Je me baladais sur le port, comme à mon habitude. J'avais toujours aimé y venir, y marcher en écoutant et admirant le tumulte des vagues. Et puis l'odeur ! Le sel, qui restait présent sur les lèvres, même quelques heures après. Mais aujourd'hui, ce n'était pas normal. Il faisait trop sombre, le port était trop désert, le navire amarré là trop seul, trop imposant. Sur la proue, son nom était à demi effacé. Ne restaient que les lettres « ése po r ».
Quelques barques étaient accrochées le long du ponton, désespérément vides. Des filets emmêlés séchaient, négligemment entassés dans un coin.
Mais je persistais. Je ne voulais en rien passer à côté de ce moment de plaisir. J'aurais dû m'abstenir.
Je m'arrêtai quelques secondes pour admirer ce bâtiment. Je crus sentir un regard dans mon dos, un mouvement glacial. Je n'en tint pas compte. Mon malaise se fit plus ample, et alors que je voulu me retourner, ce fut le noir complet. Mon corps heurta le sol, on me traîna.
Je me réveille quelques heures plus tard. Un mouvement me balance inlassablement. Et il y a un bruit aussi, un ressac perpétuel, un claquement sur la paroi contre laquelle je suis adossé. J'essaie de bouger mais quelque chose entrave mes mouvements. Je constate avec stupeur que je suis attaché. Une corde qui scie mes poignets est attachée à un poteau. La pièce où je croupis est sombre, étroite et sale. Une odeur de poisson pourri hante les lieux. Dans un coin je vois, gisant, ce qui s'apparente
à un cadavre d'homme, membres mutilés. Un haut le cœur me vient. Puis je commence à comprendre, je suis sur un bateau, sans doute celui que j'ai admiré sur le port. Que fais-je ici ? Un mal de crâne me lancine. Je me tortille, tente de me libérer de cette entrave mais rien n'y fait. Une angoisse m'envahit peu à peu. Puis quelqu'un entre. Un homme me détache brusquement, sans un mot, m'agrippe par le bras et me pousse dans une autre pièce, plus spacieuse et verrouille la porte derrière moi dans un bruit sourd. Il n'y aura pas de fuite possible. Juste une morne attente.
Dans mon nouvel environnement je découvre avec horreur hommes, femmes et enfants, gens de tout âge, des familles entières, regroupés, assis à même le sol, serrés à cause du manque de place. Certains sont couchés, la figure déformée par la douleur. Ils semblent rongés, rongés par le sel, la fatigue et la crasse. Où nous mène-t-on ? Pourquoi ? Cette ignorance m'horripile. Je m'écroule dans un coin. Une dame à côté de moi sanglote, elle tient un paquet enroulé d'un linge dans ses bras.
«-Vous êtes là depuis longtemps ? je lui demande en chuchotant
Elle ne me répond que d'un regard désespéré accompagné de larmes.
-Vous...
C'est peine perdue, elle ne me répondra pas. En revanche, un homme dans la force de l'âge, une grosse barbe dévorant son visage me tapote le bras et s'efforce de me murmurer ;
-On est là d'puis des jours sans dout'. On s'rend pas compte dans l'noir, la crasse et toutes ces odeurs qui donnent la nausée.
-Vous savez pourquoi on nous a mis là ?
-Pas une once d'idée. J'déchargeais ma barque de pêcheur quand tout à coup, on m'assomme avec un tonneau. On m'traîne ici et j'sais pas c'que j'ai pu faire de mal.
-Vous avez vu leur visages ?
-Que dalle ! Y sont toujours dans l'ombre ces gars là, mais j'pense pas qu'y soient ben différents de nous. Y doivent être motivés par un but bizarre.
-Et la destination ? Vous avez une idée ?
-A force d'être coincés là, on réfléchit au pourquoi du comment. C'que j'en tire, c'est qu'on nous envoie pt'ète travailler de force dans une foutue contrée. Pt'ète de la main d’œuvre pour un travail usant et secret.
-Mais... Mais les enfants ? Pourquoi les familles entières?
-Ah ça mon p'tit gars, j'sais pas, mais c'est pas humain. C'est pas humain.
Il répète cette phrase à voix basse, le regard perdu dans le vide. Puis soudain se tourne à nouveau vers moi et me lance ;
-T'appelles comment ?
-Arno. Et toi ?
-Moi c'est Jan. Jan le pêcheur s'tu connais quelques gens d'la ville.
-Ça me dit quelque chose.
-Eh bah c'est moi ! Dit-il en m'assenant une tape sur l'épaule avec un semblant de sourire
Un grondement interrompt notre conversation. Nous nous regardons avec de grands yeux dans lesquels ont lit la même question : 'Que se passe-t-il ?'
Mais elle reste sans réponse, et nous restons là à nous ronger les ongles. Quelques paroles d'hommes nous viennent des entrailles. Un grand gars ouvre la porte à la volée, nous observe. Alors l'un de nous se lève d'un bond, court droit vers la sortie. Mais à quelques pas de son but, le type, toujours la main sur la clenche, sort un pistolet de l'autre et tire en plein dans la tête du fugitif. Ce dernier s'écroule lentement, avec sur la mine un mélange de détermination et de surprise. Un enfant pleure, on cache les visages, on serre les mâchoires, on baisse les yeux. Le sang se répand et s'insinue entre le lames de bois, le gars referme la porte. Un silence s'ensuit et chacun ressasse ses pensées tandis que la mère ressasse ses flots.
On entend une voix dire « Ils ne vont pas laisser ce corps là, quand même ? », et une autre lui répond « J'pense pas que ce soit ça qui les dérange. Vaut mieux pas trop rêver. ».
On ne sait combien de temps plus tard, le bateau s'arrête. L'eau clapote, nous cessons d'être remués. On se regarde, interloqués. Certains se réveillent, d'autres marchent, déambulent. Ils ont déjà l'air de fantômes, leur teint est livide, leur espoir est sans doute parti depuis longtemps. On entend des pas, des paroles brusques. Comme un grattement, des portes qui claquent. Peut-être avons-nous des nouveaux venus ? Des paroles sont gueulées, quelqu'un crie. Un cri déchirant, affreux qui nous donne à tous des frissons et qui nous laisse imaginer ce qui se passe. Je m'efforce de penser à autre chose, la violence m'a toujours dégoûté. Je vois Jan qui récite des paroles précipitamment, qui compte très rapidement sur ses doigts, bouge de manière quasi frénétique puis s'arrête un instant, les yeux au ciel avant de reprendre sa litanie. Je distingue quelqu'un qui pleure dans un coin, recroquevillé sur lui-même. La personne s'agite, convulse presque puis plus rien. Dégoût et horreur. Je détourne les yeux et tente de me concentrer sur les bribes de Jan.
°
Nous repartons. Nous n'aurons pas vu le ciel, pas pu sentir le vent, ni voir le jour ou peut-être même la nuit. Non loin de Jan un homme creuse frénétiquement un trou dans la coque avec un petit bout de métal. La femme à côté de lui tente de le raisonner, lui dit qu'on risque d'avoir de l'eau si la paroi cède, qu'il se fatigue pour rien... Il lui répond toujours « On n'est plus à ça près ». Tandis que j'observe cette scène, j'entends un hurlement tout près. Je me retourne vivement, les autres passagers lèvent la tête, appréhendent une énième mauvaise nouvelle. Celle-ci n'est pas mauvaise, elle est déchirante. La femme assise à côté de moi est prostrée sur son petit ballotin. Elle crie et pleure. Soudain elle se relève, les yeux révulsés et brandit le paquet ; un corps de bébé. Ses yeux sont clos, il ne respire plus, pâle comme la mort. Une femme plus âgée vient vers elle comme pour la réconforter. Mais celle qui a perdu son enfant devient agressive dans son désespoir, elle griffe l'autre à la joue. Celle-ci recule, elle ne peut rien pour cette mère qui devient folle.
Mère folle en mer qui se met à faire de grands gestes, à hurler tant sa peine est grande. Elle se frappe la tête contre la cale. Avec les autres on s'échange des regards inquiets. Elle risque de périr comme l'autre homme, une balle en pleine tête, si elle continue ce vacarme. En quelques mots je me mets d'accord avec Jan. On se lève à l'unisson et allons vers elle. On l'attrape, tente de l'immobiliser mais rien a faire, elle frappe, frappe sa tête encore et encore. La scène est affreuse. Les murmures emplissent la cale, puis plus rien. La femme folle s'arrête, tombe au sol. Le crâne fendu. Nausée collective. Alors nous nous asseyons en silence, dans l'attente de quelque chose qui n'arrivera sans doute jamais.
°
J'émerge de ce qui s'apparente à un sommeil. La coque du bateau craque. Grincements auxquels on croit s'habituer mais il n'en est rien. Mais là, ce n'est pas pareil. Il est plus fort. Quelque chose gronde, rien à voir avec tout à l'heure. Celui-là vient de bien plus loin. Semble définitif. J'entends des cris. Les hommes hurlent des paroles incompréhensibles. Ne me parviennent que des bribes « Par là », « Attention ! », « Les bouts! ». Puis soudain, un sentiment terrible me prend aux tripes. Non. Non ça ne peut pas se passer. Ça ne peut pas finir comme ça. Tout semble hurler désormais. Les matières trop rudes, les couleurs trop vives, les sons trop forts. Tout devient insupportable, ma tête semble exploser. Je me lève à la hâte et veux ouvrir la porte. Je me souviens alors qu'elle est verrouillée. Non. Non je ne peux pas rester là à croupir. La rage me monte jusqu'au lèvres, envahit mon corps tout entier. Je me mets alors à frapper cette foutue porte de bois mité avec mes bras, mes poings mes coudes. Les autres me regardent comme un autre demeuré mais je n'en ai que faire. Je repense à tout ce que je viens de vivre. Mes coups redoublent d'intensité. Il me faut de l'air. Maintenant mes genoux, mes pieds rejoignent cette danse sauvage, menée par la peur et la folie. Un craquement rêche se fait entendre. Une infime part de moi reprend espoir. Je continue de donner mes coups, jusqu'à un autre, puis jusqu'à ce que la porte se fissure, se brise, éclate en morceaux qui tombent sur le plancher. C'est fait. L'élan me reprend et je grimpe à l'échelle puis pousse la trappe qui donne sur le pont. D'abord elle résiste comme si une force l'immobilisait puis s'ouvre tout à coup dans un coup de vent. Et là, le désastre. Je pense que ce serait ce mot qui pourrait tout décrire. Ce qui devait était paisible, doux, bercé par l'étreinte de la mer semble avoir été violemment transformé en horreur. En un pur chaos. Le bateau se brise, on retrouve des bouts de mats dans les flots terrifiants. La mer n'est plus la même. Elle menace, rugit, semble rongée par une puissance destructrice. Les vagues sont énormes et le ciel est orageux, d'un gris presque noir, presque ténèbres. Je sors et je lutte pour garder mon équilibre. Le vent fouette, balaye tout. J'entends Jan qui m'appelle « Mais r'viens là ! T'es fou ! », je lui lance une réponse incompréhensible. Je regarde, pétrifié, la scène.
Puis, une vague immense. De l'eau m'atteint, s'infiltre partout. Claque brutale et un bruit mat. Je me retrouve au sol, un goût salé dans la gorge, les yeux brûlants.
Je m'accroupis péniblement, malgré le navire qui tangue irrévocablement. Je me relève, on me donne des ordres. Je ne sais plus ou donner de la tête. Les hommes crient, leurs gueules déformées par l'effroi. On ne sait plus d'où viennent les hurlements. Peut-être moi aussi je participe à ce vacarme ? Certains gars gisent, un ou plusieurs membres arrachés, ils se tortillent de douleur. D'autres tombent par-dessus le bastingage, ils disparaissent, se font engouffrer dans ce bleu de mort, avaler, emporter par la mer.
Au final il ne restera rien, rien que la désolation et le souvenir d'un jour jadis agréable.
Le bateau penche violemment à droite. Tout roule, dégringole. Une corde s'accroche à mon pied et me voilà entraîné. Je tente de me rattraper, accroche tout ce que je peux, plante les ongles. Mais rien n'y fait. Ils sont en sang. Un choc. Mes oreilles sifflent, je n'ai jamais connu une telle douleur dans ma tête. Le bateau se redresse. On croit pouvoir souffler mais le grondement revient. Plus puissant cette fois. Une autre vague se dresse, aussi haute qu'une montagne. Le ciel semble se joindre à elle, déversent leur rage. Tous les hommes encore en vie regardent dans un silence de mort ce qu'ils espèrent n'être qu'un cauchemar. Dans un vacarme fascinant elle s'écrase. Sel. Tumulte. Tout se fait noir, on n'a plus aucun repère.
Les sens me reviennent et je réalise. Je ne suis plus sur le bateau, ne voit plus le ciel, ne vois plus le bois rongé de la cale. Me voilà, horrifié, dans la mer. Je me débats. Non. Non. NON. Ça ne peut pas finir comme ça. Mes larmes se mêlent à l'eau, mes cris sont absorbés. Je repense à tout. Je pense trop. Je me débats, lutte. Trouver de l'air. Jamais cela n'a été aussi nécessaire. Je n'ai plus aucune notion, tout est confondu, flou. Le sel me brûle.
Je sens quelque chose frôler ma main, je tire de toutes mes forces. Mais face à moi, ni lumière, ni espoir, juste la mort, le cadavre d'un homme. Les yeux sont blancs, révulsés, le teint est pâle, il est déjà attaqué par la mer. Je le repousse, terrifié. Je viens à bout de mon souffle. Poumons vidés. J'arrive à l'idée que je n'ai plus qu'à attendre la fin. Je n'ai pas la force et de toute façon je ne l'ai jamais eue. Lâche. Je suis révolté à l'idée de mourir, mais à force, cette idée de paix, de fin devient réconfortante. Mourir deviendrait comme céder à un plaisir noir, sans promesse et sans doutes. Mais que dis-je ? Que pense-je ? Non. Non je ne veux pas. Je ne sais plus, je suis perdu. Puis l'eau s'installe. Immerge ma bouche, descends dans ma gorge, dans mon nez. Je coule, alourdi. La terreur qui me tordait le ventre et paralysait mon corps tout entier finit par me quitter. Goût de sang, froid de mort. Je suffoque quelques dernières fois. La vue se fige, se trouble puis noircit. Quelques derniers murmures, puis plus rien. Rien que le souvenir des cris.
Sur la côte, plus aucune trace ni de tempête ni de bateau. Tout est fini, calme, les morts sont déjà oubliés.
Une histoire qui vaudrait peut-être une relecture et correction.
Là j'ai un peu eu l'impression de lire une suite d'évènements sans queue ni tête, de me faire balloter, mais pas autant que le narrateur.
Le fait qu'on ne sache rien à rien comme le narrateur, ok, mais les émotions qui vont avec les évènements manquent parfois de force.
Sinon, j'aime bien cette idée de la tempête qui détruit tout sur son passage, et aussi bien avant qu'après son passage. Car en réalité, tout est détruit autour du narrateur, puis finalement le narrateur lui-même est détruit.
En fait pendant un moment j'ai cherché quel était le lien de cause à effet entre ces enlèvements inexpliqués, les tortures et la tempête - je crois que je m'imaginais que les antagonistes seraient responsables de toutes les vacheries, même météorologiques x'D Mais c'est vrai que ça allait chercher un peu loin !
Franchement, encore une fois, pour quelqu'un qui écrit depuis si peu de temps, je suis impressionnée par la richesse de ta plume, ton vocabulaire et les scènes que tu arrives à nous dépeindre. Rien de bien réconfortant ici, et ça fait son effet (la partie la plus inquiétante étant finalement l'incertitude qui flotte autour des maîtres de ce bateau pendant qu'on voit les pauvres passagers devenir fous, plus que la tempête elle-même)
Bravo pour ta participation Quiquine d'amür !
Ca me fait tellement plaisir <3 Je suis bien consciente que j'ai des choses à améliorer, mais si le départ est aussi bon que tu le dis, ça me donne un peu plus confiance, et c'est plutôt cool ! Merci Danouh d'avoir lu, et aussi d'avoir commenté !
Waw, ce concours Halloween va finir par tous nous mettre en dépression :( C'est vraiment triste cette histoire, et rageant surtout, parce que tellement injuste ! J'aime bien ton narrateur et la façon dont tu le mets en scène, on a vraiment besoin de pas grand-chose pour le voir. Au niveau de la tempête, ben rien à redire non plus, c'est elle qui fait mourir tout le monde et tu décris très bien la panique quand le bateau commence à être submergé par les vagues. Les naufrages ça doit être ça, on comprend plus rien à ce qui se passe et puis d'un seul coup, paf, on est à la mer. Donc ça c'est très réussi !
Après le fait qu'on ne connaisse pas le pourquoi du comment m'embête un peu. Ça ajoute évidemment au côté injuste de l'histoire, mais je trouve que tu aurais pu trouver une minuscule raison... Au début, j'ai pensé au commerce triangulaire par exemple, je me disais que ce serait peut-être le sujet ; sans aller jusque-là, je trouvais bizarre que personne ne leur donne la moindre indication. Du coup je me suis dit que ceux qui les avaient capturés seraient peut-être des créatures bizarres, mais on ne dirait pas... Enfin on ne saura jamais, au final. J'aime bien quand il y a des choses qui restent incertaines... Mais là je trouvais que c'était presque un peu trop >.<
Il y a des petites coquilles par moments mais rien de trop grave. Ah, juste un truc aussi : au début de la tempête, Arno entend les méchants se lancer des indications et il y en a un qui dit "Les cordes !". Sur un bateau, on ne dit jamais le mot "corde", c'est censé porter malheur ! (Et vu la suite, je me suis demandé si tu ne l'avais pas fait exprès ^^) À la place ils disent "bouts" (en prononçant le t) ou d'autres trucs.
Bon voilà, donc je pense qu'il y a des petits trucs qui auraient pu être mieux, mais globalement c'est une très chouette nouvelle - ça me fait bizarre de l'appeler comme ça, tellement c'est pas chouette ce qui s'y passe xD Quoi qu'il en soit, bravo pour ta participation Quinette <3
Je comprends très bien que ça t'embête tout ce flou (venant de toi, ça ne m'étonne pas ^^. En fait, je n'ai moi-même pas réussi à répondre à ces questions parce que j'avais trop de choix, que je n'arrivais pas à me décider parce qu'il y avait pleins de choses intéressantes, et aussi parce que je n'étais pas sûre de bien savoir les traiter... Donc j'ai opté pour la facilité !(et puis vu que je m'y suis mise un peu tard, j'avais moins le temps de tergiverser là-dessus)
Oh mince oui, j'avais complètement zappé ça xD. (non non, ce n'était absolument pas fait exprès, mais c'est vrai que ça aurait pu ^^) Du coup j'ai corrigé ces quelques fautes bêtes, et du coup j'ai écrit "bouts" à la place ! Merci pour cette remarque ! (pour bien faire, j'aurais pu baptiser le bateau "Lapin", ça serait revenu au même)
C'est vrai que "chouette" n'est pas le mot idéal, mais on va faire comme si c'était une jolie histoire de lapins qui gambadent ! Merci ShErylock pour ce commentaire bien utile ! <3
C'est la première fois que je décrouvre ta plume, Quiquine et ma première impression est: <3 (je sais, tu es sidérée par la force instructive de mon commentaire, avoue ^^)
Mais je vais développer :D Donc, c'est vrai qu'il y a quelques erreurs de concordance des temps (petite confusion entre passé simple et imparfait et utlisation du passé composé là où ça devrait être su plus-que-parfait), mais ça, ça se corrige facilement. Par contre, ta plume est bien imagée et j'aime ça ! Les descriptions sont vraiment top !
C'est très sordide cepedant. Je ne vais pas dire que ça m'a foutu les foies, mais c'est glauque à souhait et j'aime :D
On se pose forcément plein de questions sur le comment du pourquoi, mais finalement, c'est cette part de mystère qui fait que c'est très efficace.
Bravo !
Je suis surtout étonnée par cette première impression ! (mes commentaires sont aussi très objectifs, je pense qu'on a un don xD)
Arf oui, ces deux ne veulent faire qu'un dans ma tête... Et puis c'est vraiment le genre d'erreurs qui sont noyées dans le texte et que je vois plus du coup, ce qui est plutôt bête ! Ca me fait vraiment plaisir pour les images et les descriptions ! (parce que dans ma tête, je vois tout, héhé)
Merci beaucoup <3
Pour une tempête, c’est une sacrée tempête ! Il y avait beaucoup de mystère dans ta nouvelle et je me suis posé tout un tas de questions : qui sont ces gens ? pourquoi ont-ils été enlevés ? D’une certaine façon, c’était bien qu’il n’y ait pas vraiment de réponses. En tout cas, la fin était très sombre. C’est trop triste que tout le monde soit mort =(
Bravo, Quinoa !
Le pouvoir du flou ! Oui, j'ai trouvé ça triste moi-même... Mais en fait j'ai d'abord écrit la fin ^^ Arno était condamné à mourir, tout comme les autres. Un jour peut-être, j'écrirais un récit joyeux !
Merci pour ton commentaire, ça me fait plaisir ! :D
Beaucoup de cruauté et de malheur. On sentait bien la confusion qui régnait dans le bateau, les personnages qui devenaient fous peu à peu.
Je ne sais pas si je vois ça comme de l’horreur, mais en tout cas, on sentait vraiment l’angoisse du narrateur.
Qui sont les gens qu’on a capturés ? Qui a fait ça ? Pourquoi ? On se pose beaucoup de questions en lisant (en tout cas moi), mais le fait de ne pas avoir de réponse claire renforce le côté inquiétant.
J’ai cru remarquer quelques incohérences de on/nous, mais c’était pas vraiment dérangeant.
Bravo pour ta nouvelle !
Sinon, quelques détails :
« Dans mon nouvel environnement je découvre avec horreur des hommes, femmes et enfants, des gens de tout âge » : J’ai trouvé ça un peu bizarre, j’ai eu l’impression avec cette phrase que c’était seulement le fait qu’il y ait des hommes, femmes et enfants qui soit horrifiant. Alors que c’est probablement pas ça !
« Où nous mènent-on ? » : mène-t-on
« Elle me ne me répond » : Elle ne me
« Que ce passe-t-il ? » : se
« et une autre lui lui répond » : petit problème
« qui nous laisse imaginer ce qu'il se passe » : ce qui se passe
« qui compte très rapidement sur ces doigts » : ses doigts
« Je me lève à la hâte, et veut ouvrir la porte. » : veux
« la porte se fissure, se brise, se éclate en morceaux » : éclate en morceaux ?
« je tire de toutes mes force. » : forces
« Je n'ai pas la force et de toute façon je ne l'ai jamais eu » : eue
Un trèèès grand merci pour tes corrections ! C'est exactement le genre de fautes que je déteste mais que je fais par étourderie et à côté desquelles je passe lors des relectures parce que je suis absordée par l'intrigue et tout un tas d'autres choses... En tout cas c'est un grand service que tu me rends !
Tu décris bien la cruauté, Quiquine (ça fait horrible dit comme ça, mais ce texte est cruel et je trouve que tu dépeins bien les différentes réactions de folie autour d'Arno, et c'est pas forcément facile d'y arriver sans tomber dans l'excès, donc chapeau :) )
Tu as choisis l'horreur humaine du coup. Je ne peux pas dire avoir eu peur, mais j'ai ressentie une forte empathie pour la situation des prisonniers >< J'aurais aimé qu'Arno s'en sorte, naturellement. Finalement il sera mort sans même savoir pourquoi.
Bravo pour ta participation ! <3
Je suis totalement d'accord, c'est cruel, en plus de gratuit et horrible. (justement, il y avait des moments où j'avais l'impression que c'était trop, mais je voyais pas comment faire ça autrement)
Je sais, pour la peur, c'est pas trop ça (je crois que je sais pas faire, héhé) mais faut croire que l'horreur humaine m'atteint plus facilement et m'horripile. En écrivant la nouvelle je m'en voulais presque de leur faire subir ça à mes petits personnages qui n'ont rien demandé... Les pauvres !
Merci Elka ! <3
J'ai aussi choisi de placer mon intrigue sur un bateau, mais je n'ai pas osé rendre la mer directement coupable de l'horreur, dans mon histoire. Je respecte donc d'autant plus ton audace, parce que je pense que finalement, la réalité est bien plus terrifiante que la fantaisie. =]
C'est gratuit, quand même. Et c'est sans doute ce qui ajoute à l'horreur. On ne sait pas pourquoi ces gens sont ammenés, par qui, où. C'est juste de l'horreur gratuite et interminable.
Et ça commence vite, en plus. Le narrateur est à peine introduit, uniquement décrit par cette simple habitude de se promener sur les quais, et pouf, l'atrocité commence. Vraiment très bien amené, tout ça.
A un moment donné, tu finis par introduire un second personnage, et donnes enfin un nom à ton narrateur, et ça donne presque l'espoir qu'ils vont s'en sortir, ou qu'en tous cas le lecteur aura droit à une véritable conclusion de ce voyage maudit, mais non. C'était sans compter sur l'effet boule de neige. Comme si être enlevés et probablement préparés à être mis en esclavage dans les pires conditions n'était pas suffisant, tout le monde MEURT dans une tempête. Quand on parle de malchance, on devrait parler de ce bateau.
Qui est d'ailleurs étrangement baptisé. Désespoir semble un peu gros, non ? Mais ça fonctionne, pourtant. xD
Bref. Encore une très bonne nouvelle pour ce concours. Félicitations, Arlequine. =)
Plûme.
Du coup ça me rend encore plus curieuse d'aller lire ta nouvelle, pour voir comment tu as tourné ça ! (de l'audace ? Oh, je pensais pas)
Ouais, l'horreur gratuite, c'est exactement ça ! En fait, pour moi le comble de l'horreur ce serait ça. Une suite d'évènements affreux, l'espoir de s'en sortir, alors que non, au final on est victime d'une fatalité limite dégueulasse, avec en plus de l'ignorance et de l'injustice.
C'est vrai que pour nommer ce bateau, "Malchance" m'est venu en tête, mais finalement j'aimais pas trop la musicalité du mot, alors j'ai pris "Désespoir" qui oui, est peut-être un peu fort. ^^(je suis quand même rassurée que ça fonctionne)
Merci beaucoup pour ton commentaire !
Hé bien, il me semble bien que c'est la première fois que je lis autre chose qu'un extrait de ta plume...
Et pourtant il me semble reconnaître quelque chose de ces passages d'Ascendia lus pendant un PaNo, peut-être la narration à la première personne qui rend plus vivante la scène, ou ce truc si particulier qu'on nomme "style"... ;)
Il y a un petit truc qui m'a gêné : pourquoi le tout début est au passé alors que le reste est au présent ? Oui, d'accord, c'est antérieur à l'emprissonnement dans le bateau mais ça ne me semble pas nécessaire.
Sinon, ta nouvelle est très prenante même si elle nous laisse avec plein de questions ; des trucs pratiques comme "et comment ils meurent pas de faim ?", et surtout le "pourquoi sont-ils là ?", mais ces mystères renforcent l'impression d'absurdité de la mort de ton personnage...
En tous cas, tu n'as pas oublié de traiter le thème ! Une bien belle tempête que tu nous décris là ^^
Oh, si on parle déjà de style, je suis flattée ! (ah, cette manière d'écrire que je maudis parfois x'D)
Je comprends bien ce que tu veux dire, j'avais hésité à le placer, ce présent de narration, mais au final c'est venu tout seul. Donc c'est un peu iune question de feeling !
Mais ils meureut aussi de faim :D. Ils meurent de tout, ces pauvres gens !
Merci Koko pour ton commentaire !
C'est la première fois que je te lis et je ne suis pas déçue de la... croisière :D
J'ai beaucoup aimé cette ambiance, quand Arno se réveille dans la cale et découvre ce qui l'entoure. L'atmosphère était très bien rendue, c'était fluide et très imagé. J'ai cru un moment que tu allais embrayer sur le thème (horrible, selon moi) du cannibalisme, mais finalement, heureusement, tu ne l'as pas abordé ^^
Si je devais émettre juste une minuscule critique, ce serait sur la tempête en elle-même, qui est presque trop impressionnante. Je veux dire, Arno se prend des litrons de flotte dans la tronche, mais il n'est jamais assomé par aucune de ces gigantesques vagues que tu décris. D'un point de vue totalement réaliste, ça tient pas debout je crois :D Mais je pinaille totalement, parce que j'ai beaucoup aimé cette dimension épique que tu donnes à ces grandes vagues qui viennent noyer les gens sur le bateau et qui finissent par le couler :)
Quelques petites erreurs de syntaxe se sont glissées dans ton texte, mais globalement, je suis impressionnée par la maîtrise que tu as de l'écriture ! Bravo ! <3
Je suis super flattée que tu me dises que c'était fluide et imagé <3 C'est un peu ce qui me tient à coeur, surtout pour les images ! En effet, j'aurais pu, mais j'avoue que je n'y ai même pas pensé x).
Oui je comprends ! C'est vrai, c'est cool que tu me le dises, j'avais peur d'y aller trop fort, mais je me suis dit que ça allait (et puis que vous êtes très peu, je pense, à avoir vécu et survécu à une tempête ^^).
Arf oui, toujours des petites coquilles !
Merci beaucoup Sierra ! <3
Viens là que je te fasse un câlin <3 C'est... C'est trop chou ce que tu me dis là, ça me va droit au coeur !
Merci beaucoup Beülette <3
Bravo
Ca va tellement vite en plus, on a du mal à retrouver ses esprits après la lecture. On ne saura jamais pourquoi Arno et tous ces gens se sont fait enlever, et ça rejoint ta dernière phrase disant que les morts sont déjà oubliés : une histoire qui n'aura jamais d'explication, que personne ne connaîtra. Bien joué pour ça !
Maintenant, je me suis quand même demandé pourquoi la cale où se trouvaient les prisonniers n'était pas verrouillée ? Comment l'équipage n'a-t-il pas eu peur d'une révolte et de les voir se balader dans tout le bateau ? Je comprends que laisser la porte ouverte soit nécessaire pour qu'Arno découvre la tempête au dehors, mais du coup... ^^'
En dehors de ça, un texte bien glauque et chargé de désespoir (c'est le moins qu'on puisse dire). Bravo :)
Oui, horrible est le mot !
Voilà ! C'est ça le truc auquel j'avais pensé hier et que j'ai oublié, mais j'ai cherché toute la journée et pas moyen de retrouver ce que c'était... C'est vrai que c'est assez bête ^^
Du coup, vu qu'on est pas encore le 25, il y a peut-être moyen que je trouve comment arranger ça et le modifier...
Merci beaucoup pour ton commentaire ! :D