Chapitre 1

Les premières couleurs d'automne avaient déjà rempli Paris, seuls quelques rayons d'un soleil d'été maintenant oublié résistaient et versaient sur la ville un voile de chaleur. Aline été assisse à une table, sur la terrasse du café. Elle regardait le ciel, elle regardait la vie autour d'elle, cherchant chaques détails qui lui auraient échappé, imaginant la vie de chaque passants. Puis Maud arriva, ses longs cheveux bruns flottaient derrière son écharpe noire. Elle se pencha pour faire la bise à Aline.

-Tu as les joues gelées ma chérie ! Tiens je nous commande deux cafés en attendant nos petits tourteraux.

-Tu peux parler, tu as les lèvres toutes violettes ! répondit Aline en rigolant.

Les deux filles commencèrent alors à discuter de leurs vies, de leurs amour, leurs avenirs.

-Je n'en reviens pas que tu ais quitté Tom, il avait l'air parfait pour toi.

-Oui et à force, cela devenait ennuyant. Pas une dispute, il était toujours d'accord avec moi, pas un chagrin, pas une inquiétude, pas d'absence, plus de plaisir. Il n'y avait pas cette étincelle qui réchauffe et fait vivre le cœur des amants.

-Ah maudite étincelle, mais j'ai quand même l'impression que toutes tes relations ont échoués à cause de cela. Dit Maud.

- Je recherche la personne parfaite pour moi, mon âme sœur. Et en l'attendant, ça ne se résumera qu'a des coups d'un soir. Dit Aline en riant. Et toi, comment se passe vos débuts à Jean et à to i?

-Le rêve, vraiment, depuis le temps que j'attendais une relation comme ça !

- Je suis vraiment trop contente pour toi ! Tu le mérite bien !

-Oui je suis trop heureuse moi qui pensais que ça n'arrivait que dans les contes de fées.

-Oui... répondit Aline, d'un air rêveur.

-Ne t'inquiète pas, quelque chose me dit qu'il n'est pas loin... Peut-être serait-ce...celui çi ! S'exclama Maud en désignant un veillard assis sur un banc.

Les deux jeunes filles rirent aux éclats. Maud, Aline et Silvia, qui allait bientôt arriver, étaient meilleures amies depuis la sixième. Le trio inséparable. La brune, la chataîne et la blonde. Trois belles jeunes filles intelligentes et ambitieuses.

Les cafés arrivèrent. Aline sentit le liquide chaud se propageait dans son estomac, et cela la rechauffa. Puis, elle sentit un doux parfum dans l'air. Un parfum qui lui était étrangement familier. Elle se sentit bizarre, prise dans une joie et une exitation inconnue. Un frisson parcouru son corps lorsque le parfum se rapprocha. Elle ferma les yeux un instant pour ne sentir plus que cela.

-Les filles ! Coucou mes beautés !

Silvia arriva, ses cheveux blonds tressés en deux nattes qui lui entouraient les épaules.

-Désolé pour le retard, je vous présente Abel !

Silvia laissa place à un très beau jeune homme, au traits fins, aux cheveux blonds et aux yeux bleus rieurs. On aurai dit un ange tombé du ciel.

-Bonjour mesdemoiselles. Dit il en souriant.

Il s'avanca pour les embrasser, et lorsque ses lèvres touchèrent les joues d'Aline, celle-ci sentit le rouge lui monter aux joues.

-Abel, tu veux bien aller me commander un café, dit Silvia en s'installant à la table.

Abel s'éloigna. Silvia se tourna vers ses amies et dit avec une pointe d'excitation :

-Alors ? Vous le trouvez comment ?

-Mon dieu ! Tu as trouvé la perle rare, il a l'air parfait, on dirait presque...un ange. Après faut voir le caractère bien sûr. Commenca Maud.

-Je sais, je sais ! Et toi, t'en penses quoi Aline ?

-Depuis le temps que tu nous parlais de lui, j'avais hâte de le rencontrer. Mais il n'a rien avoir avec tes derniers copains, il à l'air, sans vouloir t'offenser, un peu plus distingué.Repondit Aline le sourire aux lèvres.

Silvia ris, puis enchaîna:

-Il l'est.Il vient, comment dire, d'une lignée assez élevé socialement et je stresse donc un peu de rencontrer ses parents.

-C'est à dire ? Demanda Aline.

-Ils sont un peu plus riches, la bourgeoisie quoi.

Pendant ce temps, Abel regardait la scène de loin, en attendant les deux cafés qu'il avait commandé. Son regard ne pouvait se détacher de cette fille. De ses cheveux chatains qui ondulait près de son cou. De ses yeux d'un vert sombre et envoutant. Aline l'intriguait, alors, il la regardait. Elle riait au loin, et si il tendait l'oreille, il pouvait entendre le son de sa voix. Elle avait l'air de raconter une blague ou une histoire drole à Silvia, pendant que Maud s'était éloignée pour fumer, car Silvia ne supporte pas l'odeur de la cigarette. Aline but une gorgée de café, et croisa le regard d'Abel. Celui-ci tourna la tête, avec une sensation bizarre dans le bas de son ventre.

-Vous regardez Aline ?

Abel, surpris, se tourna vers son interlocutrice. C'était une veille femme accoudée au bar.

-Excusez moi, je ne voulais pas vous faire peur, seulement, j'ai vu que vous regardiez Aline, et comme je la connais bien, je ne pu m'empêcher d'intervenir.

-Oui, c'est bien elle que je regardais. Comment la connaissait vous ?

-Elle est peintre, et quelques fois, je lui achète ses toiles. Elle est brillante.

-Je n'en doute pas.

-Et vous, êtes vous un ami ou alors un futur ami proche ? Demanda la veille dame avec un sourire malicieux.

-Oh non, ni l'un ni l'autre, je suis en couple avec Silvia, la fille avec qui elle parle. Aline m'intriguait seulement alors je la regardais avec simple curiosité.

-Ah-la veille femme parut déçue- croyez moi, j'ai assez de vécu pour distinguer un regard de curiosité et un regard d'attirance, mais faîtes attention à bien mettre au clair vos émotions, si toute fois j'ai raison. Ce serait dommage de briser une amitié et plus d'un cœur.

Sur ce, l'étrange femme s'en alla, laissant Abel perplexe. «Quelle drôle de femme» se dit il.

-Les deux allongés, c'est bien pour vous ?

Lui demanda le barman.

-Oui merci.

Il rejoignit les trois femmes, les boissons à la main.

 

 

-Alors tu viens ?

-Bon ok. Mais juste pour toi hein.

Aline venait de sortir de la douche, une serviette enroulée autour de son corps, elle rejoignit Maud qui l'attendait dans sa chambre.

-Tu peux pas rater ça, c'est Abel qui fête ses 21 ans, et il a bien répété à Silvia qu'il comptait sur notre présence. Détailla Maud.

-C'est bizarre qu'il nous invite, on se connait à peine.

-Tu rigoles ? On a passé les deux derniers mois a le voir tous les week-ends, y'aura Paul et Maël en plus.

Après la rencontre au café qui s'était avéré exellente, Abel avait voulu présenter les trois filles a ses deux meilleurs amis, Paul et Maël. Les jeunes gens s'était tout de suite bien entendu et depuis, le groupe des six se voyait très souvent.

-Tu l'aimes bien Maël toi ? Demanda Aline, tout sourire, sachant très bien la réponse de son amie.

-C'est un bon ami oui, et il est très charmant. Mais...

-Mais?

-Mais si il veut plus je suis pas contre.

-Aaah je le savais ! Trop contente que t'ai enfin pu oublier Jean !

-Pfff, il mérite même pas que l'on reparle de lui.

-Ça je suis bien d'accord.

-Et toi, ça marche comment la peinture ?

-Trop bien, je suis en pleine phase d'inspiration, je peins les toiles plus vite que mon ombre !

-Ça fait déjà deux bons mois que t'es dans cette phase, quand va tu finir par admettre qu'elle est définitive ?

-Tout peut vite basculer dans la vie d'un artiste, mais pour avoir de l'inspiration, il faut que je vives, que je rencontre des gens, qu'il m'arrive des aventures, des bonnes comme des mauvaises.

-Tiens mais j'y pense, ce ne serait pas depuis qu'on a rencontré Abel que tu peins mieux ?

Aline savait que Maud plainsantait, seulement, elle avait bien peur qu'elle ait raison. Depuis qu'elle l'avait rencontré, toutes ses pensées la ramenait à lui, à sa bouche en cœur, qui avait l'air si innocente, et pourtant, mais surtout, à cette dernière soirée que le groupe des six avait passé. Elle s'était promis de ne plus y repenser, d'oublier tout cela, y compris Abel. Impossible.

«C'était vers minuit, tout le monde était un peu bourrés. Maud était en pleine discussion avec Maël, et Paul et Silvia étaient allés prendre l'air sur le balcon. Aline était assise à coté de Maud, et essayait de se concentrer sur l'histoire de théories complétements absurdes que Maël lui racontait. Abel était juste en face d'elle, sous la table, leurs pieds se bousculaient un peu. Quelques fois, leurs regards se croisaient, et ils riaient tous deux de la folle discussion de Maud et Maël. Avec sa main devant sa bouche, elle cachait son sourire, tout excitée par ces regards et cette nouvelle sensation.

Puis, leurs regards devinrent plus longs, plus langoureux, plus interdits. Aline sentit la chaleur en elle de plus en plus forte et décida d'aller dans la salle de bains s'asperger un peu le visage. Quand elle se leva, Abel la retint doucement par le poignet.

-Tu comptes vraiment me laisser seul avec ces psychopathes. Rit-il en désignant Maud et Paul. Tu vas où ?

-Dans la salle de bains, je crève de chaud.

-Je peux venir ?

Elle sentit des papillons dans son ventre, bien sur que oui, elle n'attendait que de se retrouver avec lui depuis le jour où elle l'avait rencontré. Et dans l'état où elle était, l'interdiction rendait cela encore plus tentant. Elle sourit et hocha la tête. Il l'a suivit dans l'obscurité du couloir, avant d'arriver dans la salle de bain. Elle alluma une petite lumière, qui tamisa un peu la pièce. Elle se mouilla le visage, lui la regardait faire, stupéfait par sa beauté et la délicatesse de son acte. Et, au moment de se mouiller la nuque, elle surpris son regard dans le miroir, se tourna vers lui et lui dis:

-Tu peux attacher mes cheveux, j'ai les doigts mouillés, ça accroche après.

Il sourit, s'approcha, Aline sentit sa présence si près qu'elle retins son souffle. Il prit la pince qu'elle lui tendait en lui caressant les doigts. Il relevit ses cheveux, elle sentit son souffle dans son cou. Abel pencha ses lèvres et embrassa sa nuque. Aline soupira de plaisir. Il plaça une de ses mains dans le creux de son dos.

-Je peux ?

-Oui.

Il l'a retourna, lui prit la taille. Elle embrassa le cou d'Abel. Il sentit une sensation de plaisir intense, il se pencha. Leurs nez se touchaient. Puis, un cri retentit cassant l'ambiance de cette scène et les ramenants brusquement à la réalité. Sans se rappeler ce qu'ils avaient eu l'intention de faire, ils se précipitèrent dans la salle principale.

-Qu'est ce qui se passe ? S'exclama Aline.

-C'est juste Maud qui est plus que bourée, qui à renversé la bouteille de champagne. Mais rien de grave, on va nettoyer. Dit Maël. Silvia et Paul revinrent, inquiétés eux aussi par le cri de Maud. En voyant Paul, celle-ci se mit à pleurer.

-Je suis désolée Paul, j'ai taché ton tapis, je m'en veux tellement !

-Oh non mais c'est pas grave Maud, faut pas pleurer pour ça.

Il s'assis à coté de Maud tout gêné, en essayant de la réconforter.

-Je crois que notre petite Maud est bien bourrée, dit Silvia en riant, et vous êtiez où vous deux ? Demanda-t'-elle.

Abel dit qu'il était allé aux toilettes, et dans l'agitation du moment, Silvia oublia sa question.»

 

-Aline ? T'es avec moi là ?

-Euh désolé je réflechissait à quelle tenue porter ce soir.

-Mais quelle question, porte ta belle robe dorée. Tu vas être splendide !

Aline et Maud se retrouvèrent dans la salle de bains. Aline avait lissé ses longs cheveux dorés comme sa robe et ajoutait des boucles d'oreilles en guise de touche final pendant que Maud remaquillait ses paupières de fard vert accordé à sa robe.

-Aline ?

-Mmh.

-Je repensais à un truc.

-Dis moi.

-En fait je m'en suis rendue compte depuis le début mais je voulais rien dire par peur de compliquer les choses.

-Je t'écoute.

-Je sais que Silvia est très amoureuse de Abel et...

Pendant la courte pause que marqua Maud, Aline sentit son cœur s'accélerer. Peut-être Maud les avaient-elle vu s'éclipser dans la salle de bain ? Elle avait encore honte rien quand y repensant, comment avait-elle pu faire une telle chose à sa meilleure amie ? Comment se passeront les retrouvailles avec Abel, après l'avoir évité durant toute la semaine ?

-Euh non rien j'ai oublié ce que j'allais dire en fait.

-Raaah Maud tu fais toujours ça ! Tu ne peux pas savoir comme ça m'énerve. Répondit elle en rigolant.

L'heure du départ pour la soirée arriva. Dans le taxi, Maud et Aline anticipaient la soirée. Puis, elles arrivèrent dans un immeuble très chic, qui ressemblait bien à Abel. Elles montèrent les marches, alors qu'Aline n'avait qu'une envie, celle de partir en courant, se blottir sous sa couette et revisionner Gossip Girl pour la énième fois. Maud lui attrapa alors la main en la rassurant:

-T'inquiète pas, c'est juste une soirée. Et si ça va vraiment pas tu me fais signe et on retourne à l'appart.

-Merci énormément, je sais pas ce que je ferais sans toi.

-Et moi donc, allez, je sonne.

De la musique s'échappait par le dessous de la porte. Puis, Abel l'ouvrit et tomba nez à nez avec Aline.

-Bonne anniversaire !

Maud lui fit un calin avant de lui donner le cadeau que elle et Aline avait acheté. Et elle s'éloigna pour saluer d'autres personnes au loin.

-Joyeux anniversaire !

-Merci beaucoup d'être venue, j'étais pas sur que tu viendrais et...entre entre je t'en pris.

-Je savais pas vraiment si j'allais venir je t'avoue mais maud a insisté alors...

-Je suis très content que tu sois la.

Abel était si beau, et la lumière du soir éclairait parfaitement c'est yeux. Il prit Aline par la taille, celle çi reteint son souffle. Puis il déposa un baiser juste à coté de ses lèvres.

-Abel...

-Ne dis rien.

-Je ne peux pas.

Il s'arreta. La lacha.

-Je sais, et moi aussi je ne peux pas.

Et il s'éloigna, la laissant seule dans le couloir de l'entrée. Aline s'avanca vers la pièce principale et y trouva Maud s'éloignant, main dans la main avec Maël. Aline sourit.

-Chérie !

-Silvia, waouh tu es magnifique, tes boucles d'oreilles sont sublimes ! S'exclama Aline contente de voir son amie.

-C'est vrai tu aimes ? C'est Abel qui me les a offertes y'a deux jours.

Aline sentit son cœur se pincer. Cela voulait dire qu'Abel aimait encore Silvia, et puis qu'est ce qu'elle était aller imaginer. Abel a toujours aimé Silvia, ça restera comme ça et heureusement. C'était juste un baiser dans le cou, ils étaient bourrés, cela ne voulait rien dire.

-Ah tu veux bien aller me chercher mon collier en perles dans la salle de bains, au fond du couloir à gauche. Faut absolument que j'ailles saluer les nouveaux arrivants.

-Oui, oui bien sûr, avec plaisir.

Aline prit donc le chemin de la salle de bain. Une fois arrivée, elle chercha le fameux collier. Puis, elle entendit quelqu'un arrivait.

-Aline, tu m'as manqué.

 

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