Je suis une marchande de soleil.
Je suis la seule que je connaisse, mais je sais qu’il y en a d’autres, aux quatre coins de la planète, chacun s’occupant de son morceau de monde. Je m’appelle Nour, et j’ai plus de deux cents ans. Et chaque jour, depuis des décennies, je récolte et distribue de la lumière à ceux qui me montrent des émotions vraies.
C’est pourquoi je vais à des enterrements.
Là, personne ne fait jamais vraiment attention à moi, il y a souvent tant de monde. Ils doivent penser que je suis la fille d’un ami, ou la compagne d’un autre, ou alors juste une connaissance dont ils n’ont jamais entendu parler. Je les entends émettre des hypothèses à mi-voix, avant ou après la cérémonie, lorsque le chagrin leur laisse un peu de répit. « Elle la connaissait peut-être de son travail. » « Ce ne serait pas plutôt la sœur d’Henri ? » Une fois, j’ai été prise pour la maîtresse du défunt, ce qui n’avait pas été très plaisant.
Aujourd’hui, je détonnais un peu au milieu de la rangée où je m’étais assise. La majorité des personnes rassemblées là accusaient entre cinquante et soixante ans, et leurs peaux pâles contrastaient avec leurs cheveux foncés – quand l’âge n’avait pas déjà commencé à les blanchir. Je savais que, au contraire, mon apparence était celle d’une adolescente, ou tout au plus d’une très jeune femme, avec des mèches dorées qui entouraient un visage rond et lisse, couleur cannelle.
Sur l’estrade, tout là-bas, celle qui surplombait la foule et le cercueil, une autre jeune femme parlait de celle qui s’en était allée. La morte s’appelait Joëlle, elle avait cinquante-sept ans, et la vivante se cachait à demi derrière son texte, le visage rouge de larmes. Sa voix, bien que vacillante, portait jusqu’au fond de la salle.
« Mon père me disait souvent, appuie-toi sur Joëlle. Elle sera toujours là. »
Le dernier mot monta dans les aigus alors qu’elle éclatait en sanglots. De ma place, je n’apercevais que le haut du cercueil et les fleurs qui le couronnaient.
Les discours continuaient. Ils étaient bien écrits, mais avant tout, ils sonnaient juste.
« Elle a été la mère dont j’avais besoin, déclara celui qu’elle avait pris sous son aile alors qu’il faisait ses études. »
« Ta maison était toujours ouverte, alors j’espère qu’aujourd’hui, Dieu t’a ouvert la sienne, même si tu ne croyais pas en lui. »
« Elle s’enflammait le vendredi soir en parlant de son métier, continua un homme à l’avenante bedaine, et s’éteignait le dimanche quand la perspective du lundi se rapprochait. »
De temps en temps, des rires timides se mêlaient aux sanglots.
« Il n’y en avait pas beaucoup comme toi, ajouta une femme au petit visage gentil, qui pensent aux autres avant de penser à eux-mêmes, qui donnent sans compter et qui n’espèrent qu’un sourire en retour. Tu étais un peu grognon, parfois, un peu bourrue, mais tu avais un cœur d’or. »
« Il y avait tellement de gens, dans ton cœur, c’est peut-être pourquoi il a lâché. »
« C’est horrible que je ne puisse parler de toi au présent qu’en disant « Elle est morte », dit une jeune fille aux cheveux noirs. Tu étais ma marraine, et tu me manques déjà. J’aurais voulu passer plus de temps à tes côtés, j’aurais voulu te dire à quel point tu comptais pour moi, mais je crois que je m’en suis rendu compte trop tard. Tu étais l’une des personnes les plus altruistes que j’ai jamais rencontrées. »
Des larmes roulaient sur mes joues, elles accrochaient les rayons qui se déversaient par les hautes fenêtres, elles brillaient sur ma peau hâlée. Petit à petit, les perles de bracelet s’éteignaient, au fur et à mesure que mes pleurs emportaient un peu de soleil pour illuminer la salle. Petit à petit, de faibles sourires apparaissaient sur le visage de mes voisins, alors que leur peine s’apaisait un peu. La lumière se logerait dans leurs cœurs, puis après quelques jours elle nimberait d’une douce chaleur les souvenirs de la défunte et suivrait ses proches dans leur quotidien, un peu comme si elle continuait de veiller sur eux.
* * *
Il était un peu plus de midi, le soleil brûlait au milieu d'un azur parfait. Des éclats de lumière dansaient entre les mausolées.
Ils descendirent le cercueil au fond de la tombe, très lentement, dans un silence de mort, puis une file se forma progressivement. Chacun s’arrêtait quelques secondes, certains jetaient une rose solitaire au fond du trou, les uns faisaient leurs adieux à haute voix et d’autres en silence. Je marquai une pause, à mon tour, regardai au fond du trou. Une inscription en lettres dorées, qui étincelait à la lumière, indiquait le nom de la défunte et son année de décès. 2019. C’était étrange, de voir ces quatre chiffres, qui pour l’instant représentaient encore un présent et bientôt deviendraient un passé où Joëlle se serait arrêtée. Je pleurai encore un peu ; les dernières perles de mon bracelet se vidèrent. C’était rare que je les utilise toutes en une seule journée, mais elle le méritait.
« Au revoir, Joëlle, murmurai-je avant de me détourner. »
Il y avait une autre adolescente, juste derrière moi, avec des cheveux noirs et des larmes qui striaient ses joues. C’était celle qui avait parlé plus tôt, la filleule de la morte. Je me demandai brièvement si c’était la première fois qu’elle se rendait à un enterrement.
Quand ce fut fini, les proches de Joëlle commencèrent à se disperser, pour ne pas entendre le choc des mottes de terre contre le bois, et j’en profitai pour disparaître.
* * *
Quand je revins dans le cimetière, le parfum de la terre fraîchement retournée emplissait l’air nocturne. Je m’approchai encore un peu puis m’assis en tailleur, si proche que le bout de mes semelles reposait contre le marbre. Je tendis la main, l’effleurai du bout des doigts. Il se réchauffa à mon contact.
Je n’étais pas croyante. Je ne savais pas s’il y avait une vie après la mort, si les esprits des défunts restaient dans le monde des vivants, ou s’ils rejoignaient le néant, parce que je n’avais eu aucune preuve de l’un ni de l’autre. Mais j’avais entendu, une fois, que les morts restaient encore un peu sur cette Terre, pour assister à leur propre enterrement et recevoir les derniers hommages de leurs proches, jusqu’à ce qu’ils comprennent que ça y est, ils étaient morts pour de bon, et qu’ils devaient s’en aller maintenant. Je me demandais si Joëlle était encore là, autour de sa tombe, un peu hébétée de découvrir que son corps reposait désormais dans un cercueil et qu'il y resterait pour le reste de l’éternité. Si c’était le cas, alors je lui tiendrais compagnie, pour quelques heures encore.
Je me perdis dans la contemplation de la photographie qui avait été posée sur la tombe. Joëlle souriait, regardait sur le côté, hors champ. Ses bouclettes rousses se nimbaient de soleil. Elle m’était sympathique, bien plus que nombre de personnes dont j’avais assisté aux derniers hommages. Je pensai à son cercueil de bois chaud, en dessous de la lourde dalle et de kilos de terre. Cela me rendit un peu triste, mais j’avais épuisé ma réserve de soleil et je ne pouvais plus pleurer. Toutes les perles de mon bracelet étaient devenues translucides. De toutes façons, j’étais seule dans le cimetière.
Non. Je me croyais seule. J’entendis des pas qui s’arrêtèrent à quelques pas de moi, étouffés par le sol humide, accompagnés d’une respiration un peu irrégulière. Je ne bougeai pas.
« Qui es-tu ?
- Je m’appelle Nour, répondis-je, toujours sans me retourner. »
Des bottines en cuir fauve entrèrent dans mon champ de vision, sur ma droite. Je remontai le long des jambes épaisses, de la veste bien coupée, jusqu’à un visage ridé, surtout aux coins de la bouche et des yeux – les rides du sourire.
« Je suis Catherine. La sœur de Joëlle. »
J’acquiesçai sans un mot. Je me souvenais d’elle.
« Elle ne m’a jamais parlé de toi. »
Il y avait une fleur, juste devant la tombe, une toute petite fleur avec quatre pétales blancs.
« Tu la connaissais ? demanda-t-elle encore.
- Je la connais, maintenant.
- Qu’est-ce que tu veux dire ? »
Je penchai un peu la tête de côté. C’était étrange que personne n’ait écrasé cette petite fleur, ni les employés des pompes funèbres, ni les proches de la défunte.
« Vous avez si bien parlé d’elle, tout à l’heure, expliquai-je après quelques minutes de silence. »
La femme s’accroupit à côté de moi. Elle aussi regardait la photo de Joëlle, maintenant. Ses yeux étaient rouges et un peu gonflés, ce qui les faisait paraître plus petits, seulement ils brillaient d’un éclat particulier.
« Je te repose la question : qui es-tu ? »
J’enroulai une mèche dorée autour de mon index, la considérai un instant.
« Je suis une marchande de soleil. »
Cela m’était déjà arrivé, par le passé, d’essayer de parler de ma vie si particulière. Mais personne ne comprenait jamais, alors j’avais arrêté, jusqu’à ce soir. Je jouais avec les perles de mon bracelet, maintenant.
Le regard de Catherine était posé sur moi.
« Comment on fait, pour récolter du soleil ?
- Il suffit de se placer à un endroit calme et beau, quand il fait jour. Moi, l’endroit que je préfère, c’est le champ de blé, non loin d’ici, en été. Il y a un endroit où il n’y a jamais d’épi, à cause d’une grosse pierre. Je m’assois là, la pierre est chaude, parce que le soleil l’a réchauffée. Et il remplit aussi ma réserve. Mais je ne crois pas que tout le monde soit capable de s’acquitter de cette tâche, ajoutai-je après une courte pause, alors moi je continue, année après année, parce que c’est mon travail.
- Et qu’est-ce que tu en fais, après, de ce soleil ?
- Je le redistribue aux gens qui parviennent à me faire pleurer. »
Catherine ne dit plus rien pendant un long, très long moment. Je me demandais si elle allait partir, si elle allait se mettre en colère, me crier que je mentais et que c'était ridicule et que je n'avais rien à faire là – ou si elle allait se mettre à pleurer, elle aussi, même si cela ne servait à rien puisqu’elle n’avait pas de soleil.
« C’est triste. Pourquoi tu devrais donner du soleil à ceux qui te font du mal ? »
Je me tournai vers elle, un peu surprise.
« Mais je vais bien. Je pleure parce que vous, vous souffrez, pour vous aider un peu. Et aussi parce que c’est beau, vos émotions. C’est pur.
- Es-tu humaine, Nour ? »
Je haussais les épaules.
« Quelle importance ? »
Elle s’assit pour de bon à côté de moi.
« Vous allez tacher votre pantalon, remarquai-je.
- Quelle importance ? »
Elle sourit en disant ces mots, un petit sourire triste, mais un sourire quand même. Nos épaules se touchaient. Une douce chaleur irradiait de la sienne. Sur la photo, Joëlle nous souriait également. Le parfum des fleurs posées sur sa tombe dansait dans l’air nocturne.
« Elle me manque déjà, tu sais, Joëlle. Ma petite sœur… »
Une larme roula sur sa joue.
« Je suis venue lui dire au revoir, une dernière fois, même si d’après sa vision des choses, elle n’existe déjà plus. Mais je ne suis pas d’accord. Pour moi, elle vit encore, dans nos souvenirs. »
Je baissai la tête sur mes mains, parce qu’un petit éclat de lumière avait attiré mon attention. Une des perles de mon bracelet brillait, comme une minuscule luciole, au milieu de la nuit. Je clignai des yeux, pensant que c’était un effet de mon imagination. Il faisait nuit, après tout.
Sauf qu’elle était toujours là, bien réelle. Alors je souris.
Tout est bien écrit, tout s'imbrique bien. Le déroulement est fluide et beau.
Un grand BRAVO et merci pour ce moment de lecture !
On sentait effectivement le vécu par la richesse des détails et la finesse des discours.
Bravo ! : )
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle est belle, poétique, pleine de charme et de douceur. Les émotions irradient, mais elles sont exprimées avec pudeur. J’aime bien le personnage de Catherine, qui semble avoir le don de rallumer un petit peu le bracelet de Nour, et même si Joëlle n’apparaît dans aucune scène, elle laisse derrière elle comme un sillage de lumière et de bienveillance. (Ça me fait drôle qu’elle ait mon âge dans l’histoire…)
Je trouve très émouvante la phrase suivante : « Il y avait tellement de gens, dans ton cœur, c’est peut-être pourquoi il a lâché. »
C’est un très bel hommage que tu rends à ta marraine à travers ce récit et je suis de tout cœur avec toi.
Maintenant, je suis presque gênée d’arriver avec ma longue liste ; pourtant (tu auras peut-être de la peine à me croire), je trouve que ta nouvelle est bien écrite.
Coquilles, remarques et pinaillage :
Ils doivent penser que j’étais la fille d’un ami [que je suis]
Aujourd’hui, je détonai un peu [je détonnais]
une autre jeune femme parlait de celle qui venait de mourir. La morte s’appelait Joëlle [Pour éviter d’avoir mourir/La morte, je propose « La défunte ».]
je n’apercevais que le haut du cercueil et les fleurs qui le surplombaient [ce verbe m’a frappée, d’une part parce que tu l’as déjà employé un peu plus haut, et d’autre part parce que si les fleurs sont posées sur le cercueil, « surplomber » n’est pas le meilleur terme ; dans ce cas : « qui le coiffaient », peut-être ?]
je m’en suis rendue compte trop tard [je m’en suis rendu compte ; dans cette locution, « rendu » est invariable]
Tu étais l’une des personnes les plus altruistes que je n’ai jamais rencontrées [que j’aie jamais rencontrées ; ici, « jamais » est employé dans le sens de : à un moment quelconque, à quelque moment que ce soit, donc sans la particule négative (ne ou n’).]
au fur et à mesure que mes pleurs emmenaient avec eux un peu de soleil pour illuminer la salle [« emmenaient avec eux » est généralement considéré comme un pléonasme / ici, il faudrait dire « apportaient » ou « amenaient » ; si ses pleurs « emmènent » le soleil, ils le retirent de la salle.]
je voyais naître de faibles sourires, alors que leur peine s’apaisait un peu [Comme ce n’est pas la peine des sourires mais celle des gens, je dirais plutôt « la peine », de même plus loin pour « les cœurs » plutôt que « leurs cœurs ».]
[Plus loin, dans le même passage, pour éviter d’avoir deux fois « et » (et après quelques jours/et suivrait ses proches), je propose « puis après quelques jours ».]
Je marquai une pause, à mon tour, regardait au fond du trou [Je propose « regardant » ou « regardai ».]
Une inscription en lettres dorés [dorées]
et sa date de mort : 2019 [Je dirais plutôt « sa date de décès » ou « la date de sa mort/de son décès », et j’enlèverais « 2019 » (ou je noterais la date complète). D’accord, c’est du pinaillage.]
Je ne savais pas s’il y avait une vie après la mort (…) aucune preuve de l’un ou de l’autre. [Dans ce passage, il y a trois fois « ou » ; je te propose de supprimer le premier (« ou si les esprits ») et de remplacer le troisième par « ni » (« aucune preuve de l’un ni de l’autre »).]
et qu'il y demeurerait pour le reste de l’éternité [« pour l’éternité » suffirait]
Si c’était le cas, alors je lui tiendrai compagnie [tiendrais]
en-dessous de la lourde dalle [en dessous ; il y a un trait d’union avec « au », mais pas avec « en » (encore un piège du français...)]
que je mentais et que c'était ridicule et que je n'avais rien à faire là [Je remplacerais le premier « et » par une virgule (après « mentais »).]
Vous allez tâcher votre pantalon [tacher ; on pourrait aussi lui dire « Tâchez de ne pas salir votre pantalon. » ;-)]
« hors sujet » ne prend pas de trait d’union ; dans l’emploi substantif, j’écrirais « un hors-sujet », à l’instar de face à face (adverbe) et un face-à-face (substantif), même si je ne l’ai pas trouvé dans les dictionnaires que j’ai consultés.]
Jusqu'ici personne n'a tiqué sur le hors-sujet, donc :P Oui, elle est une sorte de fée, mais j'ai l'impression qu'elle choisit de faire ce "métier" : "Mais je ne crois pa que tout le monde soit capable de s’acquitter de cette tâche, ajoutai-je après une courte pause, alors moi je continue, année après année, parce que c’est mon travail." (extrait de sa discussion avec Catherine) (oui je m'auto-cite ^^)
Ravie que ça t'ait plu :D C'est drôle, on me parle souvent de pudeur dans ma façon de décrire les émotions... (Et ça m'amuse un peu parce que je sais qu'à côté je peux écrire des trucs très crus, même si je reviens plus souvent à la "pudeur" quand même) Cela me fait plaisir qu'on "visualise" Joëlle ainsi d'ailleurs, parce que c'est vraiment ce que j'essayais de retranscrire par rapport à elle... (Oui, cinquant-sept ans c'est pas un âge pour mourir hein ? ^^)
Tiens, tu es la deuxième à me citer cette phrase ! C'est l'une de celles qui me sont venues en tête pendant la cérémonie... (Avec celle sur le fait que c'est étrange de devoir soudain parler des gens au passé...)
Moi j'aime bien tes grandes listes :P Elles sont toujours super utiles ! (Et je suis admirative de ton oeil de lynx o.O)(Et de ta patience aussi XD)
- Hé bien, heureusement que tu n'as pas lu la nouvelle avant que Mart passe par là et me dise que j'avais bien cafouillé avec la conjugaison... Ce "que j'étais" que tu as relevé, c'est un rescapé de mes corrections :P
- Non seulement la conjugaison est fausse, mais en plus je ne savais pas l'orthographier... Oups.
- J'ai modifié "qui venait de mourir" en "qui s'en était allée, pour garder l'opposition nette morte/vivante...
- J'ai mis "couronnaient" finalement, comme souvent les fleurs sont en couronnes en plus...
- Cela me rappelle notre discussion au resto sur les verbes pronominaux XD
- Un jour, je vais l'apprendre cette règle sur le "ne", un jour... (Rachael m'en avait déjà relevé plein dans la BL d'Amalys, c'est que j'aimerais ce genre de tournures en plus...)
- J'ai mis "emporter"... J'avais en tête qu'ils "emmènent" hors d'elle (hors de son bracelet plus exactement, mais...) le soleil pour l'amener dans la salle.
- J'ai tourné la phrase comme ça finalement : "Petit à petit, de faibles sourires apparaissaient sur le visage de mes voisins", parce que je trouvais que c'était bizarre d'écrire "la peine" sans déterminant possessif ;)
- Corrigé ! (Oui, ça m'arrive d'appliquer les suggestions au lieu de trouver encore une autre formulation XD)
- Corrigé également, je ne devais pas avoir les yeux en face des trous...
- De même -.-'
- J'ai mis "son année de décès" - parce que oui, pour moi sur les tombes il n'y a marqué que l'année, pas la date exacte... C'était en tous cas le cas sur le cercueil de ma marraine, et ça m'a frappée de voir "2019" dessus pour... bah, la raison évoquée dans le texte.
- Corrigé !
- J'aime bien mon "reste de l'éternité", même si ça ne veut pas dire grand-chose... :P Un peu comme si un peu d'éternité (...) avait existé avant notre ère, qu'elle avait commencé en même temps que l'univers (pour autant qu'il ait jamais commencé lui), ou un truc du genre...
- Corrigé également... *soupir* Faut que j'apprenne à me relire sérieusement moi.
- Tiens, j'ai appris un truc :P
- Je garde les deux "et", parce que je trouve que ça "imite" un peu le discours qu'aurait pu lui tenir Catherine (on ne peut pas vraiment de virgule ou de points quand on parle, au contraire on juxtapose beaucoup les choses, avec des "et" notamment)...
- En plus, j'ai hésité, et je me suis dit "naaaan ça va je sais l'écrire"... ouais, bah non XD
- ... Je ne comprendrai jamais les tirets je crois.
Merci beaucoup pour ta lecture, et pour ton relevé détaillé ! <3
Est ce que la fleur c’est Joëlle? :)
Ah, tiens, c'est une interprétation à laquelle je n'avais pas pensée, mais je l'aime bien ! Mais en même temps toute la fin est un peu vague, donc ouverte aux hypothèses, ça me fait plaisir que les gens en fassent du coup :P Et par rapport à la fleur en elle-même, c'est juste une "astuce" (je ne trouve pas le bon mot) d'écriture que j'aime bien, où tu décris un petit détail pour faire comprendre que le personnage-narrateur a détourné son attention de la conversation...
Merci de ta lecture :)
Au revoir à Joëlle
C'est la deuxième fois que je me base directement sur une expérience personnelle (la première étant pour la cinquième nouvelle de Ce qui ne change pas), c'est vraiment quelque chose de particulier, et c'est drôle parce qu'après j'associe vachement le vrai évènement et la nouvelle. (C'est le moment où il faut calmer mes pulsions sadiques pendant l'écriture de la nouvelle, sinon ça va être bien moins cool...)
Merci de ta lecture :)
Ta petite note de fin m'a encore plus émue. Pas étonnant que tu aies eu envie d'écrire sur ça.
En lisant l'histoire, j'ai nettement ressenti que Joëlle était quelqu'un de bien. Je devine que tu devais beaucoup l'aimer. Je trouve que ta nouvelle est un très bel hommage.
Des bisous
Un petit pinaillage quand même ;)
"et qu'il y resterait pour le reste de l’éternité." : tite répétition ;)
Je suis contente qu'on sente ça, pour Joëlle... (ça me fait bizarre d'écrire son prénom en vrai, moi je l'appelais "Sissou" (... longue histoire lol), et j'ai finalement compris que ce n'était qu'un surnom quand j'avais, quoi, dix ans ? Woops)
C'est là au je suis contente qu'il y ait autant de synonymes dans la langue française XD (J'ai mis "demeurer" au lieu de "rester", en plus j'aime bien la connotation demeure-maison...)
C'est très doux et poétique, j'aime l'idée d'offrir un peu de soleil pour réchauffer les coeurs. Notre monde aurait bien besoin de Nour.
Merci pour cette histoire, et du soutien dans ton deuil.
Contente que ça t'ait plu, et merci de ta lecture (et du soutien) :)
Après le "ta maison était toujours ouverte", ça m'a fait penser à ma grand-mère.
Elle doit être une belle personne, ta grand-mère, alors <3
C'est vrai, ça sentait le vécu ? C'est drôle, je ne pensais pas que ça transparaîtrait vraiment, mais j'ai quand même voulu ajouter la note de fin, bah, pour lui rendre hommage "pour de vrai", pas de façon déguisée... Et je suis contente de lire ça, pour cette phrase, elle m'est venue pendant la cérémonie, avec celle sur le fait qu'on ne puisse plus parler au présent de la personne :)
Et merci de ta lecture !!
Plein de poésie et de douceur. Merci pour ce joli moment
J'ai particulièremment aimé cette dernière scène. C'est drôle, j'ai envie de rencontrer ta maman maintenant. Elle semble être une bonne personne.
Mes sincères condoléances pour ta perte. Tu lui as porté là un bel hommage.
Détails (comme tu as demandé qu'on soit sans pitié) :
Il y a beaucoup d'erreurs au niveau de la conjugaison : des verbes au singulier alors qu'ils devraient être au pluriel, ainsi qu'une confusion assez générale entre l'imparfait, le passé simple et le conditionnel présent.
Ma marraine, pas ma maman ;) (Je suis plus ou moins la fille aux cheveux noirs, dans la nouvelle...) Mais oui, c'était vraiment une belle personne. Merci pour les condoléances...
Arg, moi et la conjugaison XD J'aurais p'têt dû me relire sérieusement... Je vais rejeter un oeil dans tout ça. Merci de l'avoir relevé !
Et en général, merci de ta lecture et de tes gentils mots <3
Pour la fin, j'ai hésité à faire clairement de Catherine une autre marchande de soleil (vu que c'est en pleurant qu'elle "donne" du soleil pour reremplir le bracelet de Nour), mais au final j'ai préféré garder l'incertitude, parce que j'aime beaucoup aussi l'idée que les gens puissent être lumineux / solaires... surtout que c'est ce qu'était ma marraine, en effet, tout comme sa soeur (qui ne s'appelle pas Catherine et qui est d'ailleurs morte avant elle, mais bon, la magie de la fiction...) :)
J'ai trouvé ta nouvelle très douce, tout en retenue et en finesse malgré le sujet. L'ambiance sonne juste, et le métier de Nour (qui semble plus être du côté de la passion que du gagne-pain) se coule bien dans le cadre posé. J'adore l'idée de pouvoir aller se remplir de soleil, et de le redistribuer, comme ça, à ceux qui ont le coeur en froid.
Contente que ça t'ait plu ! Et oui, j'ai plus l'impression que son "métier" est sa raison d'être, plus que son gagne-pain, en effet ^^ Bon, et si au moins quelqu'un trouve que ça rentre dans le thème du concours, ça me rassure un peu !