Chapitre 1

Par Beatrix

Les couloirs sombres des catacombes palpitaient de clairs-obscurs fragmentés ; à la lueur de lanternes fumantes, des hommes aux gestes furtifs extrayaient des anciennes carrières des sacs d'os entiers. Un coup à boire aux gardiens suffisait à acheter une excursion dans le sanctuaire de la mort, au milieu des macabres mises en scène élaborées par des romantiques aux aspirations lugubres.

Dans le claquement des roues ferrées d'un fiacre à l'ancienne, à travers les rues pavées de la ville endormie, les os volés furent emportées jusqu'à un cimetière de banlieue presque abandonné, envahi d'une folle végétation qui étreignait jalousement les tombes fendillées. Sous la lueur blafarde d'une lune pleine, un squelette assemblé hâtivement à partir du butin de la nuit fut allongé sur une dalle gravée.

Les voix s'élevèrent dans la nuit...

« Ce que donne la nuit, la Vierge filera...

Ce que le temps a pris, la Tisseuse rendra...

Ce qui défie la vie, la Lune reprendra... »

Lentement, comme tombés du ciel de nuit, de longs filaments lumineux vinrent s'enrouler autour du squelette blanchi, prenant volume et substance... jusqu'à ce qu'en lieu et place des ossements, apparaisse un corps éthéré, à la peau nacrée et aux cheveux couleur de lin, aussi pâle que l'astre lunaire...

 

 

Bravant le froid mordant qui avait fait basculer le pays dans l'hiver dès cette fin d'octobre, les deux hommes flânaient dans les allées du parc des Buttes-Chaumont. Ils formaient un bien étrange duo : le plus âgé portait un riche manteau de lainage bleu sur lequel se déversait une longue chevelure d'un blanc argenté. Il tenait à la main une canne à pommeau d'argent, remarquablement travaillée. Son compagnon comptait à peine la moitié de son âge ; tout en lui évoquait la vivacité et l'acuité, malgré sa mise savamment négligée de jeune dilettante.

« Mon cher comte, déclara le jeune homme avec une pointe d'amusement, je suis flatté que vous faisiez appel à moi pour vous aider à résoudre cette affaire... Mais je vois mal en quoi je puis vous aider. N'êtes-vous pas connu pour vos vastes connaissances dans le domaine de l'étrange ?

- Ne vous sous-estimez pas, ou plutôt, ne feignez pas de le faire, rétorqua le comte Alexandre d'Harmont avec un fin sourire. Il s'agit d'une série de vols... commis dans des circonstances... inhabituelles...

- Voici un terme qui fleure bon le mystère !

- Je sens votre curiosité professionnelle enflammée, Henri... »

Henri Berliniac, journaliste à l'Hermès Parisien, éclata de rire :

« Vous n'avez pas tort, mais vous savez aussi que je ne divulguerai jamais que ce qui est opportun de l'être...

- Je n'en doute pas une seule seconde. »

Il leva les yeux vers la passerelle qui reliait deux rochers artificiels, loin au-dessus de leur tête :

« Une série de vols dans de riches appartements de la ville... Le seul témoignage est celui d'une concierge épouvantée, que la police n'a pas pris le moins du monde au sérieux. »

Berliniac alluma nonchalamment une cigarette avant de demander :

« Vraiment ? Qu'a-t-elle rapporté de si incroyable ?

- Que le voleur courait sur des rayons de lune...

- Des rayons de lune... !? »

Henri jeta son allumette et prit une longue bouffée, ses yeux noisette mi-clos :

« Je comprends que ce récit puisse susciter l'intérêt du plus connu des encyclopédistes de l'Étrange... Ou avez-vous d'autres motifs ?

- Disons que nos autorités n'apprécient guère que des personnes puissantes et fortunées soient impunément dépouillées. »

Le jeune homme hocha la tête en souriant :

« Je crains que ma sympathie, en les faits, n'aille plutôt à cet habile voleur. Et pourquoi est-ce vous qui sert d'intermédiaire, mon cher Alexandre ? Le Bureau sait généralement où me trouver... »

Le comte observa pensivement le vol d'un corbeau qui tournait autour du belvédère aux allures de temple grec dominant le parc.

« J'ai ouï dire que pour certains membres de votre famille, la magie lunaire n'avait aucun secret... »

Le jeune homme hocha la tête :

« En d'autres termes, vous souhaitez rencontrer ma sœur. »

Il tira une dernière bouffée avant de jeter le mégot consumé.

« Vous êtes un homme brave, mon cher comte... » déclara-t-il en haussant les sourcils.

 

 

« Ce que donne la nuit, la Vierge filera... »

La silhouette, couverte d'un fin manteau couleur de crépuscule, courait de toit en toit, tout au long du boulevard Haussmann, comme si elle échappait totalement à l'attraction de la terre. Quelques mèches lumineuses échappèrent à la capuche, flottant derrière elle...

« Ce que le temps a pris, la Tisseuse rendra... »

De ses doigts impalpables, les rayons de la lune se frayaient un chemin à travers l'épaisse et sombre couche de nuages, les ourlant d'argent, tirant de l'obscurité les toits inégaux. Pour le voleur, ils traçaient un chemin vers le salut, vers un havre sûr où nul ne viendrait le rechercher.

« Ce qui défie la vie, la Lune reprendra... »

La Tisseuse était assise dans l'une des chapelles du Père Lachaise ; elle portait une longue robe noire qui mettait en valeur son teint pâle et ses cheveux aile de corbeau. Un léger sourire flottait sur ses lèvres blêmes.

La silhouette en manteau d'ombre s'approcha d'elle et rejeta en arrière son capuchon, dévoilant ses traits éthérés. Ni vraiment féminins, ni pour autant masculins... Un visage délicat qui semblait sculpté dans le clair de lune. Les mains pâles tendirent à la femme le sachet de velours empli d'un léger tintement... Elle le reçut sans autre remerciement qu'un sourire de Sphinx.

« Quand rentrerai-je chez moi ? souffla la voix qui ressemblait au murmure du vent.

Bientôt, fit la femme d'un ton rassurant. Va te reposer à présent. »

Le voleur hocha la tête et se retira docilement.

 

 

La demeure familiale des Berliniac se situait à une heure de Paris : une vaste bâtisse blanche ornée d'un fronton grec, au milieu d'un parc faussement négligé, fort prétentieuse au goût du comte d'Harmont. Mais en observant l'expression d'Henri, il avait acquis la certitude que ce dernier partageait son opinion.

 

Le fiacre s'arrêta au niveau du portail et les passagers mirent pied à terre. Mais au lieu de guider le visiteur vers l'entrée principale, le journaliste le mena vers un pavillon en retrait, dans la boucle d'une allée, dissimulé par un bouquet d'arbres. Le même style qui paraissait si ostentatoire dans la demeure principale donnait un charme certain au petit bâtiment. Une poignée de chiens de chasses vinrent à leur rencontre en remuant la queue. Henri les flatta machinalement, tandis que le comte allait toquer à la porte.

« Entrez », répondit une voix musicale, légèrement rauque.

D'Harmont tourna la poignée et pénétra dans une pièce ornée de riches boiseries. Rangées après rangées de trophées prenaient d'assaut les murs : massacres de cerfs, têtes naturalisées de sangliers... Au centre de la pièce, assise dans une bergère, ses jambes bottées reposant sur un tabouret, une jeune femme était nonchalamment installée. Sa peau claire, ses yeux sombres et brûlants, sa chevelure à peine disciplinée composaient une étrange harmonie avec ses habits masculins où s'alliaient le cuir et le tweed. Un fusil était appuyé contre le fauteuil, comme s'il n'attendait que d'être repris en main.

Le comte sentit son cœur s'emballer : la présence d'Hermine Berliniac était si intense qu'elle laissait à peine aux autres l'espace d'exister. Dans ses prunelles de nuit, l'éclat d'une lune pâle semblait piégé. Elle ne leur offrit pas de s'asseoir, se contentant de les toiser avec hauteur. Il laissa Henri expliquer les tenants de l'affaire, buvant avidement cette présence cruellement enchanteresse.

« Une telle créature ne peut être l'œuvre... que de la Tisseuse. » murmura la jeune femme quand son frère eut fini.

Une moue dédaigneuse déforma ses lèvres rouges :

« J'ignorais qu'elle sévissait encore. Il ne devrait être permis à personne de jouer ainsi avec la vie et la mort... Jadis, notre famille ne l'aurait pas admis. Je vais vous aider, mais uniquement parce que cette situation m'indispose. »

Elle se leva gracieusement et gagna un râtelier où figuraient des armes de toutes formes et de toutes époques, pour choisir un poignard de fer d'apparence fort ancienne.

« Il a seul le pouvoir de couper la trame de son Oeuvre, déclara-t-elle, dévisageant tour à tour les deux hommes. Monsieur d'Harmont, je suggère que vous laissiez agir mon frère. Le combat direct n'a jamais été son fort, ajouta-t-elle perfidement, mais il serait regrettable qu'un simple... témoin soit blessé. »

Elle porta ses mains autour de son cou, en ôta un pendentif brillant ; le comte savait qu'Henri en portait un de même antique facture, figurant deux ailes d'argent. Celui d'Hermine était d'électrum et représentait un quartier de lune.

« Henri, tu sais la nature de ce que nous recherchons. Mon pendentif t'aidera à te focaliser sur cet être contre nature et à le retrouver dans Paris... »

Un sourire cruel étira ses lèvres :

« Ne détruisez que lui. Je règlerai la question de la Tisseuse en temps voulu... »

 

 

« Ce que donne la nuit, la Vierge filera... »

La créature d'os et de lune s'arrêta, sentant battre dans sa poitrine un cœur inexistant. Ce n'était pas la voix de la Tisseuse qui avait prononcé ces paroles. Quelque chose l'attendait dans les ombres... au-delà des anges de pierre et des stèles ouvragées. Elle aperçut un homme, à l'aube de la vieillesse, avec de longs cheveux blancs qui encadraient un visage élégant. Mais il n'était pas celui qui avait prononcé les mots de cette litanie.

« Ce que le temps a pris, la Tisseuse rendra »

« Je veux rentrer chez moi, frémit l'être en serrant ses mains pâles autour de son butin du soir.

« Voici donc cette malheureuse créature rappelée des morts... Un corps fabriqué de fragments d'os, une âme composée de fragments d'esprits, et le tout lié par du fil de lune... »

La voix qui s'élevait de la nuit était tout à la fois compatissante et implacable. Son propriétaire émergea de la nuit : juste un jeune homme aux cheveux blond sombre, dans un costume pâle et légèrement froissé. Il semblait inoffensif, mais l'être voyait au fond de son regard une étrange radiance vif argent... Sur sa poitrine, un médaillon brillait comme s'il avait capturé l'intensité de l'astre au-dessus d'eux.

Sa main droite serrait une dague ancienne... Cruelle et menaçante... Miséricordieuse.

« Tu devrais me laisser te reconduire chez toi... »

Il s'avança d'un pas :

« Ce qui défie la vie, la Lune reprendra... »

La créature aurait voulu s'en remettre au jeune inconnu, le laisser la guider, mais jamais la Tisseuse ne l'accepterait : elle demeurait maîtresse de sa volonté fracturée, qu'elle innonda de son courroux glacé. Les yeux de l'être de lune se changèrent en puits d'ombre... Ses ongles s'effilèrent, devenant tranchants comme des lames... Avant de réaliser ce qu'elle faisait, elle se jeta à la gorge de l'inconnu.

 

 

« Henri, attention ! » s'écria le comte d'une voix inquiète ; le journaliste s'était écarté prestement, échappant de justesse à l'attaque de l'être éthéré. Seules la rapidité et la souplesse de ses mouvements lui évitèrent de se retrouver écharpé par les griffes de la créature. Le combat qui s'engageait se transforma bientôt en une danse redoutable, à peine visible à l'œil du profane. D'Harmont sentit une sueur froide glisser dans son dos : il ne pouvait rien faire pour son ami. Juste garder confiance en ses capacités de survie.

« Le plus jeune des Douze ? Vraiment ? Vous avez de précieuses relations, mon cher comte... Et il a, semble-t-il, reçu caution de sa sœur. Comme c'est inattendu... »

Le chuchotement à son oreille l'avait fait sursauter ; il resserra sa prise sur le pommeau de sa canne-épée, bien décidé à en faire usage si besoin pour protéger sa vie et celle de son ami. Il se retourna lentement, rencontrant deux larges yeux de nuit dans un visage blême comme la mort.

« Je regrette qu'elle ne soit pas venue elle-même... Voilà bien longtemps que nous n'avons pas mesuré nos talents. »

Un lent sourire, terrible dans ce visage qui ressemblait à un masque, dévoila un sourire carnassier. Au même instant, les ongles de la créature agrippèrent la manche d'Henri, déchirant l'étoffe, entamant la chair. Le sang du journaliste ruissela sur sa main, poissant la garde du poignard.

Le comte prit une inspiration brutale ; d'un geste, il dégaina sa lame et la pointa vers la femme :

« Rappelez votre créature ! siffla-t-il entre ses dents.

- Allons, croyez-vous donc qu'un simple ésotéricien à la botte du gouvernement puisse me faire peur ? »

- Pourquoi ces vols ?

- Par avidité ? Par ennui ? En quoi cela vous choque-t-il, vous qui vous associez sans état d'âme avec un voleur notoire ? »

Les yeux de nuit s'étrécirent :

« ... Mais certes pas ordinaire... poursuivit-elle rêveusement, en observant la danse de mort entre le journaliste et la créature... Même si vous me tuez, vous ne l'aiderez pas. Ma créature combattra jusqu'à ce qu'elle l'ait détruit... ou qu'elle soit détruite. »

Le cœur battant, d'Harmont l'imita. La physionomie de l'être devenait de plus en plus instable et mouvante ; les coups qu'Henri parvenait à porter dans la chair luminescente laissaient d'étranges blessures, dont ne s'échappait aucun liquide écarlate... mais de longs filaments de lumière, comme si son corps s'effilochait un peu plus à chaque atteinte.

La danse ralentit et cessa. Le visage ravagé se leva vers son agresseur et murmura d'une voix à peine audible :

« Je veux rentrer... chez moi... »

Les derniers fils de lune s'évanouirent ; les os tombèrent au sol, pitoyables amas de restes humains. Épuisé, ensanglanté, Henri tomba à genoux devant le squelette épars :

« Vous allez rentrer chez vous, à présent », murmura-t-il en fermant les yeux.

Indifférente à la lame pointée vers son cœur, la femme s'avança en un geste de fureur silencieuse ; Alexandre posa la pointe d'acier sur la poitrine drapée de noir :

« Approchez-le et c'est de vous-même que vous porterez le deuil...

- Tu ferais mieux de l'écouter », déclara une voix féminine depuis la frontière des ombres.

L'encyclopédiste maudit ces créatures qui semblaient avoir le don d'apparaître de nulle part. Mais celle-ci était différente : drapée de blanc, le visage serein et sculptural, elle observait avec calme la situation.

« Je pensais que tu avais abandonné depuis longtemps ces enfantillages, tout comme elle. Pour une fois, je dois avouer que je suis soulagée qu'elle se soit mêlée de tes affaires, même si elle s'est contentée de dépêcher son frère. Et je ne peux que m'en féliciter, car il est le seul à pouvoir raccompagner ces fragments d'âme à un havre de paix où ils seront de nouveau complets. »

Son visage s'anima d'un fin sourire :

« Mon cher comte, je vous remercie tous deux de vos services. Je me chargerai de tancer cette déviante comme il se doit... Prenez soin de votre ami quand il aura achevé sa tâche, et assurez-le de mon respect... »

Elle lança un regard presque attendri vers le jeune homme, salua le comte d'un hochement de tête avant de prendre la main de la femme en noir.

« Attendez, lança le comte en tendant le bras vers l'inconnue, qui êtes... »

Il était trop tard : elle se coula dans la nuit avec sa captive, ne laissant derrière elle que les deux hommes et la faible clarté d'un rayon de lune.

 

 

Avec autant de douceur que s'il couchait un enfant blessé, Henri posa les ossements à l'emplacement de leur dernier repos. Le comte tenait la lanterne à ses côté, attendant qu'il ait terminé cette sinistre besogne.

« Etes-vous sûr que vous allez bien ? » demanda-t-il enfin.

Le journaliste haussa les épaules :

« Mes blessures sont superficielles. J'ai connu bien pire... Et je suppose que vos commanditaires sont satisfaits. J'ai cru entendre que le butin avait été mystérieusement restitué.

- C'est sans doute mieux ainsi. Comment a réagi votre sœur ?

- Je pense que je garderai mes distances avec elle pendant un certain temps, répondit le jeune homme avec philosophie.

- Et cette autre femme, qui était-ce, alors ?

- La Lune seule le sait » fit Berliniac avec un sourire secret.

D'Harmont ne put s'empêcher de rire en silence. Les Douze cachaient décidément de mystérieux talents... et de biens étranges connaissances. Ses yeux se portèrent sur l'une des inscriptions des Catacombes, inscrite sur une plaque de marbre et rehaussée d'encre noire :

Ils furent ce que nous sommes

Poussière, jouets du vent

Fragiles comme des hommes,

Faibles comme le néant... (1)

« Que diriez-vous d'aller prendre un verre chez moi ? » demanda-t-il subitement à son compagnon.

Henri tourna vers lui ses prunelles noisette, où passa brièvement un éclat vif argent.

« Cela me semble une excellente idée. Même si la vie est éphémère comme les rayons de lune, il n'est pas interdit de la rendre aussi agréable que possible... »

 

1) Alphonse de Lamartine.
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Olga la Banshee
Posté le 31/10/2017
Bonjour ! Je viens de te lire, j'ai bien aimé ton histoire, très Halloween en effet. J'aime beaucoup l'alternance entre les deux types de narration, jaurais même voulu qu'elle reste plus longtemps, les deux histoires se rejoignent peut-être un peu vite (ah, l'art de l'ellipse ! je trouve ça terriblement difficile!). Le chant psalmodié régulièrement est super bien, ça donne beaucoup de poids ! Bon je me suis un peu perdue sur qui est qui à la fin, mais quand ça ne fait que quelques paragraphes qu'on est en compagnie des persos, j'imagine que c'est normal... Mais bravo !
Beatrix
Posté le 31/10/2017
Merci beaucoup Olga ! :) Cela fait plaisir de savoir que mes histoires sont encore lues ici ! 
Depuis, j'ai écrit une version longue de cette histoire, qui est publiée sur LeConteur.fr sous le titre "La Tisseuse de Lune". Elle est passée à près de 20000 mots du coup ! XD
Seja Administratrice
Posté le 08/11/2013
Bon, j'arrive après la bataille, mais tant pis. Je n'avais pas eu le temps de commenter avant :))
Ah bien, tu as planté une de ces ambiances *o* Je suis encore soufflée par toutes les images qui me sont passées devant les mirettes. Ce Paris du XIXe siècle, ces mystères lunaires, cette poésie propre à tes textes... Aw.
Du coup, je sais que je le dis depuis longtemps, mais il faut vraiment que je revienne vers tes textes. Tu as une superbe plume, Bea <3 
Beatrix
Posté le 08/11/2013
Merci beaucoup Sej ! <3
J'avoue que le lieu et la période, c'est toujours du pur bonheur à écrire ! :) J'y reviendrai certainement ! 
Nascana
Posté le 30/10/2013
Je repasse pour laisser des commentaires : j'aime beaucoup l'ambiance du vieux Paris que tu distilles pour nous. Ca m'a fait pensé à Sublimation au début avec le vol des os. 
C'est un peu rapide comme texte mais je pense que c'est à cause de la limite. On a vraiment envie de découvrir les personnages et leur univers.
J'espère qu'on les reverra dans une histoire plus longue.
Nascana 
 
Beatrix
Posté le 30/10/2013
Coucou Nasca',
 Tu as raison pour Sublimation : en fait c'est non seulement la même époque mais le même univers. ;)
Et je pense que je vasi écrire une version longfue qui ne sera pas limité à 3000 mots ! XD 
Merci !
Shaoran
Posté le 30/10/2013
Coucou Béa,
Un petit commentaire très rapide (beaucoup de lecture en attente oblige) pour te dire que j'ai beaucoup aimé ta nouvelle. Cette ambiance 19è (oui c'est comme ça que je l'imagine) est super sympa. J'suis toujours aussi fan de ta plume très imagée. Bref une belle réussite. 
 
A peluche 
Shao^^
Beatrix
Posté le 30/10/2013
Coucou Shaoran ! :)
C'est déjà très gentil d'avoir laissé ce commentaire ! :) Merci beaucoup !
Mimi
Posté le 30/10/2013
Salut Beatrix !
J'ai bien aimé l'ambiance que tu installes dans cette nouvelle, je pense que c'est très lié à la période que tu as choisie pour décor (j'aime vraiment quand des évènements inexplicables se déroulent au XIXème siècle, ça rend tellement bien, et les évènements sont vraiment bizarres !). Le tandem qui mène l'enquête, c'était une très bonne idée, ça marche toujours aussi bien ! 
J'ai bien aimé aussi l'intrigue, pour le moins originale ! Et très poétique aussi, avec la Lune toujours présente, même dans le cauchemar, c'est une très belle image !
Bref, tu l'auras compris, je suis séduite ! Je te souhaite bonne chance pour le concours !
Mimi. 
Beatrix
Posté le 30/10/2013
Merci beaucoup Mimi, je suis contente que tu aies aimé ma nouvelle et aussi que tu l'aies  rouvé originale ! ^^ Et le XIXe est une période bénie pour le fantastique ;).
 A très bientôt ! :)
Jamreo
Posté le 29/10/2013
Avec le début tu m'as eue : ces mots qui se répondent dans tout un paragraphe et qui ajoutent ce rythme presque lancinant, c'était excellent. Et puis ensuite, l'atmosphère de mystère ne m'a plus lâchée,  c'était très bien fait, c'était tellement visuel et bien écrt/décrit aussi que j'ai eu aucun mal à les suivre partout où ils allaient. 
Bon, ce n'était pas effrayant :p et puis assez obscur au final. On comprend qu'il y a beaucoup de choses derrière, beaucoup d'implicite surtout concernant le frère et la soeur Berliniac (que j'avais déjà croisés dans un de tes textes ;D). La fin ne nous apporte pas vraiment de réponses, ce qui pourrait être un peu frustrant mais non, je trouve que ça ajoute au charme de l'ensemble. 
Bravo ! 
Beatrix
Posté le 29/10/2013
Je te dirais que c'est dans la nature des Douze d'être mystérieux (même si je sens que le jour où je dévoilerais à quoi cette singulière famille fait référence, je vais me recevoir une volée de bois vert XD !) Quant à la réponse, elle est aussi sous forme de références obscures à l'intérieur du récit. ;)
Je suis contente que l'histoire te plaise en tout cas !
Merci pour ton commentaire ! :)
 
 
Elka
Posté le 27/10/2013
Salut Bea,
 
Et avec ta nouvelle je boucle mes lectures de cette édition Halloweenesque ! Je ne regrette pas d'avoir terminée avec la tienne, c'est toujours un gage d'excellent moment de lecture avec toi ! On sent (ou alors mon cerveau aura été influencé après que tu l'ai dis) que tu aurais pu en écrire beaucoup plus ! 
Pourtant je ne trouve pas que ça desserve ta nouvelle et pour ça je t'en félicite. Elle rentre dans la taille demandée sans qu'on sente de manque ou que la compréhension face défaut (à la rigueur cette femme qui apparait à la fin parait déplacée. Je pense qu'elle existe/existera dans un autre de tes textes mais du coup, dans le cadre de la nouvelle, elle ne semble pas avoir de véritable rôle).
Quand tu parlais des Douze je pensais... signe du zodiaque chinois "xD En fait ce serait plutôt les Douze membres de la famille Berliniac, qui verse dans l'occulte ? Très bonne idée ça, une famille avec chacun sa spécialité j'aime beaucoup ! <3 
Je crois que tu aimes énormément cet Henri (:p) et c'est vrai qu'il a l'air très sympathique. Il me tarde de le découvrir plus attentivement dans Sublimation (si je me trompe pas).
En tout cas félicitations pour cette jolie nouvelle Bea ! 
Beatrix
Posté le 27/10/2013
Merci Elka, c'est gentil ! :)
 Je ne cache pas que la limite des 3000 a été on ne peut plus cruelle. Mais au moins j'ai un bon synopsis pour une nouvelle longue ou un roman court...
Je suis contente que tu ne la trouves pas pour autant trop rapide ou pas assez détaillée. Par contre pour la femme qui apparaît... sa présence est complètement logique, mais liée à ma sale habitude de truffer mes histoires de sous-entendus et de références mythico-culturelles en espérant que le lecteur devine. Une part de la réponse se trouve dans un des remarques d'Henri à la fin du texte.
Sinon, oui, ce sont bien les douze (ou plutôt treize... ;) ?) membres de la famille Berliniac. Et tu as raison pour leur "spécialité". Cependant, là encore, il y a une référence précise à quelque chose de particulier (et j'espère que quand ce sera dévoilé, je ne vais pas me ramasser une volée de tomate pourries ! XD)
 Pour Henri... Ahem, oui, je l'avoue et je l'assume. :) Et c'est bien dans Sublimation qu'il est destiné à jouer un rôle important. 
 Merci encore ! ^^ 
Diogene
Posté le 26/10/2013
Bravo Béatrix,
Tu as réussi à me plonger dans l'un de ses récits que j'affectionne, cette ambiance à la Gaston Leroux, plus qu'à la Conan Doyle. Je me trompe peut être mais tes personnages sont tirés de certains de tes romans ou d'un cycle de roman.
Que la Tisseuse est belle.
Beatrix
Posté le 26/10/2013
Est-ce que mes tendances feuilletonistes auraient été démasquées ? ^^
En effet, ces personnages appartiennent à l'un des mes univers étendus - certains du moins. :) 
Merci beaucoup, Diogene ! :) 
Rachael
Posté le 25/10/2013
Je ne suis pas très familière de l'univers XIXeme fantastique dans lequel tu nous plonges, mais je suis rentrée dedans sans problème. C'est vraiment très bien écrit, et tu réussis à nous poser un décor et une ambiance en quelques lignes à peine.
Certaines phrases sont très belles, et m'ont vraiment tapé dans l'oeil (comme : "la présence d'Hermine Berliniac était si intense qu'elle laissait à peine aux autres l'espace d'exister")
L'histoire est bien menée, tambour battant, jusqu'à la conclusion finale, qui ouvre sur d'autres aventures potentielles. 
Le seul regret, c'est que ca va un peu trop vite, on aurait aimé que tu prennes plus de temps, mais la limite des 3000 mots est trop cruelle !  On sent que tu aurais voulu nous en donner plus, mais ce n'est que partie remise j'espère, si tu décides de continuer cette histoire un jour.
Bien joué ! Belle histoire et intrigant univers...
 
 
Beatrix
Posté le 25/10/2013
Merci Rachael ! 
J'avoue avoir été très frustrée par la limite en effet, je vais sans doute travailler à une version longue : cet univers élargi offre en effet pas mal de possibilités ;). 
Sierra
Posté le 24/10/2013
Bonjour Beatrix !
Je suis sous le charme de ce très beau conte halloweenesque ! C'est la première fois que je lis ce que tu fais, et j'aime beaucoup ton écriture élégante et raffinée. La description de la créature faite d'os et de fils de lune était très belle, tout comme celle de la Tisseuse. L'histoire est bien trouvée, l'ambiance est très sympa : bref, j'ai beaucoup aimé ma lecture ! Je crois même que cette nouvelle pourrait faire un roman complet, ou une série de petites histoires à la manière d'un roman policier d'antan :)
Bravo pour ce joli texte !
Beatrix
Posté le 24/10/2013
Merci Sierra !
Je crois que je n'aurai d'autres choix que de faire de cette nouvelle une version longue XD ! Style roman-feuilleton du XIXe ! ;)
A très bientôt !;) 
EryBlack
Posté le 23/10/2013
J'ai tout adoré dans cette nouvelle : l'ambiance victorienne, le décor parisien (ouais, ça se passe chez moi ^^), la magie sous-jacente, les deux détectives à la Holmes, le compte qui a des allures de Dumbledore... Tout est parfait ! Mais c'est pas une nouvelle qu'il faut pour cette histoire, c'est un roman xD J'en voudrais encore plus !
Donc c'est avec très grand plaisir que je découvre ta plume, grâce à ce mémorable concours d'Halloween, et je repasserai dès que possible découvrir d'autres textes. J'ai vraiment beaucoup aimé ta plume ! A bientôt ! 
Beatrix
Posté le 23/10/2013
Coucou EryBlack !
J'avoue que je fréquente pas mal la Belle Epoque ces derniers temps !  Et je suis dramatiquement consciente que cette nouvelle a des allures de synopsis. Je me suis promis une version longue... Peut-être pas un livre, mais une nouvelle plus conséquente, tout au moins.  
En tout cas, merci beaucoup pour ton commentaire ! ^^ 
A très bientôt ! :) 
 
 
aranck
Posté le 23/10/2013
Hello Beatrix !
 
Je n'avais pas eu le plaisir, jusqu'à ce jour, de lire ta plume. c'est donc chose faite et je ne le regrette pas. Tu oscille entre poésie et humour grinçant, et j'aime beaucoup cette idée de fils de la lune, les Douze, la tisseuse, et ce vol d'ossements.
Le poème répété à plusieurs reprises, entrecoupé de la progresion du personnage central, est aussi bien vu. 
Ça pourrait presque faire un livre entier tout ça, car tes personnages sont bien campés.
La chute est également fort sympathique, aller boire un verre comme si de rien n'était, comme si on s'amusait avec des ossements volés tous les jours, je trouve ça bien trouvé !
Félicitations donc pour ce texte étrange, macabre et tout à fait dans le ton d'Halloween ! 
Beatrix
Posté le 23/10/2013
Merci beaucoup Aranck ! :)
Pour le livre entier, tu as raison. J'avoue avoir été très frustrée en découvrant que ces 3000 mots me restreignaient autant... :( De plus, Henri, Hermine, le comte font partie d'un univers étendu et c'est difficile de les survoler aussi vite, de ne pas mettre plus de péripétie à l'affaire...  ^^ 
La réaction des deux hommes à la fin est plus, je pense, un réflexe très sain de célébrer la vie envers et contre tout... et puis, ils en ont vu bien d'autres, par la force des choses. ^^ 
A très bientôt ! ;)
 
 
Rimeko
Posté le 23/10/2013
Une nouvelle très poétique... 
J'aime beaucoup les... créatures ? La Tisseuse, Henri et sa soeur, le voleur, la femme de la fin (la Lune ?)...
Bravo.
Beatrix
Posté le 23/10/2013
Merci beaucoup Rimeko ! :)
 Rhoooo... Les "créatures" ? D'accord, le seul humain "ordinaire" de l'affaire est le comte... ;) Les Douze ne sont pas exactement des gens "comme tout le monde", pas plus que la Tisseuse et la femme inconnue. Tu n'es pas si loin d'ailleurs dans tes suppositions, il faut juste se rappeler que la lune n'a pas qu'un seul visage ;).  
 A très bientôt !
Béa 
arielleffe
Posté le 06/03/2014
Le mal, la mort, et pourtant on ne peut s'empêcher d'être fasciné par cette créature. Pourquoi cette attirance ? Peut-être est-ce dû au mystère et à la beauté qui l'entoure. Merci pour cette belle et glaçante histoire.
J'ai relevé une petite faute de frappe : "que vous fassiez" et non "que vous faisiez". 
Beatrix
Posté le 06/03/2014
Merci Arielleffe ! :)
J'ai écrit une version longue pendant le PAnowrimo, je tâcherai de la mettre en ligne quand elle sera corrigée ! :)