Chapitre 1

Par Beatrix

Au départ, ce ne fut qu'un détail.

Ce genre de petite chose qu'on remarque du coin de l'œil sans véritablement comprendre pourquoi.

 

Elle laissa retomber ses mains, occupées à discipliner les mèches blondes de son chignon, et se retourna pour regarder le lustre derrière elle. Elle eut beau l'examiner, tout semblait normal : les branches brillaient d'un doux éclat vieil or, déversant une pluie de cristaux. Et pourtant, le miroir renvoyait une toute autre image : du métal oxydé, des cristaux absents ou ébréchés, d'épaisses draperies de toiles d'araignées.

Elle fronça les sourcils :

« Léa ! »

La petite domestique s'approcha, le front soucieux, lissant nerveusement sa modeste robe grise :

« Madame ? 

- Regarde le lustre. Tu ne remarques rien d'inhabituel ? »

La jeune fille leva le nez un moment, puis se tourna de nouveau vers elle en secouant la tête :

« Tout est comme d'habitude, madame, fit-elle d'un ton incertain. Juste une chandelle qui manque par là... Vous désirez que je la change tout de suite ?

- Oui, je t'en prie. »

Léa partit en soupirant, puis revint en traînant un lourd escabeau qu'elle escalada pour atteindre les bougies.

Elle contempla de nouveau le reflet dans le miroir : le lustre semblait tout à fait normal, et se balançait doucement, orné de sa nouvelle lumière. Elle haussa les épaules... Sans doute une illusion d'optique.

« Je vais lire dans le jardin d'hiver », lança-t-elle à l'attention de Léa.

 

 

Il faisait doux sous la verrière, délicatement chauffée par les rayons d'or pâle d'un soleil d'automne. Autour d'elle, les plantes exotiques dont elle ignorait le nom lançaient leurs épaisses et luisantes frondaisons, dégageant une odeur de verdure et d'humus.

Elle peinait à se plonger dans son livre : une histoire d'amour romanesque et sirupeuse, qui se déroulait mollement au fil des pages. Agacée, elle le referma d'un coup sec et le posa sur la table de fer forgée devant elle, à côté de la tasse de thé refroidie. Elle soupira et laisse errer son regard.

Elle sursauta légèrement en accrochant le reflet dans la vitre, translucide comme une image fantomatique : de longues tiges desséchées se frayaient un passage à travers le verre sale et brisé, entre les montants rouillés, la table renversée, et...

Elle se leva d'un bond, attrapa machinalement son livre, rassembla ses jupes couleur d'automne et se rua vers la porte qui menait au salon :

« Léa ! »

La bouille ronde encadrée de cheveux cendrés, sagement tirés sous la coiffe blanche, se montra timidement :

« Madame ? Tout va bien ? Je venais vous prévenir que le décorateur est arrivé pour la fête de demain ! »

Elle inspira longuement, se força à hocher la tête :

« Merci, Léa. Je vais le recevoir au salon... »

 

 

Monsieur Falème, les mains dans le dos et son grand corps ployé en deux, lui baisa cérémonieusement la main : les pans de sa veste à queue de pie s'écartèrent comme les ailes d'un étrange papillon. Il lui présenta ses deux assistants, un garçon rondouillard et timide et un homme plus âgé, aux épaules larges, qui tenait un mètre dépliant entre ses mains.

« Montrez moi la salle de bal ! » fit-il d'une voix enjouée.

C'était la plus grande pièce de la demeure, tapissée de rinceaux d'or sur un fond amande, moulurée de stuc blanc qui étirait ses guirlandes tarabiscotées de fruits et de fleurs au long du plafond et de vastes miroirs. Elle évita de les regarder, tandis que Falème et ses aides mesuraient la pièce en discutant d'un ton animé. Cependant, les surfaces réfléchissantes l'attiraient comme celle d'un lac sans fond... .

Elle ferma les yeux, inspira fortement ; son corset l'oppressait. Il lui semblait entendre une voix l'appeler, doucereuse, chuchotant à son oreille :

« De quoi as-tu peur ? Nous n'offrons qu'un reflet... Celui de la réalité... »

Soudain, les paroles des trois hommes se firent très lointaines... Lentement, comme dans un rêve, elle se tourna vers le miroir à sa droite...

La même image l'accueillit, renvoyée à l'infini par les glaces de la pièce.

Des murs décatis, dont la tapisserie partait en lambeaux, des moulures qui s'effritaient sur les tapis mangés par les mites et décolorés par le temps. Et derrière son épaule, trois silhouettes à la peau trop flasque et blême, pendant de leurs os déformés par l'âge et sillonnée de milliers de rides, échangeant des mots répétitifs et stridents de leurs bouches édentées...

Elle poussa un cri, tandis que l'ombre et le silence se refermaient sur elle.

 

 

« Madame ? »

Elle ouvrit les yeux, pour rencontrer le regard inquiet de sa femme de chambre.

« Tout va bien, madame ? »

Elle se redressa légèrement, porta la main à sa tête douloureuse :

« Léa... Que s'est-il passé ? »

La jeune bonne s'avança pour l'aider à se redresser :

« Vous vous êtes évanouie, Madame. Monsieur Falème était très inquiet... Il n'est pas encore reparti, il tient à avoir de vos nouvelles... »

Elle secoua la tête :

« Dis lui que tout va bien.. Et que je lui laisse le champ libre... Et... »

Elle hésita, avant d'ajouter :

« Je souhaite que tous les miroirs soient couverts de tentures, je lui laisse le choix... »

Léa hocha la tête et parti livrer le message.

 

 

Le lendemain matin, le temps était tout aussi ensoleillé : il filtrait à travers les hautes fenêtres, les voilages et même les lourds rideaux damassés. Elle s'étira paresseusement, goûtant le confort d'un matelas moelleux et d'une chemise de nuit de fine cotonnade. Léa entra avec un plateau, supportant une tasse en argent et des toasts finement grillés.

Elle s'assit et déjeuna, appuyée sur ses oreillers, goûtant ce repos mérité. Toutes les visions de la veille ne pouvait être dues qu'à la fatigue et la nervosité...

Une fois la collation prise, elle se leva : Léa l'aida à enfiler sa robe de chambre, puis elle alla s'asseoir à sa coiffeuse. La jeune bonne prit sa brosse en ivoire et commença à peigner ses longs cheveux blonds. Elle soupira de contentement.

Elle demeura un long moment les yeux fermés, goûtant la sensation de la brosse glissant entre ses boucles. Elle les rouvrit lentement : tout allait bien. Son visage paraissait lisse et reposé, ses yeux plus clairs que jamais. Les draperies saumon de la chambre tombaient toujours aussi gracieusement des tringles et du baldaquin, se mariant avec le couvre-pieds de dentelle. Elle sourit : les vagues images de la veille n'étaient que cela... Un mauvais rêve...

« Quelle tenue mettez-vous aujourd'hui, madame ? » demanda Léa, d'une voix étrangement voilée. Elle fronça les sourcils : la jeune fille avait dû prendre froid ! Il ne fallait pas qu'elle tombe malade, surtout pas maintenant !

C'est alors qu'elle vit que les mains qui s'affairaient à sa coiffure n'étaient ni petites ni potelées comme celles de Léa, mais maigres et décharnées, avec des articulations gonflées et des ongles jaunis et cassés.

Elle sentit son cœur s'accélérer... Elle referma les paupières, murmurant quelques paroles incohérentes...

« Madame ? »

Quand elle rouvrit les yeux, Léa était de nouveau Léa, jeune et rose, un peu ahurie comme à l'accoutumée.

Décidément, elle perdait la tête... Il faudrait qu'elle aille voir le docteur dès que possible. Mais pas avant demain : bientôt, les employés de Monsieur Falème arriveraient pour orner la pièce pour son grand bal d'Automne, qu'elle donnait tous les ans le dernier jour d'octobre. Il y avait tant à faire : recevoir les traiteurs, vérifier le travail des domestiques, l'agencement des décorations...

 

 

Dans ce tourbillon d'activité, elle oubliait un peu les pénibles visions. Monsieur Falème s'était surpassé : la salle de bal était superbe. De grandes guirlandes de feuilles d'automne, de toutes les couleurs, étaient suspendues le long du plafond ; de grandes arches de potirons et autres courges colorées encadraient les miroirs qui avaient été voilés d'un tissus gris moiré, couleur de ciel de pluie. Chaque plat et récipient avait été habilement réalisé à partir de citrouilles évidées, et de grands candélabres formé de ceps de vignes poncés et cirées se tordaient sous une ramure de chandelles.

Vers sept heures, toutes les lanternes au dehors avaient été allumées, jetant une douce lueur sur l'entrée de la demeure. Bientôt, les voitures arrivèrent, les invités commencèrent à affluer : des couples bien habillés lui accordèrent révérences et baise-mains, la complimentant sur son éclatante beauté et la décoration sublime de sa demeure. Elle avait revêtu pour l'occasion une robe constituée de pans de soie aux couleurs automnales, rebrodés pour évoquer de fines nervures ; des feuillages de soie rousse ornaient sa coiffure. Les invités avaient revêtus les couleurs évoquées dans l'invitation, en camaïeux de rouge, vert et brun. La soirée s'annonçait splendide !

Déjà, un quatuor de violonistes entamait l'Automne, des Quatre Saisons de Vivaldi. Bientôt, verre une main, canapé délicat dans l'autre, les invités s'animaient dans ce sous-bois artificiel qu'était devenue la salle de bal. Elle se sentit bientôt emportée dans ce merveilleux tourbillon festif... C'était à ces moments qu'elle vivait réellement, dans cet ouragan sans fin qui la portait de réjouissances en réjouissances, dans des décors qui fluctuaient au gré de son imagination...

Bientôt, elle fut au cœur d'un groupe d'invités, qui se disputaient son attention, quand madame Gentery, une commère au nez trop long, s'avisa des étranges voiles sur les miroirs - qui, sans doute, l'empêchaient d'admirer l'éclat de ses nouvelles boucles d'oreilles...

Elle s'approcha de la glace principale et demanda de sa voix haut perchée :

« Mais à quoi servent donc ces tentures ? »

Tout sembla alors se dérouler au ralenti... avant même qu'elle n'ait pu l'arrêter, la femme avait écarté la légère moire de la surface de la plus grande des glaces. Elle sentit son verre glisser de ses doigts et s'écraser au sol, se fragmentant en millier d'éclats cristallins...

« Non ! »

Elle ne reconnut pas cette voix qui s'échappait de sa gorge. Elle était si grinçante, si stridente - plus encore que celle de madame Gentery -, que toute la salle cessa ses discussions enjouées et que tous les regards se tournèrent vers elle... Elle voulu fuir, mais se heurta aux invités qui l'entouraient... Le miroir dévoilé, droit devant elle, lui montrait une réalité plus horrible que toutes ses précédentes visions...

Toute la pièce n'était que murs rongés d'humidité, miroirs piqués et drapés de toiles d'araignées, tables sales couvertes de pitoyables restes, longues guirlandes de fleurs moisies pendant lamentablement un peu partout, monceaux de légumes pourris vaguement agencés en montagnes bancales...

 

 

Elle se tenait au milieu de se désastre, dans sa tenue de fête, avec son visage lisse et ses cheveux d'or. Mais derrière elle, en lieu et place de ses précieux invités, se tenait une rangée de vieillards, aux cheveux blancs et rares, aux visages de momies blêmes, aux habits fanés et usés. Mais surtout, ils semblaient transparents... Immatériels, insubstantiels... Ils semblaient s'évaporer lentement...

Un long cri d'angoisse sorti de sa gorge. Elle se retourna, tendit les bras... Mais la brillante réalité derrière elle, pourtant réelle à ses yeux, s'était figée comme une photo et déjà perdait ses couleurs. Son image tremblait, comme brouillée, prête à s'éteindre et disparaître... Et surtout, la salle était vide... Vide, à part une poignée de vieillards au visage triste et une servante cacochyme qui la fixait d'un regard chassieux.

Alors, lentement, elle se tourna vers son image. La belle maîtresse de maison, encore dans l'été de sa vie, commença à se racornir devant ses yeux, comme un arbre qui s'assèche, tandis que sa robe couleur feuillage se flétrissait lentement... Bientôt, elle ne fut plus qu'une vieille femme, aux cheveux couleur de givre, aux traits craquelés... puis la peau du reflet se détacha par lambeaux, laissait apparaître la blancheur des os et le sourire grotesque d'un crâne aux orbites béants. Une main squelettique se tendit vers elle :

« Allons, viens... chuchota la voix. Il y a bien trop longtemps que tu vis dans cette illusion... »

Elle tendit la sienne, saisit les phalanges osseuses et les laissa la tirer à l'intérieur du miroir, qui contenait la vérité qu'elle avait fui si longtemps, qu'elle avait revêtue d'illusions...

 

 

Ce fut comme franchir un mur de glace... à la froid brûlant et gelé...

« Est-ce que je vais rester là ? demanda-t-elle doucement.

- Non, ce n'est qu'un passage... »

Elle hocha la tête, résignée. Elle se retourna une dernière fois vers sa vieille servante Léa et ses quelques vénérables amis qui avaient si longtemps joué le jeu de ses fantasmes.

« Adieu, et merci... »

Puis elle prit une grande inspiration et laissa son double au visage de mort la tirer complètement de l'autre côté...

 

 

Le lendemain, on apprenait la mort de la vieille illuminée qui vivait sur la colline, dans un manoir excentrique, cloîtrée dans un château d'illusions.

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Honey
Posté le 09/11/2012
J'ai bien aimé ma lecture. L'ambiance était à la fois magnifique et dérangeante. J'aime l'époque victorienne et encore plus les histoires comme celle-ci qui se prêtent bien, justement, à ces années. La fin est douce et triste, à la fois. Ça m'a fait penser au conte de Beedle de Barde... XD Non, mais sérieusement, à la fin le dernier frère acceuille la mort sereinement et ton personnage aussi, d'une certaine manière. Bref, j'ai beaucoup aimé. Je relirais l'histoire encore si je n'avais d'autre texte à lire pour faire mon choix... Bravo!
Beatrix
Posté le 09/11/2012
Oh, merci Honey ! Je suis contente que ça t'ait plu ! :)
J'avoue avoir une faiblesse coupable pour les ambiances gothico-victoriano-romantico-halloweenesques !  
 
Seja Administratrice
Posté le 07/11/2012
C'est glauque. Pas forcément angoissant. Juste dérangeant.
Tout le texte n'est que beauté et faste, avec tout plein de jolies couleurs automnales, de fêtes. Et tout doucement, il y a ces reflets qui deviennent de plus en plus présents.
Et la chute fait froid dans le dos. Parce que c'est horrible à imaginer cette pauvre folle qui a passé tout ce temps dans ces illusions sans que personne n'ait eu l'idée de la tirer de ses délires.
Une approche très intéressante du thème x) 
Beatrix
Posté le 07/11/2012
Merci Sej, je suis contente que ça t'ait touchée ! :) 
C'est sur que dans le fond, c'est assez glauque... J'avoue avoir plus de facilité à manier du "dérrangeant"  que de l'horrifique ! XD
BeuldesBois
Posté le 07/11/2012
Moooh, mais pauvre petite vieille dame :0 Si longtemps enfermée dans ses images de rêve sans comprendre la réalité ! J'ai beaucoup aimé découvrir la dite réalité petit à petit à travers les miroirs, belle idée !<br />Mais quand même... Vivre dans un pareil endroit alors que Léa et quelques uns de ses amis (apparemment) voyaient les choses telles qu'elles étaient, et laisser faire ! C'est complétement insalubre xD. Pauvre dame !<br /><br />Vraiment, t'as réussi à m'attendrir avec cette fin. Le début était un peu plus angoissant, pas forcement terrifiant, mais y'avait quand même ce petit "hhhfff, qu'est-ce qu'il va se passer dans ce manoir ?"<br /><br />Quant à ton style, très beau, comme toujours x).<br />
Beatrix
Posté le 07/11/2012
Je pense que quand quelqu'un est parti dans son délire, ce n'est même pas la peine parfois d'essayer de l'en sortir... :( Pour le reste, je ne suis pas sûre de l'expliquer et de le justifier moi même ! XD
Merci de ta lecture et du commentaire, Beul ! :) 
Dan Administratrice
Posté le 05/11/2012
C'est vrai qu'il n'y a rien de particulièrement angoissant, mais l'ambiance y est carrément. Grâce à ta plume qui, comme d'habitude, nous propose des descriptions vraiment soignées.
Peut-être un peu trop, dans ce format ? Je ne sais pas, j'essaye de voir ce qui m'a un peu coupée de l'aspect halloweenesque de la chose, et je me dis que finalement, tu as peut-être passé beaucoup de temps à décrire des décors. Bon dans un sens je comprends la nécessité : si tu ne les montres pas dans leur côté "beau", comment montrer le décalage qui s'opère ensuite quand elle regarde dans le miroir ? Mais le fait est que parfois, ça me paraissait un peu too much ^^' (mais ça n'est que mon humble avis).
Le thème était très bon en tout cas, et ça donnait de chouettes images dans toutes ces oppositions. Je ne suis pas sûre d'avoir compris par contre qui sont finalement tous les gens qui l'entourent ? D'anciens amis ? Ils auraient tous joué le jeu ? C'est quand même pas rien x'D Autant Léa je peux imaginer qu'elle est restée au chevet de sa maîtresse, autant les autres, ils ne devraient pas être morts eux aussi ?
Cela dit j'ai quand même passé un très bon moment de lecture Bea, n'en doute pas !
Beatrix
Posté le 05/11/2012
Bah, c'est juste une "Béatricerie" brute de pomme quoi ! XD J'avoue que ma vision Halloweenesque est plus romantique et gothique qu'autre chose. Mes pensées sont encombrées par un mélange du manoir hanté de Disney et du versant romantique et poétique des films de Burton. Clairement pas des choses qui font trop peur... :P Ca dérange un peu, tout au plus.
Après, je suis sûre que deux ou trois lectures à tête reposée auraient ammélioré les choses, il y a sans doute pas mal à retrancher, mais pas le temps, je suis déjà heureuse d'avoir produit quelque chose de marginalement  lisible dans des conditions aussi extrêmes.
Pour le reste, je ne suis pas sûre d'avoir forcément tout compris. Certaines personnes étaient des illusions, des gens morts sans doute, et puis une poignée d'amis aussi dingues ou presque... 
 Merci pour la lecture ! :)
Jamreo
Posté le 05/11/2012
"Bientôt, verre une main, canapé délicat dans l'autre" --> il manque un petit "dans"
Ton texte n'est pas très effrayant, non, mais il n'empêche que je l'ai bien aimé : j'avais l'impression d'évoluer dans les mêmes illusions fastueuses, de voir les plantes, toutes les ces couleurs dans le manoir. Et le contraste avec les reflets du miroir où tout est gris et délabré était bien tranchant, et du coup agréable en un sens (enfin, pas pour la narratrice :P ).
En revanche, que ses amis aient joué le jeu comme ça ... ça me paraît bizarre xD ou alors il fallait que ce soit quelqu'un de très important, ou qu'ils aimaient par-dessus tout. Enfin, bien triste fin, quand même de perdre la tête à ce point.
:)
Beatrix
Posté le 05/11/2012
Pour les amis, je pense qu'il y en avait très peu, les autres existaient surtout dans son imagination. Après, peut-être que ça mettait un peu d'amination dans leur vie aussi... qui sait ?
Merci de ta lecture ! :) 
Nascana
Posté le 04/11/2012
J'ai beaucoup aimé le texte. Moins effrayant que certains mais qui fait mouche quand même. 
Finalement, les autres jouent le jeu pour elle. C'est touchant. Est-ce qu'elle meurt parce qu'elle se rend compte de son apparence ? Ou alors tout le monde est mort mais les autres sont restés pour elle ? 
Nascana
Beatrix
Posté le 04/11/2012
Effrayant... Je ne sais pas vraiment faire, je le crains !  pour le reste, je pense surtout que son heures était venue, en fait...
Merci, Nasca ! :) 
Elka
Posté le 04/11/2012
Tiens deuxième nouvelle sur le passage de la vie à trépas, bon à l'issue plus sombre que celle d'Honey x) Et encore... vu la fin ça semble la meilleure issue pour cette dame que de se laisser mourir.
C'était très sympa, toujours aussi bien écrit Béa (tu vas finir par te lasser :p) mais je crois que ce serait autant un point positif que négatif dans cette nouvelle. C'est très court et, au final, la moitié du récit se perd en descrptions (ce qui fait que le côté horrifique ne m'a pas vraiment heurté, vu qu'on se perdait dans la jolie décoration). Et malheureusement ça laisse quelques redondances passer (le bal d'automne qui se passe en automne dans sa robe automnale avec une décoration couleur d'automne... :p j'exagère bien sûr, mais c'est ce qui ressort dans un texte aussi court)
Mais bon ça n'a pas plus gâché mon plaisir de lecture <3 Cette pauvre dame devait vivre dans un endroit bien sordide pour que les services sociaux ne soient même pas venus lui porter secours "xD
Joli texte Bea !
Beatrix
Posté le 04/11/2012
Bah oui, je sais que la seule chose vraiment horrifique là-dedans ce sont les conditions d'écriture (la moitié de nuit dans un camion, l'autre par fragments entre la rédactions de fiches de perso...), alors c'est déjà un miracle que ça ressemble vaguement à quelque chose ! XD  Il a sans doute manqué une ou deux relectures... Il fallait bien marquer la différence entre les images réelles/reflétées mais ça peut sans doute être allégé. 
Puis horrifique, je dois avouer que je ne sais pas trop faire. Vaguement inquiétant, c'est le top de ce que je peux atteindre. XD
Pour les services sociaux, je ne suis pas sûre qu'il y en ait eu tant que cela au XIXe siècle (je n'ai pas pensé qu'on pouvait le situer au XXe siècle en fait...  Avec les chandelles sur le lustre et tout... oO)
Merci pour ta lecture ! :) 
Aliv
Posté le 02/11/2012
 Une histoire passionnante et bien écrite.
j'ai relevé des petites erreurs mais rien de grave. 
 "puis elle alla s'asseoir sa coiffeuse" = "puis elle alla s'asseoir à sa coiffeuse"
"que toute la salle cessa ses discussions enjouées et que tous les regards se tournèrent elle..." = "que toute la salle cessa ses discussions enjouées et que tous les regards se tournèrent vers/sur elle..."
Beatrix
Posté le 02/11/2012
Merci Aliv, je vais corriger de ce pas ! :)
Diogene
Posté le 12/12/2013
Hello Beatrix,
C'est curieux mais en lisant ce texte, cel me rappelle une nouvelle de Edgar Poe dont j'ai oublié le nom. Un homme entre dans un château, le sien, et effraie toute la maisonnée, mais c'est seulement en se découvrant dans le miroir qu'il réalise la chose.
Et ces silhouettes aperçut dans le miroir, serait-ce les Parques?
Beatrix
Posté le 12/12/2013
Désolée d'avoir mis autant de temps Dio ! :)
Merci pour ton commentaire, et je pense que le côté "poesque" mais en plus soft n'est pas innocent ! XD
Pour les silhouettes, je t'avouerai que je ne sais pas vraiment... C'est... mystérieux ! :)