63/84 jours
Nimrod murmure très bas :
— J’ai dessiné moi-même son ombre dans la trame de Limbo. Je reviens le voir pour l’inscrire plus loin à chacun de mes rêves.
Le ton de sa voix forme une boule dans le ventre de Griffon.
— Pour quoi faire ?
— Pour ne pas oublier son visage.
Ville Noire
Tell her to find me an acre of land
Parsley Sage Rosemary and Thyme
Between the sea and silver sand
If she would be a true love of mine
Tell her to plough it with a dandelion thorn
Parsley Sage Rosemary and Thyme
And sow the field with spirits unborn
If she would be a true love of mine
The elven lovers - Omnia
Note : Le sigle « ӝ » qui apparaîtra dans de nombreux dialogues dans le texte ne se prononce pas et marque simplement une pause dans la locution. Cette pause peut correspondre à un point, une virgule, un point-virgule ou à rien de particulier.
Partie I : Le printemps
Le 1er jour : Nimrod
Nimrod a éclos ce matin.
Il était l’heure bleue. Entre chien et loup, elle a vu les anneaux de la planète Ephèbre se refléter dans la rosée du Grand Arbre et elle a pleuré, car pour elle, c’était le premier matin du monde.
Elle fut la deuxième à naître cette année-là.
C’était Dïri le premier. Il était son frère de cosse, celui qui avait grandi tout contre elle, roulé dans sa propre gousse translucide. Très tôt aujourd’hui, elle l’avait senti remuer, se retourner, puis il l’avait quittée et le froid était entré.
Nimrod a ouvert les yeux. L’univers, aqueux, était entièrement vêtu de vert et d’or. La grune voulut respirer, mais seul un liquide poisseux rentra dans ses narines. Elle tendit les mains, puis exerça une pression sur la membrane végétale qui se trouvait devant elle jusqu’à la crever comme un jaune d’œuf. Le liquide fondit dans les rainures de l’écorce et Nimrod sentit de l’air sur sa peau tandis qu'elle s'extirpait de sa gousse. Elle toussa de la lymphe, respira la nuit et écouta les premiers oiseaux de l’aube.
Nimrod avança un peu et cela faisait mal, car son corps était encore nu et fragile : l’écorce irritait toute la plante de sa queue. Elle descendit quand même jusqu’à la flaque qu'elle apperçevait tout près. Lui, il était déjà là.
Elle l’a regardé. Il l’a regardée. Il était le premier inconnu, le premier autre, le premier regard hermétique que l’on ne peut percer. Elle connaissait le nom de Dïri. Elle le savait aussi naturellement qu’elle pouvait nommer le Grand Arbre, les cornus, les esprits des os et les corneilles à trois pattes.
Dïri était un grune, tout comme elle, mais parmi son peuple, il appartenait aux tepmehris ; on le voyait à son « tepmeh », un appendice de chair enroulé sur lui-même qui jaillissait au niveau de l’aine. Il était petit, malingre et sa peau abordait un gris anthracite beaucoup plus sombre que son propre teint. Ses tentacules clairs reposaient sagement derrière ses oreilles et sur sa nuque. Il avait un visage maigre doté de pommettes hautes et d'un regard dur couleur de rouille. Plus étonnant, il présentait un anneau de bois au septum nasal qui semblait faire partie de lui au même titre que ses quatre yeux et ses bras.
Il s’est détourné et a lavé son visage entre ses mains pour le débarrasser du filet de lymphe doré qui le recouvrait. Sans raison particulière, elle eut peur de lui, alors elle s'éloigna pour faire sa propre toilette.
Et puis les autres grunes sont venus, des bromrods et des tepmehris. Ils sont descendus de leurs branches pour les rejoindre dans les nœuds de l’arbre, là où la rosée avait suffisamment coulé pour former la flaque. Leurs corps étaient encore tout poisseux de lymphe et leurs regards de sommeil. Le bas de leur anatomie, semblable à une queue de rampant, était rougi de ce premier déplacement sur l’arbre rugueux. Ce n’était que le début et il en viendrait bientôt d’autres.
Nimrod ne s’est posé aucune question.
Elle ne s’est pas demandé pourquoi elle était là, comment elle savait penser et d’où venaient les mots.
Elle n’a pas douté. Elle était heureuse d’être vivante et d’avoir un chemin déjà écrit. Elle a tout de suite savouré la beauté du ciel et de la planète Ephèbre autour de laquelle tournait leur satellite. Elle a aimé le jour, la nuit, le chant des bêtes et l’existence de tous les êtres de l’arbre qu’elle a pu voir. Alors les grunes se sont baignés tous ensemble dans la flaque et dans les rayons de l'étoile Mîme qui se levait à l’horizon.
Nimrod voulait ce destin. Elle aspirait à ce rôle comme à respirer et à pleurer devant le reflet d’Ephèbre.
C’était le premier matin.
Il restait 84 jours.
Le 2ème jour : Haéri
Mîme avait eu le temps de se lever, de se coucher, puis de remonter au zénith depuis qu’Haeri avait entamé la descente de sa branche ; une fois arrivé au noeud, il lui faudrait encore escalader une partie du tronc.
Quand Haéri s’était éveillé, puis était sorti de sa cosse, il avait constaté qu’il était seul. Il avait survécu loin de toute lumière alors que ses autres frères et sœurs s’étaient desséchés, ce qui lui avait fourni l’exclusivité de la sève de sa branche. Cela expliquait peut-être sa grande taille et les épais tentacules d'un noir soyeux qui coulaient de son crâne jusqu’à ses hanches. En réalité, c’était pénible, car sa tête en était si lourde qu’elle le faisait parfois osciller stupidement vers l’avant.
Il s’arrêta et palpa son unique membre inférieur d’un air embarrassé. Ça commençait à être vraiment douloureux comme sensation ! Vivement qu’il retrouve le groupe et que son prekah pousse dru ! Haéri leva les yeux et aperçut des taches de lumières, plus haut dans les cimes.
Haéri n’avait pas le choix, car la grande tâche ne pouvait être accomplie seul : il avait besoin de trouver les grunes nouveau-nés de la saison. Il s’appliqua à se remettre en route et rampa jusqu’à percevoir un bruit ouaté de remous.
— Je dois garder espoir ӝ la rivière n’est pas loin ! s’encouragea-t-il.
Il se tira par la force de ses bras jusqu’à un petit promontoire : le cours de brume était là, comme il l’avait toujours su ; ses rives bourbeuses grouillaient d’esprits des os.
La Rivière Blanche était une longue tranchée creusée dans l'écorce de l’arbre qu'elle descendait en serpentant. Haéri se sentit ragaillardi : c’était la première étape , il pouvait se reposer un peu, mais pas trop, car quand une journée peut durer une heure, 84 jours ont vite fait de passer. Pour délasser sa queue douloureuse, il la noua et la dénoua avant que son attention ne soit attirée par des formes blanches posées sur la berge : trois squelettes. La brume les avait repoussés sur le bord, là où le lit faisait un coude. Haéri se rapprocha, et ce faisant, effaroucha les esprits des os qui s’étaient réunis autour des corps pour sucer ce qui restait de leurs âmes. Le tepmehri effleura de ses longs doigts gris l’un des crânes. Ce n’était pas des restes d’animaux, mais ceux de grunes ; des enfants de l’arbre, tout comme lui.
Les squelettes étaient complets. La colonne vertébrale était entourée de côtes depuis le haut du torse jusqu’au bas de la queue, comme chez les écailleux rampants qui vivent sous les racines du Grand Arbre. Il y avait encore des peaux translucides, séchées sur l’écorce autour des têtes, vestiges de tentacules.
Haéri cligna ses quatre yeux noirs. Les morts étaient récentes. Elles dataient d’un mois, tout au plus. Des grunes qui avaient échoué lors de l’année précédente. Cela rendit Haéri un peu triste.
« Je serai moins navrant ӝ quand viendra la dernière. », pensa-t-il.
Il hésita à déplacer les corps avant de décider qu’ils étaient bien là.
« Ce sont des sentinelles ӝ qui veillent sur la rivière... »
Il pensa aussi à toutes ces choses qu’il savait et qu’il n’aurait pas dû savoir. Peut-être que les esprits des os étaient entrés dans son crâne pour lui murmurer toutes ces choses ?
Étrangement réconforté, il recommença son ascension vers ses semblables.
Le 3ème jour : Lissarod
En premier fut la douleur. C’était elle qui avait réveillé Lissarod, le premier jour. Les grimpantes qui avaient entouré sa gousse l’avaient enlacée d’une passion suffocante et elle s’était trouvée piégée ! À force de persévérance, elle avait réussi à percer la membrane et la lymphe s’était écoulée. Elle éprouvait malgré tout des difficultés à respirer.
Heureusement, une bromrod réalisa ce qui se passait, et en la percevant, Lissarod eut le cœur qui battit si fort qu’elle faillit s’évanouir.
— J’entends un léger souffle ! ӝ Est-ce que quelqu’un est là ? demanda une voix.
— Je vais en m’étouffant ӝ s'en est fini de moi !
La grune appela du secours. Ils furent bientôt une petite dizaine à entourer la cosse et à tirer dans tout les sens pour dérouler la grimpante.
Le sentiment de Lissarod quand elle émergea à l’air libre ne fut ni l’émerveillement ni l’enthousiasme. En deuxième fut l’angoisse, puis apparut l'amertume : sa sécurité relative ne durerait que 84 jours... Cette constatation ne servit à rien sauf à bouleverser davantage son rythme cardiaque ; elle posa une main sur son ventre pour le calmer.
— N’était-ce pas terrifiant ӝ d’être ainsi entravée ? interrogea Izzirod.
C’était une bromrod, contrairement aux tepmehris, elle ne possédait pas d’appendice, mais un brom : une fente verticale qui répandait une lumière diffuse au niveau de son aine. Izzirod était une grune potelée, aux joues rondes et aux yeux proéminents. Elle était entourée de toute une bande de leurs congénères. Lissarod ne répondit pas, car elle avait encore le souffle court. Elle se sentait répugnante avec toute cette lymphe qui avait séché sur sa peau et le plus dur, c’était sur les tentacules : elle aurait donné n’importe quoi pour se nettoyer.
— Nous allons t’aider, ӝ car se laver est pénible.
C’était une autre bromrod qui venait de parler et le timbre de sa voix était d’une suavité merveilleuse. De grande taille, mince, elle avait une peau d’un gris perlé et une masse impressionnante de tentacules violacés relevés en esquisse de chignon.
Elle était laide. La presque inexistence de son nez et ses joues un peu creuses lui donnaient un visage plat que n’arrivaient pas à éclairer ses prunelles d’un vert luisant. Elle sourit :
— On m’a donné un nom ӝ celui-ci est Nimrod.
— Je connaissais ton nom ӝ comme je connais le mien.
Cela fit sourire la bromrod. Elle avait un sourire gentil, un peu hésitant. Lissarod finit par ajouter :
— Lissarod est le mien ӝ offert par le Grand Arbre.
— Cela est aussi vrai ӝ que Mîme éclaire le ciel.
Elle savait que l’autre connaissait déjà son nom, mais Nimrod se contenta de sourire un peu plus en regardant le sol. Définitivement timide.
— Une flaque revigorante ӝ se trouve un peu plus bas, dit Izzirod en passant un bras en dessous de son aisselle avec une grande familiarité. Nous devrions t’aider ӝ pour toute cette lymphe qui colle.
Accompagnée de Nimrod, Izzirod et de deux autres grunes, ils descendirent le long de la branche pour arriver jusqu’à un nœud. Le chemin était bordé de petits nids blancs et ronds qui avaient été abandonnés. Certains s’étaient affaissés sur eux-mêmes à cause de la pluie et d’autres avaient été pris dans des toiles d’élégantes. Lissa savait de quoi il s’agissait, mais elle n’avait pas envie d’y penser pour le moment.
Arrivée à la flaque, elle se plongea dans l’eau avec délice avant de se frotter les bras, le torse et la queue avec application.
Nimrod l’aida à nettoyer ses tentacules. C’était une sensation bizarre de sentir des mains étrangères les toucher. Franchement désagréable... mais c’était mieux que de les garder poisseux.
Elle n’avait que huit tentacules, ce qui n’était pas beaucoup. Nimrod y laça deux nattes brunes et laissa deux appendices pour encadrer son visage.
— Regarde-toi, Lissarod ӝ tu es éclose ornée...
Une simple perle de bois était glissée sur un tentacules. Lissarod observa sa compagne :
— Possèdes-tu quelque chose ӝ qui sorte de l’ordinaire ?
Nimrod secoua la tête. Elles étaient seules ; les autres avaient fini par se lasser.
— Te voilà toute soignée ӝ est-ce que tu te sens mieux ?
Elle était attentionnée Nimrod, malgré sa tête de rampant.
— Ton aide est très précieuse, ӝ mais j’ai besoin de temps.
Lissarod n’ajouta rien de plus : elle avait peur. Elle ressentait une chose bizarre et terrible. Il y avait comme de l’injustice, mais pas exactement. Elle se sentait mal, son ventre était noué et elle avait envie de briser quelque chose. Lissarod était terriblement troublée, car cette chose qu’elle ressentait n’avait pas de nom.
Le 4ème jour : Dïri
Dïri avait compté trois cent vingt-huit de ses semblables. Sur les branches, toutes les cosses qu’il avait croisées étaient à présent percées. Mais cela dit, le Grand Arbre était si immense que ses rameaux semblaient faire des ponts jusqu’aux étoiles et que ses racines pourraient bien sortir de l’autre côté du satellite Épois. Qui sait alors... peut-être y avait-il d’autres colonies ?
Il y avait moins de maisons abandonnées quand on se perdait dans les feuillages : la plupart de ces petites habitations se trouvaient sur les bords de la rivière.
Dïri avait longé la berge jusqu’à la source. C’était une chose étrange que cette longue bande fumante qui émergeait soudainement d’une fissure dans l’écorce. Là, une horde de crapauds-licornes s’amusait à bondir en croassant dans le gaz pour mieux ressortir du lit, roter ce qu'ils pouvaient de paillettes et recommencer.
« Ces fumerolles sont-elles la sève de notre arbre ? », se demandait Dïri en s’approchant de la brume.
Elle n’avait pas d’odeur. Ses doigts la traversèrent sans difficulté, mais quand il tenta d’y enfoncer son bras, il sentit une résistance. La densité de son corps était moins importante que ce qui se trouvait en dessous. Il hésita à essayer de flotter dessus, mais ce serait stupide de mourir emporté par le courant dès le quatrième jour. Dïri ne faisait pas de choses stupides.
Il finit par s’éloigner de la rivière et escalada laborieusement une branche. Il rampa longtemps, longtemps, jusqu’à arriver tout au bout. En dessous des sylves, il ne voyait qu'une mer de nuages, à perte de vue.
Le monde était très vaste, très bizarre. Il y avait peu de temps pour tout connaître, même s’il était né avec un petit peu du savoir du Grand Arbre.
Il était sur le satellite d’Épois qui tournait autour de la planète Ephèbre qui était elle-même sur l’orbite de l’étoile Mîme.
Sur Épois, il n’y avait pas grand-chose à part les arbres-maison, car peu d’organismes pouvaient s’adapter à un système si boiteux : des jours aux durées trompeuses, irrégulières, qui pouvaient s'écouler en une heure ou quatorze en fonction de la position du satellite autour de sa planète. Un rythme de saisons effréné. 84 jours pour faire le tour de Mîme tout en dansant autour d’Ephèbre.
Dïri aurait bien voulu voir tout ça, les étoiles, les lunes, les anneaux de météorites qui entouraient sa planète... Mais voilà, on ne fait pas toujours ce que l’on veut. Avec une certaine résignation, il quitta la branche pour redescendre plus bas dans les cimes, là où s’était éveillé son peuple.
Je suis trèèèès fan du début de cette histoire, l'ambiance arbre-monde et petites créatures qu'on s'imagine par petites touches, deux paires d'yeux par là, une queue reptilienne par ici, j'adore ! Pour l'instant les narratifs se recoupent un peu (mais c'est d'ailleurs génial comme ambiance, de les voir éclore un peu partout, c'est grisant, j'adore !), j'ai hâte de voir quelle direction chacune de ces petites vies va prendre ! Ah et très fan aussi des prénoms huhu, même si j'ai pour le moment un peu de mal à me rappeler qui est qui XD ça va venir !
Bref, bravo pour cette entrée en matière, j'ai bien hâte de me plonger un peu plus dans cet univers ^-^
A bientôt !
J'ai beaucoup apprécié le premier jour, avec la découverte du monde en sortant de sa cosse. Tu réussis à transmettre l'émerveillement devant l'immensité du monde. Ton écriture est vraiment très belle.
Les citations du début sont jolies. C'est intéressant la ponctuation spécifique que tu as choisi, c'est original sans être top envahissant.
Une petite remarque :
"s'en est fini de moi !" -> c'en ?
Je poursuis ma lecture (=
Je retrouve des choses que j'aime beaucoup dans ton écriture : une forme de précision mesurée, comme si tu avais soupesé chaque phrase sur une petite balance. C'est doux et fluide, avec plein de surprises qui attirent l'attention et qui dessinent des possibilités pour la suite.
Bref : on pouvait le prévoir, mais je suis bien accrochée :))
J'ai repéré quelques coquilles et j'ai aussi quelques remarques sur les vers :
- "la flaque qu'elle ap(p)erçevait"
- "sa peau abordait (arborait ?) un gris anthracite"
- "— Je vais en m’étouffant ӝ s'en (c'en) est fini de moi !"
- "C’était une bromrod, (peut-être un point-virgule ici) contrairement aux tepmehris, elle ne possédait pas d’appendice"
- "— Nous allons t’aider, ӝ car se laver est pénible." Le signe de séparation tranche habituellement les alexandrins en 6/6, mais là ça fait 5/7. Peut-être que ce n'est pas important et que ça arrivera encore par la suite. Mais si c'est la seule fois, par souci de cohérence, tu peux envisager d'inverser les deux côtés : "Se laver est pénible ӝ donc nous allons t'aider".
- "Une simple perle de bois était glissée sur un tentacules." > un des tentacules ?
- « Ces fumerolles sont-elles (ӝ ?) la sève de notre arbre ? » : Là encore peut-être fait exprès, mais Dïri est le seul à penser sans le signe de séparation pour le moment. Par ailleurs, dans ce vers, si on veut bien faire 12 syllabes il faut prononcer certains E muets : Ces fumErolles sont-elles ӝ la sèvE de notre arbre. Or, dans les vers des autres personnages, ces E ne se prononcent généralement pas (ex. "Nous devrions t’aider ӝ pour tout' cette lymph' qui colle."). Je n'ai pas d'avis tranché sur l'importance de la cohérence ici, j'y ai fait attention parce qu'on en avait parlé (et parce que j'aime bien compter les syllabes) mais je te livre ces observations sans arrière-pensée :)
Je vais vite manger la suite je pense !
Depuis le temps que je m’étais promis de venir te lire et bien c’est fait !! (merci au week-end Blabla !)
Quelle belle découverte que ce premier chapitre; quelle poésie, quelles émotions, quelles sensations tu nous offres et surtout quel univers fabuleux et original !
J’ai vraiment aimé ces créatures issus de gousses qui sont déjà emplies de la connaissance de l’Arbre sur lequel elles se développent et puis naissent (Il faut dire que j’ai une affection toute particulière pour les arbres). Cette symbiose me plaît énormément. J’ai été émue par les premières sensations (parfaitement bien décrites !) de ces petits êtres naissant et le rapport qu’elles entretiennent avec la nature alentour, leur presque sagesse ainsi que leur connaissance innée de leur monde et apparemment de leur rôle à venir dans une vie qui semble courte, malgré le fait que les « jours » sont de durée variable. C’est magnifique ! Elles sont à la fois humaines (dans leurs pensées) et différentes, et c’est ce qui fait leur charme et leur mystère. Puis sur la fin, alors que tout semble se dérouler normalement, l’une d’elle, Lissarod éprouve une angoisse qu’elle ne peut définir et on comprend que ce monde et ce qui les attend n’est pas aussi tranquille qu’on pourrait le croire.
Bravo ! Et merci pour ce partage !
Le seul détail qui m'a un peu dérangé c'est ta concordance des temps dans la première partie (1er jour). Le reste de ton texte est écrit avec une alternance de passé simple et d'imparfait et c'est ce qui me semble le plus adéquat. Mais le début du récit est écrit avec une alternance passé composé/imparfait/passé simple. Cela donne un effet étrange. Le passé composé peut etre employé par exemple si un de tes personnages raconte un évenement antérieur au moment présent de ton histoire. Mais là ce n'est pas le cas donc je pense qu'il serait préférable de transformer tous ces verbes au passé composé en passé simple. Par exemple: "Il s'est détourné et a lavé son visage" devient "il se détourna et lava son visage" , ou encore "Elle l'a regardé. Il l'a regardé" devient "Elle le regarda, il la regarda".
Un dernier détail au sujet de la première phrase du texte: J'écrirais plutot "C'était l'heure bleue" plutot que "il était l'heure bleue" mais je me trompe peut etre.
Je vais vite aller lire la suite de ce début prometteur!
XD et j'ai bien rit aux crapauds licorne qui vomissent des paillettes.
Depuis le temps que je voulais te lire et que je m'embarquais dans d'autres choses, les HO ont résolu la question !
J'avais bien compris que j'allais être radicalement transportée. Et en effet, on sent qu'on est parti très loin !
Ce chapitre étant assez contemplatif et ton univers très original, je dirais que je ne me sens pas encore dans l'histoire. Il y a beaucoup d'informations à prendre et la visualisation du décor et des personnages me demande un certain effort. Je n'ai pas l'habitude d'"évoluer" dans des mondes comme celui-ci.
Pour l'instant, je dirais que c'est assez planant :) Le ton de conte étiologique et le rythme lent, le décor onirique, ça berce et ça met dans une ambiance particulière. Planante, je ne trouve pas mieux.
Je vais aller découvrir la suite pour voir si je plane toujours...
A+
Comme promis, voici une (petite) BL de 63/84 jours.
Tout d'abord, j'aime vraiment beaucoup cette entrée en matière qui tranche pas mal avec celle de Ville Noire. Je trouve ça très agréable, cette façon de tout changer sans changer d'univers.
J'ai particulièrement adoré les toutes les références du début, non seulement celles qui sont explicites mais aussi celle de la deuxième ligne du récit : entre chien et loup... Je ne sais pas si c'était exprès, mais en tout cas ça m'a plu. Dans l'ensemble, c'est un début très accrocheur, très réussi.
Passons maintenant aux râleries. Il y d'abord celles sur la forme (peu nombreuses) :
"tepmeh" : Pourquoi entre guillemets, alors que tout le reste du vocabulaire spécifique est inséré directement ?
quatre yeux et bras : Même si elle est logique, je trouve que cette formulation a un côté un peu SMS qui me ferait préférer quatre yeux et quatre bras.
Elle était attentionnée Nimrod : Elle était attentionnée, Nimrod
Et maintenant celles sur le fond. Je trouve que tu vas un peu trop vite à partir du deuxième jour. Particulièrement, la présentation de Haéri m'a un peu laissé sur ma faim.
Je comprends sur tu tentes d'accélérer vers le coeur de l'histoire, mais justement, il me semble que sur un monde où le futur est une donnée aussi relative, l'instant présent devrait avoir beaucoup de valeur, non ? Ce que je veux dire, c'est qu'il me paraîtrait plus logique que tes personnages, étant en plus pour la majorité des nouveaux-nés, soient plus dans l'instant présent, plus émerveillés peut-être, ou plus attentifs à l'instar de Nimrod. C'était d'ailleurs justement ce que j'avais adoré dans Ville Noire : tu prends vraiment ton temps et donc ton lecteur prend plus de plaisir (oui je sais ça sonne comme une métaphore sexuelle mais c'était pas pensé comme ça d'accord ?) *rougit et ébouriffe ses plumes*
Mais à part ça (et ce n'est qu'une critique relative, je suis une lectrice qui aime vraiment prendre son temps), c'est vraiment un très bon début et j'ai hâte de découvrir la suite !
Des bisous enthousiastes,
La Mouette en retard.
Merci pour ton commentaire et pour répondre à la première remarque, j'aime beacoup l'expression "entre chien et Loup" pour les raisons que l'on sait, donc oui, j'ai fait exprès X).
Je note bien tes raleris et dès que je peux, j'irai tout corriger.
Concernant ta remarque sur le fond, je suis un peu partagée. Disons que les grunes n'étant pas humains, ils n'ont pas la même façon de gêrer leur existence. En plus, comme tu ne sais pas ce qui se passe le 84ème jour, tu ne peux pas non plus comprendre quelle est leur vision du futur (visions forts variées d'ailleurs ;) ).
Du coup, je vais essayer de changer des choses sur leur façon de percevoir le monde où ils viennent de naitre, mais Nimrod restera la seule à véritablement s'en "émerveiller", pour les autres, ce n'est pas compatible avec leurs personnalités ^^.
DE façon générale, je suis aussi quelqu'un qui aime prendre son temps, mais cette histoire est relativement contemplative, du coup j'ai fait quelque chose de beaucoup plus court que VN. Mais c'est aussi parce que cette histoire est une sorte d'"interlude" entre VN et sa suite (même si ça se passe dans le passé).
DEs poutoux et merci beaucoup pour ton retour <3.
Me voilà de passage sur ton histoire. Je ne connais absolument pas ton univers et je dois t'avouer que je suis très séduite à la lecture de ce premier chapitre (merci pour les indications du début, elles sont très précieuses moi qui n'ai pas lu ville noire). Ce défilé de naissances est pour le moins original ! Ce monde est emprunt de douceur et de poésie. Cela dit j'ai du mal à me représenter les créatures, je verrai bien ton livre avec de belles illustrations <3.
Ta plume est très légère, mise à part quelques répétitions du verbe être, tout se lit rapidement et c'est fluide !
J'ai relevé deux petites coquilles :
"qu'elle appercevait tout près (apercevait)
Elle ne s'est pas demandé (e)
Je suis curieuse de voir ce que tu nous réserves !
Makara
Merci beaucoup pour ton enthousiasme et oui, je suis une incotournable des phrases courtes et du verbe être. Je suis sur un fil ou je ne sais pas si je dois essayer de lutter contre ou pas. C'est aussi un aspect de mon style que certain apprécient donc j'attends de voir si ça gêne d'autres gens ;).
Pour les illu, j'en ai déjà fait 2 de Nim et Dïri (Nimrod doit être tout en haut de mon JDB sur la présentation de l'histoire, Dïri doit être perdu vers le 100ème message).
Merci encore et à bientôt <3
Loup
J'avais lu la première version, et je me souviens que je n'avais pas tout compris, alors j'arrive ici avec mes neurones au taquet pour ne pas me frustrer comme la dernière fois. Mais du coup ça ne me fait pas le même effet que si je découvrais le texte, je me souviens pas mal du chapitre un avec les ouvertures des cosses. Je trouve chouette que chaque personnage dont tu offres le point de vue en sorte de manière différente.
J'ai l'impression que tu nous ouvres une fenêtre sur ton monde, mais que tu n'en fais qu'à ta tête dans la divulgation d'explications. Un peu comme un papy qui raconte une histoire à ses petits-enfants qui le pressent de questions et qui répondrait "attendez, attendez. c'est moi qui raconte. JE juge de ce qui est important. nonmého." Et je trouve cet effet assez chouette mais aussi un peu frustrant parce qu'on n'a pas beaucoup d'éléments pour comprendre. Je me sens comme une gamine qui essaie de voir sur la pointe des pieds par une fenêtre l'intérieur d'une maison mais sans pouvoir y rentrer, ou sans oser. (oui je fais beaucoup de métaphores / comparaisons dans mes comms) (et j'ai mieux compris que la dernière fois, youpii)
J'ai une seule remarque vis à vis du texte lui même (je suis un peu venue en touriste, je l'avoue) : Nimrod est censée être timide, mais elle prend quand même la parole, l'initiative d'aider Lissarod à la laver. Or pour moi quelqu'un de timide n'oserait pas, elle tendrait plutôt à répondre aux questions qu'on lui pose.
Ce parti pris du symbole pour les "pauses" m'interloque, aussi. C'est lié à leur espèce, une façon de penser ?
Je n'ai pas lu Ville Noire, mais vu le style de cette histoire, je suis d'autant plus curieuse de ce texte, mais je pense que je vais attendre la fin de 63/84 jours avant d'aller toquer à sa porte.
Bisouuuu bon courage pour la suite ! (je vais continuer de lire héhé)
Ce me fait très très très plaisir de te voir ici à nouveau.
Alors cette lecture est effectivement un peu nébuleuse, mais c'est normal de ne pas tout comprendre. Ce n'est pas le seul fil rouge, mais dans l'idée comprendre ce que sont les grunes fait partie du mystère central. Et il sont quelque chose de précis, qui porte un nom précis, ce ne sont pas juste des créature extraterrestres qui vivent dans un arbre.
Il faut essayer de se laisser aller au grès de la lecture et globalement tout deviendra de plus en plus clair. Ce roman n'est pas très long (eniron 200 page en format poche divisé en une petite vingtaine de chapitre) donc la frustration ne devrait pas être trop insoutenable. Après tu peux entrer dans ma petite histoire et y poser tes pieds, le début est censé être assez cosy XD.
Quand à la timidité de Nim, je vais y réfléchir ^^. De mon point de vue, une personne timide peut tout à fait prendre la parole (surtout pour aider quelqu'un car elle ne prend pas le risque d'être rejetée), mais en changeant un peu, ça me permettrait d'insister sur cette timidité et c'est une bonne idée. A cogiter :D.
Quand au symbole, en fait il est uniquement fait pour donner un rythme précis à la phrase et si tu fais gaffe, ce rythme a un nom précis lui-aussi. Mais les façon de parler risquent d'évoluer. Pour être franche, je l'ai fait à la fois pour m'amusers sur la langue, créer une espèce au parlé très codé et leur donner un rythme d'articulation monocorde (c'est pour cette dernière raison que ça va évoluer).
Et c'est cool que tu n'ai pas lu VN ^^. C'est hyper intéressant pour moi d'avoir ton ressenti dans cet ordre, ça me permettra de savoir si c'est viable tout seul en quelque sorte.
Je te fais moult bisous et à bientôt <3. Amour et noisettes sur toi petit écureuil!
En attendant la suite de VN, je suis venue faire un tour par ici !
Ce premier chapitre est très beau et écrit d’une manière poétique que j’aime beaucoup. Je ne sais pas si c’est normal ou non, mais j’imagine les grunes assez beaux malgré leur ressemblance avec des limaces (étant petite, j’avais des sortes de limaces domestiques, ce qui me permet sûrement de ne pas trouver ces animaux répugnants x) ) !
J’ai déjà hâte d’en savoir plus sur ce but à accomplir et sur Nimrod ! <3 Et également sur les esprits des os, les corneilles à trois pattes... Ce monde m’intrigue !
La manière dont tu as découpé le texte entre les 4 personnages est intéressante et ne rend pas la lecture plus difficile. Et le fait que chapitre ne soit pas super long est assez plaisant.
Voilà, je lirai la suite avec plaisir !
De gros bisous !
(Un peu hors-sujet : j’aimerai bien répondre à ta réponse à mon dernier commentaire, mais je ne sais pas où... Sur ton JdB peut-être?)
Merci pour l'écriture. De mon point de vue, les grunes sont plutôt beaux, oui. Finalement, ce sont plus des sirèmes terrestres que des limaces. Mais ceci dit j'adore les limaces. Ce qui est sûr, c'est qu'ils ne se bavent pas dessus pour avancer contrairement à celle-ci ^^.
Et les chapitre sont effectivement beaucoup plus courts que dans VN. D'ailleurs, l'histoire complète devrait faire la même taille que la partie I.
Au plaisir de te revoir par ici :D. Des poutoux!
<br />Enfin je trouve un peu de temps pour venir faire un tour sur l’annexe ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que je suis vraiment surprise.
Au final, je trouve le choix de ne garder que la 3e personne plutôt judicieux. Tu vas me dire que oui, bon, j’ai pas pu voir ce que ça donner à la 1ère personne, mais là ce que j’aime c’est que tu ne mets l’accent sur aucun narrateur et… je préfère quand c’est comme ça en fait. Je trouve ça plus intéressant, ça nous permet de nous faire une idée extérieure, sans parti pris dès le début. Tu sais que j’ai une préférence pour Andiri (depuis que je l’ai vu dans son petit sarouel blanc hihihihihihuhuhu - c’était bien lui au moins ? Que je me plante pas), même si j’adore Nimrod aussi et que je trouve que tu l’as très bien décrite. Je suis très heureuse qu’elle soit un peu moche (en fait dans ma tête elle est très belle, mais je pense que les critères de beauté ne sont pas les mêmes sur leur planète (en même temps, ces gens ont des tentacules sur la tête et à la place des jambes)).
<br />Ce que j’ai le plus aimé dans ce récit, et qui reste toujours mon gros coup de coeur quand je lis tes histoires de toute façon, c’est la façon que tu as de nous amener à trouver normales des choses qui ne le sont pas pour nous, humains de la planète Terre. Là, tu m’as donnée l’heure bleue, tu m’as donnée les cosses et ces gens aux tentacules et je me suis dit “ben oui, normal”. Je n’ai pas trouvé ça bizarre à un seul instant, tu nous embarques avec toi dans ce récit, avec une justesse et une précision désarmante, et c’est vraiment une de tes plus grandes qualités. Ici, on entre dans un univers avec la jolie poésie du regard de Nimrod, on plonge en douceur avant d’être trimballé avec plus de dureté avec les points de vue des autres narrateurs.
<br />Je trouve qu’ici on est sur une histoire moins oppressante qu’avec VN, qui joue beaucoup sur la dureté de ce monde, le fait que tout soit contrôlé par une machine dans un univers où tout a l’air noir, lourd. Là on débarque dans un arbre géant, en pleine nature, avec une belle vue, etc. Et pourtant, il y a un point sombre : le temps. Au final, les personnages sont dans l’urgence, ils sont pressés et je trouve que ça amène une autre forme d’oppression. Déjà, ils savent qu’ils vont mourir (ou peu importe comment se passe la fin du cycle), et ils connaissent déjà la date où tout se terminera. Je trouve ça beau de réussir à mettre de la tension là où tout n’est que fleurs, feuilles et sève.
<br />Je n’ai pas beaucoup de remarques négatives à faire en fait… Je pense que certaines phrases sont peut-être un peu trop familière (même si je comprends que tous tes narrateurs ne s’expriment pas pareil). Par exemple “Elle était gentille Nimrod, malgré sa sale gueule” > tu peux le modifier par “malgré sa sale tronche” ou même aller dans du plus absurde comme ce que t’as l’habitude de nous faire dans VN. C’est juste une remarque parce que j’ai un peu buté dessus à la lecture. Après, c’est pas vraiment une critique sur l’ensemble du chapitre car je trouve que sinon le ton convient très bien :)
<br />Voilàààà ! Ça m’a fait bien plaisir de lire ça en tous cas, et j’ai hâte d’en apprendre plus sur les quatre personnages (surtout Andiri et Lissa en fait, qui m’intriguent beaucoup).
<br />Bisouuuuuilles <3
Bizarre, bizarre. Ces créatures ont l'air un peu dégueu...
Le début de ce chapitre a un côté poétique, tout en gardant un aspect peu ragoûtant. C'est un savant mélange dont tu as le secret ; je dis cela sans ironie. Pour le moment, je termine ce chapitre dans une certaine perplexité, mais tu as éveillé ma curiosité. J'ai envie de savoir ce qui va se passer et quelle est la relation entre ce monde et celui de la Ville Noire.
Je ne comprends pas pourquoi tu commences au passé composé pour poursuivre au passé simple à partir du 2e jour. Pourquoi n'emploies-tu pas le passé simple dès le début ?
Nimrod a éclot ce matin [a éclos]Elle avait voulu respirer mais seul un liquide poisseux était rentré dans ses narines. Elle avait tendu les mains, puis tiré sur la peau végétale qui se trouvait devant elle jusqu'à la crever comme un jaune d'œuf. Le liquide s'est fondu dans les rainures de l'écorce et elle a senti de l'air sur sa peau.Le passage du plus-que-parfait au passé composé me semble bizarre. Ce n'est peut-être pas le moment idéal...
et a ouvert bien grands ses quatre yeuxIci, "grand" a valeur d'adverbe. Comme il est placé avant "yeux", je ne l'accorderais pas (et a ouvert bien grand ses quatre yeux). Pour une raison d'euphonie, je l'accorderais s'il était placé après (les yeux grands ouverts). Il faut dire que l'usage est flottant.
était rougi de ce premier déplacement sur l'arbre rugueux.Je dirais rougi par ce premier déplacement.
Nimrod ne s'est pas posée de questions.posé : le COD est placé après.
Elle ne s'est pas demandée Elle s'est demandé. Elle a demandé à elle-même : COI, donc pas d'accord.
la planète Ephebre autour duquel tournait leur satelliteautour de laquelle (c'est-à-dire autour de la planète)
mais ses autres frères avaient périses frères. Si tu écris "ses autres frères avaient péri", ça veut dire qu'au moins un frère est vivant.
et aperçut des tâches de lumières des taches de lumière (c'est de la lumière ; la tâche est un travail à accomplir, comme dans la phrase suivante)
La grande tâche ne pouvait pas être accomplir seulêtre accomplie. Cette construction est bancale. Je suggère : "La grande tâche ne pouvait pas être accomplie par lui seul".
les autres nouveaux-nés les autres nouveau-nés (nouveau a valeur d'adverbe)
Un long tranché avait été creusé Je dirais une longue tranchée.
et un cours de brume pâle le descendait lentement Je trouve que cette tournure n'est pas très heureuse : y descendait
la partie inférieur de son corps [inférieure]avant que son attention ne soit attiré [attirée]C'était trois squelettes / Ce n'était pas des animaux / C'était des Porms [C'étaient]Quand une journée dure 9 heures, 84 jours ont vite fait de passer.neuf heures : il vaut mieux l'écrire en toutes lettres. Que 84 soit exprimé en chiffres passe parce que ça rappelle le titre du chapitre.
La brume les avaient repoussés [les avait repoussés]Heri se rapprochaTu écris parfois Hari, parfois Heri.
« Ce sont les sentinelles de l'arbre ! »Décida-t-il « Ils surveillent la rivière! »« Ce sont les sentinelles de l'arbre ! » décida-t-il. « Ils surveillent la rivière! » ("d" minuscule précédé d'un espace, point après décida-t-il.)
et qu'il n'aurait pas du savoirdû (participe passé du verbe "devoir" : dû, dus, due, dues)
les esprits des anciens-enfants Je ne mettrais pas de trait d'union.
Les tiges grimpantes qui avaient entourée sa cosseentouré : le COD est placé après, donc pas d'accord.
Lissarod eu le cœur qui battit s'y forteut / si fort. Je trouve qu'il vaudrait mieux écrire "Lissarod eut le cœur qui battait si fort" ou "le cœur de Lissarod battit si fort"
dans tout les sens [dans tous les sens]ne fût pas l'émerveillement / D'abord fût l'angoisse / puis apparût un soulagement amer fut / apparut. Au passé simple, il n'y a pas d'accent circonflexe à la 3e personne du singulier. (C'est la marque du subjonctif imparfait). J'écrirais : "D'abord vint l'angoisse"
un soulagement amer : Elle était en sécuritéelle (minuscule). Un soulagement amer : belle trouvaille.
la fille qui l'avait aidé [aidée] des yeux proéminent [proéminents]Elle était entouré [entourée]toute cette lymphe qui avait séchée [séché]Le plus dur c'était sur les tentacules [je mettrais une virgule après "dur"]et une masse impressionnante de tentacules fins de couleurs violette qu'elle avaient noué ensemble autour de sa tête pour ne pas qu'il retombent devant ses yeux.couleur / avait noués (COD avant le verbe) / ils / "pour qu'ils ne retombent pas" ou "pour éviter qu'ils retombent"
ses joues un peu creuse lui donnait un visage plat [creuses / donnaient]un peu hésitant malgré son visage mocheJe trouve que l'adjectif moche détonne. Je suggère "son visage laid" ou mieux : "malgré la laideur de son visage".
Ok, définitivement timide.Un petit accès de franglais ? Pour le faire passer, je recommande : "OK, pensa-t-elle ; définitivement timide". (En bon français, "définitivement" devrait être remplacé par "décidément").
Avec Nimrod, Izzirod et deux autres mâleset deux mâles. "Deux autres mâles" voudrait dire que Nimrod et Izzirod sont des mâles.
Certains s'étaient affaissé [affaissés]d'autres avaient été prit dans des toiles d'araignées [pris]Arrivés à la flaque, elle se plongea Il convient d'écrire : "Arrivée à la flaque, elle (...)". Si tu veux dire que tout le groupe est arrivé, il faut préciser : "Lorsqu'il furent arrivés" ou quelque chose de similaire.
Elle n'avait que 8 tentacules [huit]pour encadre son visage [encadrer]Lissarod lui jeta un œil [un coup d'œil]Tu as quelque chose toi ? [ajouter une virgule avant "toi"]Elle était gentille Nimrod,malgré sa sale gueule Il manque un espace avant "malgré" et une virgule avant "Nimrod". Le mot "gueule" détonne ici : "sa sale tête".
toutes les cosses qu'il avait croisé étaient à présent ouverte en deux [croisées /ouvertes]Il y avait moins de maison abandonnées [maisons]Andiri l'avait longé en direction de la source [longée si c'est la rivière]Il la traversa avec la main sans difficultés [sans difficulté]Il était sur le satellite d'Epois qui tournait autour de la planète Ephebre qui était elle-même sur l'orbite de l'étoile Mime.Je suggère : "(...) la planète Ephebre, elle-même située sur l'orbite de l'étoile (...)"
Sur Epois il n'y avait pas grand chose pas grand-chose. Je mettrais une virgule après "Epois"
9h par journée [neuf heures]Pour les noms de planètes, j'écrirais plutôt Épois et Éphèbre, en respectant la morphologie du français.
À dire que je voulais passer faire un petit commentaire...
Tant pis, la relecture et la conjugaison/grammaire n'ont jamais été mes amis de toute façon il va falloir s'y faire.
C'est marrant que tu qualifies mes créatures de dégueu car je te le dis: Elles sont fondamentalement sexy! (Enfin dans ma tête elles le sont)
Mais effectivmeent, j'aime le mélange du poétique et du peu ragoûtant. Plus généralement, j'aime le doux-amer sous toutes ses formes.
Quand au lien que ce texte entretient avec Ville Noire, normalement il devrait déjà être clair puisque c'est la genèse de Nimrod que Griffon rencontre dansle monde des rêves dans les premiers chapitres.
Ce personnage interviendra à nouveau dans la suite mais il y a plus clairement un lien entre elle et Griffon qu'avec la dimension où se situe la Ville Noir.
Remarque sur les remarques ;):
Nimrod ne s'est pas posée de questions.posé : le COD est placé après.
Elle ne s'est pas demandée Elle s'est demandé. Elle a demandé à elle-même : COI, donc pas d'accord.
Dans ces deux cas, il s'agit du verbe être. Donc le participe passé doit s'accorder en genre et en nombre avec le sujet, non?
L'utilisation de moche, ok, gueule dans la partie de Lissarod. Les trois mots sont familiers (OK est officiellement dans le dictionnaire français par contre même si l'origine est anglaise) par choix car le personnage utilise ce jargon là. J'ai remarqué que même si j'écris à la troisième personne, les lecteurs associent le vocabulaire à la façon de penser du personnage.
Pour les noms de planètes, j'écrirais plutôt Épois et Éphèbre, en respectant la morphologie du français.
Je ne sais pas. Justement, ils ne parlent pas français mais une autre langue qui a sans doute d'autre son. J'aime garer l'ambiguité sur la prononciation, chacun imaginera ce qu'il veut.
Pour les deux dernières remarques, j'attends de voir si d'autres gens sont gênés par ça. Mais le reste est corrigé. Merci merci beaucoup pour tous le temps que tu as passé à noter toutes ces remarques! Je suis super admirative :O.
Lou
J'aime beaucoup ce coté poisseux qui parcourt tout le chapitre.
leur naissance par génération spontanée, leur mémoire génétique, la brièveté de leur vie, j'aime tout chez eux. Mais je trouve que t'es un peu trop sèche avec la laideur de Nimrod.
Je suis un peu sêche avec la laideur de Nimrod parce que Lissarod est agressive ^^. Mais du coup Donna m'avait déjà fait une remarque dans ce sens, ça te donnait plutôt l'impression que c'était moi qui disait qu'elle était "moche" plus que le personnage?