Chapitre 1

Je m’appelle Vincent, je vis avec Adeline. On se connaît depuis l’enfance et on continue à jouer comme des gamins. Elle est courageuse et s’occupe de tout dans la maison. Je l’admire pour son sens de l’organisation, son efficacité. Moi je suis incapable de faire tout ça, le ménage, les factures, les crédits ; j’avoue que je ne suis pas du tout intéressé par ces contingences matérielles.  Je suis professeur de littérature comparée à l’université. Je suis très occupé par mon travail, je lis beaucoup, et j’ai parfois l’impression de vivre dans un monde imaginaire. Nous avons un petit garçon qui s’appelle Rodrigue, j’ai peu de temps pour lui, mais je sais qu’Adeline est là, elle prend soin de son éducation et de sa santé.

La semaine dernière, je suis allé donner une conférence à Malmö en Suède. J’ai rencontré Anita, elle m’a littéralement sauté dessus. Elle est belle, blonde, avec des yeux bleus, et surtout, elle est très libre sexuellement. Je n’avais aucune intention de tromper Adeline, que j’aime, mais je suis faible, et je me suis laissé faire. Nous avons passé quatre jours de folie, j’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à me concentrer sur mon travail.

De retour en France, j’ai repris ma vie avec Adeline.

« J’ai fait les comptes c’est une catastrophe ! Tu as acheté un nouveau costume ? Tu as vu son prix ? Tu es complètement inconscient ma parole ! »

Adeline est vraiment trop terre à terre.

« J’ai acheté ce complet parce qu’il me faisait envie, un nouveau créateur s’est installé au coin de la rue, tu devrais aller voir, il a des robes qui t’iraient à merveille. »

« Je te dis que nous sommes à découvert ! Il n’est pas question que je m’achète des robes. Les huissiers vont venir nous saisir, qu’est-ce qu’on va devenir ».

Adeline a tendance à tout dramatiser.

« L’argent ça va ça vient. Arrête de t’inquiéter, profite de la vie ».

Mon portable sonne : Anita ! Je décroche :

« Allo, je suis à Paris, on se voit ? »

« Bien sûr, je vous rappelle. »

Je dois trouver un moyen de voir Anita, mais je dois être discret.  Je sors pour aller acheter des cigarettes.

« Allo Jean-Louis ? »

Jean-Louis est un de mes collègues, il a régulièrement des aventures il va me dire comment faire.

« Donne-lui rendez-vous au Blue Hotel, c’est facile d’accès, tu peux y passer quelques heures, et ce n’est pas cher. »

Sauvé !

J’appelle Anita :

« Allo Anita ? On peut se voir au Blue Hotel si tu veux. Je suis dispo à partir de 17 h. C’est super non ? »

Anita ne dit rien,

« Tu ne réponds pas ? Tu n’es pas contente ? »

Une voix que je connais bien est au bout du fil :

« Je ne sais vraiment pas quoi te répondre Vincent ».

Qu’est-ce que j’ai fait ? Ce n’est pas possible, je me suis trompé de numéro.

« Allo ? »

« Tu es un crétin Vincent ».

J’ai appelé Adeline ! Quelle catastrophe ! Qu’est-ce que je vais devenir ? J’ai une idée, tout va s’arranger !

« Allo ? Tu as marché, tu as cru que j’avais une maîtresse ? Je t’ai bien eue. Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? »

« Pauvre idiot, tu es pathétique ».

Je suis perdu, je ne peux pas la perdre, où vais-je dormir ce soir ? Je ne peux pas me débrouiller tout seul, je suis un artiste, j’ai besoin d’elle.

Je décide de rentrer.

« Excuse-moi, je vais tout t’expliquer. »

Adeline est très en colère, ses yeux noirs me lancent des éclairs, ces beaux cheveux ébènes sont électriques.

« Tu me laisses me débrouiller avec tous les soucis, et tu ne penses qu’à t’envoyer en l’air avec une fille ? »

« Je l’ai rencontrée à Malmö, c’est une Suédoise, tu sais comment elles sont ? Elle m’a presque violé. Tu me connais, je suis faible, je ne sais pas me défendre. Ce n’est pas sérieux ».

« Tu es un imbécile, un incapable, j’ai mis tes affaires dans le dressing, tu dormiras là, il n’y a pas d’autre place ».

« Pardonne-moi, j’ai eu tort. C’était une connerie, je le reconnais ».

Que faire ? Je ne peux pas vivre sans Adeline, elle est ma colonne vertébrale, elle s’occupe de tout, je ne pourrais pas vivre, travailler, m’épanouir sans elle. J’entends du bruit dans le salon, Elle téléphone à quelqu’un, elle a mis le haut-parleur, je reconnais la voix de sa tante.

« Ma pauvre Adeline, ce n’est pas si grave. Si tu savais ce que j’ai vécu. Ce sont les femmes qui font tourner le monde ».

« Notre fils a besoin de son père, il m’énerve, il est tellement irresponsable ! »

« Les hommes sont des animaux de compagnie ma fille, n’attends rien d’eux ».

Ouf ! Sympa la tante, j’espère qu’Adeline va l’écouter. Je ne peux pas partir. Mon portable sonne, c’est Anita, je ne décrocherai plus, elle finira bien par se décourager.

Il y a des préparatifs, Adeline organise un dîner.

« J’avais invité quelques amis, je n’ai pas annulé ».

Je lis les noms sur les cartons devant les assiettes, je vois « Vincent », je suis à nouveau accepté, quel soulagement, j’ai vraiment failli tout perdre.

 

 

 

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Fannie
Posté le 10/01/2018
C’est encore moi.
Ce Vincent est vraiment un crétin. En plus, il est de mauvaise foi. Si sa femme décide vraiment de lui pardonner, il a de la chance.
Je n’ai pas voulu tout relever, mais je trouve que la ponctuation pourrait être plus soignée. Il y a des virgules qui devraient être remplacées par d’autres signes.
Coquilles et remarques :
Tu es complètement inconscient ma parole ! » [Il faudrait ajouter une virgule avant « ma parole ».]
« L’argent ça va ça vient. [Il faudrait une virgule avant « ça vient ».]
Allo, je suis à Paris, on se voit ? [Allô ; ce mot revient plusieurs fois.]
C’est super non ? [Il faudrait une virgule avant « non ».]
Je ne sais vraiment pas quoi te répondre Vincent / Tu es un crétin Vincent [Il faudrait une virgule avant « Vincent ».]
ses yeux noirs me lancent des éclairs, ces beaux cheveux ébènes sont électriques [ses beaux cheveux / ébène est un nom : il ne s’accorde pas]
arielleffe
Posté le 01/09/2013
C'était un défi avec des amis, et je manquais de temps, mais c'est vrai qu'il faudrait développer.
Aucun des personnages n'est vraiment bien, elle prend les hommes pour des imbéciles, et elle en a épousé un ... 
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