faisait peur, parce que je l’imaginais comme un guide rassurant jusque là. Après, c'est comme si le narrateur est abandonné. En tout cas, le pauvre, il a bien mal fini. Ta note à la fin rend le tout encore plus inquiétant !
Quelques détails que j’ai remarqués :
« crachat sa chique » : cracha
« des guerriers apaches, qui l'avait conduit au chevet » : l’avaient
« celle que la famille Peralta avait jadis exploitée avant d'être massacrée par les Apaches... » Est-ce que celle renvoie aux mines ? Si oui, il faudrait mettre au pluriel. Sinon, euh, je crois que j’ai pas compris la phrase.
« L'homme y était tout juste tolérés » : toléré
« je suis pas un pleutre :! J'irai dans ce trou » : petite faute de frappe
« un étrange mélange d'illusionw et de souvenirs, » : même chose
« tant que je suis est encore lucide. » : Je crois qu’il y a un léger problème ici.
Etant donné que je ne suis plus trop active ici, cela fait plaisir de rencontrer de nouveaux lecteurs et auteurs à l'occasion du concours. Merci en tout cas de m'avoir lue et à bientôt peut-être !
Je ne sais plus ce qui serait le pire entre la mer et le désert, maintenant. ><
Les descriptions sont bonnes, et le contexte est bien posé. J'ai toujours eu du mal à comprendre cette histoire de 'fièvre de l'or', et au début ça m'a semblé d'autant plus absurde venant d'un médecin, mais il dit lui-même ne pas trop savoir ce qu'il lui a pris, alors c'est passé crème.
Old Sam est le cliché du chercheur d'Or qui m'agace un peu habituellement, mais comme il est personnage secondaire ici, et pas exactement antagoniste, l'idée reçue ne m'a pas gênée.
J'ai bien aimé qu'il y ait un cheval. J'aime bien toutes les bêtes, de préférence à poils mais pas que. Que le narrateur fasse confiance à sa monture, qui de plus a raison, j'ai vraiment apprécié.
J'ai trouvé ça cool qu'il dise que les instincts d'un cheval ne se trompent jamais. C'est un peu cette manie bizarre de faire que les chiens dans les films sachent tout de suite qui est le méchant. Avec les chevaux c'est moins courant, ceci dit, ou alors l'accent est moins mis sur leur intelligence. Bref, j'aime les cowboys, tu as bien fait d'en mettre. =D
Globalement, je trouve que ta nouvelle revient aux sources du fantastique, au sens où je l'ai appris au lycée : quelque chose qui te laisse le doute jusqu'au bout. Il est effectivement possible, à la lecture, qu'Old Sam ait été écorché par la tempête puis repoussé à l'intérieur de la grotte, après y être entré et y avoir trouvé le filon. Mais il n'est pas impossible que ce soit l'or qui l'ait tué, avec l'aide ou non de la tempête, éventuellement elle-même surnaturelle. Cette indécision a tendance à m'agacer, parce que j'aime bien que les choses soient claires, mais là c'est un bon suspens, parce que la conclusion est donnée.
D'habitude ça s'arrête juste après l'évènement suspect, et tu te dis toujours que si ça se trouve, un peu plus tard les personnages restants auront le fin mot de l'histoire. Là, 30 ans plus tard, tout est au beau fixe, alors le mystère s'accepte plus facilement, je trouve.
Bref. Je sens que ce n'est pas la dernière fois que je dis ça, mais encore une très belle participation au concours d'Halloween, à mon avis. Bravo Beatrix. =]
Plûme.
Encore merci !
Je serais bien incapable de te dire si les Apaches pratiquaient l'écorchements mais c'est une réponse possible au mystère. Une parmi tant d'autres ;).<br />Sympa de te recroiser aux détours de ce concours, en tout cas ! :)
Eh ben je crois que ton narrateur est l'un des rares personnages de nouvelle halloweenesque qui s'en est sorti cette année ! Bravo à lui, surtout que franchement, j'ai l'impression qu'il s'en est fallu d'un cheveu !
Je retrouve ta plume avec un très très grand plaisir. Je me répète mais tu écris très très très bien ! Toute les phrases sonnent juste et semblent précisément à leur place, c'est un travail d'orfèvre plus que de chercheur d'or !
Tes descriptions rendent parfaitement cette ambiance étouffante ; en plus tu es la seule à avoir opté pour la tempête de sable, ce qui renforce encore l'originalité de ce texte ! J'ai trouvé ça très riche, très complet, comme si ça ne demandait qu'à se poursuivre en roman, peut-être avec les aventures du prochain pauvre bougre qui tombera sur le carnet ?
C'est donc une vraie légende, d'après les notes que tu donnes à la fin ? Brr, ça, ça colle vraiment le frisson !
Un très grand bravo pour ta participation Bea !
J'ai encore plus froid dans le dos en sachant que la légende existe. Et je suis admiratif de voir comment tu as su te l'approprier !
Pour une fois, j'aime le fait que la fin porte à interprétation et soit un peu ouverte. D'habitude, ce n'est pas le genre de fins que je préfère mais ça passe crème ici.
Un grand bravo à toi, Beatrix !!
J'ai eu un véritable coup de coeur pour ta nouvelle! Je l'ai trouvé originale et très bien écrite. Le fait qu'elle soit inspirée de fait réels ne lui donne que plus de valeurs, et j'ai vraiment aimé l'ambiguité entre le fantastique et le réel.
Un très beau texte et un très chouette moement de lecture!
Bravo!!
Je ne m'attendais pas à ce que Sam finisse comme ça : qu'est-ce qui lui est arrivé ? Surpris par un tourbillon, ou frappé par une malédiction ? Ca fait froid dans le dos quand on se souvient que le narrateur pensait l'avoir entendu se plaindre et pleurer, dans les souffles de vent ><
Bravo pour ce texte Béa !